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Das Zuhause als Schreibzentrale

Das Zuhause als Schreibzentrale

Wie bleibt man als Journalistin up to date, wenn man sich in der Selbst-Isolation befindet? Und wie soll man sich erst in einem neuen Job zurechtfinden? Ein Skype-Interview mit Spectrum-Chefredakteurin Selina Grossrieder.


Pourquoi as-tu voulu devenir rédactrice en cheffe de Spectrum?
L’année dernière, je me suis beaucoup impliquée dans l’organisation de la conférence des 60 ans du journal. J’en ai même assuré l’animation avec l’ancienne rédactrice en cheffe francophone. Ça m’a vraiment plu et j’ai réalisé que j’étais prête à endosser plus de responsabilités. J’ai donc postulé au poste de rédactrice en cheffe, mais je n’imaginais pas la lourdeur de la tâche!

Et en quoi est-ce que cela consiste?
Au niveau éditorial, on amène des idées en lien avec des thèmes qui nous sont chers ou en phase avec l’actualité. D’un point de vue rédactionnel, on veille à la qualité du magazine, on corrige les articles. On donne aussi des conseils aux membres de la rédaction, on leur signale quand les articles mériteraient d’être étoffés ou compléter par un point de vue de supplémentaire.

Et quels sont les thèmes qui t’interpellent?
Ce que j’aime le plus dans le journalisme, c’est prĂ©cisĂ©ment que j’ai l’occasion de couvrir une grande variĂ©tĂ© d’histoires. Cela dit, pour l’instant, j’ai tendance Ă  me concentrer sur des sujets politiques, sur le changement climatique et sur certaines histoires culturelles.

Selina Grossrieder, rédactrice en cheffe de Spectrum


Faut-il ĂŞtre de gauche pour ĂŞtre Ă  la tĂŞte de Spectrum?
Non, je ne pense pas. Le nom mĂŞme du magazine implique une ouverture Ă  un large spectre d’idĂ©es politiques. Il faut respecter toutes les opinions, Ă  moins qu’elles ne soient haineuses. J’estime que le journalisme a une fonction d’observation. Je diffère en cela de Kaziwa, mon homologue francophone, qui se montre plus engagĂ©e politiquement. Cela dit, notre collaboration nous enrichit, nos diffĂ©rences crĂ©ent une Ă©mulation.

Es-tu sensible Ă  la critique?
En tant que rédactrice en cheffe d’un magazine, on jouit d’une certaine visibilité. Quand j’écris un article, je fais de mon mieux, je le signe et je garde à l’esprit que je ne suis pas infaillible.

Où as-tu acquis tes compétences journalistiques ?
J’ai toujours aimé lire et écrire. J’ai également bénéficié des conseils d’autres personnes, notamment aux Freiburger Nachrichten.

Est-ce que ton engagement empiète sur tes études?
C’est Ă©vident, mais je pense que le but des Ă©tudes n’est pas seulement d’obtenir les meilleures notes, mais aussi de faire des expĂ©riences. Je dois aussi dire que je fais beaucoup de crĂ©dits, 45 lors de ma première annĂ©e d’UniversitĂ©. J’ai dĂ» un peu rĂ©duire ma moyenne.

Quelle est ta motivation?
Je ne suis pas rĂ©dactrice en cheffe pour le salaire, uniquement pour le plaisir. Nous sommes libres d’expĂ©rimenter de nouveaux formats et j’apprends Ă  connaĂ®tre les arcanes de l’universitĂ© bien plus que si j’Ă©tais juste une Ă©tudiante . Je trouve ça fascinant.

Une rencontre ou une anecdote marquante?
Il y a quelques mois, j’ai pu interviewer l’auteur nigĂ©rianne Chimamanda Ngozi Adichie. J’avais lu la plupart de ces livres pour mes Ă©tudes et je n’arrive toujours pas Ă  croire que j’ai pu parler Ă  cette femme si Ă©loquente et intelligente.

Questionnaire existentiel express

La vie d’étudiant-e, c’est une vie de….
…de crĂ©ativitĂ© et de rencontre avec des personnes intĂ©ressantes.

DiplĂ´me en poche, que feras-tu de ta vie?
Aucune idée, j’espère continuer à écrire et raconter des histoires.

Dans 20 ans, comment vois-tu ta vie?
C’est difficile de m’imaginer dans une annĂ©e, alors dans 20 ans…

Le rĂŞve de ta vie?
Rendre le monde un peu meilleur

Le regret de ta vie?
Je n’en ai pas. Ce qui est arrivé a fait de moi ce que je suis aujourd’hui.

Le sens de la vie?
Respecter les gens et essayer de faire le mieux possible.

Une devise pour la vie?
Ecouter les gens qui n’ont pas la chance de pouvoir s’exprimer.

Sur ton lit de mort, en jetant un œil dans le rétroviseur, tu te diras que ta vie…
…Ă©tait heureuse et riche d’expĂ©rience passionnante.

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Author

The long and winding road! Après un détour par l'archéologie, l'alpage, l'enseignement du français et le journalisme, Christian travaille depuis l'été 2015 dans notre belle Université. Son plaisir de rédacteur en ligne? Rencontrer, discuter, comprendre, vulgariser et par-ta-ger!

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