C’est peu dire qu’elle fuit les feux de la rampe. Clarisse prĂ©fère, et de très loin, que les projecteurs se braquent sur les projets qu’elle soutient plutĂ´t que sur sa personne. Rencontre avec une Ă©tudiante de l’UniversitĂ© de Fribourg engagĂ©e dans une compĂ©tition internationale de construction durable.
Elle est de Neuchâtel, vit Ă Zurich depuis l’âge de sept ans et Ă©tudie la communication Ă Fribourg. Pas fâchĂ©e avec les langues, Clarisse Aeschlimann parle le français, l’allemand et l’italien. Un atout pour qui, comme elle, souhaite faire carrière dans la communication. Depuis l’Ă©tĂ© dernier, Clarisse fourbit ses armes dans un stage hors du commun. Elle participe au Solar Decathlon, une compĂ©tition qui voit s’affronter onze universitĂ©s amĂ©ricaines, l’UniversitĂ© d’Utrecht aux Pays-Bas et une Ă©quipe suisse, la Swiss Living Challenge, composĂ©e d’Ă©tudiants de plusieurs hautes Ă©coles romandes. Le dĂ©nouement aura lieu Ă Denver au mois d’octobre prochain. Pour remporter la victoire, les participants doivent construire la maison solaire la plus efficace d’un point de vue Ă©nergĂ©tique. Le jury prendra Ă©galement en compte les stratĂ©gies de rĂ©cupĂ©ration de l’eau, le design architectural, le prix de revient de la construction, son potentiel commercial, le confort de ses occupants et les stratĂ©gies de communication dĂ©ployĂ©es par chaque Ă©quipe. C’est sur cet ultime point que Clarisse tente d’apporter sa contribution.
Le doigt dans l’engrenage
Clarisse le concède volontiers, elle a atterri dans ce projet un peu par hasard: «J’ai vu une petite annonce concernant le Solar Decathlon affichĂ©e dans les couloirs de l’UniversitĂ© de Fribourg. Je me suis dit que ce serait un stage intĂ©ressant, mĂŞme si ça ne rapporte pas de crĂ©dits.» Son rĂ´le? RĂ©diger des communiquĂ©s de presse, relire des textes, les corriger. Et malgrĂ© sa modestie viscĂ©rale, elle ose espĂ©rer que les contenus qu’elle crĂ©e puissent «informer et atteindre les individus». MĂŞme si elle ne pourra pas s’envoler pour les Etats-Unis, Clarisse s’implique sans compter: «C’est un travail Ă plein temps, je dois parfois mĂŞme travailler le week-end!»
Une expérience pour la vie
D’un point de vue professionnel, ces quelques mois passĂ©s Ă cĂ´toyer une cinquantaine d’Ă©tudiants issus de plusieurs Ă©coles romandes (Ă part l’UNIFR, le projet rassemble l’EPFL, l’HEIA-FR et l’HEAD) ont dĂ©jĂ portĂ© leurs fruits: «J’ai rĂ©appris Ă travailler en groupe autour d’un projet concret, explique-t-elle, chose que l’on faisait parfois au lycĂ©e mais plus du tout Ă l’universitĂ©.»
Last but not least, de se frotter aux thèmes du dĂ©veloppement durable et de l’architecture lui inspire des idĂ©es pour son avenir: «Avant le Swiss Living Challenge, je n’avais aucune idĂ©e de la spĂ©cialisation dans laquelle je voulais me lancer après mon Bachelor. Ce projet ma donnĂ© l’occasion de connaĂ®tre le domaine de l’Ă©nergie et de l’innovation technologique et c’est dĂ©sormais dans cette direction que je compte continuer mes Ă©tudes.»
__________Le Solar Decathlon
est une compĂ©tition nĂ©e Ă l’initiative du DĂ©partement amĂ©ricain de l’Ă©nergie. Les Ă©quipes qui participent au concours doivent rĂ©aliser un pavillon fonctionnant avec le soleil comme principale source d’énergie. La compĂ©tition aura lieu du 5 au 15 octobre Ă Denver. Les vainqueurs remporteront un prix de 300’000 dollars.