Unifactory est la plus grande fête universitaire du canton. Combien de membres d’équipage devez-vous recruter pour faire naviguer cet immense paquebot?
En tout, nous avons engagé quarante serveuses et serveurs (car on ne boit pas que de la camomille dans ce genre de soirée, ndlr), une quinzaine de bénévoles à l’entrée, une trentaine de personnes aux vestiaires, sans oublier les collègues du stand grimage. Bref, en tout une centaine de personnes!

Est-ce compliquer de mobiliser les troupes?
A vrai dire, le recrutement n’est pas une tâche aisée. Nous avons mis des annonces à l’Agef, sur le site de l’unifr, mais nous avons aussi reçu le soutien d’Oniria, l’organisation partenaire, qui nous a fourni des serveuses et serveurs professionnels.

Décoration de Ldv Nolhan Art

Tu as l’air un peu stressé. Arrives-tu encore à concilier cet engagement avec tes études?
Oufffff! (avec 5 f!) Cette semaine, c’est compliqué, mais je le fais pour le plaisir. Au final, je vais manquer sept cours, ce qui n’est pas si grave, d’autant plus que même quand je suis en classe physiquement, je ne suis pas toujours à 100% présent mentalement: je consulte mes mails, je gè°ù±ð des dossiers, remplis des fichiers excel, etc.

Et la fatigue?
Je rentre tard, ou tôt devrais-je dire, à une heure trente du matin mardi dernier.

Et ce soir, que va-t-on pouvoir se mettre sous la dent?
Je m’empresse tout de suite de corriger une fausse information qui a circulé: cela ne va pas être qu’une soirée électro. Ce n’est tout simplement pas possible pour une fête estudiantine.

Sculpture d’Anubis de Ldv Nolhan Art

Vous avez placé la fête sous le signe d’Halloween. Vous vous américanisez?
C’est notre partenaire, qui organise les soirées Halloween du vendredi et samedi, qui nous a demandé si nous étions d’accord de nous mettre au diapason de ce thème.

Fais-nous envie de venir!
Les études, c’est dur et il faut savoir prendre du bon temps et décompresser! Ici, vous pourrez passer un bon moment avec vos ami·e·s, et tant pis si ça va être compliqué le lendemain.

Du coup, vas-tu manquer tes cours du vendredi?
Ça va être rude, mais j’y serai!

• , 22h00-04h00, Forum Fribourg
• Sculptures d’Halloween:

Marco Garofano, président du comité d’organisation d’Unifactory

Marco Garofano, l’édition 2023 rompt avec son passé mythique! Vous quittez le site de Bluefactory. Pour quelles raisons?
Les raisons sont multiples. Pour ne pas m’étendre sur les questions administratives, disons que nous avions envie de nous lancer un nouveau défi. Chaque année, Bluefactory nous répète que «cette fois, c’est la derniè°ù±ð!» Nous avons finalement décidé de tenter autre chose avant d’y être forcés. Pour info, le responsable culturel de la Blue a salué cette idée et s’est déclaré prêt à nous réaccueillir.

Vous irez à Forum Fribourg, qu’est-ce que cela va changer?
Beaucoup de choses et en particulier les aspects financiers. Les conditions de location à Forum Fribourg sont également bien plus strictes que celles imposées par nos anciens tenanciers, sans compter que le site est passablement excentré. Pour pallier cela, nous avons mis en place un système de navettes en collaboration avec les TPF. Pour finir sur la note positive, nous prenons possession d’une halle complétement équipée et d’un lieu bien plus sûr pour nos festivaliè°ù±ðs et festivaliers.

Chaque année, on se demande si cela sera la derniè°ù±ð édition, Cette fois-ci, c’est vraiment le glas qui sonne?
… Mystè°ù±ð?! Plus sérieusement, nous sommes énormément dépendant·e·s de l’endroit et des gérant·e·s du lieu. Pour donner un peu plus d’informations croustillantes, tant qu’on a un toit et le droit, on continuera.

L’année passée, vous deviez vendre 3500 à 4000 billets pour ne pas être dans le rouge. Idem cette année?
Exactement. Notre budget s’est alourdi cette année à cause de la charge financiè°ù±ð que représente la location d’une halle toute équipée avec des partenaires commerciaux imposés. Disons que grâce à une négociation intense et un immense soutien de l’AGEF, que nous remercions encore chaleureusement au passage, nous pouvons nous en tenir aux chiffres de l’année passée.

Faites-nous envie, donnez-nous de bonnes raisons de venir fêter le 6 avril!
Si ces explications n’ont pas encore fait saliver le lectorat, je peux me permettre de rajouter cela: toute notre programmation est disponible sur notre réseau social favori (@unifactoryfribourg) et les artistes sont tous romands. La line-up est presque entiè°ù±ðment révélée. Les stands de restauration sont chargés à bloc. Plein de concours sont prévus, la scène fera rêver et l’after-movie donnera un goût de regret à toutes celles et ceux qui n’auront pas fait le déplacement. À l’heure de lire ces lignes, les ventes de prélocations auront déjà eu lieu. En conclusion: à vous qui nous lisez, si vous voulez encore un billet, contactez-nous et on verra si on peut encore faire quelque chose pour vous… Nous, nous serons bien évidemment là pour vous accueillir et vous proposer une soirée d’enfer!

• de la manifestation
• Pour un avant-goût du programme, rendez-vous sur les pages  ´Ç³ÜÌý

Marco Garofano

Pourquoi t’être engagé à Unifactory?
En 2017, le jour même de mon élection à la Fachschaft de droit, j’ai été invité à rejoindre le Comité d’Unifactory. J’ai trouvé cette soirée magnifique, d’autant plus qu’elle est organisée par une dizaine de personnes seulement.

Vous avez dissous votre association en 2020. Unifactory n’a plus eu lieu depuis. Pourquoi avoir décidé de relancer la machine cette année?
Selon Bluefactory, l’organisme qui gè°ù±ð la halle où a lieu la fête, chaque édition était supposée être la derniè°ù±ð, puisqu’il était prévu de raser le site. Aujourd’hui, non seulement la salle est toujours debout, mais la population estudiantine a aussi manifesté à de nombreuses reprises son désir de voir renaître la fête de ses cendres. Nous avons donc formé un comité pour répondre à cette demande. Celui-ci en a parlé à la Ville qui, de son côté, nous a invités à mettre sur pied une fête le vendredi 6 mai, au lendemain d’Unifactory. Nous avons donc accepté de rempiler.

C’est un stress en plus?
Ce qui me donne des nuits blanches, c’est de devoir vendre non plus 3500 à 4000 billets pour équilibrer les comptes d’une seule soirée, mais 7500 à 8000 billets pour deux fêtes. Les gens pensent que nous avons dissous l’association en 2020 à cause de la covid-19, mais c’est faux. Nous avions pris la décision en janvier déjà car, malgré la fréquentation, nous n’avons pas eu assez d’entrées financiè°ù±ðs en 2019. Il faut savoir que l’organisation de l’événement et du concept de sécurité coûte près de 100’000 francs.

Mais vous restez optimistes?
Bien entendu, nous sommes plus motivés que jamais. Nous voulons montrer que la covid est derriè°ù±ð nous. Show must go on!

Jeudi 5 octobre, 8h00, Cyrille Imbach entre dans son bureau au 5e étage de Pérolles II. Sur les écrans, devant lui, défilent les lignes de code. 10h00, petit café avec les collègues: «Les enfants, ça va? Au fait, tu as pu prendre en main le dossier….». Normal. Mensa à midi ou un sandwich au soleil, comme vous et moi.
Mais à 17h00, changement de rythme. L’informaticien quitte le bâtiment, se rend chez lui et se change: direction le match du Fribourg Olympic, où il officie comme… dj officiel! 21h30, la fan zone se vide, mais la journée n’est pas encore finie pour Dj Ronfa: bref passage par la maison, nouveau changement de costume et direction Unifactory et ses 4’500 noctambules!

Pari réussi! Le public d’Unifactory s’est balancé jusqu’à 3 heures du matin sur les rythmes de DJ Ronfa… le sourire aux lèvres!

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• Photos et vidéo: Christian Doninelli – Unicom
• de Dj Ronfa
• d’Unifactory

Pour réunir plus de 4’500 fêtards dans des entrepôts désaffectés de l’ancienne usine Cardinal, trois ingrédients sont nécessaires: de la volonté, de la volonté et encore de la volonté. Et, surtout, saupoudrer le tout de pas mal de temps, quitte à laisser de côté ses études.

Car il en faut de l’envie et du dévouement pour résoudre tous les problèmes qui se posent quand on souhaite organiser une méga-soirée: recherche de sponsors, maîtrise des finances, communication interne et externe, sécurisation des lieux, etc. Pour les membres du comité d’Unifactory, ce n’est pas une sinécure… de ne rien laisser au hasard.

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