Ukraine – Alma & Georges /alma-georges Le magazine web de l'Université de Fribourg Tue, 02 May 2023 12:50:33 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.5 Yurii Pashkevich, 72 ans, physicien en exil. /alma-georges/articles/2023/yurii-pashkevich-72-ans-physicien-en-exil /alma-georges/articles/2023/yurii-pashkevich-72-ans-physicien-en-exil#respond Tue, 02 May 2023 12:24:09 +0000 /alma-georges?p=18028 Il y a un an, Yurii Pashkevich quittait son village ukrainien avec, pour seul viatique, deux valises dans le coffre de sa voiture. Grâce à l’aide du FNS, le chercheur ukrainien a pu fuir la guerre et trouver refuge à l’Université de Fribourg

Combien de courage faut-il pour supporter le bruit des bombes? Et combien de courage, ou de résignation, faut-il pour abandonner le projet d’une vie, une maison à la campagne, et tout recommencer à presque 3000 kilomètres de chez soi? Dans ses pires cauchemars, il ne l’aurait sans doute jamais imaginé: Yurii Pashkevich va fêter ses 73 ans en Suisse, non pas comme un chercheur en visite, encore moins comme un touriste, mais comme un réfugié. Le physicien ukrainien considère toutefois qu’il a eu de la chance dans son malheur, lui qui a pu bénéficier du programme «Scholars at risk» du Fonds national suisse (FNS) dont le but est de protéger les scientifiques menacés. Aujourd’hui, il poursuit ses travaux dans un bureau improvisé du Département de physique, avec reconnaissance mais non sans amertume: «Ce n’est pas le début d’une nouvelle vie, c’est juste la possibilité de survivre».

Le bruit de bottes se rapproche
En 2014, tandis que débute la guerre du Donbass, prélude à l’invasion russe, Yurii G. Pashkevich dirige le Département des propriétés dynamiques des systèmes complexes à l’Institut de physique et d’ingénierie de l’Académie nationale des sciences d’Ukraine à Donetsk. Professeur de physique des solides, il a une longue carrière derrière lui et une situation bien établie. Toutefois, le conflit s’intensifiant, il se voit contraint de déménager une première fois dans la Ville de Kharkiv, à plus de 300 kilomètres. «Avec une dizaine de collègues, nous avons dû nous reloger. Trouver des appartements n’a pas été une mince affaire, explique-t-il, les loyers sont chers et peuvent représenter plus de la moitié d’un salaire. C’était une situation très compliquée.» En 2019, quand la pandémie de covid-19 éclate, il décide de s’établir dans son village de Bohordychne, là où, durant dix ans, il a fait construire une maison. Comme son travail est avant tout théorique, un ordinateur portable et une bonne connexion internet lui suffisent. C’était sans compter sur l’invasion militaire russe, le 24 février 2022. «Nous n’avions plus d’électricité, donc plus d’Internet, nous ne pouvions plus cuisiner et surtout plus nous chauffer, raconte Yurii Pashkevich. Il faisait moins -12 degrés à l’extérieur, le mercure ne dépassait pas les 0 degrés dans notre maison.»

Une seule solution: partir
Situé à moins de 70 kilomètres de la tristement célèbre Ville de Bakhmout, épicentre des combats, le village n’est plus le havre de paix espéré. Le front se rapproche à moins de 10 km, tous les ponts sont détruits, le monastère endommagé; assourdissants, les tirs de la défense anti-aérienne disposée dans les alentours empêchent Yurii et sa femme de trouver le sommeil. Le 19 mars 2022, le couple finit pas se l’avouer: mieux vaut tout abandonner plutôt que d’y laisser la vie. Il soupire: «Dans ces circonstances, tu comprends juste que tu as besoin de satisfaire tes besoins fondamentaux: un toit, de la nourriture. Avec ma femme, nous avons décidé de ne pas penser à notre maison, au risque sinon de rester traumatisés.»

Sur les routes de l’exil
Aujourd’hui, le Village de Bohordychne est dévasté, déserté. Son millier d’habitant·e·s a fui aux quatre coins de l’Ukraine et de l’Europe. Yurii Pashkevich et son épouse font partie des 75’000 réfugié·e·s ukrainien·ne·s accueilli·e·s par la Suisse. Le physicien a saisi la perche tendue par son collègue Christian Bernhard, professeur à l’Université de Fribourg, avec qui il collabore depuis 2010. Ensemble, ils ont soumis une demande de financement au Fonds National Suisse dans le cadre du projet «Scholars at Risk» qui a été acceptée. Le Département de physique lui a mis à disposition un bureau, tandis que le FNS lui verse un salaire. Son âge cependant pose problème et son contrat risque de ne pas être renouvelé . «De toute manière, je ne souhaite pas rester en Suisse en tant que réfugié, confie-t-il, je retournerai en Ukraine, qui n’impose pas de limite d’âge de travail dans les sciences, une fois que mon présent contrat prendra fin.» Se pose alors à nouveau la question du déménagement: où s’établir? A Bohordychne? Impossible ! Un véhicule blindé a explosé non loin de sa maison, la rendant inhabitable. Mais à chaque jour suffit sa peine. «Ça va être un problème, mais on ne peut rien y faire», s’exclame-t-il, fataliste. Quant à la retraite, Yurii Pashkevich n’y songe même pas: «Mon cerveau travaille en continu, que je jardine ou que je me promène, je suis toujours en train de résoudre des problèmes».

 

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Guerre en Ukraine – Lettres de là-bas /alma-georges/articles/2022/guerre-en-ukraine-lettres-de-la-bas /alma-georges/articles/2022/guerre-en-ukraine-lettres-de-la-bas#respond Wed, 25 May 2022 15:05:51 +0000 /alma-georges?p=15839 Lors de conflits armés, on entend haut et fort les voix politiques et on parle beaucoup des réfugié·e·s, mais qui écoute celles et ceux qui restent? Une exposition, visible du 20 mai au 3 juin dans nos bâtiments du Boulevard de Pérolles 90, donne à lire et à comprendre le quotidien des Ukrainien·ne·s au cÅ“ur de la guerre. Nataliya Borys, doctorante au Global ÌÇÐÄVolg Institute de l’Unige, propose cette exposition en collaboration avec le Département d’histoire contemporaine de l’Unifr. Elle nous explique cette démarche.

Nataliya Borys, en quelques mots: quelle est la thématique de cette exposition?
L’exposition nous entraine à la découverte de témoignages de guerre au travers de lettres écrites principalement par des Ukrainiennes. Elles ont pour sujet la guerre, leurs sentiments, leurs espoirs et leurs secrets. Au début du conflit, nombre de ces personnes ont senti la nécessité d’écrire pour comprendre la guerre et exprimer leurs émotions: elles ont alors commencé à tenir un journal, à écrire sur les réseaux sociaux et à leurs ami·e·s pour partager leur effroi et leurs attentes. J’ai moi-même été submergée par les lettres de mes amis. Ces lettres sont touchantes: parfois tristes, parfois joyeuses. C’est ainsi qu’est né ce projet: donner l’opportunité aux Ukrainien·ne·s d’exprimer leurs préoccupations.

Qu’avez-vous voulu montrer?
La plupart des articles et conférences sur l’Ukraine se concentrent sur les réfugié·e·s et les dirigeant·e·s politiques. Un président a dit ceci, un autre cela. Ce que pense Poutine, ce que dit Zelensky. L’idée de cette exposition est de déplacer le focus du discours politique vers les Ukrainien·ne·s ordinaires, pour montrer ce qu’elles et ils ressentent à propos de la guerre. Celle-ci est survenue de façon brutale, personne n’était prêt·e psychologiquement. Soudaine et «absurde», comme la définissent les auteur·e·s de ces lettres, elle a été perçue comme injuste et irrationnelle. Nous avons voulu faire passer ces émotions et réflexions, telles qu’elles sont, sans filtre et sans tri.

Concernant la publication de certaines lettres au contenu plus délicat,  j’ai demandé conseil à l’un de mes co-organisateurs. Celui-ci m’a répondu de manière très juste: «Même si je ne suis pas d’accord avec certain·e·s auteur·e·s, nous ne sommes pas là pour faire du politiquement correct. Nous sommes en Suisse ici, en sécurité. Je pense nous n’avons pas le droit de faire le tri. Les Ukrainien·ne·s ressentent la guerre comme ça, on peut les comprendre et nous devons leur donner cette opportunité de s’exprimer. On pourra analyser ces lettres plus tard. Là, immédiatement, la meilleure chose à faire est de publier les lettres de gens qui sont là-bas.»

Comment ces lettres sont-elles été rassemblées?
La sélection des lettres n’était pas une tâche aisée tant elles étaient nombreuses, touchantes, pleines d’espérance et d’accablement. On a parfois pleuré en les lisant. Certaines restaient optimistes, malgré les tristes nouvelles. De toute évidence, les femmes écrivaient des lettres beaucoup plus touchantes et sincères, tandis que les hommes restaient et restent silencieux. On se pose la question: pourquoi les hommes n’écrivent pas de lettres? N’ont-ils pas le temps? Ont-ils du mal à s’exprimer? Au final, nous avons décidé de ne pas faire de sélection, même si certaines lettres étaient «politiquement incorrectes». Donc, nous les avons publiées telles qu’elles sont, non censurées.

Qui a participé au projet?
J’en suis à l’origine. L’exposition a été montée à l’Université de Genève, puis grâce au soutien de Département d’histoire de l’Université de Fribourg, notamment à Claude Hauser, professeur d’histoire contemporaine, qui croyait à ce projet. De surcroît, Antonina Skidanova, historienne ukrainienne, a aussi été accueillie à l’Unifr en tant que la boursière Scholar at Risk, le programme qui permet aux chercheuses et chercheurs de continuer leur recherche, interrompue par la guerre.  Antonina a aussi écrit une lettre, grâce à laquelle est d’ailleurs née l’idée de la faire venir en Suisse. En concertation avec le Professeur Jean-François Fayet, j’ai déposé un dossier qui a été accepté. Il n’était pas évident pour Antonina de venir en Suisse: sous les bombes, fuyant sa ville d’origine Kharkiv et prise de panique, elle a laissé ses papiers d’identité dans son appartement. «Comment va-t-on faire?» s’est-t-elle demandé. Courageuse, elle est retournée en ville, profitant d’une accalmie entre deux bombardements, et a récupéré ses papiers, y compris son passeport. Elle est arrivée sonnée à Fribourg.

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Ukraine – Nos expert·e·s dans la presse /alma-georges/articles/2022/ukraine-nos-experts-dans-la-presse /alma-georges/articles/2022/ukraine-nos-experts-dans-la-presse#respond Wed, 09 Mar 2022 09:57:53 +0000 /alma-georges?p=15407 La guerre que mène actuellement la Russie contre l’Ukraine suscite questions et doutes. Face à cette situation aux ramifications internationales et complexes qui nous touche également en plein coeur, difficile de se faire un tableau objectif. Nos spécialistes proposent leurs décryptages dans la presse – à découvrir ici en continu.

Analyse du discours de revendication de Vladimir Poutine: interview de Jean-François Fayet

de Jean-François Fayet, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Fribourg et spécialiste des mondes russe et soviétique.

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La guerre en Ukraine s’enlise-t-elle après 6 mois de combats?

entre Jean-François Fayet, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Fribourg, spécialiste de la Russie, Alexandre Vautravers, rédacteur en chef de la Revue militaire suisse, et Alla Lazareva, journaliste ukrainienne basée à Paris, Forum, RtS, 23.08.2022

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«Qu’il y ait ces procédure compliquées, cela a un certain sens aussi pour protéger cette communauté de droit.»

Astrid Epiney, rectrice de l’Université de Fribourg, «Le grand débat – Une adhésion future de l’Ukraine à l’Union européenne?», Forum, RTS, 13.05.2022

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Die Ukraine blickt ihrerseits auf eine lange Geschichte der politischen und kulturellen Unterdrückung auf eine lange Geschichte der politischen und kulturellen Unterdrückung durch Russland zurück.

Nicolas Hayoz, Prof. Politikwissenschaft, Jens Herith, Professeur de littérature slave, Siegfried Weichlein, Professor für Europäische und Schweizerische Zeitgeschichte, , Neue Zürcher Zeitung, 01.05.2022

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La propagande russe se rattache au récit héroïque d’une guerre du bien contre le mal.

Nicolas Hayoz, Professeur de science politique, Jens Herith, Professeur de littérature slave, Siegfried Weichlein, Professeur d’histoire contemporaine européenne et suisse, , Le Temps, 25.04.2022

Die Sozialen Medien können einen Voyeurismus bedienen.

Susanne Schmetkamp, Assistenzprofessorin, Departement für Philosophie, , SRF, 20.04.22

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«Als Vermittlerin kommt die Schweiz aktuell nicht in Frage»

Professor Nicolas Hayoz, Direktor des Osteuropa-Instituts an der Universität Fribourg, , Watson, 19.04.2022

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Die Sozialen Medien können einen Voyeurismus bedienen.

Susanne Schmetkamp, Assistenzprofessorin, Departement für Philosophie, , SRF, 20.04.22

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Ce statut mérite d’être appliqué justement à ces situations où il y a tout à coup beaucoup de personnes qui arrivent en même temps, et où l’on n’a pas le temps de faire des procédures individuelles.

Sarah Progin-Theuerkauf, professeure de droit des migrations à l’Université de Fribourg, «», RTS, 09.04.2022

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Werfen zivile Personen Molotowcocktails, so dürfen sie angegriffen werden; aber nur solange sie werfen. Danach sind sie wieder zivile Personen, die geschützt werden müssen.

Astrid Epiney, Rektorin der Universität Freiburg, «», Freiburger Nachrichten, 07.04.2022

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Diese Abkommen könnten für Propagandazwecke missbraucht werden, und man würde so letztlich den Krieg von Russland unterstützen

Marius Widmer, Sprecher der Uni Freiburg, «»,ÌýBlick, 24.03.2022

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Putins System hat ein Verfallsdatum – es wird seinen Schöpfer nicht überdauern.

Siegfried Weichlein, Professor am Departement für Zeitgeschichte, Jens Herlth und Nicolas Hayoz, Professoren am Departement für Europastudien und Slavistik,«», Freiburger Nachrichten, 20.03.2022

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Paul H. Dembinski, professeur, Faculté des Sciences économiques et sociales et du management, «», RTS Le Journal de 8h, 19.03.2022

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Une argumentation dépourvue de tout fondement factuel.

Astrid Epiney, Rectrice de l’Unifr, enseigne le droit international, le droit européen et le droit public suisse. Elle est également directrice de l’Institut de droit européen. «», La Liberté, 17.03.2022

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Matthieu Gillabert, professeur ordinaire d’histoire contemporaine, Forum, 14.03.2022

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La ligne de conduite choisie par l’Occident pour faire face à la Russie est de chercher à toucher sa machine économico-politico-militaire tout en évitant de la pousser dans l’irréparable: une frappe nucléaire.

Paul H. Dembinski, professeur, Faculté des Sciences économiques et sociales et du management, «», La Liberté, 10.03.2022

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, professeur ordinaire d’histoire contemporaine, Forum, 07.03.2022

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La ligne de conduite choisie par l’Occident pour faire face à la Russie est de chercher à toucher sa machine économico-politico-militaire tout en évitant de la pousser dans l’irréparable: une frappe nucléaire.

, professeur d’économie politique et doyen de la Faculté des Sciences économiques et sociales et du management, «», Le Temps, 06.03.2022

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Pour Vladimir Poutine, la référence à ces nazis de l’ouest de l’Ukraine lui permet de s’inscrire dans le référent glorieux de la Grande Guerre patriotique, mais c’est un peu gros et ce n’est qu’un prétexte. A mon sens, quand Poutine parle aujourd’hui de «dénazification», cela peut concerner toute personne dont le comportement serait jugé comme antirusse. C’est particulièrement inquiétant. Cela vise donc en priorité le gouvernement de Volodymyr Zelensky qui, comme on le sait, est d’origine juive et russe.

, professeur ordinaire d’histoire contemporaine, «»,ÌýLe Courrier, 04.03.2022

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Auch Siegfried Weichlein, Professor für Zeitgeschichte an der Universität Freiburg, geht davon aus, dass der Angriff auf die Ukraine von langer Hand geplant wurde und die Ukraine für Putin ein entscheidender Baustein seines ideologischen Konstrukts ist. Valentin Brügger hat mit Prof. Weichlein unter anderem über die Antizipierbarkeit des Krieges gesprochen

, professeur au Département d’histoire contemporaine, «», Frapp, 04.03.2022

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Le scénario le plus probable est la neutralisation totale du gouvernement ukrainien et l’installation d’un gouvernement pro-russe sur l’ensemble de l’Ukraine. Pour faire d’elle un pays du giron «poutinisque».

, Professeur au Département d’études européennes et de la slavistique, «»,ÌýLa Gruyère, 26.02.2022

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Putin und seine Berater sind noch von der alten Sowjetunion geprägt. Sie haben nie akzeptiert, dass das alte Reich zerfallen ist. Sie sehen die Ukraine – wie andere Länder auch – noch immer als Teil ihres Imperiums. Das klingt verrückt, entspricht aber der Logik postsowjetischer Gewaltherrscher.

, professeur au Département d’études européennes et de la slavistique, «»,ÌýFreiburger Nachrichten, 25.02.2022

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, professeur ordinaire d’histoire contemporaine, 12h45, RTS, 24.02.2022

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Nous sommes au moment charnière avec la possible suspension d’un gazoduc.

, professeur au Département des sciences du management, «», 24 heures, 23.02.2022

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Nicolas Hayoz, Professor für Politikwissenschaft an der Uni Freiburg und Osteuropa-Spezialist, sagt, bei einem russischen Einmarsch sei mit zahlreichen Flüchtlingen zu rechnen. Nach dem Prager Aufstand 1968 habe die Schweiz etwa 11’000 Tschechoslowak:innen aufgenommen.

, professeur au Département d’études européennes et de la slavistique, «», Swissinfo, 18.02.2022

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Le lobby russe est présent en Allemagne, tout comme le lobby allemand est présent en Russie. Il faudrait un jour que Berlin ait le courage de s’interroger sur l’influence de ces lobbys. Selon moi, l’Allemagne fait preuve d’une certaine naïveté, une naïveté dangereuse, et elle devrait montrer son engagement du côté européen

, Professeur au Département d’études européennes et de la slavistique, «», 01.02.2022

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