Service de l’égalité entre femmes et hommes – Alma & Georges /alma-georges Le magazine web de l'Université de Fribourg Tue, 24 Nov 2020 12:25:32 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.5 Prix Genre 2020 – «Je voulais simplement faire revenir mes règles» /alma-georges/articles/2020/prix-genre-2020-je-voulais-simplement-faire-revenir-mes-regles /alma-georges/articles/2020/prix-genre-2020-je-voulais-simplement-faire-revenir-mes-regles#respond Tue, 24 Nov 2020 11:13:50 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=12153 L’avortement a été dépénalisé il y a moins de 20 ans en Suisse. Entre 1930 et 1970, de nombreuses Fribourgeoises ont été traînées devant les tribunaux pour avoir mis fin à une grossesse. Dans son travail de Master en histoire contemporaine récompensé par un Prix Genre, Morgane Pochon met en lumière le parcours de ces femmes.

Il y a à peine 20 ans, l’avortement était encore officiellement interdit en Suisse. «Ce n’est qu’avec l’entrée en vigueur, en 2002, d’une modification du code pénal que cette pratique a été décriminalisée», rappelle . Depuis 1942, l’interruption de grossesse était certes autorisée pour des raisons médicales et, au fil du temps, cette notion fut interprétée de manière de plus en plus large dans notre pays. Reste qu’«on revient de loin, surtout à Fribourg», l’un des cantons les plus conservateurs dans ce domaine, souligne la titulaire d’un Master en histoire contemporaine de l’Unifr.


Morgane Pochon est l’une des trois gagnantes du Prix genre 2020 de l’Université de Fribourg.
Soucieuse de comprendre pourquoi de nombreuses femmes de la génération de ses grands-mères avaient recours à l’interruption de grossesse, ce alors même que cet acte était condamné aussi bien parla loi que par la société et l’Eglise, la jeune Fribourgeoise a décidé de consacrer son travail de master à la question de l’avortement dans le canton entre les années 1930 et 1970. Ou, plus précisément, «à celle des femmes étant passées devant la justice fribourgeoise pour ce motif». Intitulé «Je voulais simplement faire revenir mes règles», son mémoire a été récompensé par un de l’Unifr.

Jeunes et mal informées
Durant de longs mois, Morgane Pochon a dépouillé un fonds d’archives consacré à toutes les affaires d’avortement traitées par le Tribunal de la Sarine. La chercheuse explique son choix de limiter le terrain d’exploration à la période 1930-1970: «C’est en 1924 qu’a été introduit un nouveau code pénal fribourgeois qui, à l’époque – en l’absence de code pénal suisse –, réglait la question de l’interruption de grossesse; et c’est à partir des années 1970 que la pilule contraceptive, qui a eu une influence majeure sur le recours à l’avortement, a été plus largement accessible dans notre pays.»

Lors de ses travaux de recherche préliminaires, l’historienne a constaté que la littérature scientifique sur l’avortement demeurait relativement pauvre en Suisse. Plus rares encore, les études centrées sur le point de vue des femmes. «J’ai donc choisi de laisser de côté les témoignages des juges, médecins, etc., et de me concentrer sur la parole des principales intéressées.» Qui sont-elles, justement, ces Fribourgeoises saisies par la justice? «La plupart d’entre elles sont des femmes d’une vingtaine d’années, célibataires, citadines et issues des classes populaires de la société», relève Morgane Pochon. D’une part, parce qu’il s’agit d’une catégorie de femmes «qui ont moins d’argent et doivent donc prendre plus de risques pour se faire avorter, ce qui les expose davantage»; d’autre part, elles sont «probablement moins bien informées sur la contraception».

Rôle central des hommes
Avant d’entrer dans le vif du sujet – à savoir l’analyse systématique des témoignages de femmes contenus dans les fonds d’archives – l’étudiante s’est attelée à «reconstituer le contexte de l’époque, au niveau légal et en matière d’accès à la contraception». Sur ce dernier point, elle a constaté qu’il existait peu d’informations à disposition de la population fribourgeoise. «D’une part en raison de la forte opposition de la société, des autorités et de l’Eglise, d’autre part parce que le code pénal cantonal interdisait la publicité autour des méthodes de contraception.» Dans les faits, le coït interrompu est l’une des seules méthodes mentionnées dans les témoignages à disposition.

Côté législation, Morgane Pochon explique que le code pénal fribourgeois de 1924 prévoyait jusqu’à 10 ans de prison aussi bien pour la personne qui se faisait avorter que pour celle qui l’aidait à interrompre sa grossesse. A noter que, parmi les femmes dont elle a consulté le dossier, aucune n’a été sanctionnée par plus de 8 mois de réclusion. Reste qu’à l’échelle nationale, Fribourg «était l’un des cantons les plus conservateurs en la matière». Près de 20 ans plus tard, lorsqu’entre en vigueur le Code pénal suisse, la règlementation s’assouplit quelque peu. «On assiste à un déplacement de la responsabilité vers l’avorteur et au passage de la réclusion à l’emprisonnement pour l’avortée.» Par ailleurs, cette nouvelle règlementation introduit la dépénalisation de l’avortement thérapeutique, «une notion qui est interprétée de façon assez différente selon les cantons».

«Lorsque j’ai débuté mes travaux, je m’attendais à observer un fort impact de ce changement législatif (entre 1924 et 1942) sur le parcours d’avortement des Fribourgeoises.» Or, – «et cela a été l’une des surprises de ma recherche» –, ce n’est pas le cas. Un statu quo que l’historienne explique ainsi: «Contrairement à la loi, ni le contexte moral, ni l’accès à la contraception n’ont vraiment évolué.» Autre surprise pour la chercheuse? «Vu les contraintes juridiques, religieuses et sociétales de l’époque, l’accès à l’avortement était beaucoup plus facile que ce que j’aurais pu imaginer.» Morgane Pochon se dit, en outre, étonnée de constater «à quel point les hommes sont présents dans les parcours d’avortement, que ce soit en tant qu’intermédiaires ou en tant qu’avorteurs». Dans les dossiers consultés, elle a d’ailleurs recensé davantage d’avorteurs que d’avorteuses.

Une sorte de «pilule du lendemain»
Reste que la conclusion la plus saillante à laquelle parvient la diplômée de l’Unifr, c’est celle du rôle central joué par le retard des règles dans le parcours d’avortement. «Il s’agit certes du seul indicateur d’une éventuelle grossesse, mais la représentation va beaucoup plus loin: en semblant nier la contraception et focaliser sur le retard de règles, les femmes donnent l’impression qu’on ne peut pas agir sur la fécondité, qu’on préfère une correction a posteriori.» Un paradoxe? Pas vraiment. Premièrement, «parce que ces femmes semblent mieux informées sur l’avortement que sur la contraception» et, deuxièmement, «parce que la grossesse est perçue comme une fatalité sur laquelle on n’a pas conscience de pouvoir agir».

Dans certains cas, Morgane Pochon observe que «la frontière est floue entre contraception et avortement, un peu comme si ce dernier constituait une espèce de ‹pilule du lendemain›». Elle cite l’exemple de femmes qui n’attendent pas le retard des règles pour avoir recours à des pratiques abortives, telles que des injections à l’eau savonneuse, «qui deviennent pratiquement un rituel après l’acte sexuel». Si plusieurs interprétations du focus sur le retard des règles sont possibles, voire coexistent, «ce qui est certain, c’est que la notion de ‹faire revenir les règles› plutôt que de ‹se faire avorter› permet à ces femmes de diminuer le coût psychologique de l’interruption de grossesse.»

Même si la généralisation de l’accès à la pilule contraceptive, ainsi que la décriminalisation de l’avortement, ont beaucoup fait évoluer le rapport de la société à l’interruption de grossesse, cette dernière n’en continue pas moins «de faire débat et d’être assortie de tabous», constate l’universitaire fribourgeoise. Preuve s’il en faut, un article de presse consacré au travail de master de Morgane Pochon, qui avait été affiché dans les locaux de l’Unifr, «a été déchiré et tagué». Reste que, généralement, aborder les thématiques liées au genre à travers le prisme de l’histoire a l’avantage «de donner un point de vue dépassionné». Le travail de la jeune femme, qui vient de faire l’objet d’une par la , «est une jolie manière pour moi d’apporter ma contribution à l’égalité dans une forme de militantisme qui me correspond».

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  • Le est remis à l’occasion du par le Service de l’égalité entre femmes et hommes. Cette année, en plus de Morgane Pochon, deux autres étudiantes ont été récompensées: Anna Maria Koukal pour sa thèse de doctorat «The Enfranchisement of Women and Foreigners in Switzerland. Lessons for Direct Democracy, Cultural Change and Integration » et Dominique Lysser pour son mémoire de master «(Un-)Sichtbarketi im Museum – ein Blick auf die Historisierung und Musealisierung der KZ-Bordelle und der Sex-Zwangsarbeit in den KZ-Gedenkstätten Neuengamme, Flossenbürg und Ravensbrück».
  • du Service de l’égalité entre femmes et hommes
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Pot de Fries – #10 /alma-georges/articles/2020/pot-de-fries-10 /alma-georges/articles/2020/pot-de-fries-10#respond Mon, 23 Nov 2020 13:03:51 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=12184 Le Centre Fries met la culture et l’actualité en pot! Des invité·e·s, des avis, des coups de coeur et des coups de gueule à partager comme autour d’un verre entre ami·e·s. Laissez-vous chatouiller les oreilles par ce podcast à savourer chaque semaine durant tout le semestre.
Cette semaine, le Centre Fries invite (EqualOpportunities), la commission de l’Association générale des étudiant·e·s de l’Université de Fribourg (AGEF) qui a pour tâche de sensibiliser les étudiant·e·x·s sur les questions concernant l’équité et la justice sociale. Ses représentantes, Lara et Marie, posent un regard critique sur la campagne contre le harcèlement menée à l’Unifr durant tout le mois d’octobre. Cet épisode répond aussi au qui présentait la campagne.

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  • d’Equopp
  • de l’AGEF
  • de la campagne contre le harcèlement
  • sur la campagne contre le harcèlement dans le magazine scientifique universitas
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Le 14 juin, l’Unifr aussi était violette /alma-georges/articles/2019/le-14-juin-lunifr-aussi-etait-violette /alma-georges/articles/2019/le-14-juin-lunifr-aussi-etait-violette#respond Mon, 17 Jun 2019 08:50:37 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=8861 Vendredi 14 juin, les femmes sont descendues par milliers dans la rue. Venues de partout, elles se sont réunies pour rappeler leurs droits et revendiquer une place plus juste dans la société, le monde professionnel et privé. A l’Unifr aussi, elles se sont rassemblées pour une lecture du manifeste, partager un repas et rejoindre ensemble la vague violette de 12’000 personnes, mobilisée dans la capitale fribourgeoise.
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Frauenpower in der Naturwissenschaft /alma-georges/articles/2018/frauenpower-in-der-naturwissenschaft /alma-georges/articles/2018/frauenpower-in-der-naturwissenschaft#respond Wed, 02 May 2018 12:00:23 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=6383 Aushängeschilder des Adolphe Merke Instituts (AMI), erfolgreiche Wissenschaftlerinnen und Familienfrauen – Prof. Alke Fink und Prof. Barbara Rothen-Rutishauser teilen sich seit 2011 neben der Professur auch die Leitung der Gruppe Bio-Nanomaterialien an der Universität Freiburg. Im Interview verrät Prof. Alke Fink, was man alles erreichen kann, wenn man Spass an seinem Job hat.

Frau Fink, was ist Ihre Aufgabe an der Unifr?
Ich bin Professorin einer Forschergruppe am Adolphe Merkle Institut, das heisst, wir forschen im Bereich Nanotechnologie und meine Gruppe bildet dementsprechend viele Doktoranden aus. Zudem bin ich zu 40 Prozent als Professorin am Chemiedepartement der Universität Freiburg angestellt.

Mit welchen Fragen kann ich mich an Sie wenden, wenn ich eine Expertenmeinung benötige?
Ich kann Ihnen weiterhelfen, wenn Sie wissen wollen, wie Sie Nanopartikel messen oder detektieren können oder wenn Sie schauen wollen, ob es solche Partikeln in Produkten hat (Kosmetik, Lebensmittel, etc.)

Wann kamen Sie auf die Idee, dass Chemie, bzw. später Materialwissenschaften etwas für Sie sein könnten?
In der elften Klasse hatte ich eine superstrenge Chemielehrerin, welche die wenigsten Schüler mochten. Durch diese Strenge hat sie aber auch die Leute total herausgefordert. Die hat das dann irgendwie aus mir herausgekitzelt und ab da war klar, dass ich Chemie studieren möchte.

Gab es auch noch andere Mädchen, die diese Motivation entwickelten?
Kaum.

Worauf führen Sie das zurück?
Ich hab das Gefühl, dass Mädchen schon von ganz früh an denken, dass sie schwächer in Mathematik und Naturwissenschaften sind. Umgekehrt auch bei den Jungs, die eher von sich behaupten, sprachlich nicht so talentiert zu sein.

Wird einem das schon als Kind so eingetrichtert?
Das frage ich mich auch. Mir wurde z.B. nicht gesagt, ich sei schlechter in Mathe als in Sprachen. Aber meine Mutter z.B. war der Meinung, ich solle «etwas mit Latein und Sprachen» machen. Mein Vater fand Mathematik passender. Vielleicht können Mädchen wirklich besser lesen oder sie schreiben lieber – aber dass einem das eingetrichtert wird, kann ich nicht bestätigen. Da gibt es aber sicher verschiedene Studien darüber.

Zieht es mittlerweile mehr Frauen in die Naturwissenschaften?
Ich glaube schon. Wir haben z.B. bei uns in der Gruppe ca. 50 Prozent Frauen und 50 Prozent Männer. In Barbara Rothen-Rutishausers Bereich – der Biologie – hat es z.B. einen ziemlich hohen Frauenanteil. Durch unser flexibles Arbeitsmodell erhalten wir auch viele Bewerbungen von Wissenschaftlerinnen, die z.B. schon Mama sind und nach einer Teilzeitstelle suchen. Barbara und ich machen ziemlich viel Mentoring und das scheinen die Frauen positiv aufzunehmen.

Wie stellen Sie es bei Ihrer Tochter an, dass die sich für Naturwissenschaften interessiert?
Das ist nicht schwierig, wenn Mama und Papa in diesem Bereich arbeiten. Als Jugendliche versucht man zwar meist, in die Gegenrichtung zu steuern, aber sie war natürlich oft bei mir im Labor und diesen Themen deshalb schon seit klein eher «ausgesetzt». Sie ist jetzt 14 und hat noch keine komplizierte Physik oder Chemie in der Schule. Aber ich versuche sie zu motivieren, indem ich sie positiv unterstütze, wenn sie z.B. eine etwas anspruchsvollere Mathe-Aufgabe richtig gelöst hat. Uns ist es wichtig, dass sie versteht, was sie gerade tut und eine Aufgabe nicht einfach nur löst, damit sie gelöst ist.

Also kein Chemiebaukasten zu Weihnachten?
Um Gotteswillen, nein! Aber ich muss fairerweise schon gestehen: Sowohl mein Mann als auch ich hatten als Kinder bereits einen eigenen Chemiebaukasten. Viele meiner Chemiker-Kollegen übrigens auch.

Woher nehmen Sie die Zeit und Energie, der Familie, 30 Angestellten, eigener Forschung, Publikation und Institutsleitung gerecht zu werden?
Wenn man Teilzeit arbeitet, entwickelt man eine unglaubliche Effizienz. Da hat man seine fixen Punkte, die zu einem bestimmten Zeitpunkt erledigt sein müssen und zwischendurch auch viel Unvorhergesehenes. Prioritäten zu setzen ist wichtig, um in der Sache, an der man gerade dran ist, 100 Prozent geben zu können. Fairerweise muss ich aber auch sagen, dass mein Mann auch in einem reduzierten Pensum arbeitet. Wir haben uns privat alles sehr gleichmässig aufgeteilt. Und man muss sich abgrenzen können – das Gehirn braucht auch mal Pause, um wieder kreativ sein zu können.

Wie sehen diese Pausen bei Ihnen aus?
Ich koche sehr viel und gerne und wir rösten Kaffee zu Hause. Ein riesiges Hobby ist auch das Reisen – wir lieben es, jede freie Minute einen neuen Trip zu planen. Und um den Kopf zu leeren natürlich Sport!

Sie teilen sich die Professur und die Leitung der Gruppe Bio-Nanomaterialen mit Prof. Barbara Rothen-Rutishauser – wie kamen Sie auf die Idee einer Doppel-Professur?
Für uns beide war klar, dass wir das nur gemeinsam machen möchten. Die Gruppenleitung ist eine 150 Prozent-Stelle und wir hatten vor sechs Jahren, als das Thema aktuell war, beide noch kleinere Kinder. Wir hatten das Glück, dass es an der Universität Freiburg bereits andere Doppelprofessuren gab – also nutzten wir die Chance und bewarben uns gemeinsam. Dass wir unterschiedliche Expertise haben, half sicher auch.

Hat Ihr eigener Lebensentwurf Auswirkungen auf Ihre 30 Angestellten? Z.B. in Sachen Teilzeitarbeit?
Auf jeden Fall! Wir haben in der Gruppe zahlreiche Familienmodelle, von teilweise Home Office zu reduzierten Pensen usw. und unterstützen das mit Leib und Seele. Man hat auch ein anderes Verständnis, wenn mal jemand wegen eines Kindes ausfällt.

Solche Chefinnen wünscht sich doch jeder!
Ich denke, jeder, der selber solche Situationen erlebt hat, kann sich da reinfühlen. Es ist nicht immer einfach, einen Weg zu finden, der für sich, die Familie und den Job passt – und für andere ist es manchmal schwierig, Verständnis aufzubringen.

Welches sind momentan die wichtigsten Projekte, an denen Ihr Team arbeitet?
Wir sind eine sehr interdisziplinäre Gruppe. Chemiker, Physiker, Biologen – alles bunt gemischt. Dies führt zu einem ausgedehnten Forschungsgebiet. Wir arbeiten vor allem mit Nanopartikeln und forschen dort, wie Nanopartikel mit z.B. Zellen, wechselwirken. In den letzten Monaten hatten wir einige sehr grosse Projekte. Es ging darum, Methoden zu finden, diese Nanopartikel in Konsumentenprodukten wie z.B. Kosmetika oder Lebensmitteln zu detektieren. Wir befassen uns vor allem damit, wie man diese Nanopartikel erfassen und analysieren kann. Früher oder später wird dies für die Verbraucher auf den Verpackungen deklariert werden müssen. Diese Nanopartikel sind manchmal wie die Nadel im Heuhaufen – und genau damit beschäftigen wir uns.

Was wünschen Sie sich für die Zukunft des Lehrstuhls?
Ich würde mir wünschen, dass das Arbeiten auf universitärer Ebene noch familienfreundlicher wird. Meetings beispielsweise auf die Mittagspause legen und nicht abends auf 18 oder 19.30 Uhr. Klar ist das manchmal schwierig zu organisieren. Andererseits ist es oft auch schwierig, abends noch eine Kinderbetreuung aufzutreiben.

Und was wünschen Sie sich privat?
Abends nach Hause zu kommen und einfach Feierabend zu haben. Forschung ist eine Sache, die einen irgendwie immer verfolgt. Da kommen die Ideen auch, wenn man gerade nicht arbeitet. Wenn man seinen Job liebt, ist es manchmal schwierig, das Hirn auszuschalten. Andererseits ist es genau diese Leidenschaft, die eine enorme Energie und Motivation verleiht.

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L’égalité: mission possible /alma-georges/articles/2017/legalite-mission-possible /alma-georges/articles/2017/legalite-mission-possible#comments Tue, 07 Mar 2017 16:14:51 +0000 http://www3.unifr.ch/alma-georges/?p=3789 Les clichés ont la vie dure: même en 2017, pas si facile pour une femme de choisir une carrière perçue comme masculine ou de concilier parcours académique et vie de famille. A l’occasion de la Journée de la femme, petit portrait du Service de l’égalité entre femmes et hommes, où l’on est prêt à donner de la voix pour que, Mesdames, vous trouviez votre voie.

Un service trop peu connu et qu’on aurait tendance à trouver silencieux, si l’on ne connaissait pas la puissante voix qui l’anime. Limer les inégalités liées au genre, non seulement au sein de l’Université mais à travers la société en général, c’est la mission d’un trio féminin énergique qui n’a pas encore dit son dernier mot. A tous ceux qui utilisent encore l’appellation sexe faible pour parler des femmes, merci de passer votre chemin…

Historiquement, c’est en 1991 qu’est née la Commission Femmes et Université. En 1996, entre en vigueur la loi sur l’égalité; elle concerne désormais aussi les universités. Helene Füger devient la première préposée aux questions féminines, jusqu’à ce que le Service se constitue entre 2001 et 2004.

Pas d’acquis
Le Service a fait son bonhomme de chemin et, à plus de 20 ans maintenant, force est de constater une réelle évolution… Notamment en ce qui concerne la charge de travail! «Non, l’égalité femmes-hommes n’est pas encore acquise. Nous croyons, à tort, que nous sommes une société où il n’existe plus de différences, mais c’est faux», martelle Muriel Besson, à la tête du service depuis deux ans. Si on ne parle peut-être plus de réelles injustices, restent encore de nombreuses attitudes et clichés ancrés dans l’inconscient collectif et la culture en général.

Un engagement mené par trois mousquetaires, avec notamment Claudia Möri qui s’occupe de coordonner les programmes pour les jeunes chercheuses et Sandra Gellura qui chapeaute le programme «Internet&Code pour les filles». Des actions dont le but est de faire prendre conscience aux filles qu’il n’y pas que certaines filières qui leur sont réservées. «Nous tentons de les sensibiliser dès le plus jeune âge», explique Sandra Gellura. En effet, le cours «Internet&Code pour les filles», en partenariat avec l’EPFL et la HES-SO Fribourg s’adresse aux demoiselles de 6H à 8H – 10-12 ans – déjà. «Nous leur faisons découvrir la programmation et l’informatique, domaine encore trop perçu comme masculin», renchérit-elle.

C’est une œuvre de coulisse pour un travail qui peut s’avérer frustrant, tant il est difficile d’en déceler les résultats directs. Cela est en revanche «vraiment réjouissant lorsque, par exemple, une fille nous écrit pour nous dire qu’elle a choisi de suivre une filière informatique», sourit Claudia Möri.

Dans les deux sens
Plus loin dans la formation, leur mission vise aussi à encourager les femmes à poursuivre leur carrière académique vers le professorat, une fois leur doctorat en poche. «Plus le niveau augmente, plus la représentation féminine diminue», constate Muriel Besson à qui le thème de la conciliation entre vie professionnelle et vie privée tient à cœur. Il est malheureusement vrai que, au moment de fonder une famille, c’est trop souvent par défaut la femme qui réduit son temps de travail. Et la responsable du service d’ajouter que «la question ne se pose encore que trop rarement au sein d’un couple qui souhaite fonder une famille.»

Plus largement, le trio est là pour cerner les besoins au sein des facultés et s’interroger sur l’amélioration des conditions d’égalité.

Si dans la lutte pour l’égalité on imagine, de facto, des messages adressés aux femmes, il existe aussi, bien entendu, certaines préoccupations du côté masculin. Prenons l’exemple du service militaire. «Il est juste qu’un homme qui a l’obligation de servir puisse bénéficier des conditions adéquates pour ses études», estime Claudia Möri. Toutes les brochures et autres conseils sont également adressés aux deux sexes. Le but est vraiment de réduire au maximum la ségrégation transversale dans les 2 sens.

Tant que la question se pose…
Les idées, les envies et les projets ne manquent pas au Service de l’égalité de l’Unifr! Ce sont plutôt les ressources qui font défaut. «Notre rôle est de donner une impulsion. La suite dépend surtout du suivi et du soutien nécessaire pour assurer notre mission», relève Muriel Besson.

Plus idéal, leur but ultime est, bien sûr, que la question du genre ne se pose plus. «Nous aurons ainsi atteint notre mission, rient les trois femmes. Tant qu’on se pose la question, c’est que l’inégalité persiste!»

Le 8 mars, à l’occasion de la Journée de la femme, le trio ne manquera pas de revêtir son superbe t-shirt rose, créé l’année passée. Loin du kitsch, la couleur se veut encourageante, positive et porteuse d’avenir.

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  • Photo: Flore Martinson – Unicom
  • du Service de l’égalité
  • du Service de l’égalité

 

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