Politique Universitaire – Alma & Georges /alma-georges Le magazine web de l'Université de Fribourg Thu, 23 Mar 2023 16:34:03 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.5 Rectorat 2024-2029: qui reprendra la barre? /alma-georges/articles/2023/rectorat-2024-2029-qui-reprendra-la-barre /alma-georges/articles/2023/rectorat-2024-2029-qui-reprendra-la-barre#respond Thu, 23 Mar 2023 16:34:03 +0000 /alma-georges?p=17843 Le 4 avril 2023, nous saurons qui sera la nouvelle ou le nouveau capitaine de notre bateau Unifr. En lice Katharina Fromm, professeure de chimie et vice-rectrice Recherche et Innovation, et Christian Bochet, lui aussi professeur de chimie et ancien doyen de la Faculté des sciences et de médecine. A quelques jours de l’élection, les deux candidat·±ð·²õ ont accepté de répondre à quelques questions.

En quelques mots, qui êtes-vous ?
Katharina Fromm: Eine mehrsprachige, interdisziplinär interessierte Chemikerin, die passioniert für ihren Job (der auch ihr Hobby ist) und ihre Uni lebt, die in Freiburg Heimat gefunden hat und die sich für guten Wein und Kunst interessiert.

Christian Bochet: Un passionné! Depuis toujours, je suis animé par le désir de comprendre le monde autour de moi. Je tiens de mon père genevois, chimiste également, la rigueur intellectuelle du scientifique. En même temps, je tiens de ma mère, issue d’une famille d’agriculteurs zurichois, le pragmatisme et le respect de la réalité. Et j’ai toujours suivi cette ligne: une idée, aussi audacieuse soit-elle, n’a aucun avenir si elle n’est pas accompagnée d’un chemin pour la réaliser. J’ai fait un parcours académique assez classique: études universitaires à Genève, post doctorat à Stanford, puis retour en Suisse comme maître-assistant à Genève et enfin professeur à Fribourg. En parallèle de mes études, j’ai aussi pratiqué la musique et je suis encore maintenant violoniste à l’Orchestre symphonique genevois depuis plus de 35 ans. Et dans un orchestre, jouer sans écouter les autres conduit immanquablement au désastre! Je me suis également engagé au profit de ma commune en siégeant pendant trois législatures à son conseil communal.

A ce point de votre carrière académique, pourquoi vous proposer candidat·±ð?
Christian Bochet: Cela fait plus de vingt ans que je travaille à l’Unifr et j’y suis profondément attaché. Je souhaite ainsi partager et développer ma vision d’une université tournée vers l’avenir, tout en respectant les valeurs qui font de Fribourg un lieu unique (humanisme, bilinguisme, respect). Un Rectorat n’est pas une machine administrative; il doit donner une impulsion et une direction. C’est un moteur et un gouvernail, et c’est le moment pour moi de transmettre ma passion et mon énergie… chose que j’ai déjà eu l’occasion de faire dans mon propre Département puis dans ma Faculté en tant que doyen.

Katharina Fromm: Als Vize-Rektorin wird einem die Bandbreite der verschiedenen Aufgaben im Rektorat und die damit verbundene Verantwortung bewusst. Durch diese Tätigkeit konnte ich viel über die lokale Politik, Gesellschaft und Wirtschaft lernen und mich gut vernetzen. Meine Erfahrung als Forschungsrätin, Präsidentin der interdisziplinären Abteilung «Programme» des SNSF und als Vizepräsidentin des Forschungsrats bis Ende 2019 hilft mir, über den eigenen Tellerrand hinauszuschauen und andere Disziplinen zu verstehen und zu vertreten. Durch die Arbeit auf internationalen Expertenpanels zur Evaluation von Exzellenzzentren lerne ich ebenfalls sehr viel zum Thema Strategie in der Forschung und in der Lehre. All das zusammen genommen ist sicher ein gutes «Ausstattungs-Paket», um in der logischen Folge aus dem Vize-Rektorat heraus ein Rektoratsmandat zu stemmen.

L’Université de Fribourg en 2030 en quelques mots clés?
Katharina Fromm: Eine Unifr-Familie mit Herz und Verstand, voller Elan, toleranter Diskussionskultur, Weltoffenheit, die anerkannt und bekannt, vom Kanton mit Begeisterung und Stolz getragen wird.

Christian Bochet: Dynamique, sérieuse, complète, bilingue, accueillante!

Pourquoi êtes-vous la candidate ou le candidat idéal?
Christian Bochet: Ideal ist ein etwas hochtrabendes Wort! Aber ich hatte das Privileg, am Aufschwung der Naturwissenschaftlichen und Medizinischen Fakultät teilhaben zu dürfen, und ich habe gesehen, wie sehr die Persönlichkeit des Dekans den Lauf der Ereignisse direkt beeinflusst. Mit klaren Zielen und einem wohlwollenden Ohr für alle beteiligten Partner kann man wirklich Berge versetzen. Und ich habe vor, dies auf der Ebene der gesamten Universität fortzusetzen.

Katharina Fromm: Je suis passionnée par l’Uni de Fribourg! Je la vois comme institution que je veux faire avancer, mais je vois aussi l’Unifr dans son environnement, donc la Ville, le Canton et la Suisse (et au-delà). Cette vue d’ensemble, the big picture, est importante pour le futur développement de l’Université et pour sa stratégie. En plus, je suis très connectée, créative, dynamique et (re)connue.

Et si vous perdez…?
Katharina Fromm: …werde ich sicher nicht Daumen drehend im Büro sitzen – es gibt soooo viel zu tun!

Christian Bochet: En tous les cas, l’Université sera dans de bonnes mains!

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  • Page de Katharina Fromm
  • Page de Christian Bochet
  • Page du Rectorat
  • vers les statuts de l’Unifr
  • Photo de une: © Pedro Pires | Portraits: Katharina Fromm © STEMUTZ, Christian Bochet © Université de Fribourg
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«Si l’Université s’ouvre aux Fribourgeois, les Fribourgeois s’ouvriront à l’Université» /alma-georges/articles/2022/si-luniversite-souvre-aux-fribourgeois-les-fribourgeois-souvriront-a-luniversite /alma-georges/articles/2022/si-luniversite-souvre-aux-fribourgeois-les-fribourgeois-souvriront-a-luniversite#respond Wed, 06 Apr 2022 08:15:53 +0000 /alma-georges?p=15589 En novembre dernier, Sarah Progin-Theuerkauf a rejoint Antoinette de Weck à la présidence du Sénat, l’organe délibératif suprême de l’Unifr. En compagnie de la Rectrice Astrid Epiney, elles forment un triumvirat féminin bien décidé à s’attaquer aux priorités de l’Alma mater.

Quels sont les principaux défis actuels liés à l’Université de Fribourg?
Astrid Epiney
: LE grand défi, c’est la planification financière de notre institution. Ou plus précisément, une augmentation raisonnable et nécessaire des moyens alloués à l’Unifr. Par rapport à d’autres universités comparables, nos moyens financiers sont très limités au regard des tâches à accomplir, et ce sur plusieurs plans.

°ä’e²õ³Ù-à-»å¾±°ù±ð?
Astrid Epiney:
D’une part, en ce qui concerne le rapport entre le nombre d’étudiant·±ð·²õ et les dépenses. Tandis que l’Unifr dispose de 22’000 francs par étudiant·±ð, les Universités de Bâle, Lausanne, Berne ou encore Genève en ont toutes plus de 30’000. A Bâle, tout comme à Zurich d’ailleurs, ce montant dépasse même 40’000 francs. D’autre part, en ce qui concerne le pourcentage des dépenses supportées par le Canton par rapport au budget total de l’institution, il est inférieure chez nous à ceux des autres cantons universitaires. Seuls Lucerne, Saint-Gall et le Tessin font moins bien. Mais leurs universités ne sont pas complètes.

A combien ce pourcentage se monte-t-il dans le Canton de Fribourg?
Astrid Epiney:
Pour l’année 2019, il était d’environ 43%, contre 56% dans le Canton de Berne, 63% dans les Cantons de Vaud et de Bâle ou encore 67% dans celui de Genève. Certes, jusqu’à présent, nous sommes parvenus à faire aussi bien que les autres avec moins de moyens. Mais la situation devient très difficile.

Antoinette de Weck: Il est utile de préciser que l’Unifr a déjà fait des efforts conséquents en haussant les taxes des étudiant·±ð·²õ et en réallouant des ressources à l’interne. Mais cela n’est de loin pas suffisant. Si nous souhaitons maintenir le rayonnement de notre Université au-delà des frontières cantonales, conserver sa position au niveau national, il faut revoir à la hausse la contribution du Canton. Car sans argent, vous avez beau être bon, vous ne faites pas le poids. La question que j’ai déposée l’an dernier avec mon collègue député Grégoire Kubski auprès du Conseil d’Etat va dans ce sens. Faut-il le rappeler? Sans son Université, Fribourg n’est pas Fribourg. Et là, je parle aussi bien de la Ville que du Canton.

Concrètement, en quoi l’augmentation des capacités financières de l’Unifr pourrait-elle contribuer à son rayonnement?
Antoinette de Weck:
Prenons l’exemple des bâtiments: ils sont particulièrement importants pour conférer une image forte à une Université. Le site de Miséricorde, qui est la figure de proue de notre institution, mériterait d’être modernisé.

En parlant de Miséricorde: le dossier de la Tour Henri n’a pas fini de donner du fil à retordre aux instances dirigeantes de l’Alma mater…
Astrid Epiney:
En effet, il est probablement à l’origine d’une bonne partie de nos cheveux blancs! (Rires) Pour mémoire, ce projet, devisé à 100 millions de francs, prévoit la construction d’un nouveau bâtiment pour la Faculté de droit sur le site jouxtant la tour médiévale emblématique. Or, alors que la décision de concrétiser à cet endroit l’extension de l’Unifr date d’il y a plus de dix ans, les travaux n’ont toujours pas démarré.

Antoinette de Weck: Pourtant, avec la tour Henri, nous aurions vraiment la possibilité de dynamiser l’image de l’Université…

Astrid Epiney: Pour en revenir à la toute première question que vous avez posée, celle des principaux défis de l’Unifr: comme vous le constatez, le développement des infrastructures et des bâtiments est définitivement l’un d’entre eux. Hormis la tour Henri, on peut aussi citer les locaux de la Faculté des sciences et de médecine sur le site de Pérolles. Ils datent des années 1970 et ne répondent plus aux exigences et aux besoins d’aujourd’hui. Des projets sont en cours ici aussi.

Entre gros sous et grosses pierres, le Sénat et le Rectorat de l’Unifr ont de quoi s’occuper; quels sont les autres dossiers prioritaires?

Sarah Progin-Theuerkauf: L’internationalité de l’Unifr nous tient particulièrement à cÅ“ur, ainsi que l’accès aux fonds de recherche. Sans oublier la question de la diversité, notamment la lutte contre le racisme et le sexisme, ainsi que la meilleure intégration des étudiant·±ð·²õ en situation de handicap. Sur ce dernier point, les choses avancent gentiment mais sûrement. L’Université comporte une Commission égalité, diversité et inclusion, ainsi qu’un nouveau règlement ad hoc, entré en vigueur en juin 2021. Mais idéalement, il faudrait aller encore plus loin, davantage éduquer l’ensemble de la communauté universitaire à cette thématique à l’aide d’affiches, de conférences, de petites vidéos formatives, etc.

Quid de l’écoresponsabilité, qui est sur toutes les lèvres dans notre société?
Sarah Progin-Theuerkauf:
Dans ce domaine aussi, de nets progrès ont été réalisés grâce au travail main dans la main de la Commission durabilité et du Groupe NEUF, qui s’engage pour la promotion des pratiques durables à l’intérieur et à l’extérieur de l’Unifr. Parmi les actions et projets de ce dernier figure le jardin communautaire de Pérolles, la location gratuite de gobelets réutilisables ou encore l’agenda durabilité. Ce que je constate, c’est que les étudiant·±ð·²õ tendent à être de meilleurs élèves en la matière que les enseignant·±ð·²õ. Peut-être est-ce un point sur lequel on pourrait travailler spécifiquement.

Il a été question précédemment du rayonnement de l’Unifr, ainsi que de son importance pour la Ville et le Canton de Fribourg. Pensez-vous que cette institution bénéficie d’une vraie culture?
Astrid Epiney:
Oui, j’ai vraiment l’impression que l’ensemble de la communauté universitaire s’identifie fortement à l’Unifr. Nous essayons par divers moyens d’encourager ce phénomène, d’autant plus en période de crise sanitaire. L’Université met aussi beaucoup d’énergie dans le dialogue avec la société. Elle participe aux grands débats d’aujourd’hui à travers ses recherches, son enseignement et ses manifestations, tout en couvrant une large palette de domaines scientifiques remplissant ainsi aussi un certain rôle culturel.

Antoinette de Weck: En effet, l’Université ne peut pas – ou devrais-je dire «ne peut plus» – être une tour d’ivoire du haut de laquelle une élite intellectuelle observe le reste de la population. Dans une société qui devient de plus en plus transversale, les hautes écoles se doivent de l’être aussi. Les représentants du Grand Conseil au Sénat ont un rôle-clé à jouer: faire remonter les besoins de la population auprès des instances dirigeantes de l’institution. Si l’Unifr s’ouvre aux Fribourgeois, les Fribourgeois s’ouvriront à l’Unifr! Quitte à me répéter: elle doit rester un phare dans le Canton, et pas seulement pour former les cerveaux.

Pouvez-vous donner un exemple concret de ce que l’Université peut apporter à l’ensemble de la population?
Antoinette de Weck: Un très bon exemple est le futur Centre pour les sciences de l’alimentation. Cet institut interdisciplinaire rassemblera sous un même toit l’expertise des différentes facultés. Les thèmes abordés comprendront entre autres la production alimentaire (notamment la protection des plantes et l’agriculture durable), la transformation des aliments (fermentation, digestion, emballage), ainsi que l’interface avec les consommatrices et consommateurs.

Cette volonté d’ancrage régional ne contraste-t-il pas avec les ambitions internationales de l’Unifr?
Astrid Epiney:
Non, l’un n’exclut pas l’autre. Sans un ancrage et un soutien régional forts, les ambitions internationales ne pourraient pas être réalisées. Au fond, il s’agit des deux faces de la même médaille. Moi aussi, ce thème me tient très à cœur.

Un autre thème vous tient-il particulièrement à cœur?
Astrid Epiney:
La liberté académique! Je suis fondamentalement convaincue que la société a besoin d’institutions académiques indépendantes et autonomes. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les hautes écoles sont presque toujours les premières victimes des régimes totalitaires. Notre devoir est de cultiver le dialogue ainsi que le débat d’idées dans le respect d’autrui, un aspect essentiel pour la formation des étudiants.

Sarah Progin-Theuerkauf: En effet cela ne va pas forcément de soi. Le côté «formaté» de certains étudiant·±ð·²õ me surprend parfois. Ils s’étonnent, par exemple, du fait que je puisse ne pas être d’accord avec une décision du Tribunal fédéral. Bien sûr, on ne peut pas généraliser. Mais il me semble clair que le rôle de l’Université est de former des esprits critiques, toutes facultés confondues. Surtout à une époque où l’on se retrouve facilement noyé sous l’information.

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  • Sarah Progin-Teuerkauf est vice-présidente du Sénat et professeure en droit européen et en droit européen des migrations à l’Unifr. Elle y codirige par ailleurs le Centre de droits des migrations.
  • est la présidente du Sénat de l’Unifr. Avocate et ancienne vice-syndique de la Ville de Fribourg, elle est cheffe du groupe PLR au Grand Conseil fribourgeois.
  • Astrid Epiney est la rectrice de l’Unifr, où elle enseigne le droit international, le droit européen et le droit public suisse. Elle y dirige en outre l’Institut de droit européen.
  • Le Sénat est l’organe délibératif suprême de l’Université. Il est composé de douze membres, dont six sont désignés par l’Etat et six par la communauté universitaire. Il constitue un bureau en vue de la préparation des délibérations. En plus de compétences stratégiques, qualitatives et financières, il s’occupe de tâches législatives et dispose de compétences d’élections.
  • Photos: Stéphane Schmutz,
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L’Unifr au-delà du bilinguisme /alma-georges/articles/2022/lunifr-au-dela-du-bilinguisme /alma-georges/articles/2022/lunifr-au-dela-du-bilinguisme#respond Mon, 07 Feb 2022 08:39:38 +0000 /alma-georges?p=15238 Davantage qu’une institution bilingue, l’Unifr est plurilingue. Une réalité dont la nouvelle politique des langues de l’Alma mater souhaite tenir compte. Le Centre de langues a un rôle clé à jouer dans cette évolution. Et parce que la langue ne tient pas seulement du politique, mais aussi du cœur, le Centre propose un concours pour célébrer la Journée internationale de la langue maternelle.

Notre Université bilingue fait la fierté des Fribourgeois·±ð·²õ. Et de ses étudiant·±ð·²õ aussi. Mais le qualificatif «bilingue» est-il vraiment celui qui correspond le mieux à l’Alma mater? D’après une commission qui s’est penchée sur la réalité linguistique de l’Unifr, il faudrait parler non seulement de bilinguisme, mais aussi de plurilinguisme. Un plurilinguisme dont on souhaite davantage tenir compte dans le cadre de la nouvelle politique des langues de l’institution.

«Les membres de notre communauté universitaire qui n’utilisent qu’une langue sont minoritaires», constate Carmen Delgado Luchner, directrice du Centre de langues de l’Unifr. Reste que les idiomes supplémentaires parlés par les étudiant·±ð·²õ, les chargé·±ð·²õ de cours ou encore le personnel administratif ne sont pas forcément l’une des langues nationales. La globalisation des milieux académiques, les échanges universitaires, ainsi que l’important pourcentage d’habitant·±ð·²õ du pays issu·±ð·²õ de la migration entraînent un joli panachage linguistique dans les couloirs, les bureaux et les salles de cours. «Sans oublier le fait que l’anglais prend de plus en plus d’importance dans certaines disciplines académiques, notamment les sciences.»

La nouvelle politique des langues de l’Unifr, qui a été mise en consultation l’an dernier, intègre cette donne et se veut le reflet du plurilinguisme. Le Centre de langues, qui dispose d’une vision d’ensemble privilégiée de la réalité linguistique au sein de l’institution, aura, sans surprise, un rôle clé à jouer dans la concrétisation de cette stratégie. «Nous souhaitons notamment participer à l’élaboration de recommandations et être une source d’informations et de bonnes pratiques, précise Carmen Delgado Luchner. Nous avons par ailleurs déjà entrepris certains changements au sein de notre propre offre, afin de coller au mieux avec la réalité du terrain.»

Plurilinguisme au quotidien
Pour mémoire, le Centre de langues est rattaché à la Direction de l’Unifr. Sa principale mission consiste à proposer un large éventail de cours de langues spécifiques au contexte universitaire. «Pour nous, l’enjeu principal est de permettre aux membres de la communauté universitaire de fonctionner au quotidien dans un environnement académique plurilingue», poursuit la directrice. Actuellement, l’offre comporte des cours d’allemand, d’anglais, de français et d’italien. Le Centre propose en outre des cours spécifiques au droit, des outils d’auto-apprentissage pour une cinquantaine de langues, ainsi qu’un programme de facilitation des tandems linguistiques.

«Chaque semestre, quelque 750 personnes profitent de nos cours et d’une soixantaine de nos projets d’auto-apprentissage», souligne Carmen Delgado Luchner. Parmi elles, les membres du corps estudiantin représentent «une écrasante majorité». C’est d’ailleurs «l’une des tendances que nous souhaiterions modifier, notamment en encourageant le personnel administratif et académique à suivre davantage nos cours». Dès l’automne 2022, l’offre sera étoffée afin d’accueillir des cours de langues axés sur les besoins du personnel administratif. Autre nouveauté, déjà en vigueur: depuis la rentrée 2021, les personnes rattachées à certaines structures externes à l’Unifr – hautes écoles spécialisées en tête – ont également accès aux prestations du Centre. «Nous voulons ainsi soutenir le plurilinguisme dans d’autres institutions du canton.» Dans le même ordre d’idées, les membres de l’Association Alumni et Amis de Unifr peuvent désormais profiter des cours de langues.

Côté intérêt en fonction des facultés, la responsable observe que celle des lettres et des sciences humaines est la plus représentée. «Ce n’est en soit pas étonnant, puisqu’il s’agit de la faculté la plus importante de l’Université et que les étudiant·±ð·²õ et les professeur·±ð·²õ qui la fréquentent ont une sensibilité accrue pour les langues.» Reste que cette participation plus élevée que la moyenne doit aussi être mise en lien avec «la proximité géographique, le Centre étant situé, tout comme la Faculté, sur le site de Miséricorde».

Là aussi, il y a du changement dans l’air. «Même si l’enseignement en présentiel demeure essentiel à un apprentissage optimal des langues, les expériences faites durant la pandémie de covid-19 nous ont montré que les cours à distance permettent d’atteindre un public plus large, notamment des alumnae et des alumni, des doctorant·±ð·²õ et des étudiant·±ð·²õ d’autres facultés.» Une offre virtuelle devrait donc être pérennisée au-delà de la crise sanitaire, afin de compléter l’offre présentielle.

Français le plus demandé
Quelle est la langue qui a le plus de succès auprès de la «clientèle» du Centre? «Les cours de français demeurent les plus sollicités, devant ceux d’allemand, note Carmen Delgado Luchner. Il faut dire que même si notre Université est officiellement bilingue, le français et l’allemand n’y ont pas la même importance: alors qu’il est tout à fait envisageable de vivre et d’étudier à Fribourg en n’ayant pratiquement aucune notion d’allemand, ce n’est pas le cas pour le français.» L’Université «reflète ainsi la réalité de la Ville de Fribourg, où l’allemand est présent mais minoritaire».

Parallèlement, l’importance de l’anglais, langue académique par excellence, ne cesse d’augmenter. Cela peut créer des conflits de priorités parmi les étudiant·±ð·²õ: est-il préférable de maîtriser une deuxième langue nationale, afin de doper ses chances sur le marché suisse du travail, ou de se focaliser sur la langue de Shakespeare? «Pourquoi choisir?, rétorque, très pragmatique, la cheffe du Centre de langues. Selon les théories actuelles, apprendre plusieurs langues en même temps n’est pas en soi un problème; tout dépend de l’objectif.»

Ainsi, une personne souhaitant booster très rapidement ses connaissances en italien, afin de participer à un projet de recherche sur le terrain au Tessin «aura intérêt à se concentrer sur cette langue uniquement». A l’inverse, si son but est d’être capable de se faire comprendre dans les situations du quotidien ou d’apprendre une langue sans échéance particulière, il n’y a aucune contre-indication à ce qu’elle suive des cours dans ces deux langues simultanément. «En Suisse, tout comme dans le monde occidental en général, l’apprentissage des langues est très intimement lié à la notion de performance; on a tendance à penser que parler une langue, c’est la maîtriser parfaitement, sans faire de fautes», regrette Carmen Delgado Luchner. Or, «la langue, c’est du relationnel avant tout, il faut la penser comme une ressource communicative».

Coups de cœur linguistiques
Quelle meilleure occasion de sensibiliser à la question du plurilinguisme que la Journée internationale de la langue maternelle? Dans le cadre de cet événement qui a lieu le 21 février, le Centre de langues de l’Unifr lance un concours en ligne intitulé «Mot coup de cÅ“ur». Du 7 février au 6 mars 2022, toutes les personnes en lien avec l’Alma mater fribourgeoise ont la possibilité d’envoyer un terme ou une expression tirés de leur langue maternelle (ou de toute autre langue) qu’ils affectionnent tout particulièrement parce qu’ils sont intraduisibles ou «manquent» dans les autres langues. Trois gagnant·±ð·²õ seront tirés au sort.

Vous souhaitez soumettre un mot? Rendez-vous ici à partir du 7 février.

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Prendre la mesure d’un retour au présentiel /alma-georges/articles/2021/prendre-la-mesure-dun-retour-au-presentiel /alma-georges/articles/2021/prendre-la-mesure-dun-retour-au-presentiel#respond Tue, 27 Apr 2021 17:43:47 +0000 /alma-georges?p=13645 Ce matin, Alain Berset était reçu par le Conseil d’Etat du Canton de Fribourg. La visite a débuté dans les locaux de l’Unifr avec un échange autour des conditions qui devraient présider à un retour des cours en présentiel.
Quand et comment pourrons-nous étudier – et travailler – «comme avant»? La question est dans toutes les têtes, mais sa résolution tient vraiment de la quadrature du cercle. Ce matin, le Conseiller fédéral Alain Berset, Jean-François Steiert, président du Conseil d’Etat, Anne-Claude Demierre, directrice de la santé et des affaires sociales, Jean-Pierre Siggen, directeur de l’instruction publique, de la culture et du sport, Christophe Monney, médecin cantonal adjoint et Virginie Masserey, cheffe du contrôle de l’infection et programme de vaccination à l’Office fédéral de la santé publique, ont rencontré Astrid Epiney, rectrice de l’Université de Fribourg, pour examiner les paramètres de l’équation.

L’Unifr à disposition pour une phase pilote de vaccination
Astrid Epiney s’est réjouie de la participation de l’Université de Fribourg au projet pilote de test à large échelle les 23 et 24 mars derniers, au sein de la Faculté des sciences et de médecine. Le projet s’adressait uniquement aux membres du personnel. La Rectrice a souligné le taux élevé de participation, en particulier lors d’une période où prévaut le télétravail, puisque 42% des 900 personnes éligibles ont répondu présentes.

Astrid Epiney a tenu à rappeler l’importance de l’enseignement en présentiel dans le cadre d’un cursus universitaire. Elle appelle de ses voeux son retour pour l’automne. Elle a cependant souligné la difficulté de conditionner ce retour uniquement à la mise en place de tests systématiques en relevant les caractéristiques particulières du contexte universitaire: une population de près de 13’000 personnes, l’extrême mobilité des étudiant·±ð·²õ et des membres du personnel, des horaires très fluctuants… Elle évoque ainsi l’éventualité de proposer une phase pilote de vaccination aux membres de la communauté universitaire, proposition qui sera étudiée par les autorités cantonales.

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UNES: 100 ans de luttes et… de disputes /alma-georges/articles/2020/unes-100-ans-de-luttes-et-de-disputes /alma-georges/articles/2020/unes-100-ans-de-luttes-et-de-disputes#respond Thu, 18 Jun 2020 06:52:57 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=11147 Depuis sa fondation, la principale association estudiantine de Suisse a tout vu, tout vécu, mais toujours survécu. Ce vendredi, l’UNES fête ses 100 ans. Gageons que cet âge vénérable n’éteindra pas ses saines passions!

 


Tract contre la suppression des subventions fédérales aux bourses d’études cantonales.

Emaillée de ruptures et de réconciliations, l’existence de l’UNES trahit plus la fougue de la jeunesse que le consensus mou à la sauce helvétique. Pour s’en convaincre, il suffit de parcourir – comme chat sur braise, on vous rassure – sa tumultueuse histoire. Cette faîtière des associations d’étudiant·±ð·²õ suisses est portée sur les fonts baptismaux le 19 juin 1920. Deux ans plus tard, l’UNES matérialise déjà ses ambitions sociales en participant à la fondation d’un sanatorium à Leysin à l’intention des universitaires atteints de tuberculose! Dans l’Entre-deux guerres, l’UNES organise même des colonies de travail pour apporter de l’aide aux régions de montagne. Ces belles réalisations ne sauraient toutefois masquer les dissensions qui se font jour en coulisses. Constituée d’étudiant·±ð·²õ protestant·±ð·²õ s et catholiques, tantôt de gauche tantôt de droite, germanophones, francophones et italophones de surcroît, l’UNES va très vite être rattrapée, et violemment chahutée, par les vicissitudes du 20e siècle: durant la Seconde Guerre mondiale, l’association se solidarise avec les membres de l’Université d’Oslo, persécutés par les nazis, mais, paradoxalement, cherche aussi à entrer en contact avec les organisations d’étudiant·±ð·²õ fascistes d’Allemagne et d’Italie. La guerre froide n’arrangera rien à l’affaire, elle qui écartèle l’UNES comme elle divise le monde en deux blocs irréconciliables. Les tensions sont vives entre Romands, jugés plus à gauche, et Alémaniques plus libéraux. Certaines sections font défection et préfèrent quitter le navire. Pour apaiser les esprits, l’UNES décide alors de déplacer son siège à Berne, en 1960. Comme promis, nous n’allons pas dérouler ici tout le fil de cette histoire tumultueuse. Pour celles et ceux qui souhaiteraient en savoir plus, vous pourrez retrouver des informations plus détaillées sur cette . Ah! et ultime anecdote pour la route: l’association estudiantine fribourgeoise Academia ne rejoindra l’UNES qu’en 1926, non sans avoir dû surmonter ses craintes face à cette association jugée trop protestante, libérale et socialiste pour être tout à fait honnête.

Nino Wilkins, étudiant à l’Unifr et membre de l’UNES

Rencontre avec Nino Wilkins, ancien co-président de l’UNES

Beaucoup d’étudiant·±ð·²õ ne connaissent pas l’UNES ou ne s’y intéressent pas. Qu’est-ce qui vous a poussé à rejoindre cette association?
J’ai fait partie de l’ où se posait LA grande question: quand la Suisse pourra-t-elle réintégrer le programme de mobilité Erasmus +? C’est ce qui m’a poussé à m’engager davantage et, notamment, de postuler à la coprésidence de l’UNES, poste que j’ai occupé l’année dernière.  J’ai notamment pu siéger au Conseil suisse des hautes écoles présidé par le Conseiller fédéral Guy Parmelin. C’était passionnant.


On peut donc accéder à la présidence de l’UNES, sans passer par le START?

En l’occurrence, oui! Il faut dire que l’UNES est souvent à la recherche de nouveaux membres, mais je pouvais tout de même me prévaloir d’une certaine expérience: je connaissais l’UNES et les enjeux politiques.

Est-ce un engagement rémunéré?
Comme notre budget est essentiellement basé sur les contributions des étudiant·±ð·²õ, on ne peut décemment pas se permettre des salaires de ministre. C’est donc un engagement défrayé, afin de permettre à toutes et à tous de s’engager.

L’UNES est-elle une association de gauche?
Nous sommes absolument neutres politiquement! Bien sûr, ce sont un peu toujours les mêmes partis qui nous soutiennent, mais nous ne sommes d’aucune façon liés à une formation politique et moins encore un «club de gauchistes». Notre comité exécutif compte d’ailleurs un jeune PLR en son sein. Nous ne sommes pas politiquement homogènes, à l’image du corps estudiantin.

Quels sont vos grands combats actuels?
Pour nos 100 ans, nous souhaitons que les hautes écoles intègrent davantage les étudiant·±ð·²õ dans les processus décisionnels. Au Conseil suisse des hautes écoles, nous n’avons qu’une voix consultative. Ça ne saurait suffire. Nous voulons également que Berne débloque des fonds pour des projets de durabilité dans les hautes écoles. Comme je l’ai dit, nous nous battons pour que la Suisse rejoigne enfin le programme Erasmus +. Nous traitons également d’autres thèmes, comme la santé mentale des étudiant·±ð·²õ, l’égalité, etc.

Vous terminerez très bientôt vos études. Allez-vous devoir quitter l’UNES?
Je n’y serais pas obligé, mais j’estime que, pour ce poste, il faut une proximité avec les études et la vie estudiantine. Je ne vais donc pas m’accrocher et, j’insiste, nous sommes toujours à la recherche d’étudiant·±ð·²õ motiv·é·±ð·²õ!

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«L’Université ne doit pas être une tour d’ivoire!» /alma-georges/articles/2019/luniversite-ne-doit-pas-etre-une-tour-divoire /alma-georges/articles/2019/luniversite-ne-doit-pas-etre-une-tour-divoire#respond Fri, 11 Oct 2019 07:22:29 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=9400 Depuis juillet 2019, Antoinette de Weck préside le Sénat de l’Unifr. Dans un entretien, la vice-syndique de la Ville de Fribourg évoque l’importance de bien communiquer avec l’extérieur. Et d’amener la population à réfléchir aux enjeux sociétaux futurs.

Quels sont les meilleurs souvenirs que vous gardez de vos études à l’Unifr?
Honnêtement, je n’en garde que de bons souvenirs! Peut-être est-ce dû au fait que j’étais enfin débarrassée des maths, qui m’avaient donné beaucoup de fil à retordre au collège? (rires) Plus sérieusement, j’ai énormément apprécié la qualité des enseignements, ainsi que le fait que les effectifs – relativement – réduits permettaient une grande proximité avec les autres étudiants, ainsi qu’avec les professeurs.

Vous êtes désormais la présidente du Sénat, l’un des trois organes centraux de l’Université. Quel est son rôle?
Le Sénat, c’est l’organe qui se trouve au-dessus de tout. Il réunit douze membres, dont la moitié est externe à la communauté universitaire. Son but est de définir l’orientation générale de l’Université, de garantir qu’elle forme un tout cohérent. Dans le cadre des débats sur la Stratégie 2030, il s’agit par exemple de s’interroger sur l’éventail de l’enseignement offert par l’Université. Cette orientation actuelle, qu’on pourrait également appeler couleur générale, le Sénat doit faire en sorte qu’elle corresponde aussi aux attentes des Fribourgeois. Etant donné que le financement de l’Université émane du canton pour près de la moitié, il est indispensable d’être en accord avec les désirs et les besoins de ce bailleur de fonds. L’Université ne doit pas être une tour d’ivoire qui ne sert qu’à former des élites! Le rôle de ces élites – au sens noble du terme – est de contribuer à assurer l’avenir de la population fribourgeoise.

Comment garantir cette bonne communication entre l’intérieur et l’extérieur?
L’Unifr a fait un grand effort d’ouverture en ce sens. Le meilleur exemple, ce sont les débats qui ont émaillé l’introduction du nouveau Centre Suisse Islam et Société. A l’époque où j’ai fait mes études de droit, l’Islam ne constituait pas une actualité. Quelques années plus tard, c’est devenu le cas mais certaines personnes ne comprenaient pas l’importance d’intégrer ce centre de compétences (mettant l’accent sur l’autoréflexion islamique, ndlr.). Or, c’est justement la tâche du Sénat d’amener la population à réfléchir aux enjeux sociétaux futurs. Mais ces défis, ainsi que le rôle que joue l’Université dans leur affrontement, il faut les expliquer à l’extérieur. Nous invitons par exemple régulièrement des députés afin de leur montrer concrètement ce que fait l’Unifr et quels sont les enjeux de son action. Il ne faut pas oublier que de nombreux élus n’ont pas fait d’études du degré tertiaire.

Quelle est votre vision pour l’Unifr?
L’Université contribue grandement au rayonnement de Fribourg. Sans l’Unifr, le canton et la ville ne seraient pas ce qu’ils sont! Or, ce rayonnement s’appuie sur une tradition d’humanisme, où l’homme est pris dans son ensemble, y compris au niveau des valeurs morales. Une idée serait de développer l’éthique comme valeur transversale de toute l’Unifr.

De façon plus terre à terre, quels sont les dossiers chauds auxquels est confronté le Sénat actuellement?
Celui qui nous donne le plus de cheveux blancs, c’est le projet de la Tour Henri (ndlr: la réalisation du nouveau bâtiment de la Faculté de droit), qui devrait être concrétisé depuis longtemps. De façon plus générale, les finances – à savoir l’obtention de davantage de moyens pour l’Unifr – constituent notre premier cheval de bataille. A titre de comparaison, alors qu’elle ne compte qu’un peu moins d’étudiants (10’000 contre 14’000), l’Université de Fribourg ne dispose que de 38% du budget de l’Université de Bâle. Il s’agit, là encore, de maintenir de bons rapports avec l’extérieur, en l’occurrence le Conseil d’Etat, afin qu’il comprenne nos besoins.

Votre fibre écologique vous a notamment amenée à être la chargée d’affaires de Pro Natura Fribourg. Comment l’Unifr pourrait-elle – voire devrait-elle – contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique?
Je pense que là aussi, il faut prendre du recul. Ce qui compte, c’est que les scientifiques gardent un regard critique sur leurs activités. Qu’ils ne se concentrent pas uniquement sur la création d’une nouvelle machine révolutionnaire, mais réfléchissent aux conséquences (écologiques, sociales, etc.) qu’elle pourrait avoir sur l’ensemble de la société. En ce sens, on rejoint cette notion d’éthique comme valeur transversale.

Née en 1956 à Fribourg, est depuis juillet 2019 la présidente du Sénat de l’Unifr, où elle avait étudié le droit avant d’obtenir un brevet d’avocate. Membre du PLR (dont elle a assuré la vice-présidence fribourgeoise), elle est conseillère communale à Fribourg depuis 2011 et vice-syndique depuis 2016. Mme de Weck est par ailleurs députée au Grand Conseil depuis 2006.
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  • Copyright: Keren Bisaz – 
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Rectorat 2015-2019: petit bilan à deux voix /alma-georges/articles/2019/rectorat-2015-2019-petit-bilan-a-deux-voix /alma-georges/articles/2019/rectorat-2015-2019-petit-bilan-a-deux-voix#respond Tue, 26 Feb 2019 09:12:24 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=7864 Le 1er février 2019 avait lieu la cérémonie de passation du Rectorat. Une excellente occasion pour tirer le bilan du dernier exercice. La Rectrice Astrid Epiney et le Conseiller d’Etat Jean-Pierre Siggen se sont prêtés à l’exercice devant nos caméras.

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  • web du Rectorat
  • d’Astrid Epiney, rectrice de l’Université de Fribourg
  • de Jean-Pierre Siggen, Président du Conseil d’Etat, Direction de l’instruction publique, de la culture et du sport
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Des bases solides pour de nouveaux défis /alma-georges/articles/2017/des-bases-solides-pour-de-nouveaux-defis /alma-georges/articles/2017/des-bases-solides-pour-de-nouveaux-defis#respond Wed, 18 Jan 2017 14:13:07 +0000 http://www3.unifr.ch/alma-georges/?p=3646 Les nouveaux statuts de l’Université de Fribourg ont été ratifiés le 17 janvier 2017 par le Conseil d’Etat. Ils entrent ainsi en vigueur, avec effet immédiat. Après un processus de presque deux ans, le texte juridique permet d’offrir un socle stable à l’Université, afin qu’elle puisse se développer en accord avec le nouveau cadre légistlatif et relever les défis que posent un paysage académique dynamique. Astrid Epiney, rectrice, explique leur utilité.

Cette ratification couronne presque deux ans de travail. Pourquoi fallait-il réviser nos anciens statuts?
En effet, la Loi sur l’Université (LUni) a déjà été révisée en 2014. Une première révision partielle, survenue au début 2015, a permis de procéder aux adaptations absolument nécessaires pour que les statuts soient compatibles avec le cadre législatif révisé. Toutefois, vu les modifications substantielles et stratégiques de la Loi, il était, dès le début, clair qu’une refonte globale des statuts de l’institution – qui dataient du 31 mars 2000 – était nécessaire.

Sur quoi se fondent ces nouveaux statuts?
Promulgués par le Sénat le 4 novembre 2016, ils se fondent, en premier lieu, sur le cadre défini par la LUni révisée et sur les idées directrices énoncées dans le message accompagnant cette révision. Ils prennent également en compte, en plus des souhaits du Sénat et du Rectorat, une grande partie des vœux formulés par les facultés, les services centraux et les différents corps de l’Université. Au demeurant, les nouveaux statuts s’inspirent de manière ponctuelle des statuts d’autres universités suisses.

A quoi servent-ils?
Les statuts permettent d’énoncer clairement les tâches essentielles de l’Université et les principes guidant l’accomplissement des tâches. Dans l’ensemble, dans un contexte caractérisé par toujours plus de dynamisme, mais également d’une certaine compétitivité et de pression financière, cette révision totale des statuts garantit à l’Université les moyens juridiques lui permettant d’assurer et de renforcer de manière ciblée sa position d’Université suisse au rayonnement international.

Quelles sont les modifications principales par rapport aux anciens statuts?
Les nouveaux statuts se distinguent, tout d’abord, par un nouveau chapitre introductif, ainsi qu’un préambule permettant d’affirmer l’identité de l’Université. Ensuite, les nouveaux principes de gouvernance, tels que développés par la Loi cantonale, ont conduit à certaines précisions des compétences des différents organes universitaires et des instruments de gestion à l’intérieur de l’Université. Finalement, dans un souci de pouvoir promouvoir davantage la relève scientifique, un nouveau statut de professeur-e assistant-e a été créé et le statut de professeur-e associé-e a été abandonné, tout en créant deux «catégories  de professeur-e-s ordinaires.

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In Forschungsfragen kann sich die Schweiz nicht abschotten /alma-georges/articles/2016/in-forschungsfragen-kann-sich-die-schweiz-nicht-abschotten /alma-georges/articles/2016/in-forschungsfragen-kann-sich-die-schweiz-nicht-abschotten#respond Tue, 09 Feb 2016 17:51:10 +0000 http://www3.unifr.ch/alma-georges/?p=1914 Rektorin Astrid Epiney äussert sich zum Manifest von swissuniversities. Zwei Jahre nach ihrem Appell «Not without Switzerland» weisen die Rektorinnen und Rektoren der Schweizer Hochschulen erneut auf die Notwendigkeit für ihre Institutionen hin, die nötigen Rahmenbedingungen für die Exzellenz unserer inländischen und ausländischen Forschenden zu sichern.

Die Unterzeichnerinnen und Unterzeichner des Appells „Not without Switzerland“  forderten von den politischen Entscheidungsträgern in Europa und in der Schweiz, dass sich die Schweiz weiterhin an wichtigen Programmen beteiligen kann, und bekennen sich zu einem offenen europäischen und internationalen Hochschulraum.

Seit der Annahme der Masseneinwanderungsinitiative vom 9. Februar 2014 ist die Zugehörigkeit der Schweiz zum europäischen Hochschulraum bedroht. In ihren ersten Reaktionen hat die Europäische Kommission die Schweiz vom 8. EU-Forschungsrahmenprogramm Horizon 2020 sowie vom Studierenden-Austauschprogramm Erasmus+ ausgeschlossen.

Warum sollen sich die Schweizer Hochschulen heutzutage auch in politischen Fragen positionieren?
Eine solche Positionierung erscheint dann sinnvoll, wenn die in Frage stehenden politischen Entscheidungen ins Gewicht fallende Auswirkungen auf die Hochschulen entfalten könnten. Hier ist es sachdienlich, wenn die Hochschulen auf diese in möglichst objektiver Form hinweisen. Hingegen dürfte es nicht zielführend sein, sich als Institution allgemein zu politischen Fragen zu äussern.

Zwei Jahre nach der Abstimmung zur Personenfreizügigkeit am 9. Februar, wie schätzen Sie die Situation ein?
Ich habe nach wie vor Hoffnung, dass die ja bestehenden Möglichkeiten einer Umsetzung des neuen Verfassungsartikels im Einklang mit dem Personenfreizügigkeitsabkommen genutzt werden; insgesamt scheinen sich die Diskussionen in diese Richtung zu entwickeln.

Wie sind die Auswirkungen des 9. Februar auf die Universität Freiburg?
Bei der Anstellung neuer Professorinnen und Professoren erkundigen sich diese häufig nach der Fortführung der Beteiligung der Schweiz an den europäischen Forschungsprogrammen, und es wird deutlich, dass diese Möglichkeit für die Forschenden von grosser Bedeutung ist. Weiter mussten zahlreiche Abkommen mit Partneruniversitäten neu bilateral ausgehandelt werden, da die Teilnahme am Erasmus-Programm als solche sistiert wurde; diese Verhandlungen konnten weitgehend erfolgreich geführt werden, wobei es aber auch Ausnahmen gibt – Universitäten, die ausschliesslich über das EU-Programm kooperieren wollen. Die Zahl der in die Schweiz kommenden Austauschstudierenden ist auch zunächst etwas gesunken, wobei sie jetzt wieder steigen und wir mittelfristig vom bisherigen Niveau ausgehen.

Hat die Universität Massnahmen beschlossen um die Auswirkungen abzufedern?
In der Tat: Zu erwähnen sind insbesondere zahlreiche Kontakte mit den Partneruniversitäten sowie die bereits erwähnten Neuverhandlungen von Abkommen. Weiter verbreitert die Universität aber auch ihre internationalen Kooperationen, was auch aus sonstigen Gründen sinnvoll ist.

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 News der Universität Freiburg:

 

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«Es kommen spannende Jahre auf uns zu» /alma-georges/articles/2015/es-kommen-vier-spannende-jahre-auf-uns-zu /alma-georges/articles/2015/es-kommen-vier-spannende-jahre-auf-uns-zu#respond Tue, 20 Oct 2015 12:06:16 +0000 http://www3.unifr.ch/alma-georges/articles/2015/es-kommen-vier-spannende-jahre-auf-uns-zu-2 Das kürzlich vorgestellte Tätigkeitsprogramm der Universität ist keine leichte Kost. Rektorin Astrid Epiney erklärt in leicht verdaulichen Häppchen, wo die Schwerpunkte der Zielsetzungen für die nächsten vier Jahre liegen und welche Herausforderungen auf die Universität warten.

Astrid Epiney, im Namen des Rektorats gaben Sie kürzlich das Tätigkeitsprogramm der Universität für die nächsten vier Jahre bekannt. Was ist der Sinn und Zweck dieses Tätigkeitsprogramms?
In erster Linie geht es darum, der Universitätsgemeinschaft, aber auch sonstigen interessierten Kreisen wie etwa der Politik, zu zeigen, wo das Rektorat in den nächsten vier Jahren seine Prioritäten zu setzen gedenkt.

Das Programm legt den Fokus auf sieben Handlungsfelder – davon möchte ich gerne ein paar unter die Lupe nehmen. Zuerst aber werfen wir einen Blick auf die Ausgangslage, das heisst auf das Wetter über der nationalen Hochschullandschaft. Vor welchem Hintergrund präsentiert sich das Tätigkeitsprogramm?
Es präsentiert sich in erster Linie vor dem Hintergrund der kürzlich eingetretenen legislativen Änderungen auf kantonaler Ebene und auf Bundesebene. Das heisst: Die Inkraftsetzung des neuen HFKG auf Anfang 2015 einerseits und das Inkrafttreten der Revision des Kantonalen Universitätsgesetzes andererseits. Beide Regelungswerke verstärken die Autonomie der Hochschulen, führen aber gleichzeitig auch dazu, dass die innere Governance gestärkt sowie effizienter und transparenter gestaltet werden muss.

Zwei Merkmale des neuen nationalen Hochschulraums sind die leistungsorientierte Finanzierung und mehr Wettbewerb unter Hochschulen und Fachhochschulen. Welchen Einfluss hat dies auf die Finanzierung der Universität für die nächsten Jahre?
Ich denke man sollte die Stärkung des Wettbewerbsgedankens im neuen Hochschulgesetz nicht überbewerten. Dieses Element war schon vorher vorhanden. Schon heute ist es so, dass die Bundessubventionen zu einem guten Teil aus leistungsorientierten Komponenten bestehen. Daneben ist nicht zu verkennen, dass wir in der Hochschullandschaft Schweiz, also in einem kleinen Raum, sehr auf die gute Zusammenarbeit und Kooperation mit unseren Partneruniversitäten angewiesen sind.


Dans cette vidéo, retrouvez l’interview en français.

Ab 2018 funktioniert die Uni gemäss dem neuen kantonalen Universitätsgesetz mit einem Globalbudget. Welche Änderungen wird dies mit sich ziehen?
Hier sind insbesondere zwei Aspekte von Bedeutung. Erstens bedeutet das Globalbudget, dass die Universität innerhalb des zugestandenen Finanzrahmens frei ist in der Verwendung ihrer Mittel und zweitens, dass gewisse Mittel, die nicht gebraucht werden in einem Jahr unter bestimmten Voraussetzungen auf das folgende Jahr übertragen werden können. Dies erhöht die Handlungsfähigkeit des Rektorats und der Universität und führt damit auch dazu, dass wir schneller auf Herausforderungen reagieren können.

Welches sind die grössten und wichtigsten Auslagen, die in den nächsten Jahren auf die Uni zukommen?
Besonders wichtig und gewichtig sind in den kommenden Jahren die verschiedenen Infrastruktur-Projekte der Universität. Aktuell im Gange sind die sogenannten Pavillons der Mathematisch-Naturwissenschaftlichen Fakultät, die dringend mehr Platz benötigt. Die Pavillons werden derzeit gebaut und sollten in nicht allzu ferner Zukunft bezugsbereit sein. Ein längerfristigeres Projekt ist die Standorterweiterung Miséricorde auf dem Gelände des Tour Henri, die hauptsächlich der Erweiterung der Rechtswissenschaftlichen Fakultät dienen soll.

Das Rektorat ist entschlossen, gezielte Forschungsbereiche speziell zu fördern, die sogenannten Exzellenzschwerpunkte, um international an der Spitze mithalten zu können. Welches sind diese Exzellenzschwerpunkte?
Das ist jeweils in Bezug auf die einzelnen Fakultäten zu eruieren und insofern differenziert zu beantworten. Die Theologische Fakultät beispielsweise ist an sich bereits ein Exzellenzschwerpunkt aufgrund der Tatsache, dass sie die einzige vollkatholische Theologische Fakultät der Schweiz ist. In Bezug auf andere Fakultäten haben wir bewusst Schwerpunkte gesetzt, wie etwa in der Mathematisch-Naturwissenschaftlichen Fakultät, wo wir selbstverständlich nicht in allen Bereichen Spitzenforschung betreiben – das könnten wir ja gar nicht. Hier konzentrieren wir uns in erster Linie auf die Materialwissenschaften, die Sport- und Bewegungswissenschaften und die Medizin. Die Rechtswissenschaftliche Fakultät hat ebenfalls mehrere Schwerpunkte, die insbesondere auch in den Instituten der Fakultät gepflegt werden. Selbstverständlich gibt es auch in der Wirtschafts- und Sozialwissenschaftlichen sowie in der Philosophischen Fakultät Exzellenzschwerpunkte.

Das Rektorat sieht eine weitere Erhöhung der Studierendenzahlen als nicht prioritär an. Wie ist dies zu verstehen? Alle wollen doch immer mehr…
Ich denke das ist vor dem Hintergrund zu sehen, dass wir natürlich begrenzte Ressourcen haben, sowohl was das Personal angeht wie auch in Bezug auf die Infrastrukturen. Unsere Universität ist in den letzten dreissig Jahren sehr stark gewachsen, ohne dass die Ressourcen mitgehalten hätten und wir kommen in Bezug auf die finanziellen Mittel im Verhältnis zu den Studierendenzahlen derzeit wirklich an unsere Grenzen. Das ist der eine Aspekt. Ein anderer ist, dass ich denke, dass es nicht zwingend immer und überall erstrebenswert ist, „Massen“ an Studierenden zu haben. Gerade die überschaubare Grösse der Uni Freiburg und die damit einhergehende gute Betreuung der Studierenden sind ja zwei nennenswerte Charakteristika dieser Hochschule und diese gingen mit einer massgeblichen Erhöhung der Studierendenzahlen und ohne eine Erhöhung der Ressourcen wohl verloren.

Wo liegt der Fokus in Bezug auf die Lehre?
In Bezug auf die Lehre strebt das Rektorat eine weitere Profilierung in den Bereichen der Masterstudiengänge und der Interdisziplinarität an. Dieses Vorhaben ist aber selbstverständlich – wie viele Vorhaben dieses Tätigkeitsprogramms – in enger Zusammenarbeit mit den Fakultäten anzugehen.

Ein weiterer wichtiger Punkt des Tätigkeitsprogramms ist das Management der Universität, die sogenannte Governance. Im Tätigkeitsprogramm steht dazu auch: „Es geht darum, die Führung zu verbessern…“. Was muss denn besser werden?
Wir haben im neuen kantonalen Hochschulgesetz das System der Leistungsvereinbarung, das die Universität mit dem Kanton abschliesst. Für das Rektorat geht es nun darum, diese „extern“ abgeschlossene Leistungsvereinbarung auch gegen innen zu erfüllen. Wobei das Rektorat selber diese Leistungen ja nicht erbringen kann; Forschung, Lehre und Weiterbildung liegen bei den Fakultäten. Es ist die Aufgabe des Rektorats, mit den Fakultäten in einen strukturierten Dialog zu treten und ebenfalls Leistungsvereinbarungen abzuschliessen.

Das Rektorat hat drei Schwerpunkte gesetzt zur Stärkung der Aussenbeziehungen, also der Beziehungen zur Gesellschaft. Es sind dies die Weiterbildung, das Fundraising und die Beziehungspflege zu den Alumni.
An Weiterbildungsveranstaltungen nehmen in erster Linie Personen teil, die nicht oder nicht mehr an der Universität sind. Insofern sind solche Veranstaltungen eine wichtiges Fenster zur Welt der Wirtschaft, der Gesellschaft und der Politik. Nicht minder wichtig sind die Alumni: Bedingt durch die hohe Quote an Studierenden aus anderen Kantonen sind gerade die Ehemaligen unserer Universität in der ganzen Schweiz verstreut. Insofern verfügt die Uni Freiburg über ein gutes nationales Alumninetzwerk, das auch die nationale Verankerung der Universität in der gesamten Gesellschaft stärken kann. Wir möchten diese Netzwerke noch besser nutzen und sind entsprechend gewillt, in den kommenden Jahren unsere diesbezüglichen Anstrengungen zu erhöhen.

Wie bewerten Sie die Herausforderungen, die in den kommenden vier Jahren auf die Universität zukommen?
Es kommen vier spannende Jahre auf uns zu, die zweifellos bedeutend sind: Es wird darum gehen, mit doch sehr beschränkten Mitteln das Profil der Universität in Lehre und Forschung weiterzuentwickeln und zu schärfen. Dabei hat die Universität einerseits ihren Platz auf nationaler und internationaler Ebene; andererseits versteht sie sich auch – und gerade als – die Universität der Freiburger, die mit dem Kanton auf’s Engste verbunden ist. Ich bin insgesamt sehr zuversichtlich, dass das Rektorat zusammen mit den Fakultäten diesen Herausforderungen begegnen kann. An dieser Stelle sei auch den Fakultäten, der Kollegin und den Kollegen im Vizerektorat sowie den in der zentralen Verwaltung tätigen Personen sehr herzlich für die ausgesprochen angenehme Zusammenarbeit gedankt. Im Rektorat ist die Zusammenarbeit im Team von sehr grosser, um nicht zu sagen entscheidender Bedeutung, und ich bin sehr dankbar für den Einsatz aller für unsere Universität.

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Video: Unicom, Christian Doninelli

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