Plante – Alma & Georges /alma-georges Le magazine web de l'Université de Fribourg Fri, 17 May 2024 09:22:40 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.5 La passion du jardinage fleurit au Jardin botanique /alma-georges/articles/2024/la-passion-du-jardinage-fleurit-au-jardin-botanique /alma-georges/articles/2024/la-passion-du-jardinage-fleurit-au-jardin-botanique#respond Fri, 17 May 2024 09:22:40 +0000 /alma-georges?p=20226 Le traditionnel Marché de printemps du Jardin botanique de l’Université a fait un véritable carton, samedi 11 mai. Plus de 5’000 personnes s’y sont pressées pour acheter plantes, plantons, graines et produits à base de végétaux. L’équipe du Jardin botanique y proposait des plantes de ses cultures, toutes certifiées Bourgeon Bio Suisse, dont de nombreuses spécialités botaniques que l’on ne trouve pas usuellement dans le commerce. Retour en images

Une vingtaine d’exposants et producteurs invités complétaient l’offre, avec pour invitée d’honneur la Ville de Fribourg et sa «Charte des jardins , qui encourage le public à favoriser la biodiversité chez eux. Si vous avez manqué le Marché, pas de panique: une sélection de plantes reste en vente au Jardin botanique, en libre-service, jusqu’à épuisement des stocks. Paiement en cash (pas de retour de monnaie) et par Twint.

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  • Site du Jardin botanique
  • Copyright photos: Annick Monod | Université de Fribourg
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A quand des tomates dans le désert? /alma-georges/articles/2022/a-quand-des-tomates-dans-le-desert /alma-georges/articles/2022/a-quand-des-tomates-dans-le-desert#respond Mon, 22 Aug 2022 06:35:03 +0000 /alma-georges?p=16264 Pour échapper à l’insécurité alimentaire provoquée par le réchauffement climatique, il est urgent de rendre les cultures plus résistantes aux événements météorologiques extrêmes. C’est la mission que s’est fixée le groupe de recherche d’Ora Hazak, biologiste moléculaire à l’Université de Fribourg.

Le dernier rapport des experts du GIEC est aussi formel qu’alarmant: la capacité d’adaptation de la nature au réchauffement climatique est de plus en plus dépassée. Dans de nombreux endroits de la planète, notamment dans la Corne de l’Afrique, l’aridité accrue provoque déjà de graves crises alimentaires. Pour faire face à cette menace, l’équipe de la biologiste Ora Hazak recherche les gènes qui, chez certaines plantes, pourraient contribuer à les rendre plus résistantes à des périodes de sécheresse plus fréquentes et sévères. «C’est notre rêve, avoue sans fard la chercheuse, face à l’urgence, il convient de comprendre comment les plantes parviennent, au niveau génétique, à s’adapter à un stress hydrique prolongé».

Traiter le problème par la racine
Ora Hazak a choisi pour organismes modèles Solanum lycopersicum, autrement dit la tomate, et Arabidopsis thaliana, une plante modèle de laboratoire. Avec son équipe, elle s’intéresse en particulier aux mécanismes moléculaires qui gouvernent la croissance et l’adaptation de leurs racines. Logique, en somme, puisque c’est cette partie de la plante qui a pour fonction de capter l’eau et les minéraux indispensables à sa croissance. Or, en cas de sécheresse ou lorsque le taux de salinité s’avère trop élevé, ce transport des substances vitales depuis les parties souterraines de la plante vers ses parties aériennes est entravé. Pour y remédier, Ora Hazak et son équipe souhaitent rendre la plante plus résiliente en agissant sur une famille de gènes impliqués dans le développement des tissus vasculaires qui transportent la sève dans les racines. La première étape, et non des moindres, est d’identifier ces derniers.

Une myriade de nouveaux gènes
Alors que 32 de ces gènes avaient déjà été identifiés chez Arabidopsis thaliana, il fallait encore découvrir ceux de la tomate, chez qui ces gènes restaient relativement méconnus malgré son importance pour le maraîchage. «En raison de leur petite taille, nous ne connaissions qu’une poignée de ces gènes, explique Samy Carbonnel, post-doctorant dans l’équipe d’Ora Hazak, c’est grâce à un travail minutieux et des analyses bioinformatiques poussées, en collaboration avec le bioinformaticien Laurent Falquet, que nous avons pu identifier 37 nouveaux gènes, dits CLE, dans le génome de la tomate». Grâce à des bases de données partagées, l’équipe de biologistes a ensuite pu identifier les tissus où ces gènes sont actifs.


Un intérêt international
A l’avenir, la méthode développée par S. Carbonnel et L. Falquet pourra être utilisée pour identifier d’autres gènes essentiels au développement de nombreuses plantes alimentaires. Elle suscite déjà un vif intérêt de la communauté scientifique. «Aussitôt nos résultats rendus publics, nous avons reçu de nombreuses demandes pour connaître la liste des gènes et leur emplacement exact dans le génome», se réjouit Ora Hazak.
La prochaine étape consiste à déterminer le rôle précis de ces gènes dans le fonctionnement des racines de tomate. «Nous voyons par exemple un gène dont l’expression augmente fortement en conditions de sécheresse. Nous voulons maintenant connaître la fonction de ce gène, est ce qu’il permet une meilleure résistance de la plante à l’aridité?» se demandent les biologistes. Pour répondre à ces questions, la méthode est aussi «simple» que laborieuse: il suffit de désactiver un gène après l’autre et d’observer l’effet sur le phénotype de la plante ou, en d’autres termes, l’impact de cette manipulation sur son fonctionnement. Mais «cela prend énormément de temps, environ un an et demi, soupire Ora Hazak, car il faut faire germer les graines, sélectionner les bonnes cellules pour produire un «cal». A partir de ce cal, un petit amas de cellules, on crée de nouveaux plants que l’on peut ensuite faire pousser dans différentes conditions pour mimer un stress hydrique ou osmotique».
A l’instar des agriculteurs, les chercheurs doivent laisser le temps au temps. L’équipe de biologistes de l’Université de Fribourg a cependant déjà pu démontrer l’importance que revêtent certains gènes CLE dans le développement des plantes, notamment en cas de stress hydrique. «Il est donc possible que dans le futur nous puissions utiliser ces résultats pour développer des plantes modifiées capables de mieux résister à des épisodes de sécheresse intense», conclut S. Carbonnel.

Production de plants de tomates transgénique : mode d’emploi

Pour la production des plants de tomates transgéniques, des cellules sont prélevées sur les cotylédons (les premières feuilles qui apparaissent après la germination), puis transformées par co-culture avec des bactéries transportant les gènes voulus. Ensuite un cal se forme, à partir duquel de nouveaux plants sont régénérés.

 

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Hingucker und Anekdoten im Botanischen Garten /alma-georges/articles/2022/hingucker-und-anekdoten-im-botanischen-garten /alma-georges/articles/2022/hingucker-und-anekdoten-im-botanischen-garten#respond Wed, 15 Jun 2022 12:18:39 +0000 /alma-georges?p=16072 Am Samstagvormittag wird im Botanischen Garten der Universität Freiburg die neue Präsentation der subtropischen Nutzpflanzen eingeweiht. Es ist ein unterhaltsamer Rundgang, konzipiert für die breite Öffentlichkeit.

Wussten Sie, dass dem Johannisbrotbaum eine erstaunliche Eigenschaft nachgesagt wird? Seine getrockneten Samen sollen ein konstantes Durchschnittsgewicht von 200 Milligramm aufweisen. Früher wurden sie deshalb offenbar als Einheit zum Wiegen von Schmuck verwendet. Oder wussten Sie, dass die Blüten des Nachtjasmins einen intensiven Duft verströmen, sobald die Sonne untergeht? Damit lockt die Pflanze nachtaktive Insekten an. Bei Menschen gilt das ätherische Öl, das daraus gewonnen wird, als erotisierend und stimmungsaufhellend. Allerdings werden weltweit pro Jahr nur fünf bis sieben Kilogramm davon produziert, entsprechend gehört es zu den seltensten und wertvollsten ätherischen Ölen.

Das sind zwei Geschichten hinter den Gewächsen der neuen Präsentation der subtropischen Nutzpflanzen im Botanischen Garten der Universität Freiburg, die am Samstag mit einer öffentlichen Führung eröffnet wird. 25 Pflanzen sind es insgesamt, hinter vielen davon stecken interessante Anekdoten. Andere sind Hingucker, weil wir ihre Produkte gerne konsumieren, die Pflanzen in unseren Breitengraden aber nur selten sehen, etwa der Pistazienbaum, der Kapernstrauch oder die Dattelpalme. «Im Winter sind sie bei uns im Gewächshaus, im Sommer fühlen sich diese Pflanzen allerdings auch in Freiburg draussen ganz wohl», sagt der Technische Leiter des Botanischen Gartens, Alain Müller. Seine Lieblingspflanze aus der Präsentation ist die Kermeseiche. «Ich mag die Geschichte dahinter. Vor allem für die Römer bestand ihr Nutzen darin, winzige rote Schildläuse anzuziehen, um daraus einen Farbstoff herzustellen.»

Die Pflanze im Dienst des Menschen
Die Auswahl der Pflanzen sei nicht nach strengen botanischen Prinzipien erfolgt, sagt Annick Monod, die im Botanischen Garten für die Öffentlichkeitsarbeit zuständig ist. Klar, es sind allesamt subtropische Pflanzen, aber das ist ein weiter Begriff, einige kommen aus der Mittelmeerregion, andere aus Asien oder Südamerika, manche mögen es sehr trocken, andere lieber etwas feucht. «Gemein ist ihnen allen, dass sie vom Menschen kultiviert werden, darum sprechen wir von Nutzpflanzen. Das ist natürlich eine anthropozentrische Sichtweise, schliesslich haben alle Pflanzen einen Nutzen – einfach nicht immer für uns Menschen», sagt Annick Monod. «Die Präsentation bietet deshalb interessante Denkanstösse über unser Verhältnis zu Pflanzen.»

Wissensvermittlung im Zentrum
Durch die Nähe zum Menschen ist die Thematik aber auch schlicht populär. «Wir wollten etwas für das breite Publikum machen», sagt Alain Müller. Das passt zum sich wandelnden Selbstverständnis des Botanischen Gartens. «Als er 1937 gegründet wurde, war er noch nicht offen für das Publikum, sondern diente einzig dazu, Pflanzen für Medizin- und Pharmaziestudierende zu kultivieren», sagt Annick Monod. «Heute ist das ganz anders, da ist es ein öffentlicher Ort, bei dem die Vermittlung von Wissen an die Bevölkerung eine wichtige Rolle spielt.» Seit letztem Jahr, als der Botanische Garten zum Institut an der Universität Freiburg befördert wurde, hat er auch ganz offiziell die Aufgabe, eine Brücke zur Gesellschaft zu schlagen.

Neue Beschilderung
Dazu passt, dass die Beschilderung im Garten Schritt für Schritt modernisiert und vereinheitlicht werden soll, damit eine neue visuelle Identität entsteht. Die neue Präsentation zu den subtropischen Nutzpflanzen macht den Anfang. In Zusammenarbeit mit dem Grafikdesign-Büro wapico AG sind attraktive Würfel entstanden, auf denen auf Deutsch und Französisch informiert wird – und die angefasst und gedreht werden können. «Dieses spielerische Element gefällt mir. Je mehr sich die Besucher_innen amüsieren, desto besser», sagt Monod.

Degustation inklusive
Unterhaltsam wird am Samstagvormittag auch die Eröffnungsveranstaltung. Von 10.00 bis 11.30 Uhr führen der zuständige Gärtner des entsprechenden Sektors, Cyril Tétard, sowie seine Vorgängerin Christine Jakob zweisprachig durch die Präsentation. Die Besucher_innen werden sogar einige Produkte degustieren können, die aus den Pflanzen der Ausstellung hergestellt werden.

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Des bactéries à la place des fongicides /alma-georges/articles/2021/des-bacteries-a-la-place-des-fongicides /alma-georges/articles/2021/des-bacteries-a-la-place-des-fongicides#respond Tue, 26 Oct 2021 11:45:03 +0000 /alma-georges?p=14664 A l’instar de la flore intestinale chez l’humain, les plantes abritent un microbiote complexe dont dépend leur état de santé. Laure Weisskopf, professeure au département de biologie de l’Université de Fribourg, souhaite le mettre à contribution pour protéger les cultures de certains microbes nuisibles. Une solution d’avenir pour une agriculture durable. Elle tiendra une conférence sur ce thème passionnant ce jeudi. 

Pourquoi utilise-t-on encore des traitements chimiques sur les cultures alors qu’on connaît leurs effets potentiellement toxiques?
Tout comme nous, les plantes doivent faire face à des maladies. Si l’on veut s’assurer une récolte suffisante, que cela soit pour la manger ou pour la vendre, on doit faire avec les moyens dont on dispose aujourd’hui, en l’occurrence des pesticides chimiques.

Vous tentez d’utiliser des bactéries pour protéger les cultures des microbes nuisibles. Est-ce une alternative aux traitements classiques ou une méthode complémentaire?
Pour l’instant, on n’en est pas encore au stade où l’on pourrait se passer des produits de l’agriculture conventionnelle. On tente bien sûr d’en diminuer l’utilisation. Il y a cependant une ressource qui reste peu exploitée, ce fameux microbiote des plantes qui renforce leur système immunitaire. Chez l’humain, les bactéries du tube digestif ou de la peau aident à lutter contre les micro-organismes pathogènes. C’est pareil chez les plantes où les bactéries et les champignons présents sur les feuilles et dans le système racinaire peuvent être mobilisés pour lutter contre certaines maladies.

Et comment cela fonctionne?
Si vous passez votre nez sur une culture de bactéries, vous remarquerez qu’elle dégage une odeur assez forte mais, jusqu’à peu, on ignorait que celle-ci revêtait une fonction biologique. Ce n’est d’ailleurs pas uniquement le propre des bactéries et des champignons, mais bien le fait de tous les organismes. Nous aussi nous transmettons des informations par les odeurs. Ne dit-on pas qu’on ne peut pas sentir quelqu’un? Ainsi, les micro-organismes des plantes émettent des composés chimiques volatils, des «odeurs», qui leur permettent de communiquer entre eux.

C’est cette communication que vous souhaitez étudier?
Oui car certaines bactéries de la plante vont produire des odeurs qui vont réveiller son système immunitaire, voire devenir des armes chimiques contre les agents pathogènes qui provoquent des maladies. Nous essayons de comprendre quels types de molécules sont émises, comment les pathogènes et la plante les perçoivent. Le but ultime, c’est d’utiliser cette communication entre micro-organismes pour protéger les cultures.

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  • Conférence: Jeudi, 28.10.2021, 20h15, Auditoire de Biologie végétale, Rue A. Gockel 3
  • Weisskopf Group
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«Il fallait être fou pour inventer une terminologie aussi carabinée» /alma-georges/articles/2021/il-fallait-etre-fou-pour-inventer-une-terminologie-aussi-carabinee /alma-georges/articles/2021/il-fallait-etre-fou-pour-inventer-une-terminologie-aussi-carabinee#respond Thu, 04 Mar 2021 12:00:59 +0000 /alma-georges?p=13179 La botanique suisse avait besoin de son propre dictionnaire, un vide que Le glossaire illustré pour la botanique de terrain vient combler. Plus de 1800 termes et plus de 1000 illustrations sont présentés dans ce nouvel ouvrage publié chez Haupt. Le vernissage prévu le 10 mars est repoussé.

Vous connaissiez le gros volume de et son inséparable complément, le qui présente les clés de détermination? Voici le troisième membre du trio: , qui vient de sortir aux Editions Haupt. Plus de 1800 termes et 1000 illustrations sont présentés dans ce lexique précis, pratique et facile d’utilisation, publié en français et en allemand.

Cette réalisation unique est née d’une collaboration entre Stefan Eggenberg, botaniste et directeur d’, centre national de données et d’informations sur la flore en Suisse, et trois collaborateurs du de l’Université de Fribourg: les biologistes Yann Fragnière et respectivement collaborateur scientifique et directeur du Jardin botanique de l’Université de Fribourg, ainsi que le jardinier Jacques Sciboz.

«Quand je me suis mis à la botanique, j’ai pensé qu’il fallait être fou pour inventer une terminologie aussi carabinée…», sourit Yann Fragnière, qui signe également une partie des illustrations du livre. Qu’est-ce qu’une fleur pentamère, par exemple, ou une feuille marcescente? «Ce vocabulaire est déroutant au début, mais cela vaut la peine de s’y mettre: on gagne en précision et en efficacité.» Seulement voilà: s’il y a des glossaires sur Internet, il manquait encore un ouvrage regroupant les principaux termes utilisés dans la littérature Suisse.

Un travail de fourmi
De A comme «abaxial» à Z comme «zygote», la lacune est désormais comblée. Un véritable travail de fourmi a été nécessaire pour recenser, définir et illustrer les termes à présenter. Quitte à trancher parfois dans le vif: «On pourrait passer des journées entières à comprendre comment certaines définitions ont évolué selon les auteur·e·s ou les époques, relève Yann Fragnière. Les mots ‹dextrorse› et ‹sinistrorse› nous ont, par exemple, donné beaucoup de fil à retordre. Ces termes désignent le sens d’enroulement d’une plante volubile autour de son support (sens des aiguilles d’une montre ou sens inverse), mais il règne une grande confusion dans la littérature. Tout dépend depuis où on regarde la plante!»

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Le livre sera en vente dès le 8 mars 2021 en librairie, ou en commande sur . Quant au vernissage, initialement prévu mercredi 10 mars à l’Université de Fribourg, après l’assemblée générale de l’, il est repoussé à une date ultérieure en raison de la covid-19.

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La graine de la vulgarisation pousse au Jardin /alma-georges/articles/2019/la-graine-de-la-vulgarisation-pousse-au-jardin /alma-georges/articles/2019/la-graine-de-la-vulgarisation-pousse-au-jardin#respond Fri, 22 Mar 2019 08:05:16 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=8035 Les mots «sépales», «étamines» et «stigmates», ça vous parle? Certains se souviendront peut-être de leurs années d’école où l’on apprenait les noms des parties d’une fleur. Le Jardin botanique de l’Université de Fribourg propose justement un atelier et un nouveau livre pour rafraîchir ces notions et s’aventurer sans crainte dans la jungle jargonneuse de la botanique.

Originalité de ce cours grand public intitulé «sépales, pétales… t’es pâle?», celui-ci mêle regard scientifique et connaissances traditionnelles. En somme, la science de l’universitaire et celle du druide. L’atelier se déroule sur six rencontres, de mars à juin, animées par le biologiste Yann Fragnière, collaborateur scientifique au Jardin botanique, et le droguiste-herboriste Emanuel Roggen. Avec quinze participants inscrits, le cours affiche déjà complet. «Et nous avons déjà une liste d’attente», ajoute Yann Fragnière.

Un succès qui, selon lui, s’expliquerait en partie par l’air du temps. L’aspiration, chez certaines personnes, d’un retour à la nature. Le cours s’adresse en particulier aux amateurs qui veulent aller plus loin. «La plupart des livres de reconnaissance des plantes pour le grand public se basent sur la couleur des fleurs, explique Emanuel Roggen. Or à partir d’un certain stade, on remarque qu’il manque souvent la clé de la reconnaissance par familles pour se repérer.»

Le jeu des 450 familles
Cette précieuse connaissance des familles de plantes – il en existe environ 450 dans le monde – permet non seulement de reconnaître les végétaux toute l’année, mais aussi d’ouvrir le Flora Helvetica, l’ouvrage de référence sur la flore suisse, sans se sentir désemparé. On apprendra par exemple que le chou, le colza et la moutarde appartiennent à la même famille, les brassicacées. Ou que les dernières recherches ont montré, grâce à l’ADN, que la véronique et le plantain, deux plantes d’allure pourtant très différente, appartiennent toutes deux aux plantaginacées.


Emanuel Roggen (à gauche) et Yann Fragnière dans leur salle de cours. © Jardin botanique

Concrètement, ces cours reposeront surtout par l’observation d’échantillons et de quelques-unes des 5000 espèces de plantes qu’abrite le Jardin botanique. «Cela doit rester pratique», souligne Yann Fragnière. «Il s’agit d’offrir des outils de base pour que ceux qui le désirent puissent continuer d’approfondir de manière autonome.» Deux excursions sont également prévues.

Pour Yann Fragnière, la connaissance des espèces est un préalable essentiel à la préservation de la nature, un aspect qui lui tient à coeur. On retrouve cette idée dans l’ouvrage de vulgarisation, Connaissances botaniques de base en un coup d’œil, qu’il a conçu  avec Nicolas Ruch, Evelyne et Gregor Kozlowski. Riche en photos et illustrations, ce livre, avec ses quarante familles de plantes recensées, servira de support pour le cours. «Nous avons voulu proposer quelque chose de léger, qui donne envie de s’initier à ce monde-là», explique Yann Fragnière.

Sur les pas du druide
Si l’art de classifier les plantes remonte à l’Antiquité, la connaissance de leurs usages est tout aussi ancienne. C’est ce pan du savoir, populaire et culturel, qu’apportera au cours Emanuel Roggen. «Je n’ai jamais été très scolaire», dit-il volontiers. Mais ses connaissances, que ce droguiste et herboriste tire de sa formation comme de son expérience du terrain, n’en sont pas moins solides. Comme son père Claude Roggen le faisait déjà avant lui depuis une quarantaine d’années, Emanuel Roggen guide des groupes dans la nature lors de randonnées botaniques. «C’est important d’aller voir, de toucher et de sentir, d’apprendre par l’expérience», explique-t-il. Le droguiste considère comme «mythologiques», les récits que se racontent les hommes au sujet des plantes.

Le millepertuis est ainsi appelé l’herbe de la Saint-Jean, car nombre de ses caractéristiques renvoient au saint martyr, mort décapité selon le récit biblique. Intéressant lorsque l’on sait que cette plante permet de soigner les blessures et les coupures. Ces histoires, qui permettent d’ancrer le savoir dans l’oralité, comportent toujours trois aspects selon Emanuel Roggen: l’histoire de la plante, les manières de la reconnaître, et celles de l’utiliser.

Pour lui comme pour Yann Fragnière, les approches scientifique et traditionnelle se complètent. Alors que le premier souligne que la science permet aujourd’hui de connaître les effets des plantes par une analyse de leurs principes actifs, le second souligne que l’approche populaire aide aux personnes à s’identifier. «Il y a souvent un fond de vérité derrière les savoirs traditionnels», dit Emanuel Roggen.

Et ce dernier d’insister sur le risque d’une perte de ce savoir. «On a aujourd’hui des personnes qui s’intoxiquent avec du sureau noir, parce qu’elles ont oublié ce que nos grands-parents savaient. A savoir qu’il faut toujours cuire les baies avant de les manger.»

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  • du Jardin botanique
  • En savoir plus sur le livre
  • Crédit photo de une: © Emanuel Roggen

 

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Au secours du panicaut des Alpes /alma-georges/articles/2018/au-secours-du-panicaut-des-alpes /alma-georges/articles/2018/au-secours-du-panicaut-des-alpes#respond Mon, 18 Jun 2018 09:07:12 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=6641 Fleur emblématique de la région fribourgeoise, le panicaut des Alpes est menacé. Le Jardin botanique de l’Université de Fribourg a initié une action de sauvetage, en collaboration avec le Canton de Fribourg et Pro Natura. Dans l’espoir de renforcer l’espèce à long terme, une centaine de jeunes pousses ont été plantées sous la crête du Moléson.

On l’appelle couramment chardon bleu, mais cette appellation prête à confusion. Autant l’épineux chardon de la famille des astéracées est répandu – au point que les exploitants d’alpage doivent s’efforcer de limiter son expansion – autant notre panicaut des Alpes (appartenant aux ombellifères) a régressé partout. Plutôt robuste, il semble pourtant armé pour se défendre, avec sa bractée finement découpée, hérissée comme une armure tout autour de l’inflorescence. Familier des couloirs à avalanches, le panicaut a pu survivre à bien des éboulements, ainsi qu’à une longue cohabitation avec les chamois. Or, depuis le siècle passé, la cueillette et le pâturage intensif ont mis ses populations sous pression. Sa couleur intense, bleu améthyste, a failli causer sa perte en attirant trop l’attention. A moins qu’il ne faille chercher l’explication dans le pourvoir aphrodisiaque attribué à cette plante (lire l’encadré)?

Survie en équilibre
Mercredi 6 juin, au matin, sur les hauts de l’alpage du Mormotey, au-dessus des Paccots, une équipe du Jardin botanique s’active à creuser le sol. Benoît Clément, responsable des cultures ex-situ, est accompagné d’une apprentie et d’un stagiaire, chargés de 94 jeunes plants élevés par ses soins. Souvent la pelle des jardiniers crisse en rencontrant la pierre, dans cette pente assez forte et encombrée de nombreux rochers. «C’est justement le genre de sols où le panicaut prospère», précise Sébastien Bétrisey, expert de la flore menacée. Si la fleur colonise volontiers les bordures de pâturage, c’est qu’elle est soumise à un fragile équilibre entre sur- et sous-exploitation. Elle ne survit pas dans un contexte de broutage intensif, mais elle ne s’épanouit pas davantage si le sol est densément peuplé. L’ombre de la végétation voisine entrave en effet la plante de se reproduire, en empêchant ses graines de germer.


La patience du jardinier
C’est le genre de détails qui mettent en évidence la difficulté que peut représenter la réintroduction d’une plante sauvage. «Chaque espèce vit différemment avec un mode de fonctionnement qui lui est propre; nous devons l’étudier de près pour la comprendre et adapter chaque fois notre stratégie», indique le Professeur Gregor Kozlowski, curateur du Jardin botanique. Il a fallu un enchaînement d’événements pour aboutir à l’action du jour: d’abord l’œil exercé d’un jardinier, qui a repéré le site en courant dans la montagne, puis la réussite d’un processus de reproduction complexe. Deux étés de suite, les collaborateurs du Jardin botanique sont venus récolter les graines de ce petit groupe de rescapés (cinq individus!) et les ont choyées durant plus de deux ans. Au moins deux hivernages, avec gel et dégel, sont en effet nécessaires au bon déroulement de leur processus de reproduction.


Un savoir à préserver
«Ces cinq panicauts peuvent nous aider à sauver tout un pool génétique, relève Gregor Kozlowski. Il souligne que le patrimoine génétique de la flore de cette région des Préalpes fribourgeoises est unique et particulièrement riche, une spécificité qui tient vraisemblablement à sa situation intermédiaire, entre Alpes Sud et Nord, favorisant la richesse génétique. Or, sur les quelque 700 espèces régionales qui méritent une protection ou du moins un suivi, seules une ou deux par année peuvent bénéficier d’une telle opération. «Nous sommes obligés de nous fixer des priorités et de nous concentrer sur celles qui sont au bord de l’extinction», indique encore Gregor Kozlowski. Il souligne que le maintien de la biodiversité est aussi affaire de connaissance en matière de taxonomie (identification et classification des plantes) et que cette discipline est trop peu valorisée au sein de nos universités. «On s’imagine trop souvent que la technologie va résoudre tous nos problèmes. Mais si ces connaissances botaniques se perdent, il y a un réel risque pour la conservation de notre patrimoine naturel à long terme», prévient le professeur, qui souhaite encourager les jeunes générations d’étudiants à s’intéresser globalement à la biologie végétale «et pas seulement au niveau moléculaire»!


Une collaboration féconde
Cette action de sauvegarde est menée avec le concours de Pro Natura et du Service de la nature et du paysage du Canton de Fribourg. Ce dernier a notamment la compétence de négocier des mesures avec les exploitants d’alpages. Ingénieur agronome de formation, Jacques Frioud est habitué à discuter avec les agriculteurs. Pour lui, la sensibilisation est le maître-mot. «Nous attirons l’attention des exploitants sur le fait qu’une plante rare et digne de protection se trouve sur leur pâturage et nous cherchons ensemble une solution pour la préserver. Il suffit souvent d’apporter quelques aménagements (clôture, déplacement des périodes de pâture…) et nous proposons une indemnité au cas par cas, en fonction du supplément de travail ou de la perte de rentabilité subie.» En l’occurrence, le bétail ne viendra plus pâturer dans cette zone de l’alpage du Mormotey, mais cela n’a pas trop d’incidence sur la vie de l’exploitation. La discussion a été d’autant plus aisée que le domaine fait partie de l’établissement de Bellechasse et appartient, de ce fait, à l’Etat.

L’organisation Pro Natura en assure la coordination globale et le financement, en vertu d’une convention signée par les trois partenaires en 2013. «C’est la première fois que nous menons une action de sauvetage d’une espèce à cette échelle», relève René Amstutz, chef de projet pour la promotion des espèces chez Pro Natura. Parallèlement au projet fribourgeois, l’organisation collabore avec le Canton des Grisons pour la protection du panicaut des Alpes. Sur l’ensemble de la Suisse, neuf stations menacées ont été placées sous protection par des contrats d’exploitation appropriés. L’action de réintroduction effectuée à Fribourg permettra de tirer de nombreux enseignements pour la suite. «Nous allons suivre cette affaire encore quelques années», conclut René Amstutz.

 

Un aphrodisiaque convoité?
Le panicaut des Alpes (Eryngium alpinum) appartient à la famille des ombellifères. Si ses bractées épineuses rappellent celles du chardon, il se rattache toutefois à une famille bien distincte. Il est protégé à Fribourg depuis 1973. Il existe environ 250 espèces de panicauts. Ces plantes renferment des huiles essentielles et des tanins utilisés en médecine populaire depuis l’Antiquité. Un ouvrage pharmacologique médiéval vante ses propriétés en assurant que la plante: «contribue aux devoirs conjugaux, soutient les hommes vieux et impuissants en les rendant drôles et gais.» Le nom allemand de la plante, Mannstreu, a par la suite été interprété dans le sens où, de par sa force, il met à l’épreuve la fidélité de l’homme.

Tiré de La Flore des Préalpes, du Lac de Thoune au Léman, Emanuel Gerber et Gregor Kozlowski, édition Rossolis 2010

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  • du Jardin botanique

 

 

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«Auxin ist ein Hot Spot» /alma-georges/articles/2018/auxin-ist-ein-hot-spot /alma-georges/articles/2018/auxin-ist-ein-hot-spot#respond Mon, 26 Mar 2018 12:28:05 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=6128 Markus Geisler ist einer der meistzitierten Biologen. Er forscht an winzigen Pflanzen über einen wichtigen, aber komplizierten Mechanismus: den Transport von Auxin. Ein Gespräch über oben und unten, Wachstum, Unsterblichkeit und wie man Entscheidungen trifft.

Gratulation: Sie sind einer, von dem alle anderen abschreiben.
Das ist jetzt sehr zugespitzt: zitieren ist ja nicht dasselbe wie abschreiben. Und dass ich so oft zitiert werde, kam für mich sehr überraschend. Sven Bacher (siehe Link unten) hat mich darauf aufmerksam gemacht. Ich selbst habe das Ranking gar nicht angeschaut, weil ich in einem Bereich der Grundlagenforschung arbeite, wo man das nicht unbedingt erwartet.

Gibt es denn ein bestimmtes Paper, das komplett durchgestartet ist?
Zuerst mal muss man wissen, dass das Ranking 11 Jahre umfasst. Das aktuelle umfasst 2005 bis 2015 und aus 2005 stammt auch mein wichtigstes Paper.

Und worum ging es da?
Da haben wir einen neuen Auxintransporter gefunden. Auxin ist ein Pflanzenhormon – und innerhalb der pflanzenbiologischen Forschung ein Hot Spot.

Moment, ich höre gerade zum ersten Mal, dass Pflanzen überhaupt Hormone haben.
Das tun sie. Und man hat deren Mechanismus schon beobachtet, bevor man diesen in Tieren fand. Charles Darwin hat ein Buch namens «The Power of Movement in Plants» geschrieben, in dem es nur um Bewegungen von Pflanzen geht. Und Darwin hat bemerkt, dass es Stoffe gibt – die er noch nicht benannt hat – die an einem Ort synthetisiert werden und an einem anderen Ort wirken. Und das ist die Definition von Hormonen: Hormone werden auch bei uns irgendwo im Körper produziert und wirken woanders.

Und transportiert werden sie über die Blutbahnen. Und in Pflanzen? Geht das über die Röhren, über die auch das Wasser von den Wurzeln in die Blätter kommt?
Den gibt es auch, aber der Mechanismus, der uns interessiert, ist ein Zell-zu-Zell-Transport. Und das ist spannend, weil es so etwas in Tieren nicht gibt. Und: das gibt es auch bei anderen Pflanzenhormonen nicht, das gibt es nur beim Auxin.

Und von wo nach wo muss dieses Auxin denn transportiert werden? Wird das in der Wurzel hergestellt und macht dann, dass es oben blüht?
Andersherum: Die Hauptsyntheseorte sind oben in den Grünteilen und der bestverstandene Wirkmechanismus ist in der Wurzelspitze. Das Auxin wird da hinuntertransportiert, die Transportbahn spaltet sich in der Wurzelspitze und es wird dann wieder an den Seiten hochtransportiert.

Es wird nicht irgendwie verbraucht oder gebunden?
Nein, das ist für unsere Prozesse nicht der primäre Mechanismus. Und auch das macht Auxin zu etwas Besonderem: Es funktioniert über Gradienten. Das Hormon ist in der ganzen Pflanze präsent und sowohl eine besonders tiefe, als auch eine besonders hohe Konzentration kann lokal einen Effekt haben. Das hat auch zur Folge, dass viele Wissenschaftler die Auxinforschung für ein ziemlich unübersichtliches Feld halten. Ich kann mich da nur anschliessen.

Für welche Effekte ist das Auxin denn beispielsweise verantwortlich?
Für vieles, aber wir interessieren uns vor allem für den Wurzelgravitropismus, den auch Darwin schon fasziniert hat. Also den Mechanismus, der Wurzeln in Richtung der Schwerkraft wachsen lässt, was bedeutet, dass die Wurzel «weiss, wo unten ist».

Stimmt, wenn so ein Samen in der Erde liegt, woher weiss der dann, wo er hinwachsen muss?
Oben funktioniert anders als unten: der Spross, also alles, was grün ist, strebt zunächst einfach mal zum Licht. Unter der Erde ist es ja nicht komplett finster. Wenn gar kein Licht durchkommt, gibt’s ein Backup: Dann wächst der Spross einfach mal vom Erdmittelpunkt weg. Und wo unten ist, weiss die Pflanze dank dem Auxin.

Und wenn man die Pflanze von unten beleuchtet?
Dann ist sie verwirrt. Solche gemeinen Exprimente machen wir. Aber es gibt noch viel Fieseres: Ich habe eine Kollaboration mit einem Partner, der in Luzern Weltraumforschung macht. Wenn man die Pflanze permanent in alle Richtungen dreht, hat sie gar keine Ahnung mehr, wohin sie wachsen soll.

Das ist aber nur ein Teil, auf den Auxin einen Einfluss hat.
Ja, mich persönlich interessiert vor allem, wie Pflanzen verschiedene Informationen miteinander verschalten. Wie sie Entscheidungen treffen.

Entscheidungen? Was müssen Pflanzen denn entscheiden und wie tun sie das?
«Wie» wissen wir noch nicht. Aber dass Pflanzen entscheiden können, ist getestet. Das macht man bei Pflanzen nicht anders, als bei Tieren: Man bietet zwei Optionen an und wenn die meisten dieselbe Lösung wählen, dann wissen Sie, dass da eine Entscheidung stattgefunden hat. Pflanzen müssen zum Beispiel entscheiden, wohin ihre Wurzeln wachsen sollen. Besser dorthin, wo der Boden salzig, oder lieber dahin, wo er steinig ist.

Und wo entscheidet das die Pflanze?
Anscheinend in der Wurzelspitze – und da ist auch die Auxinkonzentration am grössten. Das Auxin hat also irgendetwas mit diesen Entscheidungen zu tun. Und die Auxintransporter ebenso. Das wissen wir, weil wir die genetisch rausnehmen können, was dann die Wachstumsregulation der Pflanze durcheinander bringt.

Wie funktioniert denn dieser Transport?
Wie gesagt, von Zelle zu Zelle. Da müssen Membranen überwunden werden, das ist also ein relativ langsamer Transport. Für einen Millimeter braucht die Pflanze mehrere Minuten.

Eine Röhre wäre viel einfacher!
Richtig, aber die Natur macht manchmal Sachen, die man selber anders machen würde. Dass wir unseren Schädel auf dem Skelett balancieren, ist auch nicht die schlaueste Lösung. Ein Vorteil, den ich beim Zell-zu-Zell-Transport sehe ist, dass er sich so besser regulieren lässt.

Haben Sie sonst noch etwas ungewöhnliches entdeckt?
Ja. Die sogenannten ABC-Transporter, die ich erforsche sind Proteine. Am besten stellen Sie sich die vor, wie so eine Tinguely-Maschine: Da gibt’s Teile die fungieren als Motoren, andere könnte man als Kurbelwelle oder Kupplung bezeichnen. Die Transporter befinden sich in der Zellmembran. Sie bewegen sich nicht, aber sie bringen das Auxin von einer Zelle zur nächsten. Das Spannende ist, dass sie aber nicht einfach wie blosse Schleusen funktionieren, die quasi auxingeladene Zellen entleeren. Sie sind energetisiert, das heisst, sie können sogar eine Zelle, die schon viel Auxin beinhaltet, mit noch mehr davon versorgen.

Funktioniert dieses Auxin denn von der Alge bis zum Mammutbaum überall gleich?
Im Prinzip, ja.

Und spielt es nur bei Pflanzen eine Rolle oder hat die Auxin-Forschung auch für uns Menschen eine gewisse Relevanz?
Lustigerweise wurde Auxin beim Menschen nachgewiesen, bevor es in Pflanzen gefunden wurde. Auxin ähnelt unserem Neurotransmitter Serotonin und wir Menschen können es auch herstellen. Das ist aber nicht wünschenswert, denn das passiert eigentlich nur, wenn Sie einen Tumor, Schizophrenie oder Migräne haben. Es ist überhaupt verblüffend, wie ähnlich sich manche pflanzlichen und tierischen Systeme sind.

Also könnte auch die Medizin von Ihrer Forschung profitieren?
Nehmen wir unsere Lungen-Epithelien und die Wurzelspitze: anatomisch ist das natürlich etwas komplett anderes, aber auf molekularer Ebene ist es fast dasselbe. Der Auxintransporter, den wir untersuchen, wird ähnlich reguliert wie ein wichtiger Transporter in unserem Lungenepithel. Eine Mutation in diesem verursacht bei uns Menschen Mukoviszidose, also eine Form der zystischen Fibrose. Das ist eine Erbkrankheit, die zu einer Verfestigung des Lungenschleims führt und früher für viele Kinder tödlich war. Da finden wir beim Menschen einen Bestandteil aus unserer Arbeit wieder – obwohl er hier eine komplett andere Funktion hat. Gerade bei einer Krankheit, die Kinder betrifft, wäre es natürlich schön, wenn wir dank unserer Arbeit mit Pflanzen gewisse Mechanismen besser verstehen können.

Wie sind Sie denn überhaupt zum Auxin gekommen?
Eigentlich über die Transporter. Ich habe früher mit anderen Transportern gearbeitet und dann hat man mir dieses Thema angeboten. Hätte ich von Anfang an gewusst, dass es um Auxin geht, hätte ich es vermutlich nicht gemacht. Denn Auxin ist bekannt dafür, dass es wahnsinnig vielseitig ist. Eine weitere Funktion ist beispielsweise das Wachstum, bei dem Auxin ebenfalls eine Rolle spielt.

Auxin reguliert die Zellteilung?
Nein, Pflanzen wachsen weniger über Zellteilung, sondern vielmehr über Zellstreckung. Und auch das macht das Auxin. Aber das Auxin aktiviert die Zellstreckung nur im Spross. Der Einfluss des Auxins in der Wurzel ist genau umgekehrt: die Streckung wird gehemmt. Wenn Sie rausfänden, warum das so ist, könnten Sie sich unsterblich machen. Das weiss im Moment nämlich noch keiner.

Naja, Unsterblichkeit ist auch nicht alles im Leben.
Das ist allerdings richtig. Nun – eine Art, sich wenigstens ein bisschen zu verewigen, sind natürlich Publikationen. Und die haben auch deshalb schon ihren Reiz.

Das heisst, Sie arbeiten bereits wieder an ihrem nächsten Paper.
Absolut.

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«Chinesische Buchsbaumzünsler gibt es hier erst seit dem chinesischen Exportwunder» /alma-georges/articles/2018/chinesische-buchsbaumzuensler-gibt-es-hier-erst-seit-dem-chinesischen-exportwunder /alma-georges/articles/2018/chinesische-buchsbaumzuensler-gibt-es-hier-erst-seit-dem-chinesischen-exportwunder#respond Tue, 20 Mar 2018 12:43:41 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=6027 Wenige Leute werden so oft zitiert wie der Invasionsbiologe Sven Bacher. Das bestätigt das «Citation-Ranking» von clarivate.com, gemäss welchem Bacher zum Top-1-Prozent der meistzitierten Biologen weltweit gehört. Ein Gespräch mit einem, der es sich zum Beruf gemacht hat, Äpfel mit Birnen und Tigermücken mit Riesenbärenklau zu vergleichen.

Sven Bacher, zunächst einmal herzliche Gratulation. Wie wird man zu einem der meistzitierten Biologen weltweit?
Nun, mein erfolgreichster Artikel ist ein reiner Statistik-Artikel. Der wird auch in der Medizin, den Sozialwissenschaften, der Wirtschaft und vielen weiteren Fächern zitiert. Der überwiegende Rest meiner Arbeiten stammt allerdings aus meinem eigentlichen Fachgebiet: der Invasionsbiologie. Und es sind eigentlich ausnahmslos Kollaborationen.

Wie muss man sich die Arbeit eines Invasionsbiologen überhaupt vorstellen? Gehen Sie auf eine Wiese, stecken sich einen Quadratmeter ab, schauen, was es an Tieren und Pflanzen hat, und überlegen sich dann, was da hingehört und was nicht?
Das wäre eine Möglichkeit. Meine Stärken liegen allerdings mehr im konzeptionellen Bereich. Ich arbeite mehr am Computer und überlege mir, wie alles zusammenpasst. Wie fügen wir die vielen Mosaiksteinchen zu einem grossen Bild? Und welche Mosaiksteinchen brauchen wir überhaupt noch, um einen Überblick zu erhalten?
Am meisten Spass macht mir die Arbeit an Modellen, die beschreiben, was passiert, wenn Arten verschleppt werden.

Sie beschreiben also, was geschieht, wenn jemand Hirsche nach Neuseeland bringt?
Auch. Aber die Modelle müssen auch für Vögel funktionieren, für Fische, Milben, Bakterien, Amphibien, Pflanzen oder Pilze. Und das nicht nur in Neuseeland, sondern in Ökosystemen auf der ganzen Welt. Um solche Modelle zu entwickeln und zu testen, braucht es riesige Datenmengen. Darum auch die Kollaborationen: Da kommen verschiedenste Forscher zusammen, jeder bringt seine Datenbank und dann schauen wir, wie alles zusammenpasst.

Und was passiert nun konkret, wenn Arten verschleppt werden?
Das erste was wir sehen ist, dass es eine Sequenz von Ereignissen gibt. Es ist nicht so, dass eine Art – plopp – auf einmal alles kahl frisst. Die Art wird in einem ersten Schritt ausgewählt und verschleppt durch den Menschen. Am neuen Ort muss sie dann auch wirklich freigelassen werden. Eine Mücke in einem Flugzeug ist noch keine invasive Art. Wenn die verschleppte Art freigesetzt wird, muss sie erst mal überleben. Dann muss sie sich erfolgreich reproduzieren; und das nicht nur einmal, sondern mehrfach. Wenn das gelingt, beginnt sich die Art auszubreiten und dann irgendwann merkt man, dass die Art einen Schaden verursacht. Wir haben also eine Sequenz von Ereignissen. Die unterteilen wir und schauen bei jedem Schritt genau hin: welche Arten die nächste Hürde schaffen und welche nicht.

Sie sagten eine Art wird «ausgewählt». Werden Arten denn bewusst verschleppt?
Einige schon. Nehmen wir beispielsweise Vögel: Sie wurden oft wissentlich umgesiedelt. Vor 150 Jahren galt das als sehr modern, da gab es sogar Vereine, sogenannte «acclimatisation societies», die das gezielt gefördert haben. Man hat aus Europa Tiere in die Kolonien mitgebracht, um sie dort auszusetzen. Damit man sich in der Fremde ein bisschen heimisch fühlen konnte. Umgekehrt hat man auch exotische Tiere aus den Kolonien hierher gebracht, damit’s hier ein bisschen bunter wird.

Wirklich? Nicht als Attraktion, sondern um die Wälder farbiger zu machen?
Ja, man wollte die Natur schöner machen. Denken Sie an den Fasan: unsere Vögel sind ja alle eher grau, der Fasan ist schön bunt. Ausserdem kann man ihn jagen.
Sein Aussehen hat den Fasan hierher gebracht, aber das allein half ihm nicht, hier zu überleben. Erst wenn eine Art erfolgreich überlebt, kommt sie irgendwann an den Punkt, wo sie sich überlegen kann, ob sie mal ein Problem machen will. Und um das alles zu beschreiben, haben wir eine Sequenz von Phasen entwickelt, die sich nicht nur für Vögel eignet, sondern auch für Bakterien, Pflanzen, Fische. Der Artikel wird sehr oft zitiert.

Und was bringt uns dieses Modell?
Der nächste Schritt wird sein, dass wir Prognosen machen können, welche Typen von Arten es schaffen, die Sequenz zu durchlaufen. Dass wir herausfinden, worauf wir achten müssen, wenn wir das verhindern wollen. Denn es ist eine Frage der Dimension: es werden so viele Arten verschleppt, dass wir uns unmöglich um alle kümmern können.
Seit etwa 1500, also seit der Entdeckung anderer Kontinente, steigt die Zahl der verschleppten Arten rasant an. Pflanzen, Tiere, Bakterien. Und wir sehen, dass sämtliche Massnahmen, die wir heute zur Kontrolle ergreifen – Handelsbeschränkungen, Einfuhrkontrollen – dass die, nun, sagen wir, dass sie nicht das bringen, was wir gerne hätten.

Was kann man denn gegen Verschleppungen überhaupt tun?
Das hängt stark davon ab, wie die Arten verschleppt wurden. Denken Sie zum Beispiel mal an ihren Garten: All die schönen Blumen, nichts davon ist einheimisch. Das sind alles exotische Arten, die hierher gebracht wurden, damit’s hier etwas farbenfroher aussieht. Sehr viele Pflanzenarten, die uns Probleme bereiten, kommen aus Gärten. Oder aus botanischen Gärten. Ein schönes Beispiel ist der Riesenbärenklau, eine krautige Pflanze mit grossen Blättern, an denen man sich verbrennen kann, wenn man sie berührt.
Der Riesenbärenklau wurde zuerst im Royal Botanical Garden in Kew angebaut, von da büxte er im 19. Jahrhundert aus. Es gibt ein Lied der Gruppe «Genesis» namens «The Return of the Giant Hogweed», wo beschrieben wird, wie die Pflanze aus dem botanischen Garten entwischt und sich dann überall ausbreitet.
Wenn wir etwas gegen die Verschleppung von Pflanzen unternehmen wollen, wäre es gut, wenn wir unsere Vorstellungen von Gartenbau überdenken würden.

Was passiert denn, wenn so eine Gartenpflanze in die Umwelt entwischt?
Nehmen Sie die Wälder im Tessin. Eigentlich sind die im Winter grau; die Bäume werfen das Laub ab. Das Buschwindröschen und andere Pflanzen überwintern als Knolle im Boden und treiben im Frühling wieder aus, wenn das Licht den Waldboden erwärmt.
Inzwischen ist das aber anders. Heute finden Sie dort im Unterwuchs Lorbeerpflanzen und Palmen. Die sind aus Gärten entkommen und führen dazu, dass die Tessiner Wälder einen immergrünen Unterwuchs haben. Das Buschwindröschen und die anderen Pflanzen verschwinden, weil sie den Lichtimpuls nicht mehr erhalten.

Das heisst, man geht jetzt in den Wald und reisst die Palmen aus?
Damit würde man am hinteren Ende der Kette ansetzen. Man kann aber auch in die Gärten gehen und den Leuten sagen, schaut doch bitte, dass Eure Palmen nicht blühen. Oder man geht zum Grosshändler und sagt, nimm doch bitte die Palmen aus dem Sortiment. Und da kommen wir Biologen wieder ins Spiel: Wir müssen herausfinden, welcher Zugang am effizientesten ist.

Und die Palmen sind ja nicht das einzige Problem, gegen das man etwas tun könnte.
Richtig, die einen sagen «da sind diese Palmen in unseren Wäldern», die andern sagen «da ist dieser chinesische Marienkäfer» und die dritten sagen «da ist ein Fisch, der uns Ärger macht». In der Schweiz gibt es etwa eintausend Arten, die nicht hierher gehören. Wir können nicht gegen alle etwas tun, sondern sollten uns auf die schlimmsten konzentrieren. Also müssen wir das, was der Marienkäfer anstellt mit dem vergleichen können, was die Palme macht. Damit wir wissen, wo wir zuerst ansetzen sollten – und wo es nicht so dringend ist.
Mit solchen Fragen beschäftige ich mich sehr gerne: wie entscheiden wir, ob wir besser beim Fisch aktiv werden oder bei der Palme oder beim Käfer?

Und? Wie entscheiden wir das?
Wir haben ein fünfstufiges System entwickelt, das anzeigt, wie stark eine einheimische Art unter der fremden Art leidet. So können wir vergleichen, welche Art wie schädlich ist. Unser System wurde jetzt auch von jener UNO-Behörde aufgegriffen, die auch die roten Listen der bedrohten Arten definiert.

Und wie sieht es mit den Schäden aus, die für den Menschen entstehen?
Das war unser letztes Projekt – und nicht ganz einfach. Denn wir hier in Europa haben natürlich ganz andere Möglichkeiten, mit Schäden umzugehen, als etwa ein Fischer in Uganda. Wenn sein See wegen einer eingeschleppten Wasserpflanze zuwächst, muss er schlicht aufgeben. Trotz potentiell schlimmer Folgen ist das Problembewusstsein hier recht gering.

Ich habe kürzlich ein Interview mit Ihnen bei universitas gelesen. Von den ganzen aufgezählten Arten kannte ich gerade mal die Varroa-Milbe – und ich habe vergessen, warum die mal ein Thema war.
Wegen dem Bienensterben. Sehen Sie: ob Sie das wissen oder nicht, es  passiert trotzdem. Und wenn die Honigproduktion oder die Bestäubung von Kulturpflanzen betroffen ist, wird es sehr schnell sehr relevant. Aber Sie haben richtig beobachtet: das Wissen über eingeschleppte Arten ist hierzulande wenig ausgeprägt. Das sieht beispielsweise in Südafrika ganz anders aus. Dort kennt jeder Gärtner das Problem und die Bevölkerung empfindet die gebietsfremden Arten als negativ. Denn einige dieser Arten senken zum Beispiel den Grundwasserspiegel. Und Sie wissen ja, welche Wasserknappheit gerade in Kapstadt herrscht.

Aber in Europa hat die Problematik der eingeschleppten Arten keine Priorität?
Was Priorität hat, ist eine gesellschaftliche Entscheidung. Wollen wir uns um invasive Arten kümmern oder ist es dringender, die SRG zu bodigen? Als Wissenschaftler können wir da in erster Linie beratend zur Seite stehen und aufzeigen, was passiert, wenn man etwas gegen die Folgen der Artenverschleppung tut, was passiert, wenn man nichts tut und wie man vorgehen sollte, wenn man etwas tun möchte.
Aktuell unterstützen wir hier in Freiburg gerade das naturhistorische Museum bei einer Ausstellung. Zurzeit lancieren wir eine Art «Pokemon Go», bei dem die Leute in der Umgebung des Museums invasive Arten aufspüren können. Das wäre ein kleiner Beitrag zur Sensibilisierung. Denn dass eingeschleppte Arten bei uns relativ wenig Probleme machen, muss nicht so bleiben. Es kann sein, dass wir auf einer Zeitbombe sitzen.

Was könnte denn in den nächsten zehn Jahren Probleme bereiten?
Einerseits gibt es zunehmend mehr neu eingeschleppte Arten, andererseits kommt es aber auch vor, dass eine Art erst nach Jahrzehnten oder nach Jahrhunderten anfängt, Probleme zu bereiten. Nehmen wir wieder den Riesenbärenklau: Der ist schon seit 150 Jahren in Europa, hat sich aber erst nach dem Zweiten Weltkrieg schlagartig verbreitet. Damals hat man nicht verstanden, warum. Inzwischen scheint die Ausbreitung auch ohne unser Zutun wieder zurückzugehen.

Wenn der Riesenbärenklau jetzt keine Probleme mehr macht, wird er dann irgendwann heimisch?
«Heimisch» ist eine Definitionssache. Und für mich ist es relativ unwichtig. Viel wichtiger ist, dass wir keine instabilen oder zerstörten Ökosysteme haben. Schliesslich wollen wir nicht, dass die Landwirtschaft plötzlich stark schwankende Erträge einfährt. Oder dass in den alpinen Erosionsgebieten plötzlich Bewegung reinkommt. Oder dass die Flussufer mal halten und mal nicht. Wir wollen Ökosysteme, die wir verstehen und mit denen wir arbeiten können. Bei den Debatten um «Einheimisches» und «Fremdes» schwingen immer auch weltanschauliche Positionen mit.

Was gehört hierher, was gehört nicht hierher?
Solche Debatten sind schwierig. Nur schon weil es unmöglich ist, einen status quo zu definieren, seit wann eine Spezies an einem Ort sein müsste, damit sie «dort hingehört». Ohnehin ist die Natur, die den Menschen vorschwebt, wenn sie sagen, «wir wollen die Natur erhalten», eine Natur, die hochgradig menschgemacht ist. Die schönen, artenreichen Bergwiesen beispielsweise würden ohne Landwirtschaft komplett verbuschen. Eine andere Frage ist, welche Natur wir uns leisten wollen. Wir können in der Schweiz gerade mal 50% der Menschen ernähren. Ist das die Nachhaltigkeit, die in der Verfassung steht? Privat habe ich da durchaus eine Meinung, als Wissenschaftler kann ich aber bloss beratend zur Seite stehen. Solche Fragen muss die Gesellschaft entscheiden.

Welche Möglichkeiten gibt es denn heute zur Bekämpfung der Artenverschleppung?
Die Möglichkeiten haben abgenommen: Alle Güter, die innerhalb Europas unterwegs sind, unterliegen dem Freihandel und werden nicht mehr kontrolliert. Güter, die von ausserhalb Europas kommen, erreichen uns hauptsächlich per Schiff oder über die Flughäfen. Dort gibt es phytosanitäre Dienste. Die haben eine Liste von etwa 200 unerwünschten Arten. Wird eine dieser Arten gefunden, wird die Ladung normalerweise verbrannt. Das Problem sind die Mengen. Kontrolliert werden gerade mal etwa 2 Prozent der Waren. Und bei denen muss man auch noch schauen, wie gründlich die kontrolliert werden – immerhin sucht man keine Elefanten. Die Frage ist, was alles auf diese Liste drauf soll. Das ist auch nochmal eine Wissenschaft für sich: zu antizipieren, was in Zukunft problematisch sein könnte.

Und was mal im Land ist, ist kaum mehr wegzukriegen.
Es ist auf jeden Fall sehr kostspielig. Vor ein paar Jahren gab es hier in Freiburg einen Ausbruch des Asiatischen Laubbockkäfers, der Bäume in der Nähe von Marly befallen hat. Es mussten 700 Bäume gefällt und eine Schutzzone eingerichtet werden. Inzwischen ist das etwa vier Jahre her und hat mehrere Millionen gekostet, aber der Käfer ist seit dem nicht wieder aufgetaucht. Die Massnahme gilt deshalb als Erfolg, aber Sie sehen, wie aufwändig und teuer das war.

Und alles kann man so auch nicht verhindern.
Mit vielen Arten werden wir uns anfreunden müssen. Mit dem globalen Handel und dem Tourismus werden einfach extrem viele Arten verschleppt werden. Wir schätzen, dass zwischen zwei und 15 Prozent aller Arten weltweit verschleppt werden können.

Mit welchen Folgen?
Wir homogenisieren die Ökosysteme. Am Anfang klingt das vielleicht noch nett, es gibt immer wieder Leute die sagen: fremde Arten steigern die Biodiversität. Das mag lokal sogar stimmen, aber global schadet die Verschleppung der Diversität. Es sind ja immer die gleichen Arten: Die Amseln, die man hier sieht, findet man auch in Sidney oder New York.
Oder Tigermücken: Weltweit werden Autoreifen verschifft, in denen sammelt sich Regenwasser und darin brüten die. Oder Ratten, ein grosses Problem auf vielen Inseln. Die leben auf praktisch allen Schiffen und früher oder später schaffen sie es irgendwo an Land. Mit teilweise grossen Folgen für die lokale Umwelt.

Die Globalisierung der Arten folgt der Globalisierung des Welthandels.
Absolut. Man sieht, wer mit wem Handel betreibt, wer stärker oder weniger stark ins globale Netz eingebunden ist. Chinesische Buchsbaumzünsler, Tigermücken und Co. gibt es hier erst seit dem chinesischen Exportwunder.

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Revue de presse – juin et juillet 2016 /alma-georges/articles/2016/revue-de-presse-juin-et-juillet-2016 /alma-georges/articles/2016/revue-de-presse-juin-et-juillet-2016#respond Thu, 18 Aug 2016 07:51:50 +0000 http://www3.unifr.ch/alma-georges/?p=2755 Qu’on dit les membres de l’Unifr dans la presse entre le 1er juin et le 31 juillet 2016? Quelques échos.

«Le président américain a raison. Mais l’intéressant c’est ce qu’il ne dit pas. La croissance est très faible depuis la crise de 2008, elle ne bénéficie presque qu’aux plus aisés, les inégalités se sont creusées, les salaires de la classe moyenne stagnent et de nombreux emplois se précarisent…»

– , professeur à la , , 28.07.2016


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«Le mot terrorisme en Allemagne, notamment de l’Ouest, renvoie toujours aux heures noires soit du terrorisme palestinien à Munich, soit surtout à celui de la fraction de l’armée rouge avec la Bande à Bader-Meinhof. Depuis ce jour-là le terme terrorisme à relativement décliné dans la prise de conscience allemande et, étant donné que l’Allemagne n’a pas la même communauté venue des pays du Maghreb, par exemple, ou d’autres pays musulmans – Turquie exceptée – il n’y a pas la même vision de cette question là que dans d’autres pays, notamment si on fait la comparaison avec la France, voire la Grande-Bretagne.»

– , professeur d’, RTS, , 23.07.2016


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«Pour moi, ces plantes sont précieuses car elles font partie de notre patrimoine, au même titre par exemple qu’une église ancienne, qu’on ne voudrait pas voir disparaître.»

– , directeur du , , 19.07.2016


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«L’intégration fonctionne majoritairement bien en Suisse et cela parce que, grâce à notre structure fédéraliste, on a une insistance sur les projets locaux. L’intégration doit se faire à partir du local.»

– , responsable de recherche au , RTS, , 13.07.2016


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«Un bon droit successoral devrait s’adapter à toutes les personnes qui ne rédigent pas de testament – c’est-à-dire à 80% de la population.»

– Alexandra Jungo, professeure à la Chaire de droit civil I, , 06.07.2016


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«Je trouverais catastrophique qu’un joueur qui manifesterait sa foi se rende ensuite coupable de tricherie ou de manque de respect vis à vis de l’arbitre ou des adversaires.»

– , professeur à la , RTS, , 07.07.2016


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«Was die Bevölkerung nicht interessiert, hat im Parlament wenig Chancen. Im Parlament sitzen zwar viele Juristen und Rechtsanwälte. Aber die Gerichte und das Parlament wollen eigentlich nicht, dass die Leute klagen.»

– Arnold Rusch, Professor am Institut für Schweizerisches und Internationales Baurecht, zum Erfolgshonorar, , 6.7.2016


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«Les rites et les éléments symboliques, c’est pour ceux qui restent, pas pour le défunt.»

– , professeur à la , RTS, , 05.07.2016


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«La réalité virtuelle nous offre un outil très puissant pour analyser les réactions humaines face à différents stimuli.»

– , Maître-assistant au , , 05.07.2016

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«La Suisse se trouve extrêmement bien située en terme d’utilisation des antibiotiques. C’est un des pays européen, si ce n’est le pays européen, qui consomme le moins d’antiobiotiques et en fait le meilleur usage.»

– Patrice Nordmann, professeur à la , RTS, , 10.07.2016

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«Je früher die Krankheit diagnostiziert wird, desto grösser sind die Chancen, effektive und dauerhafte Therapien dagegen zu entwickeln – und wahrscheinlich wird eines Tages sogar eine komplette Heilung möglich sein.»

– , , zu Alzheimer, , 5.7.2016

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«Le Brexit ajoute une couche de crise à celle des subprimes, de la dette souveraine, plus récemment des migrants. Aucune n’a été résolue. Je ne veux pas parler de troisième guerre mondiale, mais ce qui se prépare est similaire et tout aussi dramatique.»

Ìý– , professeur à la , , 30.06.2016

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«Sex muss nicht spontan sein, um Freude zu machen.»

Ìý–  Psychologin FSP am , zu einschlafendem Sexualleben, , 28.6.2016

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«C’est l’équilibre du remboursement de la dette qui en soi devient un objectif et donc, c’est une perversion du système.»

– , professeur à la , RTS, , 29.06.2016

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«Wenn es tatsächlich stimmt, dass in Davos zum heutigen Zeitpunkt noch kein Handlungsbedarf besteht, verstösst die Gemeinde mit einem vorläufigen Massnahmenverzicht nicht gegen Bundesrecht.»

– Prof. Bernhard Waldmann, Lehrstuhlinhaber für Staats- und Verwaltungsrecht III, zu Zweitwohnungen, , 28.6.2016

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«On dit que les jeunes veulent tout, tout de suite, mais cette attitude se comprend: ils n’ont aucune garantie que ce qu’ils investissent sur la durée va être récompensé.»

– , maître d’enseignement et de recherche au , , 27.06.2016

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«Il est assez rare que l’ego d’un seul homme cherchant à asseoir l’hégémonie sur son parti détruise un pays, fissure un continent et change le monde en une seule nuit. C’est sans doute ainsi que David Cameron passera à l’histoire.»

– , professeur à la , , 28.06.2016

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«Der Austritt Grossbritanniens aus der EU gefährdet die Stabilität, die Sicherheit und den Wohlstand des ganzen Kontinents – und damit auch der Schweiz.»

Ìý– , Professor für , zu Brexit, , 25.6.2016

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«Ainsi, il n’y a aucune raison juridique de ne pas conclure le protocole sur la Croatie.»

– , rectrice et professeure à la, , 24.06.2016

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«Les pièces de monnaie et les billets de banque vont être rangés dans des musées dans un avenir assez proche, à commencer par la Suisse et quelques autres pays avancés sur le plan économique.»

– , professeur à la , , 23.06.2016

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«Wer einen Satz liest, macht sich dazu Bilder in seinem Kopf.»

– , Dozent für und Co-Leiter des PPSA, zu Automatismen unseres Denkens, , 16.6.2016

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«L’inauguration du Centre suisse islam et société est un symbole qui va rassembler différents groupes de la société civile suisse, de la politique et des communautés religieuses pour célébrer ce nouveau pas.»

– , directeur du, RTS, , 13.06.2016

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«Il n’y a sans doute pas qu’un seul institut financier impliqué à Fribourg. Des multinationales de la place utilisent ce type de services, comme des personnes privées. On voit qu’il y a une véritable industrie de la vente de sociétés offshore, un business qui rapporte un peu à tout le monde, tant qu’il est légalement possible. En Suisse, cette situation découle d’une cécité voulue pendant des dizaines d’années.»

– , professeur à la , à propos de l’affaire des Panama Papers, 09.06. 2016

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«In vielen Berufen ist es nötig, nähere Kenntnisse des Islams und der Muslime im Kontext der Schweizer Gesellschaft zu haben.»

– , Co-Leiter des , , 08.06.2016

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«Man will damit ein Risiko auf die Allgemeinheit, also den Steuerzahler, abwälzen. Wenn es dem Kanton derart wichtig ist, kann Graubünden ja eine eigene Schneemangelversicherung ins Leben rufen.»

– , Leiter des , zur Forderung der Bündner Bergbahnen nach mehr Geld, , SRF, 08.06.2016

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«Ce que Frankenstein, le roman, a apporté, c’est la figure d’un savant fou archétypique. Donc si on parle de Frankenstein au sujet de tous ces débats contemporains, si on importe cette figure du savant fou, peut-être au fond que, plutôt qu’une aide, c’est un écran à une pensée complexe qu’on pourrait développer sur ces questions de génie génétique.»

– , professeur à la , RTS, , 08.06.2016

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«Wir konnten die Abstammungslinie dank neuer statistischer Methoden nach Süden verlängern, bis zum griechischen und türkischen Teil der Ägäis.»

– , , zur Abstammungslinie europäischer Bauern, , 07.06.2016

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«Die einzelnen Teile sind schwer zugänglich und es gibt bisher kaum systematische Kataloge.»

Ìý– , Professor am , zur neuen Suchmaschine für Handschriftenfoschung , , 02.06.2016

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«Ein Abseitsstehen in diesen Programmen [Horizon 2020 und diverse Austauschprogramme] hätte aber kaum zu überblickende, denkbar negative Auswirkungen auf den Forschungs- und damit auch Innovationsstandort Schweiz.»

– , Professorin und Direktorin am sowie Rektorin der Universität, zum Abschluss des Kroatien-Protokolls, , 01.06.2016

 

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