physique – Alma & Georges /alma-georges Le magazine web de l'Université de Fribourg Tue, 01 Oct 2024 14:47:46 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.5 Viser les étoiles – Un rêve à portée de main /alma-georges/articles/2024/viser-les-etoiles-un-reve-a-portee-de-main /alma-georges/articles/2024/viser-les-etoiles-un-reve-a-portee-de-main#respond Mon, 23 Sep 2024 09:01:18 +0000 /alma-georges?p=20990 L’exploration spatiale fait rêver des millions de personnes depuis des décennies. A l’occasion d’un événement exceptionnel «Meet your Future Employer: ESA – European Space Agency» à l’Université de Fribourg le 26 septembre 2024, l’astronaute suisse Claude Nicollier partagera son parcours fascinant et son regard sur l’avenir des sciences spatiales. En amont de cette rencontre, il nous parle de sa passion inébranlable, de la relève scientifique et du rôle crucial que l’espace peut jouer dans la compréhension et la préservation de notre planète.

Vous venez de fêter vos 80 ans (02.09.1944) et on vous retrouve en train d’essayer de susciter des vocations chez les plus jeunes? Qu’est-ce qui vous motive encore?
Ma fascination pour un domaine aussi attractif et passionnant que l’exploration spatiale, et pour toutes les techniques qui y sont liées, ne s’arrête jamais!  Après ma sélection dans le premier groupe d’astronautes de l’ESA en 1978, j’ai été assigné au Johnson Space Center de la NASA à Houston, au Texas, et j’au eu la chance d’être très impliqué dans le programme de la Navette Spatiale, avec 25 ans d’activité dans ce centre, et quatre missions spatiales, dont deux vers le Télescope Hubble. J’ai travaillé avec des ingénieurs, des techniciens, des directeurs de vol, des spécialistes dans la salle de contrôle, des instructeurs, des spécialistes de médecine spatiale, et d’autres, tous très motivés par leur jobs et par les objectifs à atteindre pour chaque mission, chaque sortie extravéhiculaire. Vu le bonheur et la satisfaction que j’ai trouvé auprès de tous ceux et toutes celles qui travaillent dans le spatial, il est pour moi parfaitement naturel de tenter de susciter des vocations dans ce domaine auprès des jeunes écolier·ères, étudiant·e·s, et apprenti·e·s!

Pourquoi recruter pour l’ESA. Y a-t-il une crise des «vocations»? ou une concurrence trop vive d’entreprises privées?
Il n’y a pas de crise de vocations à l’ESA. L’Agence spatiale est solide et bien portante, avec toute une palette de programmes très  intéressants. Travailler pour l’ESA est véritablement stimulant, avec une exposition constante à un milieu multinational d’une grande richesse. Pour les Suisses et Suissesses, cela signifie bien sûr travailler à l’étranger, typiquement aux Pays-Bas à Noordwijk à l’ESTEC, ou en Allemagne à Darmstadt à l’ESOC, ou en Italie à Rome à l’ESRIN, et d’autres lieux encore. Les places de travail à l’ESA sont très prisées en Europe, peut-être un peu moins en Suisse car les Suisses et Suissesses aiment bien rester dans leur pays! Mais je puis vous assurer que devenir un «Suisse ou une Suissesse de l’étranger» en travaillant à l’ESA, pour quelques années en tous cas, nous fait beaucoup de bien, et représente une formidable source d’ouverture et de satisfaction!

L’espace fait-il encore autant rêver les jeunes que dans les années soixante-septante?
L’espace fait autant rêver maintenant qu’à l’époque d’Apollo! Bien sûr, il n’y a plus cette grande émotion des survols de la Lune et alunissages du programme Apollo, entre décembre 1968 (Apollo 8 autour de la Lune) et décembre 1972 (Apollo 17, dernière mission du programme), mais il y a une grande multiplicité de missions spatiales de toutes sortes. Il y a ISS, la Station chinoise Tiangong, bientôt des vols habités en Inde, de nombreuses sondes lunaires qui se posent sur notre satellite. Il y a un prochain retour habité à la Lune avec Artemis, avec participation de l’Europe, du Canada, du Japon. Et il y a bien sûr Hubble, le Télescope Webb, Perseverance sur Mars, JUICE vers les satellites de Jupiter, EUROPA Clipper qui va bientôt partir pour explorer ce grand satellite de Jupiter, couvert de glace! A l’époque du programme Apollo, l’exploration de la Lune dominait totalement la scène spatiale. Maintenant, il y a une multitude de destinations et de projets, et une implication profonde et très positive de compagnies privées comme SpaceX.  Pas de quoi s’ennuyer ou se plaindre!

Claude Nicollier

A l’heure de l’urgence climatique, on entend parfois des critiques envers la conquête spatiale, dont celles de l’astrophysicien Aurélien Barrau. Qu’en pensez-vous?
Il n’est pas raisonnable de penser que les activités spatiales contribuent de manière significative aux dérives climatiques. Evitons d’utiliser le terme de «Conquête Spatiale» car on est à la conquête de rien. Il y a l’utilisation de l’espace pour les communications, la navigation précise, l’observation de la terre et de son atmosphère, et ces capacités ont amélioré notre vie sur Terre, pour tout le monde, de manière significative, au cours de ces dernières décennies. Et puis il y a l’exploration de l’espace, par des moyens habités ou robotiques ou automatiques, avec un objectif essentiel d’acquisition de connaissances sur notre monde, et de recherche scientifiques. Les satellites d’observation de la Terre et de son atmosphère contribuent à l’effort de surveillance de l’état de santé de notre planète. La teneur en CO2 de notre atmosphère est surveillée de  manière précise. On mesure également la montée des eaux à l’échelle de la planète, pour mieux cibler les mesures qui seront bientôt nécessaires pour la protection, voire le déplacement des populations vivant  à une hauteur proche du niveau local de la mer.

En ce qui concerne Aurélien Barreau, il est, pour l’essentiel, un activiste du climat. Il s’exprime de manière claire et forte sur nos erreurs de comportement contribuant aux dérives climatiques. Il a raison d’éveiller notre conscience sur ces problèmes. Monsieur Barreau est aussi astrophysicien. En tant que tel, on pourrait imaginer qu’il soit reconnaissant qu’on ait pu lancer GAIA, HUBBLE, et WEBB (et d’autres) dans l’espace. Ce sont de véritables trésors pour l’astrophysique, et il utilise certainement beaucoup de données de ces instruments pour son activité professionnelle, en dehors de son activisme du climat. Une critique de l’exploration de l’espace ne me paraît pas très honnête de la part d’un astrophysicien.

Marco Sieber devrait être le second suisse à aller dans l’espace. Est-ce important pour vous que le pays ait l’un·e de ses citoyen·ne·s qui le représente dans l’aventure spatiale?
Je connais bien Marco Sieber, pour l’avoir suivi (par Zoom) durant sa sélection par l’ESA en 2021 et 2022, et pour l’avoir rencontré à quelques reprises en Suisse, et plus récemment à Houston lors de son entraînement pour ses futures sorties extravéhiculaires. Marco est un jeune homme de grand talent et d’une belle qualité humaine. Les Suisses et Suissesses le connaissent peu car son entraînement est fait dans la plus grande discrétion avec une faible exposition au public. Mais cela va changer dans le futur, et il devrait devenir plus visible. Les Suisses et Suissesses vont l’adorer! Il va représenter l’Europe et La Suisse dans sa mission dans ISS que devrait être aux environs de 2028, si tout se passe comme prévu.  Je suis convaincu que, par son talent bien reconnu, et sa personnalité, il va contribuer à rendre la recherche spatiale attractive auprès des jeunes et des moins jeunes, et il va motiver les écoliers, étudiants et apprentis de se lancer dans une carrière liée, de près ou de loin, à l’espace.

Que retirez-vous personnellement de ces rencontres avec les jeunes? Leur profil ou leurs questionnements ont-ils évolué avec le temps?
J’aime beaucoup l’interaction avec les jeunes sur les sujets de la science et de l’espace.  J’essaye de les aider à découvrir un monde peu connu et extraordinairement attractif! Les questions des jeunes sur l’espace n’ont pas beaucoup changé avec le temps. C’est le plus souvent autour des impressions  du vol spatial, l’apesanteur, et les vues de la Terre. L’isolement est aussi un aspect du vol spatial qui les préoccupe, bien que ce ne soit pas un problème en orbite basse, avec une vue constante de la Terre, et des communications normales avec la Terre. Pour les questions dans le domaine de l’astronomie, planètes, étoiles, comètes, et même galaxies ne sont pas très importants. Ce qui les fascine, ce sont les TROUS NOIRS!

Et si un bon génie vous permettait d’exaucer un dernier vœu dans le domaine de l’aérospatial, lequel serait-il?
Je voudrais donner la possibilité à ceux et celles qui me sont proches, à ma famille et à quelques très proches amis, de faire un vol dans l’espace, en orbite basse, un peu comme le vol récent de POLARIS DAWN, avec ou sans sortie extravéhiculaire. Leur choix!

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  • : ESA – European Space Agency (E)
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«Les découvertes en physique affectent nos vies» /alma-georges/articles/2023/les-decouvertes-en-physique-affectent-nos-vies /alma-georges/articles/2023/les-decouvertes-en-physique-affectent-nos-vies#respond Tue, 14 Nov 2023 09:17:18 +0000 /alma-georges?p=19278 Lauréate du prix Ludwig-Genzel 2023, la physicienne Ana Akrap est mue par une force au moins aussi puissante que celle qui maintient les protons et les neutrons ensemble, celle de la passion de sa discipline. Ces derniers mois, elle s’est lancée dans un projet un peu fou: démontrer que, oui, les physicien·ne·s sont des humain·e·s comme les autres.

Parfois, il faut savoir se laisser porter par le courant! La semaine dernière, je m’apprêtais à affronter Ana Akrap, une physicienne récompensée pour «ses contributions exceptionnelles dans le domaine de la spectroscopie infrarouge de la matière condensée». Comment diable allais-je rendre intelligibles et intéressants des concepts tels que «matériaux quantiques», «dynamique de charge» ou, pire encore, «fermions légers». Sans doute prise de pitié, la professeure a spontanément embrayé sur des considérations existentielles: «Mon frère, qui est peintre, et ma sœur, qui enseigne la poésie, me demandent souvent ce que je fais concrètement. Ils s’imaginent que je passe ma journée à résoudre des séries de problèmes comme à l’époque de l’école.»

Un monde pas si hermétique que ça
Il est vrai que l’on sait de quoi est fait le quotidien d’un·e dentiste ou d’un· carrossier·ère, celui d’un·e physicien·n·e reste, en revanche, nimbé de mystère et d’ennui. La matière étudiée, sauf quand il s’agit d’astrophysique, peine à passionner les foules. Convaincue que son monde, loin d’être abscons, gris et hermétique, peut et surtout mérite d’être connu, Ana Akrap a décidé de réaliser un film intitulé Scientist Demystified. Son but? Atteindre des étudiant·e·s âgé·e·s de 16 à 20 ans en leur montrant en quoi consiste réellement le monde de la recherche expérimentale – et, last but not least, prouver une fois pour toute que les physiciennes et physiciens appartiennent à l’espèce des homo sapiens passionnés et passionnants. «Pourquoi devient-on scientifique? En quoi consiste ce travail? L’idée n’est pas tant d’expliquer nos recherches, mais plutôt de montrer qui nous sommes», explique la chercheuse. Dix-huit scientifiques, des physicien·n·e·s pour la plupart, mais aussi Adria LeBoeuf, une spécialiste des fourmis, quelques étudiant·e·s et une chimiste se succèdent au cours de ce film documentaire d’une quarantaine de minutes. Les scènes se déroulent à l’Université de Fribourg mais aussi au Paul Scherrer Institute, «un endroit où l’on découvre des instruments incroyables, immenses, qui peuvent faire des choses magnifiques, s’enthousiasme Ana Akrap. L’idée est d’utiliser le film pour entamer une conversation, pour ouvrir la voie à l’échange, au dialogue et à la discussion entre le jeune public et les scientifiques.»

Des découvertes qui affectent nos vies
Ana Akrap reconnaît volontiers que sa discipline ne peut pas toujours être explicitée facilement, en particulier sa spécialité qui n’est pas visuelle. «Si je vous explique que nous étudions des matériaux topologiques, je vous perds immédiatement. En revanche, si je vous explique que votre smartphone contient plus d’une centaine de matériaux développés par des physicien·n·es spécialisé·e·s dans la physique de la matière condensée, là, je vous fais comprendre l’intérêt de nos recherches! Sans doute moins prestigieuse que la physique qui se fait au CERN, cette physique change nos vies sans que nous nous en apercevions.»

Prix Ludwig-Genzel
Mais ne soyons pas mystifié·e·s par Scientist Demystified et revenons à nos moutons: le prix décroché par la professeure de l’Université de Fribourg. Celui-ci vient récompenser une vocation, celle de la science, déclenchée par un cadeau anodin, un microscope que ses parents lui ont offert à l’âge de 10 ans. «C’était une révélation, mais même avant cela, se remémore la chercheuse, j’aimais les chiffres et résoudre des problèmes de mathématiques». Ces prédispositions ont toutefois failli buter sur ses professeur·e·s de lycée, «barbant·e·s au possible».  Un étudiant de l’Université de Zagreb parvient toutefois à maintenir vivante la flamme de la jeune Ana Akrap pour la physique en général et la matière condensée en particulier. Fast forward:  la chercheuse croate obtient un doctorat à l’EPFL, puis, en 2018, est nommée professeur associée à l’Université de Fribourg. Ses recherches sur les propriétés de certains cristaux, vous le savez déjà, viennent de lui valoir le Prix Ludwig-Genzel, une récompense prestigieuse dans le domaine de l’optique infrarouge. «Je suis vraiment fière et heureuse de l’avoir reçu!»

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  • Ana Akrap
  • Scientist Demystified,  07.12.2023, Per 08, Departement de physique, salle 1.50, 17h00

 

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Elle met au point un microscope à fluorescence ultraportable /alma-georges/articles/2023/elle-met-au-point-un-microscope-a-fluorescence-ultraportable /alma-georges/articles/2023/elle-met-au-point-un-microscope-a-fluorescence-ultraportable#respond Thu, 31 Aug 2023 11:34:50 +0000 /alma-georges?p=18762 Dans le cadre de sa thèse de doctorat, Morgane Lorétan développe un microscope à fluorescence portable permettant un diagnostic rapide des maladies infectieuses. Son projet est si prometteur qu’il lui a déjà valu le prix UBS Innovation challenge et pourrait déboucher bientôt sur un brevet.

C’est un appareil hightech dont les dimensions ne dépassent pas celles d’un mac-mini. Le microscope à fluorescence développé par Morgane Lorétan sous la direction du professeur Guillermo Acuna en a la forme et les dimensions. Sur un établi encombré qui sent bon l’huile de coude, la physicienne valaisanne peaufine les ultimes détails de cet instrument  d’un genre nouveau. Infiniment plus petit et léger que les microscopes à fluorescence conventionnels, il doit, couplé à un smartphone, servir à effectuer des tests diagnostiques de manière simple et rapide. Après quatre années de conceptualisation et des calculs physiques d’une haute complexité, Morgane Loretan est entrée dans la phase de concrétisation, celle qui requiert un sens aigu du bricolage et de l’improvisation, mais aussi des talents certains de marketing. Rencontre.

Morgane Loretan, dans le cadre de votre thèse de doctorat en physique, vous cherchez à mettre au point un microscope à fluorescence permettant un diagnostic rapide des maladies infectieuses. Comment vous est venue cette idée qui ne semble pas relever tout à fait de votre domaine?
Quand j’ai postulé à l’Université de Fribourg pour y faire mon doctorat, c’était un des thèmes proposés par le professeur Guillermo Pedro Acuna. J’ai toujours aimé les choses concrètes, la pratique et, étant de surcroît ingénieure physicienne, le projet m’a séduite.

Mais quel est l’avantage de votre appareil sur les tests conventionnels?
Notre test diagnostique portable permet, par exemple, d’éviter les problèmes qu’on a connus avec les tests à écouvillon nasal du temps pas si lointain du covid. Leur fiabilité était parfois douteuse. Le microscope à fluorescence, en revanche, offre un niveau de sensibilité beaucoup plus grand. Il peut détecter les marqueurs de maladie avant même que la personne testée ne présente des symptômes, ce qui est évidemment un avantage si l’on souhaite éviter que la maladie ne se répande.

La demande pour un tel dispositif émanait-elle des milieux médicaux?
C’est ce qui m’amuse: en sciences, on cherche la solution avant d’avoir trouvé le problème, tandis que les marchés veulent d’abord identifier le problème avant de chercher la solution. Nous pensons qu’un appareil portable permettant d’effectuer des tests diagnostiques de manière simple et rapide pourra s’avérer très utile dans les zones difficiles d’accès, notamment dans les pays en voie de développement sans accès à des laboratoires médicaux. Un médecin pourrait ainsi voir rapidement s’il a affaire à un virus ou à une bactérie, ce qui permettrait, en conséquence, de diminuer la quantité d’antibiotique prescrit en donnant directement le traitement le plus adapté. Et je parle de médecins mais les vétérinaires pourraient également se montrer intéressés.

Cette approche vous a surtout permis de réduire au maximum les dimensions de votre microscope.
C’est un de ses avantages car les microscopes à fluorescence conventionnels ne sont pas transportables, leur optique est de surcroît très fragile, et ils coûtent plusieurs centaines de milliers de francs. Nous avons aussi cherché à le rendre aussi simple d’utilisation que possible: il suffira de placer dans la boîte l’échantillon prélevé (sang ou salive), d’y coupler son smartphone, et de lancer l’application pour obtenir le résultat.

On peut imaginer que d’autres équipes, voire des grandes firmes, cherchent à conquérir un tel marché. La concurrence est-elle rude?
C’est un des points délicats, mais nous essayons de développer un système de test rapide qui soit plus sensible que ceux qui existent déjà sur le marché. Une sensibilité plus grande permettra de prendre les mesures préventives qui s’imposent.

Vous finirez votre thèse d’ici quelques mois. Quelle sera la suite?
Nous pensons faire une demande auprès d’Innosuisse, l’agence qui soutient l’innovation, afin d’obtenir les fonds nécessaires pour optimiser le microscope et créer une start-up. Il faudra aussi faire tester le prototype par différentes personnes pour être certain qu’il soit facile d’utilisation par tout un chacun.

C’est aspect marketing, relations publiques, que vous devez maintenant développer vous plaît-il?
Je n’ai fait qu’effleurer la surface, mais j’ai déjà appris plein de choses! Cela dit, cela m’a fait sortir de ma zone de confort et, pour ne rien vous cacher, j’ai même connu des périodes de stress au moment de ficeler mon dossier pour le concours UBS. Heureusement, j’ai pu compter sur l’aide du bureau de transfert technologique de l’Université et sur Fri Up, l’organe de soutien à la création d’entreprise du Canton de Fribourg. C’est hyper intéressant, mais c’est un défi.

Souhaitez-vous déposer un brevet?
Oui, car de cette manière il est toujours plus facile de trouver des investisseurs. Nous devons d’abord présenter la demande devant la Commission de la propriété intellectuelle (IP Board) de l’Université, afin de voir si elle accepte de nous soutenir, car la démarche coûte.

Votre produit va-t-il s’arracher?
Difficile de le savoir car les marchés peuvent bouger très vite, mais j’y crois. On m’a toujours dit que les start-up peuvent connaître des hauts et des bas et qu’il faut savoir gérer les bas!

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Yurii Pashkevich, 72 ans, physicien en exil. /alma-georges/articles/2023/yurii-pashkevich-72-ans-physicien-en-exil /alma-georges/articles/2023/yurii-pashkevich-72-ans-physicien-en-exil#respond Tue, 02 May 2023 12:24:09 +0000 /alma-georges?p=18028 Il y a un an, Yurii Pashkevich quittait son village ukrainien avec, pour seul viatique, deux valises dans le coffre de sa voiture. Grâce à l’aide du FNS, le chercheur ukrainien a pu fuir la guerre et trouver refuge à l’Université de Fribourg

Combien de courage faut-il pour supporter le bruit des bombes? Et combien de courage, ou de résignation, faut-il pour abandonner le projet d’une vie, une maison à la campagne, et tout recommencer à presque 3000 kilomètres de chez soi? Dans ses pires cauchemars, il ne l’aurait sans doute jamais imaginé: Yurii Pashkevich va fêter ses 73 ans en Suisse, non pas comme un chercheur en visite, encore moins comme un touriste, mais comme un réfugié. Le physicien ukrainien considère toutefois qu’il a eu de la chance dans son malheur, lui qui a pu bénéficier du programme «Scholars at risk» du Fonds national suisse (FNS) dont le but est de protéger les scientifiques menacés. Aujourd’hui, il poursuit ses travaux dans un bureau improvisé du Département de physique, avec reconnaissance mais non sans amertume: «Ce n’est pas le début d’une nouvelle vie, c’est juste la possibilité de survivre».

Le bruit de bottes se rapproche
En 2014, tandis que débute la guerre du Donbass, prélude à l’invasion russe, Yurii G. Pashkevich dirige le Département des propriétés dynamiques des systèmes complexes à l’Institut de physique et d’ingénierie de l’Académie nationale des sciences d’Ukraine à Donetsk. Professeur de physique des solides, il a une longue carrière derrière lui et une situation bien établie. Toutefois, le conflit s’intensifiant, il se voit contraint de déménager une première fois dans la Ville de Kharkiv, à plus de 300 kilomètres. «Avec une dizaine de collègues, nous avons dû nous reloger. Trouver des appartements n’a pas été une mince affaire, explique-t-il, les loyers sont chers et peuvent représenter plus de la moitié d’un salaire. C’était une situation très compliquée.» En 2019, quand la pandémie de covid-19 éclate, il décide de s’établir dans son village de Bohordychne, là où, durant dix ans, il a fait construire une maison. Comme son travail est avant tout théorique, un ordinateur portable et une bonne connexion internet lui suffisent. C’était sans compter sur l’invasion militaire russe, le 24 février 2022. «Nous n’avions plus d’électricité, donc plus d’Internet, nous ne pouvions plus cuisiner et surtout plus nous chauffer, raconte Yurii Pashkevich. Il faisait moins -12 degrés à l’extérieur, le mercure ne dépassait pas les 0 degrés dans notre maison.»

Une seule solution: partir
Situé à moins de 70 kilomètres de la tristement célèbre Ville de Bakhmout, épicentre des combats, le village n’est plus le havre de paix espéré. Le front se rapproche à moins de 10 km, tous les ponts sont détruits, le monastère endommagé; assourdissants, les tirs de la défense anti-aérienne disposée dans les alentours empêchent Yurii et sa femme de trouver le sommeil. Le 19 mars 2022, le couple finit pas se l’avouer: mieux vaut tout abandonner plutôt que d’y laisser la vie. Il soupire: «Dans ces circonstances, tu comprends juste que tu as besoin de satisfaire tes besoins fondamentaux: un toit, de la nourriture. Avec ma femme, nous avons décidé de ne pas penser à notre maison, au risque sinon de rester traumatisés.»

Sur les routes de l’exil
Aujourd’hui, le Village de Bohordychne est dévasté, déserté. Son millier d’habitant·e·s a fui aux quatre coins de l’Ukraine et de l’Europe. Yurii Pashkevich et son épouse font partie des 75’000 réfugié·e·s ukrainien·ne·s accueilli·e·s par la Suisse. Le physicien a saisi la perche tendue par son collègue Christian Bernhard, professeur à l’Université de Fribourg, avec qui il collabore depuis 2010. Ensemble, ils ont soumis une demande de financement au Fonds National Suisse dans le cadre du projet «Scholars at Risk» qui a été acceptée. Le Département de physique lui a mis à disposition un bureau, tandis que le FNS lui verse un salaire. Son âge cependant pose problème et son contrat risque de ne pas être renouvelé . «De toute manière, je ne souhaite pas rester en Suisse en tant que réfugié, confie-t-il, je retournerai en Ukraine, qui n’impose pas de limite d’âge de travail dans les sciences, une fois que mon présent contrat prendra fin.» Se pose alors à nouveau la question du déménagement: où s’établir? A Bohordychne? Impossible ! Un véhicule blindé a explosé non loin de sa maison, la rendant inhabitable. Mais à chaque jour suffit sa peine. «Ça va être un problème, mais on ne peut rien y faire», s’exclame-t-il, fataliste. Quant à la retraite, Yurii Pashkevich n’y songe même pas: «Mon cerveau travaille en continu, que je jardine ou que je me promène, je suis toujours en train de résoudre des problèmes».

 

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La physique au secours de la cohésion de groupe /alma-georges/articles/2023/la-physique-au-secours-de-la-cohesion-de-groupe /alma-georges/articles/2023/la-physique-au-secours-de-la-cohesion-de-groupe#respond Thu, 09 Feb 2023 06:39:06 +0000 /alma-georges?p=17438 Un groupe de physiciens de l’Université de Fribourg a développé un modèle mathématique qui permet de comprendre la relation entre la taille d’un groupe et sa cohésion. Une solution aux querelles intestines qui rongent les formations politiques ou religieuses?

Imaginez, tout à fait au hasard, une formation religieuse qui connaît un succès fulgurant. D’un noyau solide constitué d’une poignée de fidèles, douze par exemple, la communauté prospère très vite au point de compter des millions de croyant·e·s. Il y a fort à parier que leurs contacts vont commencer à se distendre, leurs affinités s’amenuiser… et la cohésion de groupe s’affaiblir au point – pourquoi pas? – de provoquer un schisme. Ce phénomène de perte de cohésion au fur et à mesure qu’un groupe grandit est connu de longue date et fascine les sociologues et les psychologues et même, plus étonnant, les sciences dures. Enrico Maria Fenoaltea, physicien à l’Université de Fribourg, vient de publier avec ses collègues un article à ce sujet dans le Journal de l’American Physical Society.

Croissance et recrutement
Que l’on soit un parti politique, une compagnie ou une équipe de sport, quoi de plus difficile que de former un groupe ou règnent la bonne entente et la cohésion? «Ce n’est un secret pour personne, illustre Enrico Maria Fenoaltea, que les membres des petites formations politiques restent soudées autour des mêmes idées. En revanche, on sait que, en gagnant de nouvelles et nouveaux militant·e·s, ces formations risquent de voir leurs membres diverger en différents courants de pensée.» Est-ce inéluctable? A l’aide d’un modèle mathématique simple, Enrico Maria Fenoaltea et ses collègues ont pu mettre en évidence, pour la première fois, les relations entre la taille d’un groupe, les procédures de recrutement de nouvelles et nouveaux membres et la cohésion de l’ensemble.

L’équation de la cohésion
Cette approche a permis de montrer l’importance des stratégies de recrutement: un recrutement anarchique, où chaque membre d’un parti engage un·e candidat·e sans consulter ses collègues, provoquera une croissance du groupe, mais un affaiblissement de sa cohésion. Un parti politique, par exemple, pourra s’éloigner de ses objectifs initiaux, voire changer complètement d’idéologie. Inversement, le modèle suggère qu’un recrutement de nouveaux·elles candidat·e·s, quand il résulte d’une consultation étendue entre les membres d’un parti, évite les risques d’erreur de casting. «Autrement dit, un groupe guidé par des principes démocratiques fait preuve de plus de cohésion qu’un groupe dirigé par un seul individu, un dictateur par exemple, qui décide tout seul des personnes à engager», conclut Enrico Maria Fenoaltea.

Enrico Maria Fenoaltea


Enrico Fenoltea, comment diable se fait-il que les physicien·ne·s en viennent à se pencher sur la cohésion dans des groupes en phase de croissance?
Cela fait quelques années déjà que les physicien·ne·s s’intéressent à d’autres domaines que la physique, notamment à l’économie, à la sociologie et à la biologie. Il faut dire que nous avons l’habitude de modéliser des systèmes complexes, tels que le système atmosphérique avec ses particules, ses gaz et ses fluides en interaction. De la même manière, les systèmes sociaux et économiques possèdent, eux aussi, un haut niveau de complexité: les individus, en interaction constante tout comme les particules, génèrent des phénomènes collectifs, telles que des crises financières, des fake news, etc. Les physicien·ne·s ont donc les outils analytiques pour étudier ces systèmes de manière intéressante.

Et vous, d’où est né votre intérêt pour ces questions que l’on croyait à mille lieues de la physique?
Le côté interdisciplinaire de la physique m’a toujours fasciné. Et, de fait, le groupe de recherche dans lequel je travaille à l’Unifr se nomme «groupe interdisciplinaire de physique théorique». En ce qui concerne l’émergence ou la disparition de la cohésion dans un groupe social, c’est un phénomène qui n’a pas complètement été élucidé par la sociologie expérimentale et la psychologie. Nous avons donc décidé de l’aborder avec une approche différente, plus «physique» que purement sociologique, afin d’en apprendre davantage. J’imagine que, étant italien, ma curiosité pour la cohésion de groupe provient des difficultés que rencontre mon pays à avoir un gouvernement de coalition uni.

Souhaitiez-vous dégager les lois universelles et invariables, si elles existent, qui président à la destinée d’un groupe?
Notre but était bien de développer un modèle qui corresponde aux découvertes empiriques, en particulier au fait que la cohésion de groupe s’affaiblit à mesure que le groupe grandit. Non seulement notre modèle parvient à décrire ce phénomène, mais il permet aussi d’y remédier.

A qui s’adresse votre recherche, à des politicien·ne·s, des dictateurs·trices, des managers?
Notre intention est de fournir les fondations théoriques expliquant certains phénomènes, en l’occurrence l’affaiblissement de la cohésion dans les groupes qui grandissent. Cela relève de la plus pure curiosité scientifique. Concrètement, notre modèle est trop général pour être utile aux responsables politiques ou aux managers. Néanmoins, de savoir pourquoi un groupe se désagrège peut aider à mettre en place des stratégies plus réfléchies pour former certains groupes, comme des partis politiques, des équipes de recherche, etc.

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«Je me mets à la place de l’étudiant·e» /alma-georges/articles/2021/je-me-mets-a-la-place-de-letudiant%c2%b7e /alma-georges/articles/2021/je-me-mets-a-la-place-de-letudiant%c2%b7e#respond Fri, 08 Oct 2021 11:48:45 +0000 /alma-georges?p=14568 Gagnant du Credit Suisse Award for Best Teaching 2021, Baptiste Hildebrand s’imaginait professeur au gymnase. Comme quoi, la vocation, ça ne vous lâche pas. Lecteur au Département de physique, ce docteur de 35 ans recevra cette distinction en novembre lors du Dies academicus. 

Le prix, qui s’accompagne d’un montant de 10’000 francs offert par la Credit Suisse Foundation, promeut l’excellence et l’innovation pédagogique à l’Université de Fribourg. Une reconnaissance pour Baptiste Hildebrand, bernois spécialiste de la microscopie à effet tunnel, venu s’installer par amour à Fribourg.

Remporter le Prix enseignement, était-ce une surprise?
C’était complètement inattendu! Je savais que j’étais en lice, mais je ne pensais pas finir en tête. Des étudiant·e·s m’avaient approché et proposé de déposer ma candidature. Ce sont eux qui ont préparé entièrement le dossier et, je dois dire, la lettre qu’ils ont rédigée m’a touché. Le simple fait qu’ils m’aient choisi comme candidat, pour moi, cela représente déjà un prix en soi.

Comment se sent-on dans la peau d’un super prof ?
Je suis très reconnaissant envers les étudiant·e·s qui ont proposé ma candidature, même si j’avoue que cela me met un peu la pression. Je suis facilement sujet au «syndrome de l’imposteur». Il m’arrive régulièrement de ne pas me sentir légitime dans ce que je fais et, lorsque l’on me confirme que ce que je fais est bien, j’ai ensuite peur de tomber de haut.

Quel est votre secret ?
Je ne sais pas s’il y en a un, mais je dirais me mettre à la place de l’étudiant·e. Non pas à la place de celui que j’ai été, mais de celui ou celle d’aujourd’hui. Je me demande toujours comment capter l’intérêt, d’autant plus dans un cours de physique propédeutique avec des étudiant·e·s venant de diverses branches, à l’exemple de la chimie ou de la biologie. Certains ont peu étudié la physique au gymnase. C’est un vrai défi !

Justement, comment captez-vous l’intérêt des étudiant·e·s ?
Par les expériences surtout. J’ai la chance de pouvoir compter sur le préparateur Olivier Huot. Avant d’en présenter une, les étudiant·e·s tentent d’en deviner l’issue via un code QR. Un vote à bulletin secret en somme. Les résultats du sondage s’affichent à l’écran et, bien souvent, la suite surprend l’auditoire. Cet aspect participatif rend plus réceptif à l’explication. Les étudiant·e·s ont dit avoir apprécié cette interactivité. J’en suis d’autant plus heureux que, durant une partie du semestre d’automne 2020, avec les contraintes sanitaires, je me trouvais seul face à une salle vide pour donner mon cours en ligne.

D’où vous vient ce goût pour l’enseignement ?
Ma mère et mon père enseignaient tous deux au niveau primaire et secondaire. Et moi-même, j’adore parler, expliquer. Durant mon parcours, j’ai fait beaucoup de remplacements dans diverses écoles. Après mon Bachelor en génie civil à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, j’ai effectué un stage sur un chantier. J’ai alors réalisé que c’était la pédagogie qui m’intéressait. J’ai donc repris des études dans l’idée d’enseigner au gymnase. C’est aussi à ce moment-là que j’ai rencontré celle qui allait devenir ma femme, d’où mon arrivée ici à Fribourg. J’ai poursuivi avec un doctorat et j’ai ajourné mon projet de prof au gymnase. Le poste de lecteur que j’occupe depuis 2018 est très varié. Enseignement, conseil aux études, vulgarisation à l’extérieur de l’Université. C’est génial !

Le montant du prix doit servir l’enseignement. Qu’allez-vous en faire ?
J’ai déjà plusieurs idées. Nous organisons régulièrement des labos pour les gymnasien·ne·s et les supports utilisés pour les travaux pratiques mériteraient d’être sérieusement rafraîchis. Une partie de cet argent pourrait donc être utilisée pour permettre à des étudiant·e·s avancé·e·s de retravailler ces scripts, qui servent d’ailleurs aussi pour nos étudiant·e·s de première année. Par ailleurs, je souhaiterais aussi verser un soutien à la Fachschaft de mathématiques et physique pour les activités

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  • Page de Baptiste Hildebrand
  • Page du Credit Suisse Award for Best Teaching
  • Site du Département de physique
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Ce n’est pas pour vous mettre la pression, mais… (part 3) /alma-georges/articles/2021/ce-nest-pas-pour-vous-mettre-la-pression-mais-part-3 /alma-georges/articles/2021/ce-nest-pas-pour-vous-mettre-la-pression-mais-part-3#respond Sat, 10 Apr 2021 14:35:19 +0000 /alma-georges?p=13496 Vous voulez épater vos ami·e·s? Yes?! Alors écoutez les conseils de Laura et Théo, ils vous expliqueront comment faire passer du liquide d’un verre à un autre, sans rien toucher! Une expérience amusante qui vous montrera que la pression (et même la dépression) peuvent vous aider à réaliser des vrais tours de magie!

Pour cette expérience, il te faudra:

  1. 2 verres
  2. 4 pailles
  3. Du film alimentaire
  4. Du scotch
  5. De l’eau

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Ce n’est pas pour vous mettre la pression, mais… (part 1) /alma-georges/articles/2021/ce-nest-pas-pour-vous-mettre-la-pression-mais-part-1 /alma-georges/articles/2021/ce-nest-pas-pour-vous-mettre-la-pression-mais-part-1#respond Thu, 01 Apr 2021 11:13:09 +0000 /alma-georges?p=13492 La pression, il y en a qui la boive, d’autres qui l’utilisent pour faire des expériences amusantes! On ne la voit pas, on ne la ressent pas, mais elle est pourtant omniprésente. Eileen et Vincent nous en apportent la preuve incontestable! A vos canettes!

Pour cette expérience, il te faudra:

  1. La supervision de tes parents!
  2. Une cuillère à soupe
  3. Un saladier
  4. De l’eau et des glaçons
  5. Une canette en aluminium
  6. Une plaque chauffante
  7. Une pince ou un gant

Für dieses Experiment benötigst du:

  1. Die Aufsicht deiner Eltern!
  2. Ein Suppenlöffel
  3. Eine Schale
  4. Wasser und Eiswürfel
  5. Eine Aluminiumdose
  6. Eine Heizplatte
  7. Eine Zange oder einen Handschuh

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Des recherches fondamentales qui préparent la révolution technologique de demain /alma-georges/articles/2021/des-recherches-fondamentales-qui-preparent-la-revolution-technologique-de-demain /alma-georges/articles/2021/des-recherches-fondamentales-qui-preparent-la-revolution-technologique-de-demain#respond Wed, 13 Jan 2021 14:45:18 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=12843 Depuis plus de 15 ans, le Professeur Frank Scheffold et son équipe explorent les propriétés optiques de la matière molle. A l’aide de modélisations informatiques, mais aussi au moyen d’expérimentations concrètes, ces chercheurs du Département de physique de l’Université de Fribourg, développent et étudient des matériaux qui, dans un avenir proche, pourraient reléguer la microélectronique dans les oubliettes de l’histoire.

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  • du Professeur Frank Scheffold
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Un travail de bachelor à 4000 m au-dessus du plancher des vaches /alma-georges/articles/2021/un-travail-de-bachelor-a-4000-m-au-dessus-du-plancher-des-vaches /alma-georges/articles/2021/un-travail-de-bachelor-a-4000-m-au-dessus-du-plancher-des-vaches#respond Tue, 12 Jan 2021 13:04:58 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=12829 Quel travail de bachelor incroyable! Quatre étudiants de l’Université de Fribourg ont réédité un vol en montgolfière vieux de plus de 100 ans, celui du Professeur Albert Gockel, pionnier des rayons cosmiques. Bien plus qu’une expédition scientifique, c’est une aventure humaine qu’ils n’oublieront jamais!


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