Pape – Alma & Georges /alma-georges Le magazine web de l'Université de Fribourg Thu, 11 Nov 2021 10:03:29 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.5 Le Vatican et la Suisse, cap vers un nouvel horizon diplomatique /alma-georges/articles/2021/le-vatican-et-la-suisse-cap-vers-un-nouvel-horizon-diplomatique /alma-georges/articles/2021/le-vatican-et-la-suisse-cap-vers-un-nouvel-horizon-diplomatique#respond Wed, 20 Oct 2021 10:00:34 +0000 /alma-georges?p=14639 Il y a 101 ans, les relations diplomatiques entre la Suisse et le Vatican reprenaient après un gel d’une cinquantaine d’années. Un tournant raconté par Lorenzo Planzi, dans un livre tiré d’un projet postdoc du FNS, et célébré à l’Université de Fribourg, le 8 novembre en présence du Conseiller fédéral Ignazio Cassis et du Secrétaire d’Etat du Saint-Siège, le Cardinal Pietro Parolin.

 

En 1873, les tensions du Kulturkampf aboutissent au renvoi du nonce apostolique à Rome. Que s’est-il passé?
Au cours du XIXe siècle, les relations entre la Suisse et le Saint-Siège se font de plus en plus difficiles, en raison des conflits croissants opposant le radicalisme politique et la romanité catholique. La rupture à proprement parler survient dans le contexte du Kulturkampf. Dans son encyclique Etsi multa luctuosa du 21 novembre 1873, le pape Pie IX condamne les discriminations subies par l’Eglise dans plusieurs cantons. Lors de sa séance du 12 décembre 1873, le Conseil fédéral décide de mettre fin aux relations diplomatiques avec le Saint-Siège, «considérant qu’une représentation diplomatique permanente du Saint-Siège en Suisse est inutile». La Nonciature de Lucerne ferme définitivement ses portes en février 1874. Le départ du dernier chargé d’affaires, Mgr Giovanni Battista Agnozzi, marque le début d’une vacance diplomatique qui prendra fin seulement en 1920.

Une longue histoire lie pourtant la Suisse et le Saint-Siège. Qu’a-t-elle de particulier?
Une Nonciature à Lucerne, instituée suite à une correspondance du cardinal Charles Borromée, existait depuis 1586, en tant que représentation auprès des cantons catholiques. Il est particulier qu’il s’agit de la deuxième représentation diplomatique permanente sur le territoire suisse, après l’Ambassade de France à Soleure. A l’époque de la République helvétique, régime imposé par les Français entre 1798 et 1803, la Nonciature est brusquement fermée. Sa réouverture en 1803 marque l’accréditation du nonce auprès de la Confédération suisse sur l’entier de son territoire. En juin 1804, le nonce Fabrizio Sceberras Testaferrata est solennellement reçu à Berne: «Parvenu en ville, le Nonce fut accueilli avec tous les honneurs militaires, et au milieu d’une foule très nombreuse qui se trouvait aux fenêtres, sous les arcades et dans les rues.»

Votre livre retrace «l’histoire du patient travail de tissage des rapports officieux entre le Pape et le Conseil fédéral». Comment les relations officieuses rejoignent-elles à nouveau la grande histoire à la fin de la première guerre mondiale?
Les relations sont glaciales jusqu’à la fin du pontificat de Pie IX, en 1878. Son successeur, Léon XIII, mène ensuite une diplomatie privilégiant la médiation, ce qui donne lieu à des rapprochements certes timides, mais significatifs: le Saint-Siège s’emploie à rendre crédible l’image d’une Eglise qui prend ses distances par rapport à l’époque de Pie IX, tandis que Berne dépasse une phase durant laquelle le radicalisme semblait poussé à l’extrême. Dans une seconde période cruciale, on met en œuvre tous les moyens possibles pour rompre l’isolement des catholiques dans la société, à commencer par la création de l’Université de Fribourg. Durant la Première Guerre mondiale, on observe une convergence de fait entre la politique de neutralité de la Suisse et celle d’impartialité du Saint-Siège. Celui-ci prend contact avec le Conseil fédéral et propose que la Suisse, territoire neutre, héberge des prisonniers de guerre blessés ou malades. Le conseiller fédéral Giuseppe Motta accepte la proposition et c’est grâce à cette coopération humanitaire inédite entre le pape Benoît XV et la Suisse que la Nonciature est réouverte en 1920.

Ce processus est couronné, en 1920, par le retour du nonce en terre helvétique. Tout un symbole?
La diplomatie a peut-être besoin de périodes de gel et de silence, comme celle qui a suivi le °­³Ü±ô³Ù³Ü°ù°ì²¹³¾±è´ÚÌýopposant la Suisse et le Saint-Siège, pour retrouver son sens profond et son identité. La période de rupture a fait comprendre aux deux parties combien leurs relations diplomatiques étaient uniques et précieuses. Le premier Nonce à Berne, Mgr Luigi Maglione, en remettant ses lettres de créance au Conseil fédéral, en novembre 1920, se déclare depuis longtemps «admirateur du peuple suisse, dans lequel sont associés la réflexion allemande, l’esprit français et la finesse de sentiment italien».

Et depuis?
Au cours du XXe siècle les relations sont excellentes. Durant le second conflit mondial, la Nonciature de Berne compte des avantages non négligeables au niveau diplomatique et aussi sur le plan de la politique humanitaire. Le Conseil fédéral, pour sa part, nomme en 1991 un ambassadeur en mission spéciale auprès du Saint-Siège, tandis que depuis 2004 celui-ci décide d’accréditer un ambassadeur co-accrédité dans diverses cités européennes, de Prague à Berne, jusqu’à Ljubljana.

Au printemps dernier, Guy Parmelin s’est rendu à Rome à l’occasion de la cérémonie de prestation de serment des nouveaux gardes pontificaux. Comment les relations diplomatiques se profilent-elles aujourd’hui?
Lors de sa séance du 1er octobre 2021, le Conseil fédéral a décidé d’établir dans la Ville éternelle l’Ambassade de Suisse auprès du Saint-Siège, qui s’occupera également des relations diplomatiques avec Malte et Saint-Marin. Il s’agit du couronnement de ce siècle de relations officielles, qui aboutira à une plus grande coopération bilatérale avec le Saint-Siège. Ce tournant sera fructueux pour les deux parties, qui sont unies par tant de projets ouverts dans le monde et sur le monde, de la promotion de la paix au développement durable, mais toujours avec à cœur la défense de l’infinie dignité de chaque être humain.


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  • Plus d’infos sur le livre
  • Plus d’infos sur l’événement «». et certificat covid obligatoires.
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«Les Eglises orientales interpellent Rome grâce à leur différence» /alma-georges/articles/2019/les-eglises-orientales-interpellent-rome-grace-a-leur-difference /alma-georges/articles/2019/les-eglises-orientales-interpellent-rome-grace-a-leur-difference#respond Fri, 25 Oct 2019 08:19:11 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=9516 La Professeure Astrid Kaptijn est la première femme laïque nommée consulteure de la Congrégation pour les Eglises Orientales. A son retour de Rome, où elle a rencontré le pape, elle évoque l’importance du droit canonique pour l’évolution de l’Eglise.

Que représente cette nomination pour vous?
C’est un honneur et une reconnaissance. On dit souvent qu’il faudrait plus de femmes à Rome et le Saint Siège y travaille. Mais ces avancées sont discrètes et passent souvent inaperçues. Je crois pourtant que des progrès s’effectuent, par petites touches comme celle-ci.

Être femme dans ce contexte, est-ce un avantage ou un inconvénient?
J’ai l’impression d’être avantagée par le fait d’être dans une ambiance universitaire et reconnue pour mes compétences scientifiques. J’imagine que c’est différent pour une personne active au niveau de sa paroisse. Dernièrement, j’ai été nommée présidente de la Commission théologique et œcuménique de la Conférence des évêques suisses. Mes collègues n’ont pas été freinés par le fait que je suis une femme, au contraire. On me reconnaît certaines capacités d’écoute et de coordination. Femme ou pas, je crois que cela est dans ma nature: je m’efforce de donner une place à chacun·e. J’essaie de faire avancer les choses à mon niveau, d’être attentive à certains points, de les signaler à mes interlocuteurs, pour qu’ils le relaient plus loin. Ce sont des détails, mais je crois qu’on peut progresser aussi par petits pas.

Quelles sont les Eglises regroupées par la Congrégation pour les Eglises orientales?
Elle réunit les chrétiens de différentes Eglises orientales qui se déclarent catholiques, mais qui ont conservé leur rite propre. Actuellement, vingt-deux Eglises orientales sont reconnues au sein de l’Eglise catholique. Ce qui m’a toujours intéressée, c’est que nous formons une Eglise – nous partageons la même foi – tout en suivant des disciplines différentes. L’Eglise catholique n’est pas le bloc uniforme que l’on se représente: elle est plurielle à la base et les Eglises orientales montrent bien cette pluralité.

Où se manifestent ces différences et pourquoi inspirent-elles Rome?
Un point bien connu du grand public est le fait que ces Eglises acceptent d’ordonner diacre ou prêtre des hommes mariés. Ce modèle fonctionne dans les Eglises d’Orient et c’est un point qui fait débat en Occident. Plus généralement, c’est le mode de gouvernement de ces Eglises, de type plutôt synodal, qui interpelle Rome. Dans ce modèle, le synode a une compétence législative et judiciaire. Le chef de l’Eglise gouverne de concert avec le synode des évêques et ils prennent ensemble les décisions importantes.

Le pape François souhaite encourager des changements dans ce sens?
Oui, le pape François insiste beaucoup sur le sens de l’écoute. Il pense qu’il faudrait s’orienter vers une plus grande synodalité, prôner une Eglise où l’on écoute chacun·e. Si on arrive à le mettre en pratique, ce serait une excellente chose, même si je pense qu’il reste beaucoup à faire. Le synode est de nature à favoriser cette écoute, car il ne s’agit pas d’une simple réunion de personnes. Tout synode commence et se termine par une célébration liturgique. C’est une façon de manifester le fait que les participants ne sont pas là pour faire avancer leurs propres idées, mais qu’ils se mettent au service de l’institution et œuvrent pour le bien de toutes et tous.

En quoi consiste votre fonction de consulteure?
Les consulteurs sont des experts, souvent théologiens et canonistes, officiant un peu partout dans le monde, qui sont appelés à donner leur avis. La Congrégation est basée à Rome et sa fonction est d’aider le pape dans le gouvernement de l’Eglise, plus particulièrement des Eglises catholiques orientales. Elle compte des collaborateurs permanents sur place et des consulteurs qui travaillent à distance comme moi.


Un autre événement vous a valu l’attention de la presse récemment…
Oui, deux jours après l’annonce de ma nomination comme consulteure, je me suis rendue à Rome pour célébrer le cinquantième anniversaire de la Société pour le droit des Eglises orientales. Je préside cette association œcuménique et internationale qui réunit des canonistes des Eglises orientales orthodoxes et catholiques orientales. Nous avons souhaité que notre colloque du jubilé se déroule à Rome et c’est dans ce cadre que nous avons été reçus en audience privée par le pape. Je ne m’y attendais pas, mais ce colloque a eu passablement de retentissement. Il a été relayé le lendemain en première page de l’Osservatore romano (le journal du Vatican), puis j’ai été interviewée par Radio Vatican. Le thème de la synodalité, traité lors de notre colloque et l’intérêt que lui porte le pape François, expliquent en partie cette attention. Il s’agit en outre d’une association œcuménique qui fête son cinquantenaire, ce qui n’est pas anodin. Elle a été fondée en 1969, soit au lendemain du Concile Vatican II, dont l’un des effets majeurs a été de renouveler le thème de l’œcuménisme.

Comment êtes-vous devenue spécialiste du droit canonique?
Le droit canonique fait partie du cursus d’études en théologie et j’ai découvert cette discipline au cours de ma formation à Amsterdam. Elle m’a tout de suite intéressée par son côté concret. On part de la théologie pour la mettre en pratique: notamment sur le plan des structures et de la façon dont on se comporte les uns avec les autres. Je me suis spécialisée à Strasbourg, puis à l’Institut catholique de Paris. Enfin j’ai poursuivi mon cursus à Rome, où se trouve la seule faculté à délivrer des diplômes en droit canon des Eglises orientales.

Qu’est-ce qui vous a attirée à Fribourg?
Plusieurs choses. Je savais qu’il y avait un institut œcuménique et un corps professoral assez international. Ce sont deux éléments qui m’attiraient beaucoup. Ma famille m’a suivie (ndlr: son époux et deux filles âgées de 14 et 18 ans) et heureusement tout le monde est content! Ce que j’ai trouvé dès le début très intéressant à Fribourg, c’est que chacun a une langue de préférence, mais passe assez facilement d’une langue à l’autre.

Le droit canon a une réputation plutôt austère ?
On le perçoit trop souvent par le prisme de la norme et de l’interdit, mais je le vois surtout dans sa fonction de service. C’est une dimension nécessaire à l’Eglise. Même si ses mécanismes l’apparentent au droit, son fondement et son inspiration viennent de la théologie. L’Eglise est une société humaine aussi, ce qui veut dire qu’il faut organiser le «vivre ensemble». Le droit canon est l’instrument adéquat, parce qu’il détermine notamment les droits et les obligations de chacun, en particulier pour les personnes qui occupent une fonction spécifique.

Vous y voyez plus que des questions de forme?
Une partie fascinante de cette matière, est celle où l’on définit ce qu’on appelle les éléments constitutifs ou essentiels des institutions: les points qu’il ne faut pas perdre de vue et toujours conserver. C’est en fin de compte la question de la fidélité au message du Christ tel qu’il nous a été transmis et, partant, de notre identité de chrétiens. Le droit canon est au service de tout cela. De manière aussi plus globale, le code comprend une norme qui dit que le salut des âmes est la loi suprême de l’Eglise. Le but ultime du droit canonique est donc d’aider les gens à aller vers leur salut.

Est-ce une branche populaire parmi les étudiant·e·s?
Non et c’est dommage. On manque cruellement de canonistes et je pense que ça va se faire sentir de plus en plus. A mon avis, c’est une branche qui gagne en importance face aux défis actuels. Le droit canonique aide notamment à faire la différence entre ce que l’on ne peut pas changer et ce qui est plus accessoire: un débat extrêmement actuel. On peut avancer dans le dialogue œcuménique, une fois que l’on s’accorde sur l’essentiel. Il y a une ouverture, actuellement, avec le pape François surtout, une brèche qui permet de repenser des choses pour arriver à d’autres types de normes. Et je trouve absolument passionnant d’accompagner tout ce processus.

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  • d’Astrid Kaptijn
  • de l’Institut de droit canon
  • Photos: copyright Servizio fotografico del Vaticano
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«1968 – das war ein Jahr, in dem ich mit vielem gebrochen habe» /alma-georges/articles/2019/1968-das-war-ein-jahr-in-dem-ich-mit-vielem-gebrochen-habe /alma-georges/articles/2019/1968-das-war-ein-jahr-in-dem-ich-mit-vielem-gebrochen-habe#respond Thu, 13 Jun 2019 12:51:13 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=8851 Regisseur Wim Wenders kommt nach Freiburg: Der 1995 zum Ehrendoktor unserer Universität ernannte Deutsche zeigt am Donnerstag, 13. Juni 2019 um 19.30 Uhr in der Aula Magna seinen 2018 erschienenen Film «Papst Franziskus – Ein Mann Seines Wortes». Der Weltstar spricht im Interview nicht nur ü²ú±ð°ù seinen Film und den kürzlich verstorbenen Schauspieler Bruno Ganz, sondern erstaunlich offen auch darü²ú±ð°ù, wie der Tod seines Vaters ihn zum Glauben zurückgebracht hat.

Herr Wenders, in Freiburg wird Ihr Dokumentarfilm ü²ú±ð°ù den Papst gezeigt. Worauf sollten wir uns besonders achten?
Eigentlich sollten Sie auf gar nichts achten, sondern sich nur einlassen. Was ja heute nicht selbstverständlich ist. Viele Menschen haben den Film einfach nicht gesehen, «weil der Papst drin vorkommt». Da ist ihnen wegen ihrs Vorurteils eine Überraschung entgangen. Dieser Mann ruft zu einer moralischen Revolution auf, nicht nur unter Christen, sondern allen Menschen guten Willens. Das ist in der Tat hochpolitisch, heute mehr denn je, wo viele unserer ‚World Leader’ keinerlei moralische Autorität mehr darstellen.


Was ist Ihnen aus künstlerischer Sicht speziell gut gelungen?
Ich wollte von Anfang an keinen Film ü²ú±ð°ù den Papst machen, sondern einen mit ihm. Auch meine ‚Meinung’ ü²ú±ð°ù den Papst fand ich unwichtig, Meinungen sieht man in jedem Fernsehfeuilleton, die sind ‚im Dutzend billiger’. Dieser Mann sollte so viel wie möglich selbst zu Worte kommen, mit all den Themen, für die er steht. Ich habe mich ja auch selbst bewusst aus dem Bild genommen und komme als Fragesteller nicht vor, nur ein paarmal als Erzähler. Ich dachte vielmehr: «Wenn ich schon mal das Privileg habe, Auge in Auge mit Papst Franziskus sein zu können, dann möchte ich genau das mit dem Publikum teilen: diesen direkten Blickkontakt, diese Nähe.» Also habe ich mir etwas ausgedacht, das es Franziskus erlauben würde, jedem Zuschauer ins Gesicht zu schauen, als ob sie alle auf meinem Platz säßen. Das ging aber nur, indem ich selbst auf diesen Platz verzichtet habe, zumindest physisch. Der Papst saß deswegen vor einem großen Teleprompter, nur dass darauf natürlich nicht sein Text zu sehen war, er sprach ja völlig spontan, aber eben mein Gesicht, als lebende Frage sozusagen. Und so schaut er jetzt jeden Zuschauer direkt an, indem wir beide zwar ‚Auge in Auge’ waren, aber eben durch diese Technik doch getrennt.

Sie haben ein ambivalentes Verhältnis zur katholischen Kirche, sind sogar aus ihr ausgetreten. Woher dennoch Ihr Interesse am Thema Religion?
Ich bin durchaus immer ein gläubiger Mensch gewesen, aber nicht unbedingt ‚religiös’. Das ist gewaltiger Unterschied, und dazu sagt schon Paulus jede Menge in seinen Briefen. Aber es stimmt, ich bin 1968 aus der Kirche ausgetreten, damals als sozialistischer Student. Das war ein Jahr, in dem ich mit vielem gebrochen habe. Da ging alles Mögliche ab, da waren die Demos, da haben wir gegen Vietnam protestiert, unter anderem die Filmhochschule besetzt und nicht zuletzt die bestehenden Zustände unterwandert und nachhaltig verändert. Danach ging das Filmemachen los, dann eine lange Psychoanalyse, was auch nicht gerade eine ‚religiöse’ Übung ist. Ich war damals auch viel in Japan und hab mich mit dem Buddhismus auseinandergesetzt. Aber bereits Ende der Achtziger bin ich in einem großen Bogen zum Glauben meiner Kindheit zurückgekehrt, ausgelöst durch den Tod erst meines Bruders und dann meines Vaters, die beide im selben Jahr starben, 1989. Meinen Vater habe ich in den letzten Monaten begleitet. Er wusste als Arzt auf den Tag genau, wann er sterben würde, war dabei völlig gelassen und angstfrei und ist dem Tod geradezu froh entgegengegangen, als der Verheißung, die für ihn damit verbunden war. Das hat mich auf eine ganz existentielle Weise zum Glauben zurückgebracht. Ein paar Jahre später bin ich auch wieder in die Kirche eingetreten, jedoch nach dem zwanzigjährigen Umweg nicht durch die katholische, sondern durch die evangelische Tür. Heute bin ich ü²ú±ð°ùzeugter ‚ökumenischer Christ’.

Der kürzlich verstorbene Schweizer Bruno Ganz war einer der Hauptakteure in Ihrem Film «Der Himmel ü²ú±ð°ù Berlin», in dem er den Engel Damiel spielte. Was zeichnete ihn als Schauspieler aus?
Seine große Herzlichkeit, Ehrlichkeit und geradezu fanatische Genauigkeit beim Erkunden eines jeden seiner Charaktere. Ich hatte das Privileg, dreimal mit Bruno arbeiten zu dürfen. Er war mit Sicherheit der größte deutschsprachige Schauspieler seiner Zeit, hat aber aus seiner phänomenalen Begabung nie ein großes Bohei gemacht, sondern war auch immer ungemein bescheiden und um das Wohl seiner Mitschauspieler besorgt, in der Weise, dass er sie auch immer zu Höchstleistungen mitgezogen hat.

An der Universität Freiburg gibt es mit Unicam das grösste Studierendenfernsehen der Schweiz. Wie erklären Sie der Generation Y oder Z die Faszination für eine Kamera?
Diese Faszination muß man denen, glaube ich, nicht erklären. Heute macht praktisch jeder Bilder und Filme und sendet sie sofort in die ganze Welt. Die Faszination der Kamera hat sich multipliziert, auch durchaus auf eine Weise, die man sich vor einem Vierteljahrhundert noch nicht vorgestellt hätte. Erinnern Sie sich an das erste Telefon, das nicht nur eine, sondern auch eine zweite Linse hatte, die ‚nach hinten’ losging? Ich glaube, das war ein Nokia. Damals wurde das vielleicht nur als ein Gimmick angesehen, aber die Selfie-Kultur, die das mit sich gebracht hat, hat auf jeden Fall unser Verständnis von Photographie verändert, letztendlich sogar unsere Gesellschaft. Heute hat ja jeder Mensch praktisch so eine Smartphone-Kamera bei sich, die eben in beide Richtungen Fotos schießt und filmt. Und ich denke mal, das ‚zweite Auge’ wird mindestens so oft genutzt wie das erste, ist dabei aber ungemein narzisstischer ausgestattet als das erste, das sich mehr für die Welt interessiert.

Womit kann man Sie eigentlich begeistern?
Mit Musik (fast) jeder Art. Mit Malerei (fast) jeder Art. Mit Architektur. Mit Romanen. Mit Gedichten.

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  • Wim Wenders’
  • Wim Wenders im Gespräch mit Roger
  • Wim Wenders auf im Rahmen des Zürich Film Festival
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Revue de presse – avril 2016 /alma-georges/articles/2016/revue-de-presse-avril-2016 /alma-georges/articles/2016/revue-de-presse-avril-2016#respond Fri, 13 May 2016 13:26:27 +0000 http://www3.unifr.ch/alma-georges/?p=2439 L’Université de Fribourg dans la presse du 31 mars au 30 avril 2016.

«Das Verhältnis der monotheistischen Religionen zur Gewalt ist schon immer ambivalent und widersprüchlich gewesen.»
, Leiter des Schweizerischen Zentrums für Islam und Gesellschaft, , 29.4.2016

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«Die rätoromanische Sprache ist kein Pflegefall.»
, Professor für Rätoromanisch, , 29.4.2016

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«La formation des imams en Suisse ou en Allemagne pourrait empêcher la radicalisation et rendre le financement plus transparent. Les imams pourraient étudier en Allemagne et suivre des formations continues en Suisse. En outre, il est du devoir des associations d’approfondir la formation pratique de leurs imams. Ce serait une contribution à la lutte contre la radicalisation et la coexistence constructive.» , directeur du Centre Suisse Islam et Société, , 28.04. 2016

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«A l’époque, nous pensions que les réseaux étaient destinés aux produits commerciaux. Mais les expériences des universités américaines nous ont convaincus de leur utilité pour une institution. Le site Internet joue certes un rôle important, mais les réseaux apportent une plus grande visibilité et un potentiel de communication énorme.»
– , co-responsable de la communciation à la Faculté des sciences économiques et sociales, , 20.04.2016

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«Il faut soigner cette voie-là [le gymnase], car l’université a un rôle culturel: c’est un espace de recul et de liberté pour l’auto-analyse de la société. Les jeunes qui y arrivent ont appris la manière d’approcher les problèmes, grâce aux mathématiques et à l’histoire par exemple. Dans la vie, on doit savoir prendre de la distance avant de prendre une décision. Il faut aussi avoir des connaissances de base auxquelles rattacher des événements et, lorsqu’on en a besoin, savoir où chercher.»
– , rectrice, , 25.04.2016

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«Die Schweiz ist reicher, als es diese Zahlen zeigen.»
– , Leiter des Seminars für Finanzwissenschaft, , 26.4.2016

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«L’Autriche est le seul pays en Europe qui a un parti – le FPÛ – qui n’a jamais rompu avec le nazisme.»
, professeur en Etudes Européennes, , 26.04.2016

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«Heimweh sollte nie ein Grund sein, einem Kind ein Lager vorzuenthalten.»
, Psychologin am Institut für Familienforschung und –beratung, , 25.4.2016

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«Es geht vielmehr um soziale und um Schweiz-spezifische Fragen. Dazu gibt es vonseiten muslimischer Verbände und Imame ein grosses Interesse.»
– , Leiter des Schweizerischen Zentrums für Islam und Gesellschaft, zum Weiterbildungsprogramm für Imame, , 24.4.2016

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«L’Union a été bâtie trop vite et de façon superficielle, ce qui la mène aujourd’hui au bord de l’éclatement – Grexit, Brexit. Elle se résume à une union monétaire, alors qu’il faudrait une union politique aussi pour qu’elle fonctionne.»
– , professeur au Département d’économie politique,, 23.04.2016

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«On ne peut pas parler de drogue, mais presque: recevoir un upvote, c’est comme un petit chocolat, ça booste, et on en veut à nouveau.»
Andreas Fahr, professeur au Département des sciences de la communication, à propos du réseau social Jodl, , 22.04.2016

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«La crise économique de l’Euroland ainsi que la crise des migrants et le terrorisme islamiste qui frappent l’Europe ne vont pas disparaître tant que l’idéologie dominante sera celle qui vise à réduire, sans solution de continuité, le ‹coût du travail› afin d’augmenter sans cesse le rendement du capital financier, ignorant les règles de la méritocratie au détriment de l’intérêt général. Tant que la radicalisation néolibérale de la pensée économique évitera coûte que coûte de considérer la cause finale de la situation de crise et de terreur en Europe, la haine autodestructrice mortelle l’emportera sur tout le reste. Asinus asinum fricat…»
–, professeur au Département d’économie politique, , 21.04.2016

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«Rappeler l’‹idéal› permet de poser les bonnes questions dans chaque contexte et de trouver quel est le ‹meilleur choix possible›. Mais le souverain pontife invite à valoriser tout ce que les autres types d’union et de famille comportent de vrai, de bon, de stable pour que chacun-e puisse se sentir intégré-e dans l’Eglise, reconnu-e et entendu-e dans sa liberté et sa responsabilité, et invité-e à poursuivre son chemin de conversion permanente. Sur cet arrière-fond, un discernement peut s’opérer. Distinguer les relations homosexuelles des mariages sacramentels entre une femme et un homme ne signifie pas rejeter les premières. Plutôt que le slogan du soi-disant ‹mariage pour tous›, François préférerait sans doute celui de ‹l’amour pour tous›.»
– , professeur au Département de théologie pratique, , 20.04.2016

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«Les stéréotypes nous permettent de pallier nos capacités mentales qui sont relativement limitées. C’est simplement que cela nous prendrait énormément de capacité pour traiter toute l’information qu’on a autour de nous. Donc on utilise des simplifications du monde qui nous permettent d’évoluer sans avoir tout le temps mal à la tête.»
– , lecteur au Département de psychologie, RTS La Première, , 20.04.2016

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«Bei einem Bau, der schon ewig lang steht, sollen die Behörden gemäss Verwaltungsrecht mit Augenmass handeln.»
Peter Hänni, Professor für Verwaltungsrecht, zur Berner Gemeinde, die nachträglich Baugesuche für kleine Hütten und Ställe forderte, , 19.4.2016

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«J’aimerais que l’Allemagne ait un jour son Coluche.»
– , professeur en Etudes Européennes, RTS la Première, , 18.04.2016

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«Bei Zwangsmassnahmen gibt es keine Erfolgsgarantien.»
Christof Riedo, Strafrechtsprofessor, zur Berner Strafverfolgung, , 18.4.2016

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«Les vidéos de propagande [de l’EI] sont systématiquement développées à l’intention d’un certain public. Celles qui s’adressent aux Français ne sont pas les même que celles qui s’adressent aux Néerlandais, aux Palestiniens ou aux Somaliens. Elles partent toujours des conditions structurelles à partir desquelles la personnes se sent exclue pour conforter son image de victime et lui proposer un autre projet de vie. Cela se passe essentiellement sur Internet. A ma connaissance, il n’y pas de prêches qui vont dans ce sens dans les mosquées.»
– , responsable de la recherche au CSIS, RTS LA Première, , 16.04.2016

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«Die Vorurteile nehmen zu.»
– , Soziologin, zu muslimischen Kindern im Schulzimmer, , 10.4.2016

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«L’adultère est courant dans les jeunes générations qui se caractérisent par un sérieux moins prononcé dans leur implication dans une relation.»
– , professeur au Département de psychologie, , 08.04.2016

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«Ganz klar, die Schweiz müsste bei der EU-Asylpolitik mitziehen.»
– , Professor für Europastudien, zum Verteilschlüssel für Asylbewerber, , 7.4.2016

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«Il sera nécessaire de développer une toujours plus grande compréhension de ce que l’informatique peut apporter aux métiers de la communication, et des changements que la révolution numérique induit, notamment au niveau de la régulation et de la protection des jeunes. Mais aussi de ce qu’elle implique comme changements pour les médias.»
Manuel Puppis, président du Département des sciences de la communication et des médias, , 07.04.2016

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«Avec le revenu de base, on libère des forces créatrices.»
– , professeur au Département d’économie politique, RTS1, , 06.04.2016

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«Gerade in einer Zeit der Informationsü²ú±ð°ùlastung bleiben neue Logos und Auftritte beim Kunden so oder so schlecht hängen.»
Prof. Silke Bambauer-Sachse, Inhaberin des Lehrstuhls für Marketing, zum Rebranding der Bank Valiant, , 6.4.2016

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«Le dialogue islamo-chrétien n’est donc pas une ‹branche à option› pour la Faculté de théologie et l’Université de Fribourg, mais une nécessité, selon le vÅ“u-même du Magistère catholique. Afin de favoriser l’intégration effective dans la société suisse de nos frères et soeurs en humanité de tradition musulmane, et donc d’approfondir la connaissance mutuelle du christianisme et de l’islam. C’est pour cela que nous ne parlons pas d’un ‹Centre islam› de l’Université, mais d’un ‹Centre islam et société›.»
– , professeur au Département de théologie pratique, , 06.04.2016

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«Bei Zahlungen mit mobilen Geräten ist es unmöglich, vollumfängliche IT-Sicherheit zu garantieren.»
– , Professor für Makroökonomie und Geldwirtschaft, zur Relevanz von Bargeld, , 5.4.2016

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«Angesichts dieser Resultate beurteile ich die Thurgauer Pläne sehr skeptisch.»
– ,
Professor am Institut für Mehrsprachigkeit, zur Abschaffung des Frühfranzösisch im Thurgau, , 2.4.2016

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«L’insécurité dure trop longtemps. J’entends, par exemple, dire que des professeurs renoncent à venir travailler dans les universités suisses, car ils ne sont pas sûrs de pouvoir participer aux projets de recherche européens.»
– , rectrice, , 31.03.2016

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«II ne faut jamais oublier qu’à la fin de la chaîne d’innovation se trouvent des produits concrets! Pour parvenir à implémenter avec succès une idée dans un produit, il est essentiel que les partenaires académiques et industriels maintiennent un contact étroit.»
– , directeur associé de l’Institut Adolphe Merkle, , 31.03.2016

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«Heilige sind immer ein wenig verrückt» /alma-georges/articles/2016/heilige-sind-immer-ein-wenig-verrueckt /alma-georges/articles/2016/heilige-sind-immer-ein-wenig-verrueckt#respond Tue, 15 Mar 2016 11:18:13 +0000 http://www3.unifr.ch/alma-georges/?p=2092 Am 15.März entscheidet die Kardinalsversammlung des Vatikans ü²ú±ð°ù das Datum zur Heiligsprechung von Mutter Teresa. Die heute Selige wird voraussichtlich am 4. September 2016 zur Heiligen erklärt werden. Prof. Barbara Hallensleben erzählt im Interview, dass Mutter Teresa verrückt war, wie das Heiligsprechungsverfahren vor sich geht und dass Heilige uns helfen, Menschen von Glaube, Hoffnung und Liebe zu sein.

Barbara Hallensleben, ist die Rede von „Heiligen“ heute ü²ú±ð°ùhaupt noch zeitgemäss?
Ja, davon bin ich ü²ú±ð°ùzeugt! Das Freiburger Institut für Ökumenische Studien beherbergt die Privatbibliothek von Walter Nigg, der mit seinem Buch «Die grossen Heiligen» 1946 eine Wende im Zugang zu den Heiligen einleitete. Der reformierte Pfarrer und Theologe war geprägt durch seine Lektüre von Friedrich Nietzsche und Franz Overbeck, die christliches Leben als Heuchelei betrachteten und den Einsatz für die Schwachen als abgelöst durch den Willen zur Macht. Persönlich bewegte ihn die tragische Erfahrung des Suizids seiner ersten Ehefrau. Wie sollte er als Pfarrer glaubwürdig das Evangelium predigen? In den «Heiligen» suchte er glaubwürdige Zeugnisse, wie man mitten in der Gebrochenheit der Welt und des eigenen Lebens ein Mensch von Glaube, Hoffnung und Liebe sein kann.

Weshalb schreibt die Kirche uns vor, welche Menschen als «Heilige» zu gelten haben?
Wenn ein Mensch heilig gesprochen wird, fällt die Kirche ein Urteil, das eigentlich nur Gott zusteht. Doch letztlich unterwirft sie sich damit dem Urteil Gottes, indem sie die Spuren des heiligen Gottes im Leben dieses Menschen anerkennt. Für jede Heiligsprechung ist eine ausführliche Dokumentation der Lebensgeschichte nötig, die der Erinnerung der Menschheit anvertraut wird. Vor allem aber braucht es die Verehrung im Volk Gottes und ein „Wunder“, das nur auf das Wirken des oder der Heiligen zurückzuführen ist. In ihrer Zeit sind Heilige oft kritisch gegenü²ú±ð°ù dem Leben der Kirche und entwickeln alternative Lebensformen, die auch der Gesellschaft einen Spiegel vorhalten. Der heilige Franziskus etwa reagierte auf die beginnende Geldwirtschaft und zeigt deren Versuchungen auf. Heilige sind immer ein wenig „verrückt“, Narren in Christus. Das darf in der späteren Verehrung nicht vergessen werden.

War Mutter Teresa ebenfalls «verrückt»?
Ja, natürlich. Ein amerikanischer Journalist soll zu ihr gesagt haben:«Was Sie da tun, würde ich nicht für eine Million Dollar machen.» Ihre Antwort: «Ich auch nicht.» An den Heiligen zeigt sich der Unterschied zwischen der Ethik und einer christlichen Lebenskunst. Was Mutter Teresa für die Ärmsten der Armen getan hat und was ihre Schwestern weiterhin tun, kann man nicht nach dem kategorischen Imperativ von Kant zur Norm erklären. Und doch ist es höchst einleuchtend, dass unsere Welt auf diese Weise menschenwürdiger wird. Mutter Teresa hat nicht nur ein allseits wahrgenommenes Problem aufgegriffen, sie hat in ihrem kulturellen Umfeld das Problembewusstsein geschaffen, dass leidende und sterbende Menschen unsere Ehrfurcht und Sorge verdienen.

Die Heiligsprechung findet relativ kurz nach dem Tod von Mutter Teresa statt – wieso so schnell?
Papst Franziskus möchte, dass die «Option für die Armen», die in der Rezeption des II. Vatikanischen Konzils nicht zuletzt von der lateinamerikanischen Kirche formuliert worden ist, das christliche Handeln stärker leitet. Die Armut nimmt ja in vielfältiger Gestalt in unserer Welt eher zu als ab. Das „Jahr der Barmherzigkeit», das der Papst ausgerufen hat, weist in dieselbe Richtung. Hier ist Mutter Teresa ein «lebendiges“ Vorbild. Die vatikanischen Behörden sind in ihren Prozeduren so langwierig wie weltliche Behörden. Papst Franziskus ist eher von einer heiligen Ungeduld geleitet. Vielleicht haben die heutigen Heiligen einfach darauf zu achten, dass der Mensch wichtiger bleibt als die Verwaltung.

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Barbara Hallensleben ist Professorin für Dogmatik und Theologie der Ökumene und Mitglied im Direktorium des Instituts für Ökumenische Studien.

 

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