Nouveau Monde – Alma & Georges /alma-georges Le magazine web de l'Université de Fribourg Mon, 04 Mar 2024 16:40:25 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.5 «La littérature ne se résume pas aux grands prix littéraires» /alma-georges/articles/2024/la-litterature-ne-se-resume-pas-aux-grands-prix-litteraires /alma-georges/articles/2024/la-litterature-ne-se-resume-pas-aux-grands-prix-litteraires#respond Mon, 04 Mar 2024 14:09:45 +0000 /alma-georges?p=19874 Le Festival de traduction et de littérature aller↔retour revient le 9 mars 2024 dès 10h30 à l’Espace Culturel le Nouveau Monde, à Fribourg. Créé par la Fondation ch en 2019, cette manifestation est unique en son genre, puisqu’elle est le seul événement littéraire public de Suisse exclusivement consacré à la traduction. Velia Ferracini, doctorante et assistante diplômée en Littérature française à l’Unifr, représentera le podium d’ouverture en compagnie d’autres professionnelles de la littérature suisse. Elles se pencheront sur les ponts indispensables que construit la traduction vers les autres régions linguistiques de notre pays. 

Velia Ferracini © Indra Crittin, Spectrum

Votre thèse de doctorat a un lien particulier avec le festival aller↔retour.
Absolument. Ma thèse porte sur la Collection ch, projet de l’institution Fondation ch qui a elle-même créé, en 2019, le Festival aller↔retour. L’enjeu de ma thèse est de présenter une autre vision de la littérature et porte sur l’étude historique et sociologique de cet objet, ainsi que la manière dont elle a proposé un renouvellement de l’image de la littérature suisse, jusqu’alors clivée en trois littératures bien distinctes, francophone, germanophone et italophone. La Collection ch soutient depuis 1974 la traduction d’ouvrages littéraires suisses dans les autres langues nationales.

Justement, la Collection ch fête ses 50 ans d’existence cette année. Pouvez-vous nous dire quelques mots à son sujet?
La Fondation ch a été prévue pour encourager les liens du fédéralisme entre les cantons, les discussions étaient donc essentiellement politiques. Petit à petit, la Fondation ch s’est rendu compte qu’il était également essentiel de promouvoir la culture pour favoriser les liens entre les cantons, indifféremment des langues. Plus précisément, l’idée était de diffuser la culture et la littérature au-delà des frontières linguistiques. La Collection ch est un objet qui a eu beaucoup d’influence dans la création d’une nouvelle image littéraire suisse et qui nous a permis à toutes et tous de découvrir de nouvelles et nouveaux écrivain·e·s. C’est malheureusement un objet peu étudié, voire pas du tout, car peu de monde en connaît l’existence. C’est, entre autres, pour cette raison que ma thèse porte sur la Collection et tout ce qu’elle apporte à la littérature helvétique. Elle compte aujourd’hui 338 titres traduits dans une ou plusieurs langues nationales suisses. C’est un paradoxe que cet organisme, qui est financé par l’ensemble des cantons et occupe une place primordiale dans le seul festival de littérature traduite en Suisse, ne soit pas davantage reconnu.

La traduction est-elle toujours aussi peu populaire?
Oui, la traduction est assez peu populaire, car elle est risquée; certains textes n’ont que très peu de résonance, tandis que d’autres explosent. La traduction est incontestablement un tremplin et donne une chance aux auteur·e·s dès qu’elle est mise en œuvre, mais économiquement parlant, c’est un risque pour les maisons d’éditions. En participant financièrement, la Collection encourage la diffusion des ouvrages des petit·e·s auteur·e·s suisses et participe à leur rayonnement à travers les régions. La traduction est un magnifique métier qu’il faut remettre en lumière et c’est du reste le cheval de bataille de la Collection ch et du festival aller↔retour.

C’est une première pour vous de représenter le festival de traduction. Quel sujet allez-vous animer?
Nous allons partager une table ronde avec d’autres professionnelles de la littérature sur les ponts que la traduction et la littérature peuvent créer vers les autres régions linguistiques. L’idée est de dialoguer sur toutes les difficultés que rencontrent la littérature en Suisse. C’est un milieu qui a relativement peu de soutien comparativement aux arts visuels et aux arts de la scène. Un des enjeux de notre discussion est de montrer le besoin de faire des liens entre les différentes régions linguistiques, de rapporter également l’importance de maintenir, pour notre identité, la littérature suisse.

Le thème principal de cette année est la transgression. Comment comptez-vous parler de ce sujet dans votre intervention?
Je préfère utiliser le terme de diversité, qui pourrait, par certains points de vue, pencher vers la marginalité. C’est un terme qui se rapproche de la transgression. L’idée est de souligner cette diversité, cette richesse des identités. Ça peut aller des voix féminines à l’identité de genre, de l’émigration à l’antisémitisme, etc. On ne peut pas dire que le terme de marginalité soit représenté par la Collection ch, mais elle met aussi en avant cela. Il y a là une volonté de transgresser l’image canonique de la littérature suisse. C’est également ce que je veux développer le 9 mars pendant le festival. La littérature suisse n’est pas seulement cette littérature réductrice agricole, telle qu’on a souvent voulu l’établir.

Et vous-même, que pensez-vous de la transgression dans la littérature?
Pour moi c’est essentiel. Dans mes séminaires, où j’ai abordé des thèmes tels que les génocides ou encore les troubles alimentaires, j’essaie toujours de me questionner au-delà des canons, sans les remettre en question bien sûr, car ils ont la nécessité d’exister. Mais en tant que chercheuse, je pense qu’il est important de donner une place à d’autres types de littérature, car elle ne se résume pas aux grands prix littéraires. Il faut mettre en avant d’autres écrits, peut-être plus marginaux, mais plus proches de la vie réelle des gens. Je ne remets pas en question les grands noms littéraires car je suis une passionnée, mais j’aime laisser la place à d’autres types d’ouvrages. Cette ouverture d’esprit et cette volonté de changer l’image de la littérature se reflètent également dans les enseignements au Département de français à l’Université de Fribourg, dont l’offre devient de plus en plus riche et variée.

La troisième édition du Festival aller↔retour du 9 mars 2024 à Fribourg est consacrée au thème de la transgression, qui sera exploré sous de multiples angles: exploratoire, ludique, sérieux, léger, controversé. Au programme : tables rondes, discussions, lectures avec ou sans musique, ateliers de traduction pour adultes et enfants – en français, allemand, italien, sursilvan, bosniaque, tagalog ou en langue des signes. Le bar à traduction est l’occasion de s’informer sur des formations dans le domaine de la littérature. Le festival est accompagné d’un concours de traduction ouvert à tout le monde.

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  • Page de Mme Velia Ferracini
  • complet du festival
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Ma thèse en 180 secondes – Les coulisses /alma-georges/articles/2022/ma-these-en-180-secondes-les-coulisses /alma-georges/articles/2022/ma-these-en-180-secondes-les-coulisses#respond Thu, 14 Apr 2022 11:08:14 +0000 /alma-georges?p=15678 Ma thèse en 180 seconds, c’est bien sûr d’abord un concours international avec des prix très intéressants à la clé. Mais c’est aussi un défi qu’on se lance à soi-même et une formidable aventure humaine. Découvrez les coulisses de l’édition 2022 et inscrivez-vous pour l’année prochaine.

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  • Site de
  • de l’édition 2022
  • Tous les articles sur Ma thèse en 180 secondes à l’Unifr
  • վé: © Christian Doninelli / Université de Fribourg
  • Photo: © Lovis Hoppmann / Université de Fribourg
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Justice restaurative – Du glaive à l’aiguille /alma-georges/articles/2018/justice-restaurative-du-glaive-a-laiguille /alma-georges/articles/2018/justice-restaurative-du-glaive-a-laiguille#respond Mon, 16 Apr 2018 11:25:52 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=6229 En cas d’infraction, vaut-il mieux trancher et punir ou tenter de renouer le lien et recoudre le tissu social déchiré? Le concept de justice restaurative met l’accent sur cette deuxième approche. Mercredi 18 avril, les intervenants du Café scientifique discuteront de ses avantages et de ses inconvénients. Nicolas Queloz, professeur de droit pénal et criminologie pose les bases.

La justice restaurative: qu’entend-on exactement par ce concept?
La justice restaurative est un mode de règlement pacifique des conflits par la mise en dialogue des acteurs concernés. Elle repose sur le primat de la réparation des torts causés, de la responsabilisation des personnes concernées et de la reconstruction des liens sociaux perturbés, voire brisés. La justice restaurative vise à permettre à la victime d’exprimer ses souffrances et ses besoins. Réciproquement, elle donne à l’infracteur l’occasion d’écouter la victime, de prendre la mesure des souffrances infligées, ainsi que de parler de sa perception du conflit qui les a opposés et des circonstances de son acte. Elle vise à ce que l’infracteur exprime des excuses, fasse des efforts de réparation des dommages causés, afin qu’auteur et victime puissent repartir sur des bases nouvelles et pacifiées. Son impact sera d’autant plus fort que ce dialogue et ces engagements ont lieu en présence de référents de la communauté.

Comment est née cette idée?
Community justice, puis restorative justice: c’est l’expression que des pénalistes et criminologues anglo-saxons, notamment Howard Zehr, ont utilisée, en s’inspirant des pratiques traditionnelles de résolution des conflits des peuples indigènes ou autochtones d’Amérique du Nord, d’Australie ou de Nouvelle Zélande. Dans les années 1970, certains de ces auteurs ont proposé que la justice restaurative soit une 3e voie de développement de la justice pénale moderne, après la justice rétributive (centrée sur la punition du coupable) et la justice réhabilitative (centrée sur le traitement et la resocialisation du condamné).

Finalement, à qui profite cette démarche?
Elle est bien davantage une philosophie de rétablissement d’un équilibre qu’une perspective utilitariste ou de profit. L’idéal de la justice restaurative est de ne pas laisser de perdant à l’issue d’un conflit, d’une rupture de communication ou après la commission d’infractions. Elle vise à permettre à l’auteur et à la victime de renouer le dialogue et leurs interactions. Si ce processus est couronné de succès, c’est l’entourage des deux parties et la communauté dans laquelle elles vivent qui en sortiront gagnants et renforcés.

Cette approche est-elle déjà souvent utilisée en Suisse, respectivement dans le Canton de Fribourg?
La Suisse, dans son cadre légal et institutionnel, n’exploite qu’une petite partie des potentialités de la justice restaurative. Cela concerne surtout les processus de médiation (familiale, scolaire, commerciale, pénale, carcérale). Dans le domaine pénal, c’est essentiellement la justice des mineurs qui connaît et met en œuvre la médiation pénale. Depuis 2004, le Canton de Fribourg a fait œuvre de pionnier en instaurant le Bureau de la médiation pénale pour mineurs, qui a démontré ses compétences et son efficacité durable.

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  • Le consacré à la justice restaurative aura lieu le mercredi 18 avril à 18h00 au Nouveau Monde.
  • Page de Nicolas Queloz
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MT180 – Rendez-vous à la finale suisse! /alma-georges/articles/2018/mt180-rendez-vous-a-la-finale-suisse /alma-georges/articles/2018/mt180-rendez-vous-a-la-finale-suisse#respond Wed, 04 Apr 2018 16:29:06 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=6159 Trois minutes pour résumer sa thèse face à un jury et une salle comble: un défi ardu que se sont lancé huit étudiants inventifs et motivés le 29 mars dernier, lors de la finale régionale de Ma thèse en 180 secondes. Trois d’entre eux vous donnent maintenant rendez-vous le 7 juin à l’Aula magna pour la finale suisse.

A 20h00 tapantes, la salle était pleine et le public enthousiaste. Après de nombreuses heures d’entrainement, il était temps pour les onze candidats du concours fribourgeois de monter sur scène. Un sacré moment à partager avec eux en vidéo.

Le jury a eu la difficile tâche d’élire trois vainqueurs, qui ont ainsi gagné leur tickets pour la finale suisse, le 7 juin 2018 à l’Aula Magna de l’Unifr. Le troisième prix à été attribué à Yahia Boutefnouchet du Département d’économie politique de la Faculté des sciences économiques et sociales. Le deuxième prix est revenu  à Philippe Humbert – qui a également obtenu le prix du public – du Département de plurilinguisme et didactique des langues étrangères de la Faculté des lettres et des sciences humaines. La grande gagnante de la soirée, avec le premier prix, est Rafaella Garbin du Département de géosciences de la Faculté des sciences et de médecine.

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  • Plus d’infos sur la finale suisse sur le fribourgeois de Ma thèse en 180 secondes
  • suisse de Ma thèse en 180 secondes
  • վé: Christian Doninelli – Unicom Communication & Médias
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Une thèse en 3 minutes: le défi MT180 /alma-georges/articles/2018/une-these-en-3-minutes-le-defi-mt180 /alma-georges/articles/2018/une-these-en-3-minutes-le-defi-mt180#respond Fri, 23 Mar 2018 17:03:51 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=6073 Jeudi 29 mars, 8 doctorants occuperont la scène du Nouveau Monde pour une nouvelle édition de Ma thèse en 180 secondes. Edition un peu particulière, puisque la finale suisse aura également lieu à Fribourg, le 7 juin prochain. Avant le grand soir, les candidats confient à Alma&Georges ce qui les a motivé à relever le défi.

Céline Beaud
Faculté des lettres et des sciences humaines
Département des sciences historiques
Histoire moderne

J’ai décidé de participer un peu sur un coup de tête. Je connaissais ce concours, bien sûr et cela me titillait, mais je n’y avais jamais sérieusement réfléchi. Au début de cette année, j’ai reçu un mail proposant de s’y inscrire. Je me suis lancée parce que c’est un joli défi et que, après tout, «c’est juste 3 minutes de ma vie, alors pourquoi pas». J’en attends surtout une découverte de moi-même et de mes capacités à transmettre mon travail et ma passion. Quoi qu’il advienne, ce sera une riche expérience pour la suite.

Yahia Boutefnouchet
Faculté des sciences économiques et sociales
Département d’économie politique

Ma thèse en 180 secondes est devenu, depuis quelques années, le concours de vulgarisation par excellence. J’ai toujours manifesté de l’intérêt pour ces initiatives. C’est l’occasion de se livrer à un exercice hors du cadre académique conventionnel. En sciences humaines et sociales, nous traitons de questions relatives à la société dans sa grandeur passée, actuelle ou future. Il est donc primordial de savoir à quel point ces sujets sont proches de la société. Les retours dont nous pourrons bénéficier à l’occasion de ce concours nous permettront d’évaluer et d’adapter les parties de la thèse destinées à être publiées dans des revues grand public. De plus, la vie d’un chercheur ne se résume pas à donner des cours, produire des ouvrages et mener d’autres recherches. Nous serons certainement amenés à animer des conférences et à donner des discours en public.

Christophe  Fitamen
Faculté des lettres et des sciences humaines
Département de psychologie

Ce concours attire mon attention depuis un certain temps déjà, depuis mon master en fait. Je me suis toujours dis que c’était un format très intéressant pour parler de recherche: 3 minutes vulgarisées. C’est inhabituel dans le lot de conférences auxquelles on participe durant notre thèse. Cela permet de toucher un public plus large. Si je participe à ce concours c’est, d’une part, par curiosité pour le concept et, d’autre part, pour le challenge de ne parler que 3 minutes! Je m’attends à vivre une expérience enrichissante et à la partager avec d’autres doctorants de divers milieux.

Rafaella Garbin
Faculté des sciences et de médecine
Département de géosciences

Sciences de la Terre

J’avais envie de participer à Ma thèse en 180 secondes, parce que je suis très intéressée par le domaine de la vulgarisation scientifique. J’espère réussir à partager ma passion pour les tortues et qu’à la fin, le public ressorte plus intéressé, touché par ma passion.

 

 

Philippe Humbert
Faculté des lettres et des sciences humaines
Département de plurilinguisme et didactique des langues étrangères

Domaine des sciences du langage

Participer au MT180, c’est l’opportunité de diffuser l’avancée de ma recherche à un public plus hétéroclite, qui n’a pas peur de me dire ce qu’il pense vraiment. Dans les colloques scientifiques, on a l’habitude d’avoir 20 minutes pour développer ses arguments face à ses pairs , mais pas d’en vulgariser le contenu en seulement 3 minutes devant des inconnus. Je suis curieux de voir ce que ça va donner et ce que les gens vont retenir de ces 180 secondes. Je pense que le public voit des choses que le chercheur ne voit pas toujours, parce que les scientifiques ont aussi leurs petites routines académiques. C’est aussi en sortant de notre zone de confort qu’on fait avancer nos idées.

鲹ѱ𾱱
Faculté des lettres et des sciences humaines
Sciences historiques

Histoire de l’art et musicologie

Je suis motivée à participer au MT180, parce que je suis convaincue qu’il est très important de communiquer sa recherche en public. J’attends de cette soirée beaucoup de fun et le plaisir de rencontrer de bons étudiants.

 

 

Anne-Raphaëlle Richoz
Faculté des lettres et des sciences humaines
Département de psychologie

Laboratoire des neurosciences visuelles et sociales

J’ai décidé de participer à ce concours, car c’est une opportunité unique de présenter et d’expliquer au grand public les recherches que j’ai faites au cours de ces 5 dernières années. C’est également un très beau challenge d’essayer de réduire environ 12’000 heures de travail à 180 secondes de présentation! Je n’ai aucune attente particulière, à part de vivre une belle soirée avec les autres participants et d’en garder un beau souvenir.

Tiffaine Stegmüller
Faculté de droit
Chaire de droit civil I

J’aime le challenge. Ce concours m’offre la possibilité de me pencher sur les techniques de l’art oratoire et d’exercer celles-ci. Il s’agit, par ailleurs, d’une véritable opportunité de faire connaître ma recherche au grand public.

 

 

 

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  • Le concours fribourgeois aura lieu le jeudi 19 mars, à 20h00, dans la salle du . Tous les renseignements sur le Rendez-vous aussi pour la finale suisse, le 7 juin, à 19h00, à l’Aula magna de Miséricorde, Av. de l’Europe 20.
  • suisse de Ma thèse en 180 secondes
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Big data – Alerte noyade? /alma-georges/articles/2017/big-data-alerte-noyade /alma-georges/articles/2017/big-data-alerte-noyade#respond Mon, 27 Nov 2017 12:51:08 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=5299 Va-t-on bientôt se noyer dans une vague virtuelle? Comment gérer, classer, utiliser le tsunami de données que nous générons chaque jour? Un défi qui ne fait pas peur à Philippe Cudré-Mauroux, professeur en informatique spécialisé dans ces questions. Il nous aide à remonter le courant en vue du Café scientifique consacré à ce sujet.

Le big data est présenté comme une sorte de révolution démesurée dans le traitement des données. C’est extrêmement difficile de se le représenter. A quoi peut-on le comparer pour se faire une idée?
On dit souvent que le big data est le pétrole de demain. Je trouve l’analogie intéressante. Comme le pétrole, le big data peut être utilisé pour alimenter toutes sortes d’applications (aide à la décision, optimisation, personnalisation, etc.). Mais, tout comme pour le pétrole également, il faut passer par des étapes complexes d’extraction et de raffinage avant de pouvoir utiliser les données de manière optimale.

Comment cela fonctionne-t-il?
La science des données est autant un art qu’une science à l’heure actuelle. On procède de manière itérative: on commence par extraire des données, les formater et les intégrer. On essaie ensuite d’en extraire la substantifique moelle (ce qu’on appelle des features) pour l’application visée. On utilise les données extraites pour générer un modèle de classification ou de prédiction. Finalement, on évalue la performance du modèle, ses points forts et ses faiblesses, et on recommence le cycle sur la base de l’expérience acquise jusqu’à présent.

Que vont devenir toutes ces données?
L’idée est de sauvegarder un maximum des données sur le long terme. Même si on ne sait pas toujours à quoi ces données pourraient servir à l’heure actuelle, on espère toujours leur trouver de nouvelles applications dans le futur.

En tant que spécialiste de la question, comprenez-vous que cela puisse effrayer certaines personnes? Quels en sont les dangers et les avantages?
Oui bien sûr, il y a énormément d’opportunités, mais aussi de risques liés au big data. Les avancées potentielles dans les domaines de la science, de la santé, de l’industrie ou des services sont gigantesques. Mais elles s’accompagneront de changements profonds de notre société et rendront un nombre croissant de professions obsolètes. Il faudra donc accompagner ce changement et éviter une mainmise totale des sociétés étrangères dans ce domaine.

Le défi pour la recherche, en tous cas, est immense, qu’est-ce qui vous attiré dans ce domaine spécifique?
Deux points principalement: le fait qu’il n’y avait pratiquement aucune solution aux problèmes de big data il y a 10 ans, quand j’ai commencé à travailler sur ce sujet (les choses ont bien évolué depuis) et… les applications potentielles, quasi infinies.

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  • de Philippe Cudré-Mauroux
  • Le aura lieu le mercredi 29 novembre 2017, au Nouveau Monde à 18h00
  • Ecouter l’émission de Radio Fribourg consacrée à la question
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