Institut d’études avancées de Nantes – Alma & Georges /alma-georges Le magazine web de l'Université de Fribourg Tue, 28 Nov 2017 09:26:34 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.5 Professeur en résidence /alma-georges/articles/2017/professeur-en-residence /alma-georges/articles/2017/professeur-en-residence#respond Fri, 24 Nov 2017 10:00:51 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=5271 Il n’y a pas que les étudiants qui peuvent prendre le large avec un programme de mobilité. Les enseignants et professeurs actifs dans la recherche sont aussi susceptibles de décrocher des résidences scientifiques. Marc-Henry Soulet, professeur ordinaire de sociologie, en a fait l’expérience à Nantes.

Titulaire de la Chaire de travail social et politiques sociales de l’Université de Fribourg, le Professeur Marc-Henry Soulet a fait partie de la volée 2016-2017 des résidents de l’Institut d’études avancées (IEA) de Nantes. Depuis 2009, cette fondation accueille chaque année une promotion d’une vingtaine de chercheurs aux profils très variés: de la philosophie à l’histoire en passant par l’anthropologie, le droit, l’architecture ou l’économie et même les arts visuels ou la poésie. Les personnalités invitées proviennent des cinq continents, ne se connaissent pas et profitent d’un séjour atypique. Fraîchement revenu, le Professeur Soulet raconte.

Qu’est-ce que l’IEA de Nantes?
L’Institut a été fondé il y a une douzaine d’années par Alain Supiot (que nous avions lors d’un passage à Fribourg, ndlr), professeur au Collège de France. Ce juriste de formation s’inscrit dans les perspectives ouvertes par André Leroi-Gourhan en anthropologie et Pierre Legendre en histoire du droit. Le Professeur Pierre Musso, animateur de la Chaire «Modélisations des imaginaires, innovation et création» à Télécom Paris-Tech, a également une influence en tant que conseiller scientifique de l’Institut nantais. L’IEA de Nantes veut ouvrir des discussions entre des chercheurs provenant du monde entier, parce que l’interprétation du monde ne peut plus se cantonner à la pensée occidentale. A l’inverse, les postures d’inversion dans le sillage des postcolonial studies sont aussi combattues comme des formes d’aveuglement réducteur. L’idée est de construire des passerelles reliant les différentes manières de concevoir le monde, en particulier avec des régions comme l’Inde, la Chine ou l’Afrique. L’Islam est aussi l’une des thématiques fortes de l’Institut en ce moment.

Dans quelle mesure la Suisse participe-t-elle à ce programme?
Hormis ses financements en France, l’IEA de Nantes bénéficie d’un soutien substantiel du Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation. En fait, j’ai été le premier Suisse à bénéficier d’une résidence à l’IEA de Nantes.

Comment avez-vous été sélectionné?
La sélection se déroule en partie comme un processus ordinaire: j’ai déposé un dossier expliquant mon projet. Une vingtaine de candidats sur les 170 dossiers déposés ont finalement été acceptés comme résidents à temps plein dans le bâtiment prévu à cet effet à Nantes.


Le Professeur Soulet a passé de nombreuses heures à méditer au bord de la Loire.

Qui vous a invité à postuler?
C’est Samantha Besson (professeure ordinaire de droit international public et de droit européen de l’Unifr, ndlr), qui m’a approché. Elle est membre du comité scientifique de l’IEA de Nantes. J’en avais également parlé à un deuxième professeur, Thomas Hunkeler (professeur ordinaire de littérature française, ndlr), membre du conseil d’administration de la Fondation IEA de Nantes. L’Université de Fribourg est donc bien placée au sein de ce réseau.

Comment a été gérée votre absence de l’Université de Fribourg?
Une fois que l’on a été retenu, des négociations formelles ont lieu pour régler les questions administratives. Le Rectorat de l’Université a reçu une compensation financière pour couvrir mon remplacement. J’ai donc été déchargé de tout enseignement et de toute participation aux commissions universitaires pendant mon année de résidence. Je devais seulement continuer à administrer à distance la Chaire de travail social et politiques sociales, et à suivre mes étudiants de master et de doctorat.

Y avait-il une thématique imposée? Des exigences scientifiques demandées pour pouvoir postuler?
Aucune thématique imposée. C’est une des particularités de l’IEA de Nantes. Quand je suis arrivé, lors de la première réunion de présentation, j’ai été stupéfait de l’éclectisme de mes futurs collègues! Il y avait des gens de tous pays, spécialistes de disciplines très différentes, avec des statuts à première vue incompatibles…  De jeunes doctorants, des professeurs établis, des artistes quasiment bohèmes, des scientifiques retraités! Je me suis dit: «Qu’est-ce qu’on a de commun? Que vais-je pouvoir partager avec un exégète du premier verset du Coran ou avec un poète costaricain vivant de ses publications, tous deux a priori fort éloignés de mes préoccupations académiques?»


Au bord de la Loire, l’Institut d’études avancées de Nantes.

Et?
J’ai compris que c’était la philosophie de l’institution. Une philosophie de l’ouverture et de la mise en question des certitudes, plutôt que fondée sur la reconnaissance institutionnelle en tant que seul vecteur de la valeur de l’individu. Lors de la réunion officielle de rentrée, le directeur de l’institut nous a félicités pour la qualité de nos projets, mais en précisant que le but n’était pas de les mener à terme dans l’immédiat. Au contraire, l’objectif de cette année de résidence était de nous rencontrer avec les autres participants, de réfléchir et de prendre du recul par rapport à nos activités, sans aucune pression à la production, comme c’est de mise aujourd’hui dans le monde scientifique. C’est l’inverse d’une situation académique, où nous rencontrons nos collègues par intérêts scientifiques partagés. Là, nous devions d’abord faire connaissance avec des personnes dont le seul point commun était un parcours de forte mobilité et une activité dans plusieurs réseaux.

Quels sont les avantages de résider au sein d’une promotion de chercheurs du monde entier?
La résidence IEA de Nantes offre un accueil digne d’un très bon hôtel, avec du personnel aux petits soins pour les résidents. Nous sommes logés dans un bâtiment magnifique, près du centre-ville, et qui donne sur la Loire. J’ai passé des heures à méditer devant les mouvements du fleuve! Trois étages sont réservés aux membres de l’IEA qui peuvent venir seuls ou en famille. Les enfants deviennent d’ailleurs des agents de médiation importants, dans cette maison commune où nous croisons tout le monde dans des circonstances non académiques. Ainsi, nous faisons peu à peu connaissance avec les autres résidents, et des invitations se font fréquemment. On se croise à la buanderie, en rentrant de commissions, ou dans la cafétéria qui est en réalité un merveilleux salon, avec terrasse, cheminée, en accès libre 24 heures sur 24. On se retrouvait aussi, souvent, sur le site de l’ancienne biscuiterie LU, qui est devenue un centre culturel baptisé Le Lieu Unique, gardant les initiales de Lefèvre-Utile.


L’IEA de Nantes offre à ses résidents des espaces communautaires de rencontre et d’échange.

Il y a quand même des contraintes…
Quelques-unes, auxquelles je me suis soumis volontiers. Nous avons l’obligation de participer à trois repas en commun par semaine. Lors de ces déjeuners et dîners, nous pouvions nous trouver assis à côté d’un politicien, d’un directeur d’entreprise publique, d’une curatrice d’art, que l’IEA invitait, à des fins de discussion et de réseautage. Il y a une autre exigence atypique: chaque résident devait proposer un film de son choix au cinéclub de l’Institut, et le présenter devant ses collègues. Cela alimente ainsi la vidéothèque du lieu et nous fait découvrir des points de vue surprenants. Enfin, tous les lundis matin, nous devions assister à un séminaire, lors duquel nous présentions l’avancée de notre projet à l’aide de quelques textes de référence transmis auparavant à nos collègues. C’était très déstabilisant! Quand des personnes vives d’esprit mais travaillant dans des disciplines différentes que la mienne me posaient des questions, j’étais loin du confort académique où l’on connaît plus ou moins les arguments de ses interlocuteurs! Certaines interventions m’ont amené à réfléchir pendant des jours, des semaines…

En conséquence, votre projet a-t-il avancé?
J’étais persuadé de l’avoir clairement défini avant mon séjour et que j’allais le terminer durant cette année de résidence. Je voulais faire retour sur mes recherches et reprendre mes publications passées afin d’en tirer un livre de synthèse. Mais la résidence a rendu mon approche en partie caduque! Elle l’a enrichie d’autres aspects, qui m’ont amené, par exemple, à organiser un colloque international et interdisciplinaire autour de la notion d’incertitude, du point de vue du médecin, de l’informaticien, du juriste, de l’anthropologue, de l’architecte, du philosophe, etc. Cela va aboutir à un livre. De plus, un programme de trois colloques à propos de la notion de faiblesse va être organisé ces prochaines années entre les Universités de Fribourg, de Nantes et d’Abidjan.


Les projets académiques, comme les oiseaux, vous échappent parfois pour mieux revenir.

Quels comptes devez-vous rendre à l’Institut? Ce n’est tout de même pas totalement gratuit?
Dans le contrat que nous signons avec l’Institut, nous nous engageons à mentionner durant les cinq années suivantes notre appartenance à l’IEA de Nantes pour toutes nos activités et publications. Dans mon cas, la double appartenance à l’Université de Fribourg et à l’IEA de Nantes. C’est un partenariat gagnant-gagnant, si vous voulez, et qui est fondé sur le développement d’activités durables. Il n’y a pas de contrainte de délai, car ce n’est pas un organisme de subventionnement de la recherche finançant une activité de recherche spécifique sur une durée précise. En outre, la fondation m’a nommé membre correspondant de l’IEA de Nantes. Je suis ainsi devenu évaluateur de certains dossiers de candidature et un de leurs relais pour susciter des vocations. Je ne suis pas financé pour ces tâches, mais en contrepartie je suis invité aux événements tenus à l’IEA de Nantes, j’ai une possibilité de résidence temporaire et je peux y organiser moi-même des activités.


Essai de modélisation d’une théorie du travail social

Le projet de recherche du Prof. Marc-Henry Soulet durant son année de résidence à l’IEA de Nantes s’intitulait: «Le travail social, une activité d’auto-conceptualisation professionnelle prudentielle. Essai de modélisation d’une théorie intégrée du travail social». Il consistait à revenir sur la dimension profondément normative et donc fondamentalement contestée, au sens de Walter Gallie, du travail social et d’essayer d’apporter quelques éléments de résolution à cette énigme en prenant appui sur trois lignes de force:1.     Le dépassement des explications sectorielles par la construction d’une théorie intégrative articulant les fins, les modalités, le contexte et la situation.
2.     L’abandon de la prétention à produire une théorie en propre du travail social, comme essence ou comme agence, au profit d’une théorie de l’action tenant compte des caractéristiques formelles qui impriment les quatre piliers susnommés de la qualification du travail social, à savoir l’incertitude.
3.     La centration sur la dimension prudentielle (réflexive et délibérative) de l’activité des travailleurs sociaux et la prise en considération du fait qu’ils doivent affronter en situation des épreuves sociales de professionnalité pour, au sens fort, réaliser leur intervention.
Un Fribourgeois en résidence actuellement
Un autre enseignant de l’Université de Fribourg bénéficie actuellement de ce programme de résidence. Il s’agit de Dr Philippe Geinoz, chargé de cours en littérature française des XIXe et XXe siècles aux Universités de Fribourg et Genève. Son projet de recherche s’intitule: «Américanisation et ‹décadence›. Présence des Etats-Unis et questionnements poétiques dans la littérature française des années 1870-1880».
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  • Photo de une: © Christophe Delory, IEA
  • Illustrations de l’article: Marc-Henry Soulet
  • de l’EIA
  • Pages de Marc-Henry Soulet à l’et à l’
  • Page consacrée à la , dirigée par la Professeure
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«Barça ou Barsakh» /alma-georges/articles/2016/barca-ou-barsakh /alma-georges/articles/2016/barca-ou-barsakh#comments Fri, 15 Apr 2016 08:27:56 +0000 http://www3.unifr.ch/alma-georges/?p=2262 «Rejoindre Barcelone ou périr», voilà la nouvelle devise de la jeunesse de Dakar. Avec un taux de chômage proche de 25%, les jeunes Sénégalais n’ont que deux choix: les petits boulots ou l’émigration. Explications du Professeur Babacar Fall de passage à Fribourg pour une conférence.

Durant votre conférence «Les jeunes vulnérables: entre l’étau de la crise de l’emploi et l’émigration clandestine», vous parlez du chômage qui frappe le Sénégal. Connaît-on l’origine de cette crise?
Pour bien comprendre, il faut revenir brièvement sur l’histoire du travail au Sénégal. Le premier changement capital se produit avec l’établissement des colonies, l’avènement des cultures commerciales, notamment l’arachide et plus tard le coton. Jadis valorisées dans les sociétés d’économie de subsistance, les activités manuelles et agricoles sont davantage perçues comme dégradantes et c’est encore le cas aujourd’hui. De plus, l’agriculture est plus orientée vers des fins commerciales au détriment des besoins de nourrir les communautés. A partir de 1946, le développement industriel est sans précédent jusqu’en 1960, faisant du secteur privé le premier employeur du pays. Entre 1964 et 1990, c’est l’Etat qui devient le premier fournisseur d’emplois, mais, avec la politique d’ajustement structurel adoptée suite à la crise économique des années 1980, l’embauche étatique se réduit de manière drastique. Parallèlement, entre 1970 et 2013, la population du Sénégal triple. Les jeunes des groupes d’âge 15-35 ans (34,9% de la population totale et 57,1% de la population active) sont le plus touchés par le chômage. Dans les années 90, l’émigration vers l’Europe débute, d’abord par voie terrestre, puis maritime, via les Canaries.

L’Europe représente-t-elle un Eldorado?
C’est ce que pensent les jeunes Sénégalais. Cette image est renforcée par la réussite affichée par quelques migrants qui reviennent avec suffisamment d’argent pour construire une grande villa et acheter une voiture. Ce n’est plus l’éducation qui symbolise le succès, mais l’émigration. Il ne faut pourtant pas se leurrer: les success-stories sont rares et les conditions de travail tiennent plus de la survie que du luxe. D’un salaire d’environ 1000 euros mensuels pour une besogne harassante, ils gardent 200 euros pour «vivre» et envoient le reste à leur famille.

L’émigration clandestine représente donc un vrai problème…
Oui. L’Europe tente de limiter ce flux, mais tant qu’elle aura besoin de main-d’œuvre bon marché dans les secteurs agricoles et touristiques, il y aura toujours des jeunes prêts à braver tous les dangers pour assurer une petite rentrée d’argent à leurs proches restés au pays. La décision de partir n’est pas individuelle, mais familiale; elle implique un sacrifice important, émotionnel d’un côté et financier de l’autre, pour payer le voyage. De nombreux propriétaires et capitaines de bateaux ont d’ailleurs rapidement compris que ces transports clandestins pouvaient être un véritable business. De marins, ils sont devenus passeurs, en particulier dès les années 80, quand l’industrie de la pêche s’est écroulée.

C’est l’occasion qui fait le larron?
La nécessité surtout. Face à une situation de crise, on se débrouille comme on peut. C’est sur ce terreau que se développe le secteur «informel», composé de petits boulots et de menus services rendus en milieu urbain principalement. C’est le refuge de 85% des jeunes. Le système LMD «licence – maîtrise – doctorat» est détourné en «lutte – musique – danse», révélant le renversement des valeurs. Les études n’assurant plus la sécurité d’un emploi, la jeunesse désœuvrée n’a pas d’autre choix que d’entrer dans la marginalisation: les gagne-pains précaires ou l’émigration, qui représente parfois l’«option du désespoir».

Que faire pour freiner l’émigration?
Du côté européen, on doit s’engager à assouplir les conditions d’immigration, afin de garantir officiellement une mobilité plus fluide, un va-et-vient entre les deux continents. Le durcissement des modalités d’accès à L’Europe n’est pas une solution viable. En effet, tant que certains pays auront besoin de travailleurs sous-payés parce qu’illégaux, les plus courageux ou les plus désespérés entreprendront l’odyssée. Actuellement, quand un clandestin arrive en Europe, il travaille et se cache pour rester le plus longtemps possible. Pas question de rentrer au Sénégal sans l’assurance de pouvoir revenir.

Y a-t-il des solutions pour combattre le chômage?
Tout est question d’équilibre. Premièrement, les programmes en faveur des jeunes, proposés dans le cadre de l’accompagnement aux pays en voie de développement, doivent être augmentés. Deuxièmement, une redéfinition du système éducatif est indispensable. Actuellement, l’apprentissage technique n’est absolument pas valorisé. Les adolescents apprennent un métier «sur le tas», sans qualification. Une formation aux normes leur permettrait d’offrir des services professionnels compétitifs. Enfin, il faudrait faciliter l’accès aux crédits et aux terres pour les jeunes entrepreneurs, qui deviendraient des «créateurs de richesse». Une telle option contribuerait largement à promouvoir les secteurs agricoles et industriels au détriment du secteur informel.

Avez-vous proposé ces idées à votre gouvernement?
Avec des enseignants des Universités suisses de Fribourg et de Lausanne, des chercheurs résidents de l’IEA de Nantes et d’universités au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Mali, nous préparons un projet de recherche sur l’emploi, la formation professionnelle et le développement durable en Afrique occidentale francophone. Ce projet sera soumis à la Fondation nationale suisse des Sciences (Swiss National Science Foundation). Nous sommes quelques-uns à penser que l’investissement consenti dans la politique publique n’est pas en phase avec les priorités économiques. Il y a une certaine débauche de ressources pour une moindre efficacité: l’enseignement supérieur ne correspond pas aux exigences du marché de l’emploi et l’importance donnée à la formation professionnelle est trop faible. Il faut donc valoriser et mettre en place des apprentissages techniques. Le but de ce projet multidisciplinaire est de convaincre les décideurs de modifier l’orientation du système éducatif pour freiner le chômage et l’émigration.

Qu’est-ce qui vous motive à poursuivre le combat?
Tout d’abord, je suis persuadé que l’éducation représente l’unique alternative permettant de créer une masse critique en phase avec les besoins et les défis de l’économie durable. Ensuite – et surtout – parce que la jeunesse est au cœur de tous les enjeux des sociétés actuelles.

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Babacar Fall est directeur du Centre de recherche sur les métiers et la mémoire en Afrique de l’ de Dakar, Sénégal. En 2008, il est nommé docteur Honoris Causa de l’ et obtient pour son habilitation le titre de PH.D à l’en 2010. Spécialiste de l’histoire du travail en Afrique de l’ouest francophone, il conduit des recherches sur les migrations, les innovations pédagogiques et les réformes en éducation.

est aussi chercheur résident de l’(IEA), avec lequel l’Université de Fribourg a conclu un en décembre 2013, sous le patronage du (SEFRI). Dans ce cadre, l’Unifr et l’IEA développent une collaboration sur les cadres institutionnels de la vie en société (droit, langue, religion), la notion d’humanisme et son rôle dans le paysage scientifique actuel, ainsi que l’interdisciplinarité en sciences humaines et sociales.

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