Femme – Alma & Georges /alma-georges Le magazine web de l'Université de Fribourg Fri, 17 Nov 2023 09:50:30 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.5 Un dictionnaire en ligne des figures féminines suisses /alma-georges/articles/2023/un-dictionnaire-en-ligne-des-figures-feminines-suisses /alma-georges/articles/2023/un-dictionnaire-en-ligne-des-figures-feminines-suisses#respond Thu, 16 Nov 2023 12:50:38 +0000 /alma-georges?p=19291 Parce que les femmes représentent près de 50% de la population, mais qu’elles n’apparaissent que de manière confidentielle dans le Dictionnaire historique de la Suisse, Pauline Milani et Raphaëlle Ruppen Coutaz ont décidé de rédiger un dictionnaire sur l’histoire des femmes en Suisse. Son vernissage aura lieu le 22 novembre prochain. Rencontre.

Pauline Milani, quand vous est venue cette idée de créer un dictionnaire sur l’histoire des femmes en Suisse?
L’idée du Dictionnaire est née à la suite du cinquantenaire du suffrage féminin en 2021. L’Association Hommage 2021 avait réuni sur Internet 180 notices biographiques de femmes de tous les cantons ayant œuvré à l’égalité. Ces notices ont ensuite été intégrées au Dictionnaire historique de la Suisse. Celui-ci ne compte que 5% d’entrées concernant des femmes. Malgré les efforts récents pour augmenter leur nombre, elles restent peu visibles dans l’immensité de l’œuvre. Avec ma collègue Raphaëlle Ruppen Coutaz (Unil), nous avons décidé de continuer ce travail en développant un dictionnaire spécifique permettant de les mettre en valeur. Nous y avons ajouté une section d’articles thématiques plus longs.

Selon quels critères les femmes qui ont le droit d’y figurer sont-elles sélectionnées et par qui?
Les portraits offrent un panorama de l’expérience des femmes en Suisse à travers l’histoire. Ils portent sur des personnes décédées, ayant eu une importance dans l’histoire des femmes en Suisse, comme des anonymes dont le parcours éclaire un pan de cette histoire, pour autant que cela puisse être documenté. On peut également envisager d’intégrer des personnalités qui ont eu peu de liens biographiques avec la Suisse, mais dont l’action a été déterminante pour l’histoire des femmes en Suisse. Par exemple, la poétesse Audre Lorde, qui a donné plusieurs conférences en Suisse entre 1984 et 1988, n’a qu’un lien ténu avec ce pays, mais a eu une importance capitale pour la constitution des premiers collectifs de femmes noires en Suisse. Une telle figure pourrait tout à fait faire l’objet d’une notice.

Vous avez pour ambition d’y intégrer les femmes depuis l’Antiquité. Qui est la plus ancienne femme présente dans votre dictionnaire?
Il s’agit d’Hortensia von Salis-Gugelberg von Moos (1659-1715), une lettrée des Grisons qui a écrit en faveur de l’éducation des femmes et de leur droit à vivre de manière indépendante. La notice est issue du projet Hommage 2021 et a été rédigée par Silke Margherita Redolfi. Nous attendons avec impatience des notices portant sur des périodes plus anciennes!

Le projet va-t-il se poursuivre dans le temps?
Il s’agit d’un projet évolutif, que nous aimerions voir se développer grâce à la collaboration de collègues de toutes les universités. Une de ses particularités réside dans notre volonté de faire appel aux étudiantes et étudiants. Il y a de nombreux travaux qui sont menés sur l’histoire des femmes, mais ils ne sont que rarement publiés. Nous aimerions valoriser la recherche et l’enseignement sur l’histoire des femmes et faire remonter ainsi ces travaux au public. L’aspect de médiation, par la présentation de sources en ligne, est également important. Le Dictionnaire rencontre déjà un grand succès, et nous devons désormais trouver des financements pour assurer la traduction des notices.

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  • du dictionnaire, 22.11.2023, 17h00, Salle MIS-10 01.13
  • Pauline Milani
  • sur l’histoire des femmes en Suisse
  • Photo: Hortensia Gugelberg von Moos

 

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Prix Genre 2020 – «Je voulais simplement faire revenir mes règles» /alma-georges/articles/2020/prix-genre-2020-je-voulais-simplement-faire-revenir-mes-regles /alma-georges/articles/2020/prix-genre-2020-je-voulais-simplement-faire-revenir-mes-regles#respond Tue, 24 Nov 2020 11:13:50 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=12153 L’avortement a été dépénalisé il y a moins de 20 ans en Suisse. Entre 1930 et 1970, de nombreuses Fribourgeoises ont été traînées devant les tribunaux pour avoir mis fin à une grossesse. Dans son travail de Master en histoire contemporaine récompensé par un Prix Genre, Morgane Pochon met en lumière le parcours de ces femmes.

Il y a à peine 20 ans, l’avortement était encore officiellement interdit en Suisse. «Ce n’est qu’avec l’entrée en vigueur, en 2002, d’une modification du code pénal que cette pratique a été décriminalisée», rappelle . Depuis 1942, l’interruption de grossesse était certes autorisée pour des raisons médicales et, au fil du temps, cette notion fut interprétée de manière de plus en plus large dans notre pays. Reste qu’«on revient de loin, surtout à Fribourg», l’un des cantons les plus conservateurs dans ce domaine, souligne la titulaire d’un Master en histoire contemporaine de l’Unifr.


Morgane Pochon est l’une des trois gagnantes du Prix genre 2020 de l’Université de Fribourg.
Soucieuse de comprendre pourquoi de nombreuses femmes de la génération de ses grands-mères avaient recours à l’interruption de grossesse, ce alors même que cet acte était condamné aussi bien parla loi que par la société et l’Eglise, la jeune Fribourgeoise a décidé de consacrer son travail de master à la question de l’avortement dans le canton entre les années 1930 et 1970. Ou, plus précisément, «à celle des femmes étant passées devant la justice fribourgeoise pour ce motif». Intitulé «Je voulais simplement faire revenir mes règles», son mémoire a été récompensé par un de l’Unifr.

Jeunes et mal informées
Durant de longs mois, Morgane Pochon a dépouillé un fonds d’archives consacré à toutes les affaires d’avortement traitées par le Tribunal de la Sarine. La chercheuse explique son choix de limiter le terrain d’exploration à la période 1930-1970: «C’est en 1924 qu’a été introduit un nouveau code pénal fribourgeois qui, à l’époque – en l’absence de code pénal suisse –, réglait la question de l’interruption de grossesse; et c’est à partir des années 1970 que la pilule contraceptive, qui a eu une influence majeure sur le recours à l’avortement, a été plus largement accessible dans notre pays.»

Lors de ses travaux de recherche préliminaires, l’historienne a constaté que la littérature scientifique sur l’avortement demeurait relativement pauvre en Suisse. Plus rares encore, les études centrées sur le point de vue des femmes. «J’ai donc choisi de laisser de côté les témoignages des juges, médecins, etc., et de me concentrer sur la parole des principales intéressées.» Qui sont-elles, justement, ces Fribourgeoises saisies par la justice? «La plupart d’entre elles sont des femmes d’une vingtaine d’années, célibataires, citadines et issues des classes populaires de la société», relève Morgane Pochon. D’une part, parce qu’il s’agit d’une catégorie de femmes «qui ont moins d’argent et doivent donc prendre plus de risques pour se faire avorter, ce qui les expose davantage»; d’autre part, elles sont «probablement moins bien informées sur la contraception».

Rôle central des hommes
Avant d’entrer dans le vif du sujet – à savoir l’analyse systématique des témoignages de femmes contenus dans les fonds d’archives – l’étudiante s’est attelée à «reconstituer le contexte de l’époque, au niveau légal et en matière d’accès à la contraception». Sur ce dernier point, elle a constaté qu’il existait peu d’informations à disposition de la population fribourgeoise. «D’une part en raison de la forte opposition de la société, des autorités et de l’Eglise, d’autre part parce que le code pénal cantonal interdisait la publicité autour des méthodes de contraception.» Dans les faits, le coït interrompu est l’une des seules méthodes mentionnées dans les témoignages à disposition.

Côté législation, Morgane Pochon explique que le code pénal fribourgeois de 1924 prévoyait jusqu’à 10 ans de prison aussi bien pour la personne qui se faisait avorter que pour celle qui l’aidait à interrompre sa grossesse. A noter que, parmi les femmes dont elle a consulté le dossier, aucune n’a été sanctionnée par plus de 8 mois de réclusion. Reste qu’à l’échelle nationale, Fribourg «était l’un des cantons les plus conservateurs en la matière». Près de 20 ans plus tard, lorsqu’entre en vigueur le Code pénal suisse, la règlementation s’assouplit quelque peu. «On assiste à un déplacement de la responsabilité vers l’avorteur et au passage de la réclusion à l’emprisonnement pour l’avortée.» Par ailleurs, cette nouvelle règlementation introduit la dépénalisation de l’avortement thérapeutique, «une notion qui est interprétée de façon assez différente selon les cantons».

«Lorsque j’ai débuté mes travaux, je m’attendais à observer un fort impact de ce changement législatif (entre 1924 et 1942) sur le parcours d’avortement des Fribourgeoises.» Or, – «et cela a été l’une des surprises de ma recherche» –, ce n’est pas le cas. Un statu quo que l’historienne explique ainsi: «Contrairement à la loi, ni le contexte moral, ni l’accès à la contraception n’ont vraiment évolué.» Autre surprise pour la chercheuse? «Vu les contraintes juridiques, religieuses et sociétales de l’époque, l’accès à l’avortement était beaucoup plus facile que ce que j’aurais pu imaginer.» Morgane Pochon se dit, en outre, étonnée de constater «à quel point les hommes sont présents dans les parcours d’avortement, que ce soit en tant qu’intermédiaires ou en tant qu’avorteurs». Dans les dossiers consultés, elle a d’ailleurs recensé davantage d’avorteurs que d’avorteuses.

Une sorte de «pilule du lendemain»
Reste que la conclusion la plus saillante à laquelle parvient la diplômée de l’Unifr, c’est celle du rôle central joué par le retard des règles dans le parcours d’avortement. «Il s’agit certes du seul indicateur d’une éventuelle grossesse, mais la représentation va beaucoup plus loin: en semblant nier la contraception et focaliser sur le retard de règles, les femmes donnent l’impression qu’on ne peut pas agir sur la fécondité, qu’on préfère une correction a posteriori.» Un paradoxe? Pas vraiment. Premièrement, «parce que ces femmes semblent mieux informées sur l’avortement que sur la contraception» et, deuxièmement, «parce que la grossesse est perçue comme une fatalité sur laquelle on n’a pas conscience de pouvoir agir».

Dans certains cas, Morgane Pochon observe que «la frontière est floue entre contraception et avortement, un peu comme si ce dernier constituait une espèce de ‹pilule du lendemain›». Elle cite l’exemple de femmes qui n’attendent pas le retard des règles pour avoir recours à des pratiques abortives, telles que des injections à l’eau savonneuse, «qui deviennent pratiquement un rituel après l’acte sexuel». Si plusieurs interprétations du focus sur le retard des règles sont possibles, voire coexistent, «ce qui est certain, c’est que la notion de ‹faire revenir les règles› plutôt que de ‹se faire avorter› permet à ces femmes de diminuer le coût psychologique de l’interruption de grossesse.»

Même si la généralisation de l’accès à la pilule contraceptive, ainsi que la décriminalisation de l’avortement, ont beaucoup fait évoluer le rapport de la société à l’interruption de grossesse, cette dernière n’en continue pas moins «de faire débat et d’être assortie de tabous», constate l’universitaire fribourgeoise. Preuve s’il en faut, un article de presse consacré au travail de master de Morgane Pochon, qui avait été affiché dans les locaux de l’Unifr, «a été déchiré et tagué». Reste que, généralement, aborder les thématiques liées au genre à travers le prisme de l’histoire a l’avantage «de donner un point de vue dépassionné». Le travail de la jeune femme, qui vient de faire l’objet d’une par la , «est une jolie manière pour moi d’apporter ma contribution à l’égalité dans une forme de militantisme qui me correspond».

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  • Le est remis à l’occasion du par le Service de l’égalité entre femmes et hommes. Cette année, en plus de Morgane Pochon, deux autres étudiantes ont été récompensées: Anna Maria Koukal pour sa thèse de doctorat «The Enfranchisement of Women and Foreigners in Switzerland. Lessons for Direct Democracy, Cultural Change and Integration » et Dominique Lysser pour son mémoire de master «(Un-)Sichtbarketi im Museum – ein Blick auf die Historisierung und Musealisierung der KZ-Bordelle und der Sex-Zwangsarbeit in den KZ-Gedenkstätten Neuengamme, Flossenbürg und Ravensbrück».
  • du Service de l’égalité entre femmes et hommes
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Fonds de recherche: La quête du graal est plus ardue pour les femmes /alma-georges/articles/2020/fonds-de-recherche-la-quete-du-graal-est-plus-ardue-pour-les-femmes /alma-georges/articles/2020/fonds-de-recherche-la-quete-du-graal-est-plus-ardue-pour-les-femmes#respond Mon, 26 Oct 2020 08:00:12 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=11735 Est-il plus difficile pour les femmes d’obtenir des fonds de recherche? La question fait débat, mais un récent article de synthèse, publié dans la célèbre revue Higher Education affirme que oui.

Dans le landerneau académique, tout le monde n’est pas d’accord. Au cours de la dernière décennie, différentes études ont démontré que les femmes et les hommes ont des chances comparables d’obtenir les subventions et les bourses nécessaires au financement de leurs recherches. Tandis que d’autres ont relevé que, selon les sources de financement, à compétences académiques égales ou supérieures les candidates sont discriminées.

Alors, qui croire?
Sayaka Sato et Pascal Gygax, de l’équipe de Psycholinguistique et Psychologie sociale appliquée de l’Université de Fribourg, Julian Randall, responsable du Service Promotion Recherche, et Marianne Schmid Mast de l’Université de Lausanne, se sont associés pour décortiquer ces multiples recherches. De leur examen résulte que, même si des études à grande échelle suggèrent que les femmes et les hommes ont des chances égales d’obtenir un financement pour la recherche, cela n’équivaut pas à une absence de biais liés au genre. «Il ne suffit pas de comparer les montants des financements ou les succès entre femmes et hommes, souligne le groupe de travail. En effet, même lorsque les femmes obtiennent des subventions de recherche similaires, il est probable que ce soit en dépit d’obstacles systémiques et sociétaux que les hommes ne rencontreront jamais.»

De nombreuses études ont montré que, lorsque le profil d’une chercheuse ou d’un chercheur est évalué, les femmes sont désavantagées, peu importe que leurs propositions scientifiques soient aussi bonnes ou meilleures que celles de leurs concurrents masculins. Les biais liés au genre sont profondément ancrés dans la culture universitaire dominée par les hommes.

Effet boule de neige
Les auteur·e·s montrent comment, en milieu universitaire, les femmes se heurtent à de nombreux obstacles que les hommes ne rencontrent pas. Par exemple, des recherches montrent que les femmes ont plus difficilement accès à des laboratoires adaptés, ou reçoivent des budgets de déplacement inférieurs. De plus, à l’instar de nombreuses autres professions, les femmes, dont la carrière universitaire est interrompue par la garde des enfants ou des obligations familiales, peuvent subir un frein à la productivité; ce qui est moins le cas pour les hommes. Cette situation est amplifiée par le manque habituel de soutien institutionnel ou sociétal. Sur la base de recherches antérieures, les auteur·e·s affirment que ce manque de productivité peut entraîner une baisse de la confiance en soi, des évaluations plus faibles de la part des collègues et des étudiant·e·s, des promotions moins importantes. Cette situation aura forcément un impact sur leur profil académique et leurs demandes de financement. La liste est longue, et dans les universités où les performances sont interdépendantes, même des problématiques apparemment insignifiantes peuvent faire boule de neige, entrainant des parcours professionnels plus difficiles pour les femmes.

En bref, selon Sayaka Sato, Pascal Gygax, Julian Randall et Marianne Schmid Mast: «Le financement de la recherche peut sembler impartial, mais c’est un leurre. Si l’on considère les obstacles systémiques et sociétaux, le chemin qui conduit les femmes à demander des fonds pour la recherche et à les obtenir est truffé d’obstacles que les hommes ne rencontreront probablement jamais».

Les petits ruisseaux font les grandes rivières
Le Service Promotion Recherche (SPR) de l’Unifr, dont le rôle principal est de soutenir les chercheuses et les chercheurs de l’Unifr dans le financement de leurs recherches a innové en lançant et participant à cette étude, une démarche plutôt rare. Julian Randall, son responsable, nous explique.

Pourquoi avoir lancé cette recherche?
Ce travail entre dans le cadre de la politique générale de diversité de l’Université. Ce type de collaboration entre service et recherche est peu fréquent. Mais c’est une véritable chance pour l’Unifr de pouvoir profiter des résultats d’un tel travail dans sa pratique administrative, d’autant plus que ces découvertes peuvent contribuer à l’égalité des chances pour les chercheuses.

Quels étaient les constats dans votre travail quotidien?
Un jour, alors que je travaillais sur une affiche, j’ai demandé conseil à des femmes. L’une d’entre elles m’a affirmé qu’elle ne se sentait absolument pas concernée par le résultat, parce que j’avais utilisé des images qui ne montraient que des hommes. J’ai réalisé alors à quel point, quelle que soit l’importance du message et la qualité du travail de communication, les résultats pouvaient être filtrés par des facteurs dont je n’avais pas nécessairement conscience.

Plus largement, il s’agit, bien entendu, de soutenir la politique de genres de l’Université et de nombreux organismes de financement, qui font de gros efforts pour éliminer les risques de préjugés sexistes. Par exemple, le projet du Fonds national suisse (FNS), actuellement en cours d’évaluation, ne comporte pas de CV.

Vous relevez un manque de soutien aux chercheuses. Qu’entreprend l’Unifr à ce sujet?
Le de Unifr propose de nombreux programmes de soutien. Celui auquel on a fait appel a permis d’engager une chercheuse à 20% pendant 2 ans uniquement sur ce projet. Notre Service, quant à lui, veut piloter une formation réservée aux femmes. L’ montre, en effet, que de telles formations ont stimulé les demandes féminines auprès de l’European Research Counsil (ERC). Le SPR s’intéresse également à un filtrage des préjugés dans les propositions, avant leur soumission. Le FNS a, en effet, relevé que malgré l’évaluation en double aveugle de son nouvel instrument (SPARK), les chercheuses n’ont toujours pas obtenu les résultats espérés. C’est pourquoi le SPR veut améliorer, au travers d’outils spécifiques, les formulations qui habituellement sont empreintes de biais de genre dans les demandes de fonds.

Enfin, nous travaillons à des projets de numérisation qui devraient également soutenir l’égalité. Les chercheuses peuvent, en effet, apprécier les webinaires plutôt que les événements présentiels, car ils permettent aux parents (aux femmes comme à leur conjoint) d’être présents aux séminaires, malgré leurs responsabilités familiales. Notre projet de gestion de campus, qui sera développé en 2021, peut également aider les chercheuses en leur fournissant une aide financière, même lorsqu’elles ne sont pas au bureau. Stay tuned.

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  • L’article publié dans la revue Higher Education peut être téléchargé
  • est chercheuse senior au Département de psychologie de l’Unifr
  • est lecteur au de l’Unifr
  • Ìý est chef de section au de l’Unifr
  • est professeure au
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«Das System wird sich biegen» /alma-georges/articles/2020/das-system-wird-sich-biegen /alma-georges/articles/2020/das-system-wird-sich-biegen#respond Wed, 08 Jul 2020 12:18:38 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=11241 Die Corona-Pandemie hat auch einen Einfluss darauf, wie wir uns politisch vernetzen und engagieren. Während 2019 noch Tausende auf den Strassen demonstrierten, war der diesjährige Frauen*streik etwas zurückhaltender – Ìýaber deswegen nicht weniger bedeutend. Améthyste und Maïna, Aktivistinnen und Co-Präsidentinnen im Verein EquOpp, erzählen uns, was sie in dieser aussergewöhnlichen Zeit besonders bewegt, ärgert und politisch antreibt.

Was ist und was will EquOpp?
EquOpp vertritt die AGEF-Kommission für Gleichheit und soziale Gerechtigkeit. Wir sind derzeit 19 Studierende aus verschiedenen Fakultäten der Universität Freiburg. Ziel ist, die verschiedenen Universitätsorgane für die in ihnen vorhandenen Diskriminierungen zu sensibilisieren. Wir setzen uns für das soziale und assoziative Leben der Universität Freiburg ein und organisieren Veranstaltungen (Konferenzen, Ausstellungen) zum Umgang mit verschiedenen Diskriminierungen (Transidentitäten, Feminismus, Weisssein usw.).

Welche Aufgaben übernehmen Sie als Co-Präsidentinnen?
Die Organisation von EquOpp soll so horizontal wie möglich sein. Die Mitglieder organisieren sich selbst und schliessen sich für jedes Projekt einer Arbeitsgruppe an, je nach Interesse und Wunsch. Als Co-Präsidentinnen stellen wir sicher, dass wir einen Überblick haben und für die verschiedenen Probleme und Fragen, die auftreten können, zur Verfügung stehen.

EquOpp hat sich letztes Jahr am Frauen*streik beteiligt. Hat es etwas gebracht?
Im vergangenen Jahr hat EquOpp hauptsächlich daran gearbeitet, die Studentenschaft für feministische Themen und die Existenz des Frauen*streiks zu sensibilisieren. Die Mitglieder von EquOpp waren am Kollektiv und an der Organisation des 14. Juni 2019 beteiligt, was zu einer engen Zusammenarbeit und guten Kommunikation mit der Studentenschaft führte. Allerdings war es angesichts der Zeit, in der der Streik stattfand, schwierig, Studium und Investitionen unter einen Hut zu bringen. EquOpp trug insbesondere dazu bei, dass die Studentenschaft am 14. Juni keine Prüfungen hatte, um die Forderungen des Frauen*streiks zum Ausdruck zu bringen.

Wie hat der Streik Sie persönlich beeinflusst?
Améthyste: Der Frauenstreik vom 14. Juni 2019 hat mich sehr berührt. Zunächst einmal in einer sehr positiven Weise, denn das Gefühl der Stärke und der Schwesternschaft war sehr stark und hoffnungsvoll. Aber es gibt einen Hauch von Traurigkeit in dieser Erinnerung, denn 2019 und erneut 2020 müssen wir auf die Strasse gehen und für die Grundrechte demonstrieren, die unsere Grossmütter und Mütter bereits in den 1960er Jahren forderten. Mehr als 50 Jahre später hat sich wenig geändert, und in der heutigen patriarchalischen und kapitalistischen Gesellschaft ist die Gleichheit für alle noch nicht erreicht. Deshalb war ich am Sonntag, dem 14. Juni 2020, erneut auf dem Georgette-Python-Platz, um zu beweisen, dass unsere Entschlossenheit nicht wanken wird: Das System wird sich biegen und die Gleichheit wird erreicht werden. Sehr bald.

Maïna:ÌýDer Frauen*streik hat mich auch sehr berührt. Ich empfand ein immenses Gefühl des Stolzes, auf meiner Ebene an dieser Demonstration teilnehmen zu können und die Anzahl der Menschen zu sehen, die sich mobilisiert haben. Es bleibt jedoch noch viel zu tun, und die Kämpfe gehen weiter.

Wie hat sich die Coronavirus-Pandemie auf Ihren Aktivismus bzw. den Verein EquOppÌýausgewirkt?Ìý
Unser Aktivismus ist nur noch stärker geworden. Tatsächlich haben sich die Ungleichheiten während des Coronavirus noch verschärft, insbesondere in den Frontberufen (Verkauf, Reinigung, medizinische Versorgung), die überwiegend von Frauen* besetzt und gesellschaftlich wenig anerkannt sind. Innerhalb der Universität haben sich die Ungleichheiten verfestigt (Zugang zu Technologie – Computer, stabiles WiFi-Netzwerk –, ruhiger und günstiger Studienort, psychische Gesundheit, Arbeitslosigkeit). In Bezug auf EquOpp mussten wir die Organisation überprüfen: alle Veranstaltungen wurden zurückgestellt, die Sitzungen wurden per Zoom durchgeführt. Wir hielten unser feministisches Treffen jedoch online und in sozialen Netzwerken ab.

Kann man mit Cyberaktivismus oder EinzelaktionenÌýdie Demonstrationen auf der Strasse ersetzen?
Nein. Es handelt sich um zwei komplementäre Methoden, die nicht dem gleichen Zweck dienen. Vielmehr wird Cyber-Aktivismus eingesetzt, um das Bewusstsein zu schärfen, Informationen und Ressourcen bereitzustellen, während Demonstrationen Forderungen an politische und institutionelle Gremien darstellen. Diskriminierung ist systemisch, und individuelle Massnahmen reichen nicht aus, um sie wirksam zu bekämpfen.

Was waren Ihre Themen am diesjährigen Frauen*streik?
Unsere Forderungen sind die gleichen wie die auf der des Frauen*streiks.

Sie haben beide je einen feministischen Wunsch frei. Was würden Sie in der Schweiz sofort ändern?
Améthyste: Dass die Forderungen des Frauen*streiks unverzüglich umgesetzt werden.

Maïna:ÌýDie Abschaffung des patriarchalischen, kapitalistischen und rassistischen Cis-tems, in dem wir leben.

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  • von EquOpp
  • EquOpp auf
  • EquOpp auf
  • des Frauen*streiks
Info«¹ó°ù²¹³Ü±ð²Ô*²õ³Ù°ù±ð¾±°ì» wird manchmal mit einem sog. Gendersternchen versehen, um darauf aufmerksam zu machen, dass «Frau» auch nur eine sozial konstruierte Kategorie ist. Es gibt keine «natürliche Art», Frau zu sein.Cis ist das Gegenteil von trans und bedeutet, dass eine Person sich im Geschlecht wohlfühlt, welches ihr bei der Geburt zugewiesen wurde.
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Le 14 juin, l’Unifr aussi était violette /alma-georges/articles/2019/le-14-juin-lunifr-aussi-etait-violette /alma-georges/articles/2019/le-14-juin-lunifr-aussi-etait-violette#respond Mon, 17 Jun 2019 08:50:37 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=8861 Vendredi 14 juin, les femmes sont descendues par milliers dans la rue. Venues de partout, elles se sont réunies pour rappeler leurs droits et revendiquer une place plus juste dans la société, le monde professionnel et privé. A l’Unifr aussi, elles se sont rassemblées pour une lecture du manifeste, partager un repas et rejoindre ensemble la vague violette de 12’000 personnes, mobilisée dans la capitale fribourgeoise.
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«Ich finde das Manifest überhaupt nicht radikal» /alma-georges/articles/2019/ich-finde-das-manifest-uberhaupt-nicht-radikal /alma-georges/articles/2019/ich-finde-das-manifest-uberhaupt-nicht-radikal#respond Thu, 02 May 2019 13:12:18 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=8352 Am 14. Juni wird gestreikt – auch an den Schweizer Universitäten. Bereits heute haben Forscher_innen ein Manifest veröffentlicht.

Francesca Falk, warum kommt es am 14. Juni zu einem schweizweiten Frauenstreik?
Einen einzelnen Auslöser gibt es nicht. Der Streik wird auch nicht von einem zentralen Komitee organisiert – die Bewegung ist vielfältiger und speist sich aus dem Ärger vieler Einzelner. Anders gesagt: Viele Frauen haben offenbar einfach gerade genug. Es gibt zahlreiche Bereiche, in denen es seit Jahren nicht vorwärts geht – und andere, wo wir einen richtigen Backlash erleben. Besonders sichtbar ist der in den USA mit Donald Trump.

Und diesen Backlash gibt es auch in der Schweiz?
Absolut. Beispielsweise kommen die Genderstudies vermehrt unter Druck. Bereits Erreichtes wird wieder infrage gestellt. Dagegen wehren sich die Streikenden. Oder es gibt den erschreckenden Hass gegen Politikerinnen im Internet. Frauen, die sichtbar ihre Position vertreten, werden da massiv angegangen. Und das nicht nur, wenn sie polarisieren: Sogar die ausgesprochene Konsenspolitikerin Doris Leuthard hat sich kürzlich darüber beklagt, was sie alles an Beschimpfungen aushalten muss. Die Bekämpfung dieser «Hatespeech» ist darum auch eine der Forderungen des Streiks.

Was sind denn weitere Anliegen?
Unterschiedliche Frauen haben unterschiedliche Anliegen, dementsprechend breit sind auch die Forderungen. Viele ärgern sich beispielsweise über weiterhin bestehende Lohndifferenzen oder über die Unterschiede bei der unbezahlten Arbeit. Es gibt Studien, die zeigen, dass Männer und Frauen in der Schweiz ungefähr gleich viel arbeiten. Bloss übernehmen die Frauen viel mehr schlechter oder gar nicht bezahlte Arbeit. Das führt dazu, dass ihr durchschnittliches Einkommen am Ende nur etwas mehr als halb so gross ist, wie jenes der Männer.

Deshalb werden auch Sie am 14. Juni streiken.
Ja. Mir war von Anfang an klar, dass ich mich engagieren wollte, ich hatte aber ein Problem: Mein Streik wäre nicht automatisch sichtbar. Es sind Semesterferien und ob ich da arbeite oder nicht, merkt eigentlich niemand. Anderen Forscher_innen aus der ganzen Schweiz ging es genau gleich. Zugleich gibt es auch an der Uni einen grossen Handlungsbedarf. Und so beschlossen wir, ein nationales Manifest mit hochschulspezifischen Forderungen zu verfassen.

Und was steht da drin?
Insgesamt sind es . Dabei geht es beispielsweise um Schritte gegen die prekären Arbeitsbedingungen an den Universitäten oder darum, dass wir heute zwar mehr Studentinnen als Studenten, aber noch immer viel zu wenige Professorinnen haben.

Viele Massnahmen benötigen kein Geld, sondern die richtigen Entscheide. Nehmen wir Job-Sharing: In der Histoire contemporaine teilen sich bereits zwei Professoren ein Pensum. An den meisten anderen Instituten und Universitäten ist solches aber noch immer nicht möglich. Dabei würde Job-Sharing mehr Frauen eine Professur ermöglichen.

Andernorts ist es eine Frage, welche Form von Frauenförderung betrieben wird. Beim SNF wurde beispielsweise ein Förderinstrument für Frauen mit Familie durch ein Exzellenz-Instrument ersetzt, das nur Frauen ab der Post-Doc-Stufe offensteht.

Damit spricht man aber ein anderes Klientel an. Dass der Frauenanteil mit jedem akademischen Karriereschritt abnimmt hat ja Gründe. Die Arbeitsverhältnisse an den Universitäten verlangen eine hohe Mobilität und sind sehr oft prekär – also schlecht bezahlt, befristet oder beides. Dabei brauchen gerade Forschende, die eine Familie wollen, auch eine gewisse finanzielle Sicherheit und können nicht einfach so mobil sein. Wir fordern deshalb mehr unbefristete Stellen und dass die Mobilität keine Voraussetzung für eine akademische Karriere sein darf.

Und erreicht man es, dass es mehr Frauen ganz an die Spitze schaffen?
Indem die Universitäten mehr Professorinnen berufen. Bis da Ausgeglichenheit herrscht, fordern wir, mindestens 50 Prozent der Professuren mit Frauen* zu besetzen.

Eine 50%-Quote bei Neuberufungen!?
Warum denn nicht? Wir hätten auch mehr verlangen können. Ganz allgemein finde ich unser Manifest überhaupt nicht radikal. Was wir fordern ist vernünftig.

Manche Probleme lassen sich tatsächlich ändern, indem man die Spielregeln ändert. Anderem ist nicht einfach so mit einem neuen Reglement beizukommen.
Stimmt. Beispielsweise Belästigungen oder der alltägliche Sexismus. Als ich doktorierte, verglich ein Professor in einem Kolloquium den Google-Schlitz mit einer Vagina – man könne bei beiden alles Mögliche reinschieben. Es waren damals mehrere Professoren anwesend, aber keine Professorin – und niemand sagte etwas dazu, es wurde nur gelacht. Wir Doktorandinnen waren schlicht zu schockiert, um darauf adäquat reagieren zu können. Gibt es mehr Frauen in Machtpositionen, dann verschwinden solche Bemerkungen. Auch darum geht es uns mit unserem Manifest.

Wer kann das Manifest denn überhaupt unterzeichnen?
Da sind wir sehr offen. Der Text beginnt mit den Worten: «Wir sind Wissenschaftler*innen aus verschiedenen Disziplinen und werden am 14. Juni 2019 streiken.» Alle, die sich damit identifizierenÌý − unabhängig von ihrem Geschlecht −, können das Manifest unterschreiben.

Was versprechen Sie sich denn vom Manifest? Die Forderungen werden ja wohl kaum eins zu eins umgesetzt.
Die Funktion des Manifestes ist es, eine Diskussion anzustossen und ein ÌýBewusstsein für die Defizite zu schärfen. Als ich beispielsweise schwanger wurde, war klar, dass ich mich in den ersten Monaten um das Kind kümmern werde, weil nur ich Anspruch auf eine bezahlte Elternzeit hatte. Mein Partner hatte damals eine Woche Vaterschaftsurlaub und konnte zudem noch geblockt ein paar Ferienwochen beziehen und das Pensum später eine gewisse Zeit reduzieren, was bereits eine sehr privilegierte Situation war. Und trotzdem war das noch lange keine gleichberechtigte Aufteilung. Der Staat bestimmt von Anfang an die Rollenverteilung und das hat weitreichende Folgen. Er greift an einem extrem intimen Punkt in unsere Beziehung ein und bestimmt, wer was zu tun hat. Solche Fragen müssen gesellschaftlich diskutiert werden.

War denn der letzte Frauenstreik politisch ein Erfolg?
Ja. Kurzfristig sowieso: eine halbe Million Frauen hat mitgemacht. Damit war der Frauenstreik der grösste Streik seit dem Landesstreik (wobei auch unbezahlt arbeitende Frauen streikten; die fallen bei gängigen Streikdefinitionen durch die Maschen). Wichtiger aber war, dass der Streik der Frauenbewegung starken Auftrieb verliehen und dass der politische Druck unter anderem zum Gleichstellungsgesetz von 1996 und zur Wahl der zweiten Frau (Ruth Dreifuss) in den Bundesrat beigetragen hat.

Und können sich eigentlich auch Männer am Streik engagieren?
Natürlich! Solange sie sich nicht in den Vordergrund drängen. Beim letzten Frauenstreik 1991 haben Männer beispielsweise eine Streikküche betrieben, damit die Frauen streiken konnten. Bei unseren Sitzungen gibt es zudem gegenwärtig eine Gruppe von Männern, die jeweils die Kinderbetreuung übernimmt. Wir vergessen sowieso viel zu oft, dass feministische Anliegen, wie Ìýetwa die Elternzeit oder generell eine gerechtere Gesellschaft auch Anliegen von vielen Männern sind.

Und wenn man keine Zeit hat?
Das Mitmachen am Streik ist sehr niederschwellig. Wer nicht den ganzen Tag streiken kann, kann beispielsweise morgens um 11h mitmachen. Zu diesem Zeitpunkt finden in der ganzen Schweiz symbolische Aktionen statt. Wer gar keine Möglichkeit hat, die Arbeit niederzulegen, kann zudem etwa durch die Kleidung oder das Aufstellen von Schildern auf den Frauenstreik und seine Forderungen aufmerksam machen.

Was wird am 14.6. an den Unis stattfinden?
So genau kann ich das nicht sagen – es hängt von den Unis und den unzähligen Gruppierungen ab, die etwas auf die Beine stellen. Weil Semesterferien und die meisten Leute nicht da sind, werden die grossen Kundgebungen wohl eher anderswo stattfinden. Ich selbst werde in Bern sein, da ich dort im lokalen Streik-Komitee aktiv bin. In Freiburg spüren wir übrigens auch einen gewissen Support aus dem Rektorat: Astrid Epiney hat eine E-Mail geschrieben mit der Bitte, dass am 14.6. keine Prüfungen stattfinden sollen. So können sich auch alle Studierenden am Streik beteiligen. Zudem wird sie mit uns über das Manifest diskutieren. Dieser öffentliche Anlass findet zusammen mit anderen Mit-Diskutierenden am 15. Mai von 18.30 bis 20 Uhr in der Miséricorde statt – wir freuen uns sehr, wenn möglichst viele kommen – und natürlich auch unser Manifest unterschreiben!

Emanzipation und Migration.
Ein Blick in die Schweizer Geschichte zeigt, dass Migration viel dazu beigetragen hat, die Verhältnisse in der Arbeitswelt, Bildung und Politik zugunsten von Frauen zu verändern. Francesca Falks soeben veröffentlichtes Buch beleuchtet diese Zusammenhänge zum ersten Mal in einer Gesamtschau. Da heute Migration oft als Gefahr für die Gleichberechtigung gesehen wird, sind diese Befunde von besonderer Bedeutung und Brisanz. Gender Innovation and Migration in Switzerland. Cham: Springer International Publishing (Palgrave ÌÇÐÄVolg in Migration History).
Open Access:

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  • Zum
  • Infos zum
  • Am Mittwoch, 15. Mai diskutiert unsere Rektorin Astrid Epiney gemeinsam mit Pascal Gygax (Psycholinguist), Niels Rebetez (Vertreter des CSWM im Fakultätsrat) sowie Francesca Falk (Mit-Initiantin Manifest) an einer öffentlichen Veranstaltung über die vorgebrachten Forderungen. Moderiert wird der Anlass von Sarah Baumann und Pauline Milani. 15.5. 2019, 18.30 Uhr, Miséricorde 11 salle Laure Dupraz 2.102
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Les femmes dans l’église: marcher ensemble /alma-georges/articles/2019/les-femmes-dans-leglise-marcher-ensemble /alma-georges/articles/2019/les-femmes-dans-leglise-marcher-ensemble#respond Thu, 07 Mar 2019 19:04:27 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=7913 La place des femmes dans l’église est au cÅ“ur de l’actualité de ces dernières semaines. Mais en 2016 déjà, des croyantes catholiques prenaient la route de Saint-Gall à Rome pour faire entendre leur voix. Ce pèlerinage a fait l’objet du documentaireÌýHabemus feminas qui sera présenté le jeudi 14 mars au Cinéma Rex. Le Professeur de théologie Franz Mali, qui a marché à leur côté, nous raconte. Ìý

1200 km de marche de Saint-Gall à Rome pour demander une plus grande égalité des femmes et des hommes dans l’église. Qu’espériez-vous obtenir exactement?
Le but de ce pèlerinage était de lancer un signe. Comme nous l’avons écrit dans une lettre que nous avons transmise au Pape FrançoisÌý: Ìý«Nous [voulions] ainsi exprimer le souhait qu’à l’avenir, les hommes ne réfléchissent plus et ne prennent plus de décisions sans les femmes quant à leur position, leur rôle et leur fonction au sein de l’église, d’une part, et au sujet des problèmes de l’église en général, d’autre part.»

D’un projet à 3 ou quatre, votre marche a, au fur et à mesure, été rejointe par des centaines de pèlerins qui vous ont accompagnés quelques heures ou plusieurs jours. Le succès de votre démarche vous a-t-il surprisÌý?
Le succès de notre démarche nous a totalement surpris! C’est un ami qui nous a proposé d’ouvrir notre petit groupe à d’autres personnes intéressées. Ce sont tout d’abord cinq femmes qui nous ont fait part de leur souhait de nous accompagner à pied sur tout le chemin. Puis, nous avons publié sur notre site web le lieu et l’heure de départ de nos étapes quotidiennes et, chaque matin, des groupes plus ou moins grands nous attendaient au point de ralliement. Nous avons souvent été absolument stupéfaits du nombre de personnes qui voulaient marcher avec nous: à plusieurs reprises, nous avons été une centaine à partager la route, mais lors d’une étape particulière, nous avons été jusqu’à 250!

C’était en 2016. Qu’est-ce qui a changé depuisÌý?
Comme dans d’autres grands organismes, les moulins de l’Église eux aussi tournent lentement. Mais je constate qu’entretemps ce sujet n’est plus celui de quelques siphonnés, mais que la réflexion s’accélère et est prise de plus en plus au sérieux, que ce soit le Pape lui-même qui souligne à certaines occasions l’importance de ce souhait et qu’il nomme des femmes pour des postes toujours plus importants, ou que ce soit des cardinaux respectables qui insistent face à leurs collègues sur l’importance de s’engager davantage en faveur des femmes dans l’église.

Ces dernières semaines, la presse est agitée par un nouveau scandale qui touche justement la place des femmes au sein de l’église. Est-ce un signe que la parole se libère?
J’espère que la parole se libère et qu’on regarde la réalité et la vérité dans toutes ses dimensions! C’est uniquement le cri de vérité qui peut rendre le respect aux victimes. J’espère que notre projet et nos prières donnent la force nécessaire aux femmes abusées dans l’Eglise (et au dehors) pour qu’elles puissent s’exprimer ouvertement, qu’on leur prête confiance et foi et qu’on leur rende justice. Nous avons marché aussi pour elles!

Marcher ensemble pour une cause, c’est aussi vivre ensemble pendant de nombreuses semaines. Qu’avez-vous retiré de cette expérienceÌý?
Cela a été une expérience magnifique! Pour moi, c’était une manière très concrète et sensible de vivre notre Eglise cheminant sur cette terre («Ecclesia in terris peregrinans») et contemplant Dieu: quand nous avons prié ensemble, quand nous avons toutes et tous gardé le silence pendant une heure chaque jour, quand des gens nous ont accueilli en nous offrant une terrasse couverte contre l’orage, quand nous avons partagé nos difficultés personnelles et que le voisin nous a prêté une oreille attentive. Nous sommes arrivés ensemble le soir à la destination prévue et personne n’a dû quitter le groupe ou n’a dû abandonner. Chacun·e avait ce qu’il lui fallait, personne «n’a manqué de quoi que ce soit» (Lc 22,35). En même temps le défi était de ne perdre personne, ni parmi les plus rapides – qu’il fallait freiner – ni parmi ceux qui avaient mal aux pieds et qu’il fallait soigner et encourager.

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  • ÌýLe film Habemus Feminas sera présenté le jeudi 14 février, à 18h00 au, à Fribourg. La projection sera suivie d’un échange avec le réalisateur Silvan Maximilian Hohl.
  • du film
  • du Professeur Franz Mali
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Es geht überraschend wenig um Sex /alma-georges/articles/2017/es-geht-ueberraschend-wenig-um-sex /alma-georges/articles/2017/es-geht-ueberraschend-wenig-um-sex#respond Wed, 29 Nov 2017 07:51:12 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=5315 Satin, Dessous und rote Hinterzimmer: über Prostitution gibt es viele Klischees – und wenige, die wirklich Bescheid wissen. Eine von ihnen ist Sarah Baumann. Sie schreibt eine Dissertation über die Geschichte der Sexarbeit in der Schweiz zwischen 1950 und 1990.

Sarah Baumann, in den meisten Dissertationen gibt’s weder Sex noch Crime – bei Ihnen gibt’s beides!
(Lacht) Das stimmt, aber das ist nicht der Grund, warum ich mich mit Prostitution beschäftige. Das Thema ist zum Einen nach 1945 kaum erforscht und zum Anderen eine spannende Projektionsfläche. Anhand der Prostitution werden alle möglichen gesellschaftlichen Themen verhandelt!

Beispielsweise?
Geschlechterrollen, Machtverhältnisse, die Vorstellung von weiblicher und männlicher Sexualität. Was kann, was soll, was darf ein Mann oder eine Frau? In den 1950er-Jahren wurde die Autorin Iris von Roten von der Polizei verhört, weil sie spät nachts alleine und in einen Ozelotmantel gekleidet unterwegs war – und deswegen für eine Prostituierte gehalten wurde.

Wie wurde denn Prostitution in den 1950er-Jahren überhaupt angesehen?
Damals gab es noch den Begriff der «gewerbsmässigen Unzucht». «Unzucht» bedeutet ausserehelichen Sex, der störte bei Frauen ganz besonders. Und am «gewerbsmässigen» irritierte, dass etwas scheinbar so Privates und Intimes wie Sexualität mit der Sphäre von Wirtschaft und Gelderwerb verknüpft wurde. Prostitution wurde als etwas gesehen, das die öffentliche Moral, die Jugend und die Familie bedrohte. Diese moralische Sichtweise änderte sich mit der Zeit. Zum Beispiel kam es in den 1960er-Jahren wegen der Prostitution mancherorts zu erhöhter Verkehrsbelastung. Da störten sich die Leute dann primär am Lärm. Vereinfacht kann man sagen: gestört hat die Prostitution immer – aber nicht immer aus denselben Gründen.

Wie erforscht man überhaupt ein Thema, das sich fast schon per Definition im Verborgenen abspielt?
Anhand von Quellen. Es gibt mediale Debatten, aber auch Zeugnisse von Prostituierten selbst. Die «Prostituiertenbiografie» ist seit den 1980er-Jahren beinahe ein literarisches Genre geworden. Ausserdem gibt es Dokumente von Beratungsstellen für Prostituierte und schliesslich Gerichtsakten und polizeiliche Verhörprotokolle. Was hingegen fehlt ist die Perspektive der Freier. Die hatten keinen Verband, noch haben sie Biografien geschrieben.

Und wie sieht es mit statistischen Daten aus?
Wenn es um die Frage geht, wieviele Prostituierte zu welchem Zeitpunkt in einer Stadt gearbeitet haben, ist es tatsächlich schwierig, an verlässliche Zahlen zu kommen. Von einer Mitarbeiterin der Genfer Beratungsstelle für Prostituierte «Aspasie» weiss ich: «Vorhandene Statistiken zu Prostitution und Prostituierten sind grundsätzlich falsch.» Dies vor allem deshalb, weil die Dunkelziffer der nicht registrierten Prostituierten hoch ist.
Andere Zahlen lassen sich mit einiger Recherche aufspüren. So kostete der Geschlechtsverkehr bei einer professionellen Prostituierten zwischen 1950 und 1980 immer etwa hundert Franken. Das klingt nach Kontinuität, inflationsbereinigt haben sich die Preise damit aber mehr als halbiert.

Was ist denn der grösste Mythos wenn es um Prostitution geht?
Dass sie ein Randphänomen ist. Aktuelle Studien zeigen, dass in der Schweiz jeder fünfte Mann ein Freier ist. Auch die Vorstellung, dass nur Single-Männer, die Schwierigkeiten haben, Frauen kennenzulernen zu Prostituierten gehen, stimmt nicht. Den typischen Prostitutionskunden gibt es nicht. Konsument/innen wie auch Anbieter/innen von Prostitution finden sich in allen Schichten und Nationalitäten. Prostitution ist Teil unserer Gesellschaft. Sie findet vor unseren Augen statt – ob wir nun hinsehen oder nicht.

Sie meinen damit den Strassenstrich?
Nein, der ist nur die sichtbarste Form der Prostitution. Heute macht er etwa noch 10 Prozent aus. Früher waren es sicher mehr und der Strassenstrich wurde stets besonders heiss diskutiert weil er so sichtbar und hörbar war – weil er so störte. Das führte dann immer wieder zu Katz- und Maus-Spielen: Die Polizei verdrängte die Sexarbeiterinnen aus einem Quartier, dafür tauchten sie in einem andern wieder auf. Eine Reaktion auf die Verdrängung des Strassenstrichs war in den 1970er- und 1980er-Jahren das Aufkommen von Salons sowie das Erscheinen von Sex-Inseraten. In diesen beschrieben sich die Frauen mit kurzen Texten, die Freier schickten ihnen Briefe und dann trafen sie sich – im Salon oder in der Privatwohnung der Prostituierten. Heute funktioniert diese Kontaktaufnahme natürlich übers Internet. Nebst etwa 10 Prozent Strassenstrich finden heute etwas 60 Prozent der Prostitution in Wohnhäusern und Bordellen statt. Und schliesslich bleiben noch etwa 30 Prozent in Salons und Kontaktbars, also Etablissements die irgendwo zwischen Bar und Bordell anzusiedeln sind.

In der öffentlichen Debatte gibt es heute zwei dominierende Sichtweisen. Die Einen sehen ÌýProstituierte als bemitleidenswerte Opfer, die geschützt werden müssen. Die Anderen sehen selbstbestimmte Dienstleisterinnen, die sich freiwillig für ihren Beruf entschieden haben. Wie sehen Sie das: Warum entscheiden sich Menschen für die Prostitution?
Zunächst einmal ist es wichtig zwischen Zwangsprostitution als eine Form des Menschenhandels und freiwilliger Prostitution zu unterscheiden. Jene, die sich selbst für die Prostitution entscheiden, tun dies in den allermeisten Fällen aus ökonomischen Gründen – was zeigt, dass der Begriff der Freiwilligkeit ambivalent ist. Wir alle müssen Geld verdienen, aber nicht alle haben dieselben Möglichkeiten, dies zu tun. Sagen wir, jemand kommt aus armen Verhältnissen, konnte keine Ausbildung machen und geht einer harten und schlecht bezahlten Arbeit nach. Wenn sich diese Person für die Sexarbeit entscheidet, dann tut sie das zwar freiwillig, aber es ist eine andere Freiwilligkeit, als wenn jemand zum Beispiel ein Studium machen konnte und sich überlegt, ob sie jetzt als Anwältin, Ärztin, Architektin oder Sexarbeiterin arbeiten will. Wer die Gründe verstehen will, warum sich jemand prostituiert, sollte sich vor allem mit den sozialen und wirtschaftlichen Möglichkeiten beschäftigen, die die betroffenen Personen haben.

Woher kommen die Prostituierten denn geographisch?
In meinem Untersuchungszeitraum (1950-1990) grösstenteils aus der Schweiz. Für Schweizerinnen ist die Prostitution seit 1942 legal – Ausländerinnen hingegen riskierten, ausgeschafft zu werden. In den 1980er-Jahren stieg allerdings die Zahl von Asiatinnen und Afrikanerinnen, die in Massagesalons und Striplokalen arbeiteten und sich illegal prostituierten – diese Situation wurde mit der Einführung des sogenannten «Tänzerinnenstatuts» 1995 teilweise legalisiert. Das Statut wurde 2016 aber wieder abgeschafft. Eine letzte Veränderung gab es mit der Ausdehnung der Personenfreizügigkeit auf Osteuropa im Jahr 2002. Die liberaleren Bestimmungen eröffneten Ausländerinnen die Möglichkeit, in der Schweiz als Sexarbeiterin zu arbeiten – gerade für gering qualifizierte Ausländerinnen von ausserhalb der EU ist die Prostitution oft die einzige Möglichkeit, überhaupt in der Schweiz zu arbeiten.

Ebenfalls am Schluss Ihrer Untersuchung kommt es in der Schweiz zu einer Drogenkrise und zur Verbreitung von AIDS. Wie hat sich das auf die Prostitution ausgewirkt?
Das konnte ich noch nicht im Detail studieren. Was ich weiss ist, dass es zu Konflikten zwischen etablierten Prostituierten und Drogenprostituierten kam, die billiger anschafften und so die Preise drückten. Auch kam es zu mehr Gewalt an Prostituierten, die aufgrund ihrer Drogenabhängigkeit wehrloser waren gegen gewalttätige Kunden, aber auch etwa gegen ungeschützten Verkehr. Durch die Drogenprostitution veränderte sich auch der Blick auf die Prostitution überhaupt, indem die Leute dachten, alle Prostituierten seien süchtig.
Mit AIDS kam die alte Geschichte von der Prostituierten als Trägerin von Geschlechtskrankheiten wieder auf. Dazu gab es schon in den 1920er-Jahren epidemiologische Studien, welche das Vorurteil widerlegten und zeigten, dass sich Geschlechtskrankheiten auch ausserhalb von Prostitution und besonders in Ehegemeinschaften verbreiteten.

AIDS galt ja lange als Schwulenkrankheit. Wie sah es eigentlich mit der homosexuellen Prostitution aus?
Die war im Gegensatz zur Heterosexuellen bis 1992 verboten. Diese Ungleichbehandlung bedeutete auch eine Stärkung der heterosexuellen Norm. Und während bei der heterosexuellen Prostitution eher selten über die Freier diskutiert wurde, rückten sie bei der homosexuellen Variante in den Fokus. Was an der Prostitution zwischen Männern störte, war weniger die Prostitution als die Homosexualität. Strichjungen galten als im Grunde heterosexuelle Männer, die von den «verkommenen» Homosexuellen ausgenützt wurden. Weltweit sind heute übrigens etwa 85% der Prostituierten weiblich. Der Rest sind Männer und Transmenschen.

Ein Modell, bei dem die Freier explizit thematisiert werden ist heute das sogenannte «Schwedische Modell». Dieses erlaubt das Anbieten sexueller Dienste gegen Geld, stellt aber den Konsum unter Strafe.
Das ist tatsächlich eine Veränderung: statt den Anbieterinnen kriminalisiert man die Kunden. Die Gesellschaft sagt gewissermassen «Wir tolerieren nicht, dass Sexualität gekauft wird». Ob das gelingt, ist allerdings umstritten. Die schwedische Regierung spricht von einem Erfolg. Schattenberichte von NGOs zeigen aber, dass es zu einer Verlagerung in die Illegalität führt. Weg von der Strasse, weg von Bordellen, rein in dubiose Hinterhöfe und Privatzimmer – und dort sind Prostituierte noch schwerer zu schützen.

In der TV-Serie «House of Cards» sagt Kevin Spacey: «Alles im Leben dreht sich um Sex. Ausser Sex. Sex dreht sich um Macht.»
Das hat etwas. In den Quellen, die ich anschaue, geht es tatsächlich überraschend wenig um Sex, sondern sehr viel mehr um Machtverhältnisse. Staat, Behörden und Gesellschaft üben Macht aus und bestimmen, welche Form von Sexualität toleriert wird und welche nicht. Die Freier kaufen sich Macht, um bestimmen zu können, was passiert. Manche Feministinnen sehen in der Prostitution deshalb auch die krasseste Erscheinungsform des Patriarchats. Aber auch Prostituierte sagen von sich, dass sie eine gewisse Macht über ihre Kunden haben. Und letztlich geht es immer auch um die machtvolle Definition von Geschlechterrollen oder um die Definition davon, wie weibliche oder männliche Sexualität aussieht.

Was haben Sie durch die Beschäftigung mit der Prostitution ganz persönlich gelernt?
Meine Arbeit hat vor allem meinen Blick für die Uneindeutigkeit des Themas geschärft. Anfangs spickte es mich oft zwischen zwei Polen hin und her: Ist Prostitution immer Unterdrückung? Oder ist eine selbstbestimmte Form der Prostitution möglich? Mal las ich einen Quellenkorpus und war betroffen ob der Gewalterfahrungen von Prostituierten, und ich fragte mich, wie wir das als Gesellschaft tolerieren können. Dann las ich andere Quellen, in denen Prostituierte als selbstbewusste und autonome Akteurinnen zum Ausdruck kommen. Die Pole bringen uns nicht weiter und vor allem repräsentieren sie die Realität nicht richtig. Prostitution ist Vielfältig, Uneindeutig und Ambivalent. Das muss man aushalten – sonst wird man dem Phänomen nicht gerecht.

Zum Schluss eine utopische Frage: Oft heisst es ja «um dieses Problem zu lösen müssen wir jetzt dies oder das tun». Haben Sie persönlich eine Vision, wie Prostitution idealerweise stattfinden müsste?
Ja, die Diskussionen drehen sich oft um Verbote. Sie werden aus der Perspektive der Gesellschaft und des Gesetzgebers geführt, nicht aus der Optik der betroffenen Menschen. Dabei sollte man dort ansetzen, bei der Frage, welche Möglichkeiten die Menschen haben.
In meiner utopischen Welt hätten alle Menschen dieselben sozialen und ökonomischen Voraussetzungen und könnten selbstbestimmt leben. Dann hätten sie wirkliche Wahlmöglichkeiten und könnten sich aus freien Stücken für oder gegen diese oder jene Arbeit entscheiden. Wenn sich in einer solchen Welt jemand entscheidet, Sexarbeit anzubieten und ein anderer sie konsumieren möchte – dann warum nicht?
Wenn Sie eine realistischere Antwort wollen, dann wäre schon viel erreicht, wenn man die Widersprüche in den Gesetzen angehen würde. Prostituierte bezahlen Steuern, müssen sich anmelden, durchlaufen komplexe Bewilligungsverfahren. Im Kanton Bern müssen sie sogar einen Businessplan aufstellen. Trotzdem gibt es immer noch einen Artikel im ZGB, der besagt, dass Prostitution unsittlich ist – was bedeutet, dass eine Prostituierte ihren Lohn nicht vor Gericht einklagen kann.

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L’égalité: mission possible /alma-georges/articles/2017/legalite-mission-possible /alma-georges/articles/2017/legalite-mission-possible#comments Tue, 07 Mar 2017 16:14:51 +0000 http://www3.unifr.ch/alma-georges/?p=3789 Les clichés ont la vie dure: même en 2017, pas si facile pour une femme de choisir une carrière perçue comme masculine ou de concilier parcours académique et vie de famille. A l’occasion de la Journée de la femme, petit portrait du Service de l’égalité entre femmes et hommes, où l’on est prêt à donner de la voix pour que, Mesdames, vous trouviez votre voie.

Un service trop peu connu et qu’on aurait tendance à trouver silencieux, si l’on ne connaissait pas la puissante voix qui l’anime. Limer les inégalités liées au genre, non seulement au sein de l’Université mais à travers la société en général, c’est la mission d’un trio féminin énergique qui n’a pas encore dit son dernier mot. A tous ceux qui utilisent encore l’appellation sexe faible pour parler des femmes, merci de passer votre chemin…

Historiquement, c’est en 1991 qu’est née la Commission Femmes et Université. En 1996, entre en vigueur la loi sur l’égalité; elle concerne désormais aussi les universités. Helene Füger devient la première préposée aux questions féminines, jusqu’à ce que le Service se constitue entre 2001 et 2004.

Pas d’acquis
Le Service a fait son bonhomme de chemin et, à plus de 20 ans maintenant, force est de constater une réelle évolution… Notamment en ce qui concerne la charge de travail! «Non, l’égalité femmes-hommes n’est pas encore acquise. Nous croyons, à tort, que nous sommes une société où il n’existe plus de différences, mais c’est faux», martelle Muriel Besson, à la tête du service depuis deux ans. Si on ne parle peut-être plus de réelles injustices, restent encore de nombreuses attitudes et clichés ancrés dans l’inconscient collectif et la culture en général.

Un engagement mené par trois mousquetaires, avec notamment Claudia Möri qui s’occupe de coordonner les programmes pour les jeunes chercheuses et Sandra Gellura qui chapeaute le programme «Internet&Code pour les filles». Des actions dont le but est de faire prendre conscience aux filles qu’il n’y pas que certaines filières qui leur sont réservées. «Nous tentons de les sensibiliser dès le plus jeune âge», explique Sandra Gellura. En effet, le cours «Internet&Code pour les filles», en partenariat avec l’EPFL et la HES-SO Fribourg s’adresse aux demoiselles de 6H à 8H – 10-12 ans – déjà. «Nous leur faisons découvrir la programmation et l’informatique, domaine encore trop perçu comme masculin», renchérit-elle.

C’est une œuvre de coulisse pour un travail qui peut s’avérer frustrant, tant il est difficile d’en déceler les résultats directs. Cela est en revanche «vraiment réjouissant lorsque, par exemple, une fille nous écrit pour nous dire qu’elle a choisi de suivre une filière informatique», sourit Claudia Möri.

Dans les deux sens
Plus loin dans la formation, leur mission vise aussi à encourager les femmes à poursuivre leur carrière académique vers le professorat, une fois leur doctorat en poche. «Plus le niveau augmente, plus la représentation féminine diminue», constate Muriel Besson à qui le thème de la conciliation entre vie professionnelle et vie privée tient à cœur. Il est malheureusement vrai que, au moment de fonder une famille, c’est trop souvent par défaut la femme qui réduit son temps de travail. Et la responsable du service d’ajouter que «la question ne se pose encore que trop rarement au sein d’un couple qui souhaite fonder une famille.»

Plus largement, le trio est là pour cerner les besoins au sein des facultés et s’interroger sur l’amélioration des conditions d’égalité.

Si dans la lutte pour l’égalité on imagine, de facto, des messages adressés aux femmes, il existe aussi, bien entendu, certaines préoccupations du côté masculin. Prenons l’exemple du service militaire. «Il est juste qu’un homme qui a l’obligation de servir puisse bénéficier des conditions adéquates pour ses études», estime Claudia Möri. Toutes les brochures et autres conseils sont également adressés aux deux sexes. Le but est vraiment de réduire au maximum la ségrégation transversale dans les 2 sens.

Tant que la question se pose…
Les idées, les envies et les projets ne manquent pas au Service de l’égalité de l’Unifr! Ce sont plutôt les ressources qui font défaut. «Notre rôle est de donner une impulsion. La suite dépend surtout du suivi et du soutien nécessaire pour assurer notre mission», relève Muriel Besson.

Plus idéal, leur but ultime est, bien sûr, que la question du genre ne se pose plus. «Nous aurons ainsi atteint notre mission, rient les trois femmes. Tant qu’on se pose la question, c’est que l’inégalité persiste!»

Le 8 mars, à l’occasion de la Journée de la femme, le trio ne manquera pas de revêtir son superbe t-shirt rose, créé l’année passée. Loin du kitsch, la couleur se veut encourageante, positive et porteuse d’avenir.

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  • Photo: Flore Martinson – Unicom
  • du Service de l’égalité
  • du Service de l’égalité

 

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