faculté des sciences – Alma & Georges /alma-georges Le magazine web de l'Université de Fribourg Fri, 08 Mar 2024 06:58:38 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.5 Nouveau CAS dans le domaine de l’hydrogène /alma-georges/articles/2024/nouveau-cas-dans-le-domaine-de-lhydrogene /alma-georges/articles/2024/nouveau-cas-dans-le-domaine-de-lhydrogene#respond Wed, 06 Mar 2024 15:08:59 +0000 /alma-georges?p=19900 Il n’y a pas de solution miracle! Si la Suisse souhaite respecter ses engagements climatiques, elle doit fortement diminuer son empreinte carbone. A cet égard, l’hydrogène constitue une piste si prometteuse que l’HEIA-FR et l’Unifr se sont unies pour offrir un Certificate of Advanced Volg (CAS) pour toute personne souhaitant déployer ce vecteur énergétique. Rencontre avec deux des chevilles ouvrières du projet, Jean-Nicolas Aebischer, directeur de l’HEIA-FR et Ali Çoskun, président du Département de chimie.

Comment a germé l’idée de créer un CAS hydrogène?
Jean-Nicolas Aebischer: Pour atteindre nos objectifs climatiques, nous savons que nous devons impérativement «décarboner» nos modes de vie. En ce sens, l’hydrogène apparaît comme un choix assez évident, mais quels sont les obstacles, les opportunités et les risques de cette technologie? Afin de répondre à ces questions, les agents économiques et politiques doivent acquérir certaines connaissances de base, d’où notre idée de mettre sur pied ce CAS en hydrogène.

Ali Çoskun: L’hydrogène, c’est l’avenir! C’est aussi simple que cela. Bien sûr, d’aucuns me rétorqueront qu’il reste à régler les problèmes de stockage ou de transport. Cela dit, nous avons fait d’immenses progrès ces dernières années, sans oublier que l’enjeu est crucial sur le plan de l’indépendance énergétique et sur le plan environnemental. L’eau est LE combustible de l’avenir.

Pensez-vous vraiment que l’hydrogène soit capable de remplacer les énergies fossiles?
Ali Çoskun: Je pense que ce sera en particulier le cas dans le domaine de la mobilité, avec des bus, des camions, des trains et des avions propulsés à l’hydrogène. Pour l’heure, les prix des combustibles fossiles nuisent à la compétitivité de cette technologie. Il faudra aussi mettre sur pied un maillage dense de stations de recharge. Il n’existe pas encore, mais souvenez-vous, il y a peu, il en allait de même pour les stations de recharge des véhicules électriques.

Jean-Nicolas Aebischer: Il faut savoir que toutes les énergies non fossiles sont des David qui luttent contre des Goliath. Tant qu’on ne connaîtra pas la réalité des coûts des hydrocarbures, ce sera difficile de régater. L’urgence climatique et les événements géostratégiques récents viennent toutefois changer la donne. Il faut le marteler: Les énergies non fossiles sont celles de la liberté, pas de la dépendance.

Pour suivre ce CAS, faut-il avoir un background scientifique?
Ali Çoskun: Il faut avoir un bachelor au minimum, mais pas nécessairement, en sciences, car le module de base, qui donne droit à une attestation de suivi de cours, ne requiert pas de connaissances spécifiques. Ce CAS s’adresse à des entrepreneurs·euses, des ingénieur·e·s ou des investisseurs·euses qui souhaiteraient connaître les potentialités de cette technologie, ainsi que son contexte technologique et juridique. Production, stockage, mesures de sécurité, réglementations et applications n’auront plus de secret pour les participant·e·s.

Qui seront les intervenant·e·s lors de ce CAS?
Jean-Nicolas Aebischer: Il y aura bien sûr les spécialistes de nos deux institutions, mais aussi des intervenant·e·s externes qui sont les références en la matière, dont les spécialistes du Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (EMPA), du Paul Scherrer Institute (PSI) et de l’EPFL. C’est aussi une immense opportunité de réseauter avec des participant·e·s de tous les milieux. Il y aura des visites de site, comme celui de Schiffenen, où se trouve la centrale à hydrogène du Groupe E, la première de Suisse occidentale. Ce CAS est un véritable écosystème autour de l’hydrogène.

La Haute école d’ingénierie et d’architecture et l’Université de Fribourg ne sont qu’à un jet de pierre l’une de l’autre, mais elles restent deux institutions distinctes. Comment s’est déroulée votre collaboration?
Jean-Nicolas Aebischer: La convergence avec l’Université de Fribourg s’est presque faite de manière naturelle car, même si nous n’avons pas le même ADN, la Faculté des sciences et de médecine explorant les sciences de base, l’HEIA-FR les technologies, nous partageons de nombreux points de convergence.

Ali Çoskun: C’était une expérience unique, sans bureaucratie, qui nous a permis de rester focaliser sur la science. Nous avons très vite vu que nous avons des expertises complémentaires. Il y a un potentiel massif qui laisse entrevoir d’autres collaborations fructueuses. C’est une offre unique, le premier CAS en Suisse occidentale qui met l’accent exclusivement sur l’hydrogène.

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Dies Academicus 2023 – «Je me sens d’abord comme un activiste» /alma-georges/articles/2023/dies-academicus-2023-je-me-sens-dabord-comme-un-activiste /alma-georges/articles/2023/dies-academicus-2023-je-me-sens-dabord-comme-un-activiste#comments Thu, 30 Nov 2023 15:33:10 +0000 /alma-georges?p=19400 Luca Vetterli, expert en protection des eaux, a reçu le titre honorifique de docteur honoris causa de la Faculté des sciences et de médecine. Quelques heures avant la cérémonie, il nous raconte comment il harmonise habilement l’activisme politique et la science, tout en mettant en lumière les défis urgents qui façonnent actuellement la préservation de la biodiversité.

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Rencontre avec l’un des chercheurs les plus cités au monde /alma-georges/articles/2022/rencontre-avec-lun-des-chercheurs-les-plus-cites-au-monde /alma-georges/articles/2022/rencontre-avec-lun-des-chercheurs-les-plus-cites-au-monde#respond Thu, 15 Dec 2022 08:54:08 +0000 /alma-georges?p=17230 Le médecin et pharmacologue Csaba Szabo s’est hissé au 463 ème rang du classement Elsevier 2022 des scientifiques les plus cités. Rencontre avec un chercheur passionné.

Un intérêt marqué pour les petites molécules
Médecin, mais aussi physiologiste et pharmacologue, Csaba Szabo s’intéresse à plusieurs molécules gazeuses labiles (oxyde nitrique, monoxyde de carbone et sulfure d’hydrogène) qui jouent non seulement un rôle dans la communication cellulaire, mais aussi dans l’apparition de diverses pathologies. C’est ainsi qu’il a pu notamment démontrer le mécanisme qui conduit les cellules des personnes atteintes de trisomie 21 à s’empoisonner au sulfure d’hydrogène.

Csaba Szabo et son équipe

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  • Article sur l’une des recherches du Professeur C.Szabo
  • Page de Csaba Szabo
  • Photo de Une: © Stéphane Schmutz /
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Un glacier perché à plus de 4000 mètres étudié «in silico» /alma-georges/articles/2022/un-glacier-perche-a-plus-de-4000-metres-etudie-in-silico /alma-georges/articles/2022/un-glacier-perche-a-plus-de-4000-metres-etudie-in-silico#respond Mon, 17 Jan 2022 07:22:06 +0000 /alma-georges?p=15095 Enrico Mattea, chercheur au Département des Géosciences de l’Université de Fribourg a modélisé l’évolution du névé du Col Gnifetti dans le massif du Mont Rose, un glacier de plus de 100 mètres d’épaisseur qui permet de retracer le climat des 19 derniers millénaires. Un travail de master récompensé par le Prix de Quervain.

Le névé du Col Gnifetti a beau n’être pas aussi célèbre que les belles langues glaciaires d’Aletsch ou de la Mer de Glace, il n’en possède pas moins des atouts qui le rendent unique aux yeux des glaciologues. Il suffit d’effectuer un carottage au travers de ses strates, dont l’épaisseur cumulée dépasse par endroit les 100 mètres, pour remonter très loin, très très loin dans le temps, jusqu’à 19’000 ans, à une époque où des artistes du Paléolithique supérieur peignaient des aurochs sur les parois de la grotte de Lascaux. Vertigineux!

Installation d’une station de monitorage sur le glacier. Preuve de l’inhospitalité du site, elle sera endommagée par la foudre peu après.

Cette particularité, le névé du Col Gnifetti la doit à sa localisation à très haute altitude et aux très faibles accumulations de neige, vite emportée par les vents tempétueux. Juché à plus de 4000m, il est ce que les spécialistes nomment un névé froid, par opposition au névé tempéré, autrement dit une accumulation de neige dont la température n’atteint que rarement les 0°c. «L’eau ne s’y écoule jamais, sauf à de rares périodes de grandes chaleurs estivales et uniquement en surface, explique Enrico Mattea, c’est ce qui fait que le glacier du Col Gnifetti est si propice à l’étude de l’histoire du climat. Ses couches, très minces, ne subissent pas de perturbations liées à la percolation d’eau.» De par sa situation en plein cœur de l’Europe, ses glaces constituent également une archive précieuse de l’impact des activités anthropiques, notamment de la pollution qui s’y dépose strate après strate, année après année. Le glacier du Col Gnifetti a donc beaucoup de choses à raconter et, de ce fait, compte parmi les structures glaciaires les plus étudiées des Alpes depuis un demi-siècle.

Etude de glacier in silico
Grâce à la puissance des ordinateurs modernes, Enrico Mattea, qui est titulaire d’un Bachelor en physique de l’Université de Milan, a pu modéliser le glacier en incluant une quantité de paramètres inimaginable par le passé: «Il existait déjà des modèles mathématiques simples, réalisés dans les années 1980 mais, dans mon mémoire de master, j’ai pu représenter chaque couche, même les plus fines, avec les équations les plus avancées de la physique.» C’est ainsi la première fois qu’un modèle d’une aussi grande complexité, développé à l’origine pour étudier les glaciers de l’Arctique, a été appliqué à un glacier froid des Alpes. «J’ai dû faire un important travail d’ajustement des équations du modèle originel, puisque la distribution de la neige et les échanges de chaleur diffèrent sensiblement d’une région à l’autre.»

Enrico Mattea a passé des centaines de jours derrière l’ordinateur, mais s’est tout de même rendu deux fois sur le glacier du Col Gnifetti.

Un modèle très précis
Pour soumettre son modèle à l’épreuve de la réalité, Enrico Mattea a utilisé les données fournies par l’observatoire météorologique de la cabane Reine Marguerite, refuge le plus élevé des Alpes (4554m), à proximité immédiate du Col Gnifetti. « C’est un point très important car, à de telles altitudes, il s’avère particulièrement difficile d’avoir de bonnes données météorologiques. Or, c’est bien le climat et son évolution qui vont déterminer la température du glacier!». A partir de ces données, couvrant une période allant de 2003 à 2018, le modèle a pu prévoir la température de la glace à différentes profondeurs avec une précision de 1 à 1,5 degré celsius. «On est très satisfait de cette petite marge d’erreur, sourit Enrico Mattea, et elle s’explique aisément: malgré sa complexité, le modèle ne peut pas prendre en compte tous les processus à l’œuvre. La perfection n’existe pas.»

Massif du Mont Rose et glacier du Gorner, paradis des glaciologues

Modèle universel?
Le chercheur de la Faculté des sciences et de médecine de l’Université de Fribourg souhaite maintenant voir si ce modèle s’avère transposable aux autres glaciers alpins, notamment au sommet du Grand Combin, un autre site idéal pour les carottages. «Les glaciers suivent l’évolution du climat. Si les températures s’élèvent, la neige de surface risque de fondre. L’eau ainsi formée, en s’écoulant, va perturber les couches sous-jacentes et rendre difficile les forages. Le modèle doit nous aider à déterminer quand et où ce point de bascule va survenir.» Enrico Mattea envisage d’esquisser différent scénarios climatiques en fonction des mesures de protection du climat qui seront prises… ou pas, afin de voir l’effet sur le glacier jusque vers les années 2100. Que l’on se rassure toutefois, le glacier de Gnifetti n’est pas prêt de disparaître. La majestueuse langue du glacier du Gorner, située en aval, y passera en premier. En revanche, le réchauffement des glaces du Gnifetti risque d’effacer, en les rendant inexploitables, les inestimables archives qu’elles recèlent, rien de moins que les plus anciennes glaces des Alpes. Le chercheur concède volontiers qu’il est difficile de prévoir l’évolution futur du névé, même s’il s’imagine que celui-ci pourrait, dans un premier temps, évoluer de l’état froid vers celui d’un glacier polythermal, autrement dit, avec certaines zones qui resteront froides tandis que d’autres deviendront plus tempérées. «Une chose est certaine, s’empresse-t-il d’ajouter, le temps est compté et il vaut mieux faire ce travail de modélisation maintenant que dans 50 ans.»

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«Le succès arrive quand on fait ce que l’on aime!» /alma-georges/articles/2021/le-succes-arrive-quand-on-fait-ce-que-lon-aime /alma-georges/articles/2021/le-succes-arrive-quand-on-fait-ce-que-lon-aime#respond Tue, 30 Nov 2021 09:28:23 +0000 /alma-georges?p=14883 Et de trois! On va finir par la surnommer la Messi du doctorat honoris causa, tant Susan Gasser en collectionne les titres! Cette fois-ci, c’est la Faculté des sciences et de médecine de l’Université de Fribourg qui lui décerne cette récompense. Enthousiaste comme à son habitude, la professeure de biologie moléculaire confie à Alma&Georges les secrets de sa réussite!

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  • Copyright image de une: Stéphane Schmutz /
  • du Dies academicus
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‘Letters addressed to me often start with “Dear Sir”’ /alma-georges/articles/2021/letters-addressed-to-me-often-start-with-dear-sir /alma-georges/articles/2021/letters-addressed-to-me-often-start-with-dear-sir#respond Wed, 25 Aug 2021 06:52:42 +0000 /alma-georges?p=14164 To celebrate the 50th anniversary of women obtaining the right to vote in Switzerland, the National Centres of Competence in Research (NCCR) will introduce you to women working in Swiss research institutes. Today we invite you to meet Katharina Fromm Giese!

Did you always know you wanted to pursue a career in science?
Yes, from early on, but that it would be chemistry became clear only after graduation. This is why it is important to keep all sciences “in the game”, especially maths, as it is needed for everything.

What do you like about your field of research?
The equilibrium between theory and practice – and to be able to create something new. It is like using words to write new books – in chemistry, we use atoms to generate new molecules and from there, new materials.

As a woman, have you always been in the minority? and if so, has this been a problem? an anecdote, positive or negative?
Well, somehow yes. I am occasionally asked where Mr Prof. Fromm is, and letters addressed to me often start with “Dear Sir”. One can laugh about it if one has reached a certain career level, but as young scientist, this is not so funny.

As a woman and a scientist, do you consider that you can be a role model for young people who would like to follow in your footsteps?
I sincerely try to be a role model and I encourage young people where I can. I do not expect them to follow exactly in my footsteps, but try to help them so that they become strong enough to find their way and follow their own path.

Did you yourself have a role model that allowed you to become who you are today? Or on the contrary, did you miss this model?
Certainly my grandmother, my mother as well as my “Doktormutter” showed me that by working hard to create opportunities, doing a good job in what you like doing, with independent thinking and self-motivation, you can reach things even beyond your initial dreams.


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‘I just wanted to be the best version of myself’ /alma-georges/articles/2021/i-just-wanted-to-be-the-best-version-of-myself /alma-georges/articles/2021/i-just-wanted-to-be-the-best-version-of-myself#respond Wed, 25 Aug 2021 06:50:18 +0000 /alma-georges?p=14173 To celebrate the 50th anniversary of women obtaining the right to vote in Switzerland, the National Centres of Competence in Research (NCCR) will introduce you to women working in Swiss research institutes. Today we invite you to meet Ivana Domljanovic, a scientist and a professional basketball player at the same time!

Did you always know you wanted to pursue a career in science?
I have always wanted to work in the medical field since I was a little kid. I was always fascinated by the human body and how it works.
What do you like about your field of research?
In the field of medical science, we study and research human health and the prevention and treatment of disease. Fundamentally our studies expand our understanding, make the impossible possible, and help us build a better future for all people.


As a woman, have you always been in the minority? and if so, has this been a problem? an anecdote, positive or negative?
Yes, a woman and as a woman in science who is also a professional athlete, I have been always a minority. However, for me that was never a problem, I never allowed myself to use that as an excuse. I just wanted to be the best version of myself. That goal put me where I am now.
As a woman and a scientist, do you consider that you can be a role model for young people who would like to follow in your footsteps?
Considering my pathway and experience, I think I can inspire young people to never give up on something they love. Even if they want to be at the same time a professional athlete and a medical doctor, scientist, trader, or whatever fulfills their potential.
Did you have a role model that allowed you to become who you are today? Or on the contrary, did you miss this model?
I always look up to my parents. They were my role models and without them, I would not be who I am today.

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«I always thought I was not good enough» /alma-georges/articles/2021/i-always-thought-i-was-not-good-enough /alma-georges/articles/2021/i-always-thought-i-was-not-good-enough#respond Wed, 25 Aug 2021 06:48:56 +0000 /alma-georges?p=14212 To celebrate the 50th anniversary of women obtaining the right to vote in Switzerland, the National Centres of Competence in Research (NCCR) will introduce you to women working in Swiss research institutes. Today we invite you to meet Barbara Rothen!

Did you always know you wanted to pursue a career in science?
No, I always thought that I was not good enough and my male colleagues have more opportunities. Only when my former mentor told me that I could do it that I found the confidence to try it

What do you like about your field of research?
It is very broad and has a big, positive impact for human life


As a woman, have you always been in the minority?
Yes, always in the minority. A positive story – I was attending a conference dinner and came late, so most of the chairs already taken. I then saw a table with only men, some of them whom I knew, and I just went to this table and said that a woman is missing here. They immediately gave me a chair, and it was the best conversation I ever had at a conference dinner. They really appreciated my courage in joining them

As a woman and a scientist, do you consider that you can be a role model for young people who would like to follow in your footsteps?
Yes, I think I can understand the problems they face as a woman and a mother, and try to encourage them much as my former mentor did with me

Did you yourself have a role model that allowed you to become who you are today? Or on the contrary, did you miss this model?
I missed a role model such as a woman with children. Most of the successful women I met had no family. Fortunately this has changed.

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«I was not even once supervised by a female professor during my studies!» /alma-georges/articles/2021/i-was-not-even-once-supervised-by-a-female-professor-during-my-studies /alma-georges/articles/2021/i-was-not-even-once-supervised-by-a-female-professor-during-my-studies#respond Wed, 25 Aug 2021 06:47:28 +0000 /alma-georges?p=14195 To celebrate the 50th anniversary of women obtaining the right to vote in Switzerland, the National Centres of Competence in Research (NCCR) will introduce you to some women working in Swiss research institutes. Today we invite you to meet Hanna Traeger, a scientist who has never been supervised by a female professor during her studies!

Did you always know you wanted to pursue a career in science?
During high school, I became interested in chemistry, and I decided to study and do my PhD in that field. I hope to be able to continue working in academia after I finish my PhD by conducting post-doctoral research.

What do you like about your field of research?
On the scientific level, I really appreciate working in the field of polymer mechano chemistry, because it is very satisfying to visually see when the polymer or molecule that I designed changes color when I stretch it. Additionally, I really enjoy working in an international community, because it is extremely interesting to me to observe what other people in the same field are working on, and try to solve problems in a creative way together.


As a woman, have you always been in the minority? and if so, has this been a problem? an anecdote, positive or negative?
During my bachelor and master studies, as well as my PhD women were not in minority. However, there is a lack of senior researchers and professors that identify as female. As a consequence, I have never been supervised by a female PhD, post doc or professor during my studies.

As a woman and a scientist, do you consider that you can be a role model for young people who would like to follow in your footsteps?
I am trying my best to motivate high school students to study STEM subjects by doing outreach activities, such as lab experiments, with them. I also am supporting young researchers through supervision and mentoring during internships and thesis projects. I am hoping these experiences will help younger studentsm and inspire them to pursue u a scientific career as well.

Did you yourself have a role model that allowed you to become who you are today? Or on the contrary, did you miss this model?
As pointed out above, I never had a female supervisor to look up to, however I have strong support from very intelligent and helpful female postdocs in the research group that I am working in, and I have a female professor as a mentor who truly inspires me.

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«My mother is my first role model» /alma-georges/articles/2021/my-mother-is-my-first-role-model /alma-georges/articles/2021/my-mother-is-my-first-role-model#respond Wed, 25 Aug 2021 06:38:15 +0000 /alma-georges?p=14204 To celebrate the 50th anniversary of women obtaining the right to vote in Switzerland, the National Centres of Competence in Research (NCCR) will introduce you to women working in Swiss research institutes. Today we invite you to meet Maria Taskova, a scientist who is always willing to share her experiences with others!

Did you always know you wanted to pursue a career in science?
Not really. After high school I studied Pharmacy and completed a five year program to become Master of Pharmacy. However, inspired by the medical field, I always had a passion to learn new things and make discoveries. Next, I enrolled second, more specialized Master program in Chemistry. Then naturally I continued with science during my PhD and now Postdoc.

What do you like about your field of research?
The field of DNA/RNA chemistry and technology is fast moving, exciting and mind blowing. I consider myself very fortunate to have the opportunity to work and give my contribution to it.


As a woman, have you always been in the minority?
I would say that during my Master studies in Pharmacy and in Chemistry as well we were balanced number of female and male students. Still, during my PhD and Postdoc I felt that as a woman I am in minority. For me personally this was not a problem in the everyday work but it would be encouraging to see more women succeeding in the later stages of a career.

As a woman and a scientist, do you consider that you can be a role model for young people who would like to follow in your footsteps?
I am not sure if I am a role model but I would be honored if someone can see me as one. I am always happy to share my experiences and to support young scientists. In general, I advocate for young girls to work for themselves, and to find their way whether they are in science or not.

Did you yourself have a role model that allowed you to become who you are today?
Yes, for sure. I believe having people that are role models and support is very important. My mother is my first role model. She is not a scientist but she tought me to always work for myself and to never give up. Then I was very lucky to have great women as a PhD supervisors. Today I aim to teach and supervise my students primarily by being an example.

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