Etudiant – Alma & Georges /alma-georges Le magazine web de l'Université de Fribourg Tue, 17 Dec 2024 13:18:49 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.5 Mit Leidenschaft und Engagement: Ryan Rätzer und die Zukunft von Unimedia /alma-georges/articles/2024/mit-leidenschaft-und-engagement-ryan-raetzer-und-die-zukunft-von-unimedia /alma-georges/articles/2024/mit-leidenschaft-und-engagement-ryan-raetzer-und-die-zukunft-von-unimedia#respond Tue, 17 Dec 2024 13:19:00 +0000 /alma-georges?p=21640 Ryan Rätzer, ein 25-jähriger Französisch- und Englischstudent, vereint Studium, Lehre und seine Leidenschaft für Medien. Als Mitgründer von Unimedia strebt er nach mehr Anerkennung und Reichweite für die studentischen Medien in Freiburg – trotz zahlreicher Herausforderungen.

Ryan Rätzer befindet sich im ersten Mastersemester seines Studiums. Nebenbei arbeitet er als Lehrperson im Wallis – eine 50%-Stellvertretung, die ihn seinem Berufsziel als Lehrer näherbringt. Doch sein Herz schlägt auch für die Medienarbeit. Seit vier Jahren ist er für Unimix und Unicam aktiv, Radio und Fernsehen der Unifr, seit zwei Jahren engagiert er sich zusätzlich bei Spectrum, dem Studierendenmagazin.

Die Idee hinter Unimedia
Insgesamt engagieren sich ca. 100 Leute ehrenamtlich in den Vereinen. Um die Kommunikation zwischen den verschiedenen studentischen Mediengruppen zu verbessern, hat Ryan zusammen mit anderen Unimedia gegründet. Als Kassierer des Vereins sorgt er für die finanziellen Grundlagen, doch das Team arbeitet vor allem kollegial zusammen. «Jede Gruppe hat ihre Stärken und Schwächen», erklärt Ryan. «Unimedia gibt uns allen mehr Gewicht und erleichtert die Zusammenarbeit.»

Medienarbeit als Leidenschaft, nicht als Karriereweg
Für Ryan steht fest: Die Medienarbeit bleibt ein Ehrenamt, neben seinem Beruf als Lehrer. «Umgekehrt funktioniert es nicht», sagt er. Trotzdem ist er von den Begegnungen begeistert, die ihm die Medien ermöglichen. «Mit jedem Interview lerne man spannende Menschen kennen, sei es von der Uni oder von externen Projekten. Einmal hat er ein Interview mit der ehemaligen Unifr-Rektorin Astrid Epiney geführt. Die Begegnung begleitet ihn noch heute: «Ich bewundere ihren Esprit fribougeois, den ich gerne selbst leben möchte.»

Motivation und Herausforderungen
Die ehrenamtliche Basis stellt die Teams vor besondere Herausforderungen. «Alle Gruppen sind seit einer Weile angeschlagen. Die Leute sind sehr motiviert, aber auch erschöpft», berichtet Ryan. Früher gab es z. B. wöchentlich eine Radiosendung, inzwischen nur noch alle zwei Wochen. Die Suche nach Ersatz und neuen Mitgliedern bleibt eine ständige Aufgabe, doch Unimedia schafft bessere Voraussetzungen dafür.

Vernetzung und Sprache als Erfolgsfaktoren
Unimedia fördert die Zusammenarbeit der verschiedenen Gruppen, die sowohl auf Deutsch, Französisch und manchmal auch Englisch Inhalte erstellen. So finden sich bei Spectrum bilinguale Formate, während Unimix aus separaten frankophonen und deutschsprachigen Redaktionen besteht.

Budgetkürzungen als Sorge für die Zukunft
Die grösste Herausforderung bleibt das Budget. Die studentischen Medien sind auf externe Sponsoren, AGEF-Mittel und universitäre Infrastruktur angewiesen. «Das Geld reicht oft nur für Lizenzen, Equipment und Versicherungen – für mehr bleibt kaum etwas übrig», beschreibt Ryan die Situation. Man müsse sehr aufpassen, damit die Qualität der Arbeit und die Motivation der Freiwilligen nicht zu stark darunter leiden. Immerhin: Wer sich engagiert, bekommt ein kleines Zertifikat, das die Tätigkeiten und erworbenen Kompetenzen bestätigt. Studierende der Kommunikation & Medien auf Deutsch können sogar drei ECTS-Punkte sammeln, wenn sie sich bei Unimix und/oder Unicam einbringen.

Ein Ziel für die Zukunft
Zwischen Kursen, Job und Vereinspflichten finden die Ehrenamtlichen in Events wie dem «Souper des médias» Zeit, sich zu vernetzen und auszutauschen. Die Organisation solcher Veranstaltungen sei ein Mittel, um seine Dakbarkeit auszudrücken. Ryans Wunsch ist klar: «Ich wäre stolz, wenn eines Tages niemand mehr überrascht wäre, dass es ein Uni-Radio und ein Uni-Fernsehen gibt.» Diese Anerkennung würde die jahrelange Arbeit und das Engagement der Ehrenamtlichen belohnen.

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Vous sentez-vous happy? /alma-georges/articles/2024/vous-sentez-vous-happy /alma-georges/articles/2024/vous-sentez-vous-happy#respond Wed, 13 Nov 2024 08:22:48 +0000 /alma-georges?p=21275 Comment allez-vous? C’est la question qu’Uni-Social vous pose et vous invite à vous poser lors de la semaine «Happy?» du 19 au 21 novembre sur les campus de Miséricorde et Pérolles. Ateliers, conférences et stands vous offriront une vue d’ensemble des offres universitaires concernant le bien-être et la santé mentale – une occasion aussi d’échanger sur les différentes manières de préserver notre bien le plus précieux. Rachel Gerber, responsable des projets de prévention à Uni-Social nous raconte.

Rachel Gerber, sur quelle impulsion est née cette idée d’organiser une semaine sur le bien-être étudiant?
Les sondages «How are you?» et «Feeling good?» réalisés depuis 2020 à l’Université de Fribourg ont permis à Uni-Social d’identifier certaines difficultés auxquelles sont régulièrement confronté·e·s les étudiant·e·s de l’Unifr. Parmi les difficultés et obstacles au bon déroulement des études fréquemment relevés par les étudiant·e·s figurent des sujets souvent tabous: santé mentale, isolement, intégration, stress.
Un autre constat souligné par l’AGEF concerne la visibilité des offres de soutien internes en matière de santé mentale. L’Université de Fribourg dispose d’un large éventail d’offres, celles-ci restent cependant souvent méconnues de la population estudiantine.

Est-ce que ce type d’initiative est devenu particulièrement nécessaire post-covid?
La période covid a pour bénéfice d’avoir mis en lumière la nécessité pour chacun·e de se sentir appartenir à un groupe, de se sentir intégré·e et d’avoir des contacts sociaux. La majorité des étudiant·e·s de l’Unifr vient d’un autre canton, voire d’un autre pays. Ce besoin d’intégration et de rapport aux autres est donc particulièrement important dans ce contexte. Le sentiment d’isolement était probablement déjà une réalité avant, le contexte covid a néanmoins largement contribué à accentuer des difficultés déjà présentes en augmentant l’isolement social des étudiant·e·s.
La période covid a peut-être laissé des séquelles dans notre rapport aux autres ou la façon d’entrer en contact avec les autres. Aller vers l’autre semble aujourd’hui plus difficile pour les étudiant·e·s que cela ne l’était avant la période covid. L’initiative «Happy?» vise à mettre en lumière les offres fribourgeoises favorisant les échanges et permettant aux étudiant·e·s d’entrer en contact et de s’investir dans des actions comme Bénévolat Fribourg par exemple.

A qui s’adresse ce programme? Est-ce que je dois forcément avoir le moral dans les chaussettes pour y participer?
Cet événement s’adresse principalement aux étudiant·e·s de l’Unifr, mais se veut également ouvert aux membres du personnel ainsi qu’à la communauté locale (événement du ).
Pas besoin d’avoir le moral dans les chaussettes pour s’intéresser à son bien-être. Cet événement s’adresse à toutes et tous les étudiant·e·s sans «prédispositions» spécifiques. L’idée est justement de prévenir et d’anticiper les baisses de moral qui font partie de la vie et d’ «outiller» les étudiant·e·s pour qu’elles et ils sachent comment réagir et vers qui se tourner.
Les sondages «How are you?» et «Feeling good?» font état d’environ un·e étudiant·e sur trois qui évaluerait son moral comme plutôt bas. Il s’agit de prendre cette donnée en considération et d’ouvrir le dialogue sur cette réalité, de proposer des pistes de réflexions et de visibiliser le réseau d’acteurs et d’actrices internes (services universitaires, associations estudiantines) mais également externes (fribourgeois et romand) qui représentent un soutien aux étudiant·e·s.
«Happy?» vise à sensibiliser les étudiant·e·s sur l’importance du bien-être et de son impact sur la réussite étudiante ainsi qu’à briser les tabous autour de la santé mentale.

A quoi devons-nous nous attendre? Qu’y aura-t-il au programme?
Cette première édition «Happy?» c’est une multitude d’activités, bilingues et variées, réparties sur trois jours et sur plusieurs sites du campus, et même en ville puisque le Café scientifique aura lieu à Ancienne Gare.
La programmation, constituée de stands, ateliers, conférences, film, témoignages, activités récréatives et concert, mettra en lumière les multiples facettes du bien-être physique et mental.
Des expert·e·s en santé mentale, des partenaires institutionnels et associatifs ainsi que des initiatives étudiantes se réuniront pour visibiliser les offres et prestations disponibles, tant internes qu’externes. Les participant·e·s auront l’opportunité de se familiariser avec des outils pratiques pour mieux gérer le stress, l’anxiété, le réseau social et d’autres défis psychologiques. L’objectif? Créer un environnement académique propice à la réussite personnelle et universitaire.

Un high-light? Un moment à ne pas manquer?
Difficile de définir un moment phare avec une programmation aussi riche! On vous invite particulièrement à rencontrer les «happy people»: des étudiant·e·s spécialement formé·e·s à la prévention et à la réduction des risques, notamment en santé mentale. Ces «happy guides» seront présent·e·s tout au long de l’événement sur le stand «Happy Info» ou circuleront sur le campus pour aller à la rencontre des étudiant·e·s. Leur mission? Renseigner sur la programmation du jour, écouter et orienter vers les services internes ou externe, selon les besoins, et guider vers les stands ou activités qui, pour une raison ou une autre, deviendront peut-être le high-light de chacun·e.

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Profumo di casa /alma-georges/articles/2024/profumo-di-casa /alma-georges/articles/2024/profumo-di-casa#respond Wed, 10 Jul 2024 09:09:50 +0000 /alma-georges?p=20580 Dank eines neuen Projekts kann Céline eine wunderbare Zeit in Freiburg verbringen. Diese mittelalterliche Stadt hat weit mehr zu bieten als nur Fondue und Double Crème. In ihrem Reisebericht teilt die Studentin aus Verona ihre Erlebnisse und Eindrücke und zeigt, was Freiburg und die Universität für Besucher_innen bereithalten.

Buongiorno a tutti!

Mi chiamo Céline, ho 23 anni e frequento il secondo anno del corso di laurea magistrale in Tradizione e interpretazione dei testi letterari presso l’Università degli Studi di Verona. Ho scelto di seguire, per il mio iter universitario, il curriculum italo-svizzero che permette agli studenti dell’ateneo veronese di trascorrere il secondo anno del corso a Friburgo (CH) e ottenere, in questo modo, un doppio titolo. La decisione di intraprendere questo percorso è nata sia dal desiderio di migliorare le mie competenze in lingua francese sia dalla curiosità di studiare la mia materia del cuore, la letteratura italiana, all’estero e, più in particolare, presso l’Università di Friburgo che vanta una tradizione di studi celeberrima grazie all’insegnamento di professori quali Contini e Pozzi.

A settembre 2023 ho preparato le valige per partire in treno alla scoperta di un nuovo paese, la Svizzera. Dopo aver fatto prima tappa a Milano e poi a Berna, aver attraversato alcuni dei paesaggi più belli d’Europa, finalmente, dopo 6 ore3 di viaggio circa, sono giunta a destinazione. Arrivata a Friburgo, mi sono trovata dinnanzi ad una piccola e graziosa cittadina che conserva, in ogni angolo, la sua identità svizzera. Nonostante le dimensioni ridotte, infatti, il capoluogo del cantone offre ai suoi abitanti tutti i comfort di cui hanno bisogno e agli studenti, che costituiscono un’importante fascia della popolazione, una realtà vivace e stimolante. Camminando tra le strette viuzze di impronta medievale della città, ci si sente accolti come in un nido e il profumo di cuchaule appena sfornata, che si sente uscire ogni mattino dalle tante boulangerie, diventa presto il profumo di casa. Ho trovato una stanza tutta per me nella Basse Ville, la zona più caratteristica della città e quella che ospita il fiume Sarine, grazie all’organizzazione Apartis, che mi permette di condividere momenti della giornata e spazi comuni con altri studenti.

L’università, situata nella parte alta della città e quindi raggiungibile a piedi per i più coraggiosi e in funicolare o in autobus per i più pigri, vanta di diversi poli. Le lezioni afferenti al dipartimento di Italiano, in particolare, hanno luogo presso Miséricorde e Beauregard. Il sito di Miséricorde, in posizione centrale rispetto alla città e molto vicino alla stazione, si riconosce grazie alle sue grandi dimensioni che consentono a tutti gli studenti di materie umanistiche di trovare, oltre alle aule dedicate alle lezioni, spazi consacrati allo studio, allo sport, alla pratica religiosa e alle attività ricreative.
È questo il luogo che frequento tutti i giorni per seguire i corsi e i seminari previsti dal mio piano di studi, ma anche per studiare in biblioteca o rilassarmi sulle poltroncine presenti nei corridoi. Sono proprio i corridoi che all’ora di pranzo si affollano di studenti che in ogni luogo trovano il loro posto ideale per mangiare in compagnia e scambiare qualche parola con i coetanei. Per fare una buona merenda e ricaricare le energie con un caffè, invece, ci si può spostare nella Cafétéria, situata proprio sopra alla mensa, che offre squisitezze di ogni tipo.

L’università non è solo un luogo di ascolto e di studio, diventa anche un ambiente ricco di attività e divertimento quando la Fachschaft di Italiano organizza aperitivi, serate giochi, club del libro e rassegne cinematografiche. Momenti di svago, questi, che vedono studenti e docenti dialogare e confrontarsi, tra uno snack e l’altro, sulla loro più grande passione. Le associazioni studentesche sono spesso all’origine di innumerevoli appuntamenti che coinvolgono tanti giovani e animano la vita universitaria: in particolare, ho partecipato a dicembre alla realizzazione della corona dell’Avvento, tipico simbolo natalizio friburghese.
L’Unifr, inoltre, dà la possibilità agli studenti di frequentare i corsi di lingua e di sport proposti dall’ateneo in maniera del tutto gratuita: personalmente ho scelto di seguire un corso di lingua tedesca e di dedicarmi, la sera, alla danza moderna e allo yoga.

Uscendo dalle porte di Miséricorde sul finire di una giornata dedicata allo studio, ci si trova davanti ad una città a misura d’uomo, dominata dalla monumentale cattedrale medievale di Saint Nicolas. Al santo patrono di Friburgo, è dedicata una grande festa, nel corso del primo weekend di dicembre, che lo vede sfilare in tutte le vie della cittadina e lanciare i celebri biscômes ai più piccoli. Una folla ingente proveniente da ogni angolo del paese, dopo essersi riscaldata con un buon bicchiere di vin chaud, attende con ansia il famoso discorso spesso accompagnato, come anche quest’anno è accaduto, dalla magia della neve. Piccola e caratteristica, infatti, Friburgo ama mantenere le tradizioni, come anche quella della grande sfilata di Carnevale a febbraio e della condanna a morte di Rababou nella Basse Ville.

Vivere a Friburgo non significa solo avere la fortuna di conoscere una nuova città ma significa anche avere la possibilità di visitare, grazie al fornito sistema di reti ferroviarie, altri importanti centri svizzeri come Berna e Losanna che, soprattutto durante il periodo natalizio e quello primaverile, vantano di un fascino molto particolare. Ma ora è tempo di tornare allo studio… In questi giorni sto iniziando a lavorare alla mia tesi magistrale che vedrà coinvolti due relatori a rappresentare le due università in cui ho studiato.

Vi saluto, dunque, augurandovi il meglio per i vostri studi e le vostre vite e invitandovi, se ne avete l’occasione, a cogliere al volo preziose e arricchenti esperienze come questa. Ci vediamo presto, forse proprio tra i corridoi dell’università, e ad maiora!

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Queer ÌÇÐÄVolg Week – Ein Dialog gegen Gewalt und für Vielfalt /alma-georges/articles/2024/queer-studies-week-ein-dialog-gegen-gewalt-und-fuer-vielfalt /alma-georges/articles/2024/queer-studies-week-ein-dialog-gegen-gewalt-und-fuer-vielfalt#respond Tue, 07 May 2024 13:26:15 +0000 /alma-georges/articles/2024/queer-studies-week-ein-dialog-gegen-gewalt-und-fuer-vielfalt Die Queer ÌÇÐÄVolg Week (QSW), die vom 13. bis 17. Mai 2024 stattfindet, wurde als Reaktion auf den queerphoben Akt des Verbrennens von Pride-Flaggen initiiert, der im Mai 2023 in Freiburg stattfand. Im Interview erklärt Mit-Organisator Milan de Brouhns  die Ziele der QSW, das Programm und die Bedeutung dieser Initiative für die Universität und die Stadt Freiburg.

Was hat euch dazu bewogen, die Queer ÌÇÐÄVolg Week (QSW) zu initiieren?
Diese Initiative soll eine Antwort auf den queerphoben und gewalttätigen Akt des Verbrennens von Pride-Flaggen sein, der am 17. Mai 2023 in Freiburg stattfand. Da wir dieses Ereignis als einen ernsthaften Einschüchterungsversuch gegenüber der Queer-Gemeinschaft betrachten, soll dieses Projekt auf Gewalt mit Dialog, Bewusstseinsbildung und dem Feiern von Queer-Identitäten reagieren.

Welche Ziele verfolgen ihr mit der QSW?
Die Queer ÌÇÐÄVolg Week hat drei Hauptziele. Erstens will sie eine starke Botschaft der Unterstützung für die Queer-Gemeinschaft senden, indem sie ihren Stimmen im öffentlichen Raum Gehör verschafft. Zweitens will sie Räume für Dialog und Begegnung schaffen, die für alle offen sind und einen respektvollen und wohlwollenden Austausch fördern. Als akademische Veranstaltung möchte sie das Bewusstsein der akademischen Gemeinschaft für diese Themen schärfen und den Bereich der kritischen Queer-Studien sichtbar machen.

Welche Veranstaltungen sind während der Queer ÌÇÐÄVolg Week geplant? Welche Themen werden behandelt und welche Redner_innen sind vorgesehen?
Das wissenschaftliche Programm der Queer ÌÇÐÄVolg Week umfasst sieben Vorträge von Queer-Anthropolog_innen und -Soziolog_innen zu verschiedenen Themen, die von queer-feministischer Kunst in Zentralasien über die Erfahrungen von queeren Migrant_innen in der Schweiz bis hin zu erotischer Ethnographie reichen. Die Vorträge werden auf Deutsch, Französisch oder Englisch gehalten und sind öffentlich zugänglich. Sie sollen die Legitimität und Vielfalt der Forschung im Bereich der Queer ÌÇÐÄVolg hervorheben.

Zu den eingeladenen Redner_innen gehören sowohl internationale Forschende wie Dr. Anima Adjepong von der Universität Cincinnati und Saltanat Shoshanova von der Universität Regensburg als auch solche aus der Schweiz wie Dr. Stefan Binder von der Universität Zürich und Dr. Serena O. Dankwa von der Universität Basel. Um eine Kultur der horizontalen Wissensproduktion zu fördern, haben wir auch junge Wissenschaftler_innen wie Simon Vuille von der Universität Neuchâtel und Clara Almeida Lozar von der Universität Freiburg eingeladen.

Das Kulturprogramm der Queer ÌÇÐÄVolg Week bietet eine Reihe von abendlichen Kunst- und Kulturveranstaltungen, darunter ein Eröffnungsapéro, eine Podiumsdiskussion über queere Elternschaft, ein ergreifendes Solo von Laurène Marx mit dem Titel «Pour un temps sois peu», ein Abend über die Dragkunst und eine Abschlussparty im Nouveau Monde. Unbedingt zu beachten ist das Solo von Laurène Marx, die ihren Weg als trans Frau mit manchmal grausamen Details in einer eindringlichen Sprache nachzeichnet. Zu sehen im Fri-Son am Mittwoch, den 15. Mai um 19.30 Uhr.

Wie wichtig ist die QSW für die Universität und die Stadt Freiburg?
Die QSW ist ein Queer-Projekt von einer Grösse, die es in der Geschichte der Stadt und der Universität selten gegeben hat, sowohl was die Anzahl der Veranstaltungen angeht, als auch die Zeit und den Platz, den sie einnimmt. Das Projekt ist an sich schon wichtig, da es den Bereich der kritischen Queer ÌÇÐÄVolg sichtbar macht, der an der Universität noch immer stark unterrepräsentiert ist, und die Freiburger Queer-Gemeinschaft sichtbar macht, indem es ihr die ganze Woche über Anerkennung zuteilwerden lässt.

Auf strategischerer Ebene bestand einer der Kernpunkte unseres Projekts auch darin, neu zu definieren, was an der Uni Freiburg möglich ist, indem wir zeigen, dass es möglich ist, sich für soziale Gerechtigkeit einzusetzen. Ausserdem wollen wir den Platz, den die Universität in der Stadt einnimmt, hinterfragen, indem wir die Uni an verschiedene symbolträchtige Orte in Freiburg einladen, aber auch indem wir die gesamte Freiburger Bevölkerung zu unseren Veranstaltungen einladen.

Welche Rolle spielt die Zusammenarbeit mit verschiedenen Organisationen und Verbänden im Rahmen der QSW?
Obwohl viele unserer Entscheidungen zentral vom Organisationskomitee der QSW getroffen werden, hätten wir es nie geschafft, wenn wir nicht mit den verschiedenen Vereinen und Organisationen, mit denen wir zusammenarbeiten, zusammengearbeitet hätten (Nouveaux Monde, Fri-Son, Lago, asso|Verein trans&non-binär Fribourg TNBFR, friqueers, das Büro für gesellschaftlichen Zusammenhalt der Stadt, das Departement für Sozialwissenschaften …).

Wir haben sehr viel Unterstützung von ihnen erhalten, und im Gegenzug konnten sie Veranstaltungen auf der Grundlage ihrer eigenen Arbeit organisieren, insbesondere die von TNBFR organisierte living library (siehe Programm) und die von Lago organisierte Podiumsdiskussion über die Queer-Kämpfe in der Schweiz.

Es erschien uns naheliegend, diese Verbindungen herzustellen, da diese Vereine schon länger als wir an der Verteidigung der queeren Sache in Freiburg arbeiten und wir auch stärkere Verbindungen zwischen der Universität und dem Freiburger Vereinswesen knüpfen möchten.

Wie können Studierende und Interessierte an der QSW teilnehmen und sich engagieren?
Zunächst einmal, indem sie an unseren Veranstaltungen teilnehmen, sie in den sozialen Netzwerken bekannt machen und die Woche geniessen!

Es ist möglich, dass es im letzten Jahr eine zweite Auflage geben wird, aber das hängt von der Mobilisierung der Studierenden ab, die daran teilnehmen möchten – das Problem mit dem Aktivismus an der Universität ist immer die Fluktuation dieser Studierenden. Wir werden unsere Aufrufe in den sozialen Netzwerken im Auge behalten müssen, um zu sehen, ob eine QSW II möglich ist!

Wie wollt ihr die Präsenz und Sichtbarkeit der queeren Gemeinschaft in Freiburg ausserhalb der QSW stärken?
Einerseits hoffen wir, dass unsere Initiative interessierte Menschen umso mehr motiviert, sich in den Partnervereinen und im Queer-Aktivismus zu engagieren. Ausserdem glauben wir, dass die Präsenz eines solchen Projekts an der Universität, die einen wichtigen Platz in der Stadt einnimmt (erinnern wir uns daran, dass die studentische Bevölkerung einen grossen Anteil an der Freiburger Gesamtbevölkerung hat), einen Einfluss auf die Präsenz und Sichtbarkeit der queeren Gemeinschaft in Freiburg haben wird!

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  • QSW auf
  • mit dem Programm der QSW

 

 

 

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Falling Walls Lab – Wo innovative Ideen Mauern einreissen /alma-georges/articles/2024/falling-walls-lab-wo-innovative-ideen-mauern-einreissen /alma-georges/articles/2024/falling-walls-lab-wo-innovative-ideen-mauern-einreissen#respond Thu, 02 May 2024 12:07:46 +0000 /alma-georges?p=20142 Im Gespräch mit Ivana Domljanovic, Postdoc an der Unifr und Gewinnerin des Falling Walls Lab Wettbewerbs in Freiburg, erfahren wir mehr über den Zweck dieses weltweiten Pitch-Wettbewerbs und die Mauern, die er einzureissen versucht.

Was ist das Falling Walls Lab und was ist sein Zweck?
Das Falling Walls Lab ist ein weltweiter Pitch-Wettbewerb und ein Netzwerkforum. Es bringt einen vielfältigen und interdisziplinären Pool von Studierenden und Berufstätigen zusammen und bietet eine Bühne für globale und lokale bahnbrechende Ideen.

Welche „Mauern“ sollen genau fallen?
Das ist eine ausgezeichnete Frage, die eine ausführlichere Antwort verdient. In diesem Wettbewerb fallen viele Mauern; ich werde mich auf zwei konzentrieren. Erstens: Eine der Mauern, die fällt, ist die persönliche, die wir haben. Wenn du an einem solchen Wettbewerb teilnimmst, musst du aus deiner Komfortzone heraustreten und deine Arbeit auf einer internationalen und interdisziplinären Bühne präsentieren, auf der du mit 100 sehr talentierten jungen Menschen konkurrierst. Du musst lernen, selbstbewusst zu sein und dich auf der grossen Bühne wohl zu fühlen, und du musst lernen, wie du in der neuen Welt, die wir mit unseren Innovationen verbessern wollen, kommunizieren und konkurrieren kannst.

Die zweite ist globaler, eine Wand der Kommunikation. Dieser Wettbewerb erinnert uns daran, wie wichtig hochwertige, innovative Arbeit ist, die hervorragend kommuniziert werden muss.

Wir leben in einem wissenschaftlichen Zeitalter, und es ist dringend notwendig, der Öffentlichkeit die Naturwissenschaften zu vermitteln, von den Grundlagen bis zu den Durchbrüchen. Im Falling Walls Lab können junge Wissenschaftler_innen lernen, wie sie ihre Arbeit einem breit gefächerten Publikum präsentieren können. Obwohl es heute einfacher denn je ist, in Kontakt zu bleiben, kann es eine Herausforderung sein, den ersten Kontakt herzustellen. Wenn man bedenkt, dass die aktuellen Herausforderungen der Menschheit nur durch einen interdisziplinären Ansatz gelöst werden können – man denke nur an die Onkologie, den Klimawandel, die Energieerzeugung und die Neurowissenschaften.

Als Gesellschaft müssen wir bereitwillig und klar über unsere traditionellen Disziplinen hinaus kommunizieren.

Wer darf mitmachen? Gibt es bestimmte Kriterien, die erfüllt werden müssen?
Es gibt ein paar Kriterien, die beachtet werden müssen, z. B:

Die Teilnehmenden müssen zum Zeitpunkt der Bewerbung mindestens 18 Jahre alt sein. Es gibt keine obere Altersgrenze für Bewerber_innen.

Die Bewerber_innen müssen mindestens eine der folgenden formalen Voraussetzungen erfüllen:

  • Du bist derzeit an einer Universität eingeschrieben und befindest dich in der Postdoc-Phase
  • Du hast deinen Bachelor-Abschluss vor nicht mehr als zehn Jahren gemacht
  • Dein Master-Abschluss liegt nicht länger als sieben Jahre zurück
  • Du hast vor nicht mehr als fünf Jahren promoviert.

Wie bist du an dem Projekt beteiligt?
Ich bin zurzeit Postdoc an der Universität Freiburg und habe letztes Jahr den Wettbewerb The Falling Walls Lab of Fribourg gewonnen. Ich bin nach Berlin gefahren, um am Wettbewerb teilzunehmen und Freiburg bzw. die Schweiz zu vertreten. Es ist jedoch wichtig zu erwähnen, dass das Freiburger Organisationsteam, das die Falling Walls Labs der Westschweiz organisiert, wirklich grossartig ist und mir auf meinem Weg sehr geholfen hat.

Wie unterscheidet sich das Falling Walls Lab von anderen Veranstaltungen wie dem Science Slam?
Es ist anders, weil das Lab kein gewöhnlicher Science Slam ist, sondern eine einzigartige Mischung aus Wettbewerb, Durchsetzungsvermögen und natürlicher Neugier auf das, was andere Leute machen. Ausserdem musst du deine Arbeit in weniger Zeit präsentieren als beim Science Slam.

Was empfiehlst du Leuten, die daran interessiert sind, teilzunehmen?
Das ist die beste Erfahrung, an die sie sich für immer erinnern werden, eine Erfahrung, die ihnen so viel Wachstum und Projektwachstum bescheren wird. Es bringt sie auch auf die globale Bühne, wo ihre Arbeit gesehen wird. WENN SIE DAS ALLES WISSEN, SOLLTEN SIE NICHT ZÖGERN, SONDERN SICH DARAUF EINLASSEN.

Hast du zum Schluss noch eine lustige Anekdote?
Ich habe keine lustige Anekdote. Ich war froh, meine Arbeit vor Fachleuten zu präsentieren, die mir ihre eigene Sichtweise/Meinung zu meinem Projekt geben konnten.

Falling Walls Lab Fribourg – Call open!

Welche Wand wird deine Forschung einreissen? Stelle deine innovative Idee in nur drei Minuten vor und präsentiere einen Durchbruch, der sich positiv auf Wissenschaft und Gesellschaft auswirkt.

WO
Aula Magna Universität Freiburg, Schweiz

ANMELDUNGEN
Lade alle Informationen herunter.

DEADLINE
15. Mai 2024

BEI FRAGEN
sofia.martincaba@unifr.ch

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  • Website von

 

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«Als Influencer tragen wir eine Verantwortung» /alma-georges/articles/2024/als-influencer-tragen-wir-eine-verantwortung /alma-georges/articles/2024/als-influencer-tragen-wir-eine-verantwortung#respond Thu, 22 Feb 2024 09:01:32 +0000 /alma-georges?p=19799 Wenn Valentin Manhart (26) nicht gerade an seiner Masterarbeit schreibt oder unterrichtet, ist er mit grosser Wahrscheinlichkeit mit seiner Kamera in den Bergen anzutreffen. Der Ostschweizer hat die Fotografie schon früh zu einem beruflichen Standbein gemacht.

Markante Gipfel, idyllische Bergseen, Nebel verhangene Bergflanken oder stimmungsvolle Sonnenaufgänge: Valentin Manharts Berg- und Landschaftsbilder haben eine Wirkung. Auf Instagram erreicht er damit eine Viertelmillion Follower_innen, zwei Bildbände mit Wandervorschlägen sind schon erschienen und eine Social-Media-Agentur hat er auch ins Leben gerufen. Immer an seiner Seite: sein Cousin Roman Flepp.

Valentin Manhart, Sie sind Influencer, Masterstudent, Berufsschullehrer und co-leiten eine Social-Media-Agentur: Wie viele Stunden hat eigentlich Ihr Tag?
Das mag nach viel klingen, aber tatsächlich bin ich aktuell weniger in den Bergen unterwegs und fokussiere mich sehr auf das Studium. Ich möchte im Juni meine Masterarbeit abschliessen und anschliessend Praktika absolvieren für das Mittelschul-Lehrerdiplom. Denn es ist mein Ziel, als Lehrer tätig zu sein. Zumindest in einer Teilzeit-Stelle. Seit bald zwei Jahren unterrichte ich an einer Berner Berufsschule und es gefällt mir sehr gut. Den Nebenjob mit Fotografieren und meiner Agentur möchte ich aber unbedingt behalten.

Wie wurde aus dem jungen Gymnasiasten, der sich vor zehn Jahren im Fotografieren versuchte, ein Influencer und Firmeninhaber?
Alles fing an einem Samstagnachmittag in Quinten am Walensee statt. Eine Tourismus-Organisation lud zu einem Insta-Meet ein, mit meinem Cousin und weiteren Gymi-Kollegen habe ich daran teilgenommen. Bis dahin hatten wir keine grosse Erfahrung mit Fotografie.

Und daraus entstand der heute viel beachtete Instagram-Account?
Ja, hinter twintheworld stecken mein Cousin Roman Flepp und ich. Wir hatten schon zu Gymi-Zeiten die Idee, ein cooles Projekt zu starten. So entstand mit der Zeit ein Account mit einer Viertelmillion Follower_innen. Mit unseren Berg- und Landschaftsbildern haben wir viele Personen angesprochen und plötzlich kamen auch Mandate rein. Als Teenager Aufträge zu erhalten, war natürlich eine coole Sache – nicht zuletzt dank der Verdienstmöglichkeit.

Das ist noch nicht das Ende der Geschichte.
Es war anfangs natürlich nicht geplant, aus der Fotografie ein berufliches Standbein zu machen. Trotzdem haben wir wegen steigender Nachfrage 2017 eine Social-Media-Agentur gegründet. Wir bieten Foto- und Videoproduktionen an und helfen unter anderem Tourismusdestinationen beim Aufbau und Kuratieren von Social-Media-Accounts. Bei all unseren Aktivitäten stehen immer Berge und Landschaften im Mittelpunkt. Die Akquise kommt aktuell wegen der Masterarbeit etwas kurz, aber wir sind zufrieden mit dem Auftragsvolumen.

Mit ihrem Cousin Roman Flepp teilen Sie nicht nur die Leidenschaft zur Fotografie, sondern auch die verschiedenen Projekte.
Tatsächlich stehen wir seit zehn Jahren täglich in Kontakt. Er ist auch Teil des Fotograf_innen-Kollektivs «The Alpinists», das die Bildbände herausgibt, und Mitgründer der Agentur. Die Faszination ist nicht die Fotografie alleine, es ist vielmehr das gemeinsame Projekt. Wenn man es mit Wanderungen verbindet, dann ist es etwas vom Schönsten, das man machen kann.

Woher kommt Ihre Faszination für die Berge?
Die Berge wecken aufgrund meiner Herkunft am Fuss der Churfirsten zwar Heimatgefühl, aber entscheidend für mich ist die Nähe zur Natur. An wenigen Orten in Europa kann man sich so mit ihr verbunden fühlen wie in den Alpen. Raue Felswände, Jahrtausende alte Gletscher und tosende Wasserfälle haben eine beruhigende Wirkung, sie lassen einen ehrfürchtig werden vor der Schönheit unserer Umwelt. Zudem sind sie ein Spielfeld vor unserer Haustüre, die zur Entdeckungstour einladen. Auch nach zehn Jahren fotografischer Tätigkeit bergen die Alpen für mich noch immer viele Geheimnisse und Fotomotive. Meine Art Fotografie hat bestimmt damit zu tun, wo ich aufgewachsen bin: inmitten von Bergen.

Wandern Sie noch oder reisen Sie zum Spot, drücken auf den Auslöser und das war’s?
Uns zeichnet aus, dass wir – mit Ausnahme der Kund_innenaufträge – nicht nur die Spots abklappern, sondern auch Wandertipps mitgeben. Wir sind der Meinung, dass sich die schönen Spots eben auch verdient werden müssen.

Sie sind schon sehr viel in den Bergen herumgekommen. Haben Sie eine Lieblingstour?
Es ist natürlich schwierig, eine Tour hervorzuheben. Trotzdem: Eine Wanderung vor meiner Haustüre in der Ostschweiz hat es mir besonders angetan. Sie führt vom höchsten mit der Bergbahn erreichbaren Punkt in den Flumser Bergen zuerst auf einer Gipfelkette weg vom Walensee und später direkt auf ihn zu. Die Aussicht ist atemberaubend. Später geht’s zur Seebenalp mit den drei Seen, die Spiegelungen auf der Wasseroberfläche sind sehr fotogen.

Aufgewachsen am Südufer des Walensees, liegen auch die Ursprünge meiner Fotografie im St.Galler Oberland. Valentin Manhart Am Fusse der Gastlosen. Die imposante Bergkette in den Freiburger Voralpen sollten alle Studierenden der Uni Freiburg einmal gesehen haben.

Solchen Spiegelungen begegnet man in Ihren Büchern und auf Ihrem Insta-Account ab und zu. Haben Sie Tipps für Hobby-Fotograf_innen für Aufnahmen in den Bergen?
Es geht nichts über eine gute Spot-Recherche. Wegen des Lichteinfalls, der in der Fotografie sehr wichtig ist, sollte man sich die Frage stellen: Zu welcher Tageszeit will ich wo sein? Es existieren Apps und Kartentools, die den Sonneneinfall berechnen und so bei der Planung helfen. Aber ebenso wichtig ist es, offen zu sein für die spontanen Motive. Am Ende des Tages machen die nämlich zwei Drittel des Bildmaterials aus.

Es ist ja bekannt, dass das Gezeigte – gerade auf Instagram – oft nicht ganz der Realität entspricht. Wie weit gehen Sie bei der Bearbeitung der Bilder?
Ich gehöre zur Instagram-Generation und natürlich bearbeite ich die Bilder. Es geht jedoch nicht darum, das Bild zu verzerren oder etwas einzufügen, das nicht hingehört. Ich bearbeite mit Mass die Farben oder helle die Kontraste auf. Unsere Kund_innen, gerade die Tourismusregionen, erwarten von uns, dass wir die Realität abbilden. Es geht letztlich um Authentizität.

Und darum, eine Tourismusregion oder einen Spot bekannt zu machen. Wie verträgt sich Influencing mit eurem eigenen Anliegen eines sanften Tourismus? Aus einem einsamen Ort kann wegen Instagram schnell ein Hotspot werden.
Als Influencer tragen wir natürlich eine Verantwortung, dieser waren wir uns in den Anfängen nicht bewusst. Ein Beispiel: Vor neun Jahren wurde unser Sujet von einem malerischen Bergsee von der dortigen Tourismus-Organisation geteilt. Mit entsprechender Wirkung. Heute überlegen wir uns gut, was wir wo posten. Diese Art Promotion ist ja kein komplett neues Phänomen, denken wir bloss an die klassischen Fotokalender mit Bildern von Destinationen oder Natur. Sie existieren seit Jahrzehnten. Grundsätzlich wollen wir aber schon die Schönheit der Berge vermitteln und die Leute von der Couch holen.

Gibt es den Geheimtipp heute noch?
Wenn man ehrlich ist: Es existiert kaum etwas, das noch nicht erfasst wurde. Jedes Tal der Schweiz, es kann noch so abgelegen sein, wurde schon fotografiert. Wir legen jeweils Wert auf einen besonderen Blickwinkel, unsere eigene Handschrift, die in den Bildern erkennbar ist.

Sie haben 2017 Ihr Studium begonnen, weshalb an der Uni Freiburg?
Ich komme aus einem 450-Seelen-Dorf neben Walenstadt. Zürich wäre zu gross gewesen. Mir hat zudem das Studium in Geschichte mit seinen interessanten Vertiefungen zugesagt. Hier habe ich mich sehr schnell wie zu Hause gefühlt, nicht zuletzt Dank der Nähe zu den Bergen. Zugegeben: Ich kannte Freiburg vorher nicht, ja, nicht einmal die Gastlosen waren mir bekannt! Für Ostschweizer_innen ist die Westschweiz weit weg. Nicht in erster Linie geografisch, sondern kulturell.

Seit sechs Jahren sind Sie nun in Freiburg, wie gut kennen Sie die Gipfel der Voralpen?
Ich bin noch zu wenig einheimisch, als dass ich Geheimtipps geben könnte. Aber sowohl die Kaiseregg als auch die Gastlosen habe ich im Bildband beschrieben. Und natürlich kenne ich die wichtigsten Berge im Kanton. Für Freiburg Tourismus zum Beispiel durften wir das Insta-Projekt «Grand Tour des Vanils» umsetzen. Meine Bucketlist wird immer länger, dazu gehört ein Sonnenuntergang auf dem Vanil Noir zu erleben. In den letzten sechs Jahren konnte ich auch das Waadtland entdecken, besonders angetan hat es mit die Tour d’Aï ob Leysin.

Sie unterrichten schon länger an der Berner Berufsschule und haben Jugendliche vor sich, die bekanntlich viel von der Währung «Anzahl Follower» halten. Wissen Ihre Schüler_innen von Ihrem Erfolg auf Instagram?
Früher oder später im Schuljahr haben das meine Schüler_innen immer herausgefunden und waren dann schon ganz «aus dem Häuschen». Sie wollen wissen, wie ich zu so vielen Follower_innen gekommen bin und ob ich damit wirklich so viel Geld verdiene … Wichtig zu sagen ist, dass ich privat auf den sozialen Medien unterwegs bin und meine Rolle als Influencer meine Art zu unterrichten natürlich nicht beeinflusst.

Zur Person: Valentin Manhart (26) ist in Mols/SG am Walensee aufgewachsen. Seit 2017 studiert er an der Uni Freiburg. Aktuell schreibt er seine Masterarbeit und ist am Lehrdiplom für Maturitätsschulen.

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Ces étudiant·e·s qui s’engagent: «Ce qu’on fait en marge des cours fait la différence!» /alma-georges/articles/2023/ces-etudiant%c2%b7e%c2%b7s-qui-sengagent-ce-quon-fait-en-marge-des-cours-fait-la-difference /alma-georges/articles/2023/ces-etudiant%c2%b7e%c2%b7s-qui-sengagent-ce-quon-fait-en-marge-des-cours-fait-la-difference#respond Mon, 22 May 2023 06:37:51 +0000 /alma-georges?p=18171 Boulimiques de travail, ils le sont sans doute un peu! A côté de leurs études, Ryan Rätzer, étudiant en français et anglais, et Maxime Staedler, étudiant en biologie environnementale, s’engagent sans compter pour Unimix. Comme si cela ne suffisait pas, le premier fait également des piges pour Unicam, tandis que le second est rédacteur en chef de Spectrum. Et on ne parle même pas du temps imparti à leurs jobs alimentaires qu’ils arrivent à caler on ne sait ni où ni comment!

Pourquoi avoir choisi d’adhérer à Unimix plutôt qu’à une autre association?
Maxime: J’ai choisi Unimix car j’avais déjà produit des podcasts dans le cadre d’une association à Genève. C’était l’occasion pour moi de développer des compétences dans le domaine. J’apprécie également de ne pas être soumis à des impératifs commerciaux. Ici, nous n’avons pas besoin de chercher le buzz. Nous sommes libres de choisir les sujets qui nous intéressent et de rencontrer les artistes que nous aimons. Pas plus tard que dimanche dernier, j’ai rencontré l’un de mes guitaristes préférés, Tor Oddmund Suhrke de Leprous, un groupe de métal progressif norvégien.
Ryan: Un professeur m’avait dit que tout le monde, au terme de ses études, obtient un diplôme, mais que c’est ce que nous faisons en marge des salles de cours qui fait la différence, surtout si, comme dans notre cas, nous travaillons notre éloquence, notre écriture ou encore notre manière de nous adresser à nos interlocuteurs·trices. Grâce à Unimix, j’ai rencontré des personnalités extraordinaires: Guy Parmelin, l’écrivain Nicolas Feuz, ainsi que plusieurs professeur·e·s de l’Université. Je me suis également engagé à Unicam pour créer des ponts entre les associations de l’Université.

Combien d’heures représentent cet engagement associatif?
Ryan: Avec les 29 émissions que nous avons réalisées ce semestre, je pense que nous pouvons estimer à 900 le nombre d’heures de travail bénévole accomplies par l’équipe sur une année. Cela n’empiète pas vraiment sur mes études. Je suis en lettres et je peux jongler avec les cours.
Maxime: On va éviter les blagues sur les gens qui étudient les lettres (rires). Je suis aussi rédacteur en chef de Spectrum et c’est ce poste qui m’accapare le plus. En revanche, je suis libre de m’y consacrer quand je veux. Idem pour mes expériences en biologie, même si ça m’est arrivé de travailler jusqu’à point d’heure.

A l’avenir, tu souhaiterais devenir journaliste scientifique?
Maxime: Pas vraiment! En fait, j’aime parler de sujets autres que ceux qui concernent la biologie, comme la culture et la politique. Je préfère être actif dans le domaine scientifique que de relater les découvertes des autres.
Ryan: Mon rêve, c’est de devenir professeur. Pour m’en faire dévier, il faudra me payer très cher. J’aime enseigner, transmettre.

Qu’est-ce qui vous ennuie le plus dans votre travail à Unimix?
Ryan: J’ai eu une révélation à l’armée: comme je suis motard, je me suis retrouvé bloqué dans un bunker au col du Simplon à cause de la neige. Alors que je n’y étais pas obligé, j’ai décidé de faire la vaisselle. J’ai réalisé que cette corvée n’était pas ennuyante en soi, mais que c’était plutôt notre manière de l’appréhender. C’est pareil quand on gère une organisation. On peut se laisser submerger par les problèmes ou, si on y parvient, renverser la perspective et les voir comme des expériences.
Maxime: J’ai parfois de la peine à me lancer dans le montage de mes enregistrements mais, une fois dans le bain, je prends du plaisir à glisser un ou deux effets sonores.

Un échec, déjà?
Ryan: Avec Nicolas Feuz, je me suis planté avec le son. C’était irrécupérable! Il s’est déplacé, m’a offert son livre et m’a accordé du temps. J’étais dépité.
Maxime: Je touche du bois. En live, j’ai peur de manquer de souffle quand les phrases sont trop longues. De n’avoir qu’une prise me stresse. Si je la rate, cela va rester pour l’éternité dans les archives SoudCloud de RadioFR.

L’interview que vous rêveriez de faire avant de quitter Unimix ?
Maxime: J’ai vainement essayé d’interviewer Alain Berset. Son département est peut-être moins sympathique que celui de Guy Parmelin. Sinon peut-être le compositeur de Nightwish.
Ryan: J’espère aller aussi loin que possible avec mon émission Parenthèse Académique. J’ai vraiment découvert des professeur·e·s formidables, des parcours de vie extraordinaires.

Et que vous apporte Unimix dans vos études?
Ryan: Nous nous devons d’être efficaces, de savoir fixer nos priorités. Je jongle avec Unimix, Unicam, les études et des jobs à côté. Je dois donc me résoudre à ne consacrer qu’un temps limité à Unimix et à me contenter du résultat, même quand il n’est pas parfait. Idem pour les études. On ne vise plus forcément la note maximale, mais on apprend à se satisfaire d’un cinq, par exemple.
Maxime: Je me rends compte que le souffle est très important. Quand on a la pression, par exemple pour une présentation devant tout le Département de biologie ou un live à Radio Fribourg, on doit se forcer à respirer. J’ai appris à le faire, à détendre mon corps par le souffle

Un message à passer?
Ryan: Si les étudiant·e·s veulent nous rejoindre, avec grand plaisir! On a des bières au frigo. On aime rencontrer du monde. N’hésitez pas à nous écouter et à participer à nos événements.

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Ces étudiant·e·s qui font l’uni: Elena et Lucas, Junior Entreprise Fribourg /alma-georges/articles/2023/ces-etudiant%c2%b7e%c2%b7s-qui-font-luni-elena-et-lucas-junior-entreprise-fribourg /alma-georges/articles/2023/ces-etudiant%c2%b7e%c2%b7s-qui-font-luni-elena-et-lucas-junior-entreprise-fribourg#respond Mon, 08 May 2023 14:01:12 +0000 /alma-georges?p=18154 Elena Cascavilla et Lucas Almeida Osmani se partagent la casquette de président de la Junior Entreprise Fribourg, une association estudiantine officiellement reconnue par le Rectorat. Rencontre avec deux étudiant·e·s passionné·e·s qui s’investissent sans compter et qui ont su faire revivre leur association mise à mal par la crise du coronavirus.
Pourquoi avoir adhéré à la Junior Entreprise Fribourg (JEF)?
Elena: La JEF est venue se présenter aux étudiant·e·s alors que j’étais en première année, mais comme je viens du Tessin, je ne me sentais pas encore prête, linguistiquement parlant, à y adhérer. L’année d’après, j’ai décidé de tenter l’aventure. Mon but? Connaître le monde du travail, acquérir de l’expérience professionnelle, faire des connaissances afin de m’intégrer à Fribourg.

Et ça marche?
Elena: Bien sûr, je me suis fait des amis de Genève, des Valaisans, des Vaudois, etc. Tous les cantons sont représentés dans la JEF!

Et toi Lucas?
Lucas: Comme je suis arrivé à l’Unifr en plein covid, je cherchais avant tout à nouer des contacts et à m’intégrer dans la vie universitaire.

Mais pourquoi la JEF et pas une autre association?
Lucas: La Junior Entreprise a un côté pratique, professionnel, qui permet de se façonner un réseau en rencontrant des client·e·s. C’est aussi un mouvement international. On a des contacts non seulement dans toute la Suisse mais aussi dans le monde entier, par exemple avec une JE en Tunisie.

Quelle charge de travail cela représente-t-il?
Lucas: On l’estime à 20% pour les membres, mais cela dépendra du poste occupé. A la présidence, nous avons passablement de tâches, notamment pour répondre aux questions.

Pourquoi une co-présidence?
Elena: Lucas s’occupe plutôt de la gestion de mandat, moi de la gestion des RH. Comme ce sont deux responsabilités avec la même charge de travail, on s’est donc dit qu’on partagerait le même titre.
Lucas: D’autant plus qu’on prend toutes les grandes décisions ensemble. Dans les faits, nous étions déjà une coprésidence

Quel est le projet dont vous êtes le plus fiers?
Elena: Je me suis occupé d’un projet dans le domaine du tourisme. J’ai dû faire un site de plus de dix pages avec des fonctionnalités de réservation de chambre dans les hôtels, de tables dans les restaurants.
Lucas: A l’externe, durant la pandémie, les entreprises n’avaient plus d’argent à dépenser pour les services que nous proposions. Elles étaient en mode survie. Nous avons donc connu une période très dure au niveau des finances et du nombre de projets. Nous avons dû relancer toute notre communication auprès des client·e·s potentiel·le·s. A l’interne, il a fallu retravailler toute la cohésion de groupe après la crise du coronavirus et reformer nos nouvelles et nouveaux membres à prendre en charge les mandats. Aujourd’hui tout ce travail commence à porter ses fruits.

Comment vous financez-vous?
Lucas: Uniquement grâce aux mandats que nous décrochons. Cela nous permet de rémunérer nos membres et de garder un pourcentage pour la JEF. Cependant, comme notre association ne poursuit pas un but lucratif mais un but idéal, nous utilisons ce bas de laine pour financer des formations à nos membres ou pour des sorties karting ou bowling. Cela ne remplace pas un job étudiant.

Un exemple de projet typique?
Lucas: on a un panel de services assez large: consulting marketing, communication, site web, etc. Comme nos prix sont avantageux, ce sont souvent de petites entreprises ou des start-ups qui nous sollicitent. Nous avons, par exemple, aidé un agriculteur de la région qui nous a sollicités pour créer un site en ligne pour vendre ses produits
Elena: Au niveau technique, nous regardons, toujours dans le cas de cet agriculteur, quel est le meilleur outil pour créer le service. On propose un design pour son site internet. Quand on a son feu vert, on passe à l’implémentation du produit. On fait ensuite les correctifs et on dispense au client une petite formation pour la bonne prise en main de l’outil.

Votre client·e de rêve?
Lucas: J’aime bien ceux qui veulent lancer leur entreprise, mais qui n’ont rien, aucune idée, et qu’on doit aider de A à Z. On conduit l’étude de marché, élabore le business plan, définit leur marketing, fournit leur site web. Quand ils peuvent voler de leurs propres ailes, on ressent une certaine fierté.

Qu’est-ce que cet engagement à la JEF vous apporte dans vos études?
Elena: A l’Université, on apprend les choses sur un plan théorique, mais on n’a pas l’opportunité de passer à la pratique. Si je songe aux cours d’économie, on y apprend à faire une étude de marché, mais il n’y a pas de possibilité de travailler avec une entreprise pour voir ce que cela implique. A la présidence de la JEF, on doit apprendre à gérer les crises et à diriger une équipe. On se frotte à la réalité du terrain.
Lucas: A l’interne, on doit apprendre à fonctionner harmonieusement avec les collègues, ce qui ne s’apprend pas sur les bancs de l’Université. On apprend également comment se comporter et discuter avec les client·e·s, ce qui est très stressant au début. Cette pratique du terrain est une plus-value dans notre CV et sur le marché du travail.

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  • Site de la
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Consultations médicales exclusives pour la population estudiantine /alma-georges/articles/2022/consultations-medicales-exclusives-pour-la-population-estudiantine /alma-georges/articles/2022/consultations-medicales-exclusives-pour-la-population-estudiantine#respond Mon, 26 Sep 2022 09:30:21 +0000 /alma-georges?p=16500 Une offre de soin prodiguées par des étudiant·e·s pour les étudiant·e·s: la Consultation Santé Mozaïk (CoSaMo) propose une consultation de santé interdisciplinaire unique en Suisse. Le projet, mené par la Haute école de santé Fribourg et l’Institut de médecine de famille de l’Université de Fribourg, reprend le 27 septembre 2022. Explications de Florence Carrea, cheffe du projet et professeure à la HEdS-FR.

Florence Carrea, qu’est-ce qui se cache derrière CoSaMo?
C’est une consultation de premier recours, spécifique au jeune adulte, effectuée en interprofessionnalité par des étudiant·e·s en soins infirmiers, en médecine et en ostéopathie, elle est ouverte aux étudiant·e·s et apprenti·e·s majeur·e·s. Elles et ils peuvent venir consulter pour tout problème de santé non urgent comme, par exemple, des maux de ventre, de tête ou de dos, un état grippal, une infections urinaires, des préoccupations de santé sexuelle (infections, test de grossesse et contraception d’urgence), des blessures dues au sport (plaies traumatiques, entorse), un rappel du tétanos, une brûlure, une réaction allergique, etc. La consultation est ouverte les mardis et jeudis durant le semestre académique de 16h30 à 18h30.

C’est aussi un lieu de soins, de conseils, de prévention et de promotion de la santé et du bien-être. Par exemple, si votre médecin vous prescrit des injections de vitamine B12 et que vous habitez en Valais, vous pouvez venir avec votre ordonnance à CoSaMo et nous pourrons effectuer les injections. Nous pouvons également prodiguer des conseils sur la gestion de symptômes: les étudiant·e·s peuvent s’entretenir avec les futur·e·s professionnel·le·s en santé – supervisé·e·s par des professionnel·le·s diplômé·e·s – pour identifier des stratégies et des ressources personnalisées pour la gestion au quotidien du stress, de la fatigue et de certaines douleurs.
Enfin, nous aidons les patient·e·s à s’orienter au sein du Réseau de santé fribourgeois pour savoir quel·le·s professionnel·le·s consulter et pour quels motifs.

Deux éléments sont uniques à CoSaMo. D’abord, le regroupement des trois filières de formation en santé – médecine, soins infirmier et ostéopathie – qui travaillent de manière interdisciplinaire. Puis le fait que chaque étudiant·e est supervisé·e par un·e professionnel·le de son domaine. Recevoir des conseils ou des soins à CosaMo, c’est aussi offrir à de jeunes futur·e·s professionnel·le·s une opportunité d’apprentissage pratique.

Une formule unique en Suisse, donc. Comment s’est monté ce projet?
Nous avons choisi de cibler la consultation pour la santé des jeunes en fonction de la densité importante d’étudiant·e·s en Ville de Fribourg. Il est, en effet, parfois difficile pour elles et eux de trouver un·e professionnel·le en santé pour un problème particulier ou de savoir à qui s’adresser lorsqu’une préoccupation n’est pas une urgence. La population estudiantine du Canton de Fribourg représente 7.4% de la population totale. Les étudiant·e·s et apprenti·e·s sont dans une phase de transition: c’est la fin de l’adolescence et le début des premières expériences d’adulte, un passage qui peut engendrer du stress, des préoccupations de santé, ainsi que des accidents. Avoir un point d’entrée auquel se référer peut s’avérer utile pour exposer ses inquiétudes et symptômes.

Au départ, ce sont les directions de la Haute école de santé Fribourg et de l’Institut de médecine de famille de l’Université de Fribourg qui ont initié le projet et rencontré des professionnel·le·s de santé fribourgeois·e·s pour évaluer la pertinence de cette offre. Le projet a obtenu le soutien de la Direction de la santé et des affaires sociales (DSAS), notamment du Service du médecin cantonal, qui a relevé le potentiel bénéfice dans la promotion de la santé des jeunes adultes, une population parfois un peu oubliée face à l’ensemble des problèmes de santé.

En tant qu’infirmière clinicienne, j’avais une expérience dans le développement des consultations ambulatoires et la gouvernance de gestion de projet clinique. Ce parcours m’a permis d’être nommée cheffe de projet. Je gère donc la consultation clinique en collaboration avec une médecin et un ostéopathe. Les directions des hautes écoles ont constitué un comité de pilotage et un groupe de travail composé de professeur·e·s, médecins de premier recours et d’ostéopathes ayant une expérience clinique et/ou pédagogique, ce qui a permis de développer l’activité de consultation. Ces expert·e·s ont étudié quelles étaient les autres offres en Suisse et à l’étranger, puis sollicité l’expertise de spécialistes des soins du jeune adulte. L’accompagnement spécifique des étudiant·e·s qui effectuent la consultation a également été élaboré par le groupe de travail. Les trois filières ont réfléchi à un processus de supervision en commun, tout en offrant des spécificités à chacune des filières. Les étudiant·e·s font évoluer le projet au cours de moments d’échange, de debriefing et d’analyse de pratiques. Elles et ils participent également à la promotion de CoSaMo au travers de, par exemple, notre .

Il existe certaines offres de soins, notamment des consultations infirmières ou de psychologie, dans d’autres universités. Cependant, aucune n’offre la possibilité aux étudiant·e·s en formation de réaliser cette consultation dans un cadre interdisciplinaire. La particularité majeure est que les trois disciplines réfléchissent, dès le départ, aux  évaluations cliniques ensemble. Cette approche permet à l’étudiant·e en formation de mieux comprendre la pratique de l’autre, mais aussi de développer sa propre expertise selon sa discipline. Pour le jeune qui consulte, l’avantage c’est d’être soigné par une personne qui partage des expérience similaires aux siennes, ce qui lui permet de se sentir mieux reconnu dans ses difficultés.

Malheureusement lancée aux portes de la pandémie, la consultation a rapidement dû fermer ses portes. Comment avez-vous réagi et comment avez-vous mis ce temps à profit?
Nous avons ouvert 3 semaines, puis nous avons dû fermer durant 6 mois. Les étudiant·e·s impliqué·e·s dans CoSaMo ont été mobilisé·e·s pour du soutien sanitaire auprès de patient·e·s covid. Notre consultation a été évaluée comme consultation de premier recours nécessaire pour les étudiant·e·s qui étaient une population très touchée par les études à distances. Nous avons pu reprendre l’activité clinique de CosaMo à la fin du semestre de printemps 2020, puis continué à l’automne 2021 avec des mesures de précaution strictes et la mise en route de la prise de rendez-vous en ligne. Pour les étudiant·e·s étranger·ère·s nous avons parfois été le premier contact social et la seule réponse possible à une préoccupation de santé.

En cette fin septembre 2022, le projet peut-il enfin reprendre dans des conditions (presque) normales?
En fait, nous avons déjà bien fonctionné l’année dernière, avec en moyenne 60 consultations par semestre. Les horaires se remplissent bien et nous souhaitons visibiliser CosaMo auprès de tou·te·s les étudiant·e·s, y compris auprès des apprenti-e-s de plus de 18 ans.

Comment envisagez-vous la suite?
On espère que les étudiant·e·s «oseront» consulter pour tous types de demandes et que nous pourrons davantage nous préoccuper des affections virales, symptômes multiples et petites urgences. Cette année on vise surtout à stabiliser notre fonctionnement et à proposer nos services à une plus large population de jeunes étudiant·e·s, apprenti·e·s!

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  • et prises de rendez-vous
  • de Florence Carrea
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La désobéissance civile comme cas d’école /alma-georges/articles/2022/la-desobeissance-civile-comme-cas-decole /alma-georges/articles/2022/la-desobeissance-civile-comme-cas-decole#respond Mon, 13 Jun 2022 13:55:29 +0000 /alma-georges?p=16053 Le workshop du programme Quali+ a réuni des étudiant·e·s en droit, en économie, en durabilité et en philosophie pour débattre de la désobéissance civile comme réponse à l’urgence climatique. En trame de fond: le procès des activistes lausannois qui ont mimé une partie de tennis dans les locaux d’une grande banque.

L’urgence climatique, comme la plupart des questions de société, n’est pas l’apanage d’une seule discipline. Le workshop qui a récemment ponctué le programme Quali+ (lire encadré ci-dessous) ne s’y est pas trompé. En s’intéressant au procès des activistes du climat qui avaient singé une partie de tennis dans les locaux lausannois d’une grande banque et aux décisions juridiques qui ont suivi, l’atelier a passionné tant les professeurs chargés de présenter les problématiques que les étudiant·e·s assis·e·s dans l’aula.

Puisqu’il s’agissait d’un procès, les juristes ont posé le décor: Michel Heinzmann, professeur à la Faculté de droit, a rappelé les faits, les différentes procédures qui ont suivi et les droits évoqués dans le cadre de ces procédures.

L’état de nécessité, argument brandi par les activistes pour justifier leurs actes, a notamment fait l’objet d’un jugement différent en fonction des instances. Le juge de police a reconnu cet état et l’imminence du danger, tout comme le Tribunal cantonal, alors que le Tribunal fédéral a considéré cet argument comme non recevable: «Le juge a estimé que, concrètement, au moment de l’acte concerné, les protagonistes ne risquaient rien de manière imminente», a relevé le Prof. Michel Heinzmann.

Danger imminent
Alors qu’il a ouvert la discussion et encouragé les étudiant·e·s à poser des questions sur ces aspects juridiques, c’est le professeur de philosophie moderne et contemporaine Gianfranco Soldati qui a fait entendre sa voix: «Il n’a encore pas été question de l’intérêt prépondérant dans cette discussion. On s’attarde sur l’imminence ou non du danger, alors qu’il en va de la fin du monde!»

Et de se voir répondre que, selon la méthodologie du droit, on s’arrête sur le premier point discordant: «Si une condition fait défaut, alors on ne va pas s’intéresser aux autres éléments», explique Michel Heinzmann.

«Mais, s’il existe un intérêt prépondérant, est-ce qu’il ne devrait pas primer sur les autres conditions?» rétorque un étudiant. «Justement pas, on ne peut pas écarter certaines conditions sous prétexte qu’un élément serait prépondérant», répond le professeur. Même si elle semble imparfaite, la justice a été construite avec une volonté d’éviter les dérives qui permettraient de faire passer les intérêts des uns avant ceux des autres.

Activistes dans la contradiction
La deuxième intervention de ce workshop s’est également attardée sur la notion d’état d’urgence. Lecteur à la chaire de droit pénal, l’avocat Louis Frédéric Muskens a expliqué en quoi, selon lui, cette revendication des activistes lui semble contradictoire: «D’un côté, ils brandissent la désobéissance civile comme levier de résistance et, de l’autre, ils engagent une procédure pour qu’on reconnaisse leur acte comme licite, en évoquant l’état d’urgence.»

Au-delà de ce constat, l’avocat évoque en quoi la reconnaissance de l’urgence climatique comme un état de nécessité représenterait un danger. «L’urgence climatique ne pouvant être résolue de manière instantanée, nous entrerions dans un état de nécessité permanent qui autoriserait la transgression par n’importe quel acte répondant du droit pénal. Cela reviendrait à rayer le droit pénal suisse en un seul arrêt.»

Louis Frédéric Muskens n’imagine pas qu’un juriste ait pu prendre une décision comme celle prise par le juge de première instance sans anticiper la «publicité» que cette décision allait faire à cette affaire et à la cause défendue par les protagonistes.

La discussion s’ouvre alors sur une troisième thématique, celle de la marge de manœuvre des juges dans l’application des lois. «Il y a les lois, la façon dont on les applique et ceux qui sont chargés de les faire appliquer», relève le Prof. Gianfranco Soldati. C’est dans les motivations des juges que les philosophes voient un intérêt.

Erreur juridique ou appréciation
«Qu’est-ce qui explique que, sur une même affaire, trois instances juridiques distinctes aient trois avis différents? s’interroge Andrea Schlatter, doctorante en philosophie du droit. Est-ce qu’on est face à une erreur juridique? Ou est-ce que les convictions et les émotions du juge vont le mener à prendre de la distance?»

Les différent·e·s intervenant·e·s étaient d’accord sur un aspect: l’application d’une loi n’est pas quelque chose d’automatique, mais passe par une interprétation. «Un juge doit parfois avoir l’audace de se départir des jurisprudences existantes; sans cela, le droit ne peut pas évoluer, affirme Michel Heinzmann. Les droits des femmes sont un exemple de ce type d’évolution où des juges ont estimé que les lois, et surtout l’interprétation qu’on en avait faite, n’étaient plus en adéquation avec les réalités de la société. Leurs décisions ont entraîné des changements législatifs.»

Quant à la question de savoir si l’état de nécessité était le bon moyen d’empoigner le problème climatique, elle n’aura pas trouvé de réponse durant ce workshop. Ni même durant l’apéritif qui a suivi cette séance, réunissant l’ensemble des participant·e·s. Et Michel Heinzmann de conclure: «Mais le fait qu’on en débatte ce soir et que les médias aient autant couvert cette affaire laisse à penser qu’on peut parler d’une réussite pour les activistes…»

Elargir l’horizon de ses connaissances
L’Université de Fribourg s’engage non seulement à offrir à ses étudiant·e·s une formation scientifique d’excellence, mais aspire également à les soutenir dans leur développement personnel. Grâce au programme facultatif Quali+, elle encourage les universitaires à explorer des compétences au-delà de leur propre discipline.

Quali+ est un programme facultatif proposé par l’Université de Fribourg qui offre aux étudiant·e·s la possibilité d’acquérir des connaissances et des compétences dans un autre domaine que celui de leurs études habituelles.

Les étudiant·e·s motivé·e·s et ambitieux·euses peuvent ainsi élargir leur horizon en acquérant des connaissances et des compétences à travers un cours spécifiquement conçu pour elle et eux dans les domaines suivants: philosophie, droit, économie et durabilité.

L’intégralité des cours du programme Quali+ est spécialement conçue dans ce cadre. Il s’adresse à des personnes sans connaissances préalables dans la discipline choisie. Grâce à cette formation, les diplômé·e·s de l’Université de Fribourg pourront devenir des interlocuteur·trice·s privilégié·e·s lors de discussion avec des spécialistes de la branche qu’ils ont abordée à travers Quali+.

Une fois par année, un workshop interdisciplinaire est organisé autour d’un thème commun, choisi conjointement par les responsables des différentes disciplines Quali+; un exercice stimulant pour la pensée et pour le raisonnement ponctué par un moment convivial qui se déroule en principe au mois de mai.

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