Café scientifique – Alma & Georges /alma-georges Le magazine web de l'Université de Fribourg Fri, 02 Dec 2022 07:55:08 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.5 «Unsere Vorschläge mussten wir nicht unter Rücksicht ihrer politischen Machbarkeit formulieren» /alma-georges/articles/2022/unsere-vorschlage-mussten-wir-nicht-unter-rucksicht-ihrer-politischen-machbarkeit-formulieren /alma-georges/articles/2022/unsere-vorschlage-mussten-wir-nicht-unter-rucksicht-ihrer-politischen-machbarkeit-formulieren#respond Tue, 29 Nov 2022 07:00:21 +0000 /alma-georges?p=17169 Am 8. Dezember gastiert die Universität Freiburg in Murten für ein Wissenschaftscafé auf Deutsch. Unter dem Titel «Wer bin ich und zu wen gehöre ich?» diskutiert unter anderen Zivilrechtsprofessorin Alexandra Jungo, die im Auftrag des Bundesrats eine Expert_innen-Gruppe zum Abstammungsrecht geleitet hat.
Bundesbern war sich 2018 beim entsprechenden Postulat der Rechtskommission des Ständerats einig, dass eine Überprüfung des Abstammungsrechts überfällig ist. Wo liegt das Problem der heutigen Gesetzgebung?
Seit der Revision des Kindesrechts von 1976 hat sich die Situation der Familien in der Schweiz stark verändert. Obwohl sich nach wie vor ein Grossteil der Paare bei der Geburt eines Kindes für eine Heirat entscheidet, hat sich die Spannweite gelebter und gesellschaftlich akzeptierter Familienentwürfe erweitert. Sie reicht von Alleinerziehendenfamilien bis hin zu Patchwork- oder Regenbogenfamilien. Gleichzeitig haben sich die Möglichkeiten der Fortpflanzungsmedizin und der Humangenetik im In- und Ausland stark entwickelt. Diese Entwicklungen stellen die Gesetzgebung aller Länder vor grosse Herausforderungen. Namentlich wird immer wieder – auch vom Bundesgericht – bemängelt, dass ein genetischer Vater seine Vaterschaft eines Kindes nicht anerkennen kann, wenn die Mutter des Kindes verheiratet ist. In diesem Fall wird der Ehemann als Vater des Kindes vermutet, und nur er kann seine eigene Vaterschaft anfechten, wenn er und die Mutter des Kindes sich nicht trennen wollen.

Bei all diesen vielen Aspekten, die hier reinspielen: Die Arbeit in dieser Expert_innen-Gruppe muss nebst aller gebotenen Ernsthaftigkeit auch eine grossartige Spielwiese gewesen sein, wo Sie sich juristisch austoben konnten. Oder täuscht dieser Eindruck?
Die Kommission hatte den Auftrag, aus interdisziplinärer Sicht (Recht, Psychologie und Ethik) die aktuellen Defizite des Abstammungsrechts und neue Möglichkeiten darzustellen. Die interdisziplinär sowie aus Wissenschaft, Advokatur und Justiz zusammengesetzte Kommission hat die vorliegenden Empfehlungen und den dazugehörigen Bericht häufig einstimmig verabschiedet. Wo es zwei starke Meinungen gab, sind sie in Form von Varianten abgebildet. Der Vorteil der Kommissionsarbeit lag darin, dass wir unsere Vorschläge nicht primär unter Rücksicht ihrer politischen Machbarkeit formulieren mussten.

Gleichzeitig können unterschiedliche Familienidealbilder hochemotionale Diskussionen auslösen. Befürchten Sie, dass die Politik das Fuder überlädt und sich am Schluss am Gesetz gar nichts ändert?
Nein, das befürchten wir nicht. Der Bundesrat hat in seinem Bericht zum Bericht und zu den Empfehlungen der Kommission drei Revisionsthemen in den Vordergrund gerückt: 1. die Anfechtbarkeit der Vaterschaft des Ehemannes der Mutter; 2. die Regelung der sog. Becherspende, also der privaten Samenspende ausserhalb von Fortpflanzungsmedizinzentren; 3. die Kenntnis der eigenen Abstammung sowie der eigenen Nachkommen.

Am Wissenschaftscafé in Murten nehmen auch ein Psychologieprofessor und eine Vertreterin des Dachverbands Regenbogenfamilien teil. Was darf das Publikum erwarten?
Das Publikum darf sich auf eine spannende und informative Diskussion zu einem interdisziplinären und gleichzeitig emotionalen Thema freuen. Wir selbst freuen uns auf die Fragen aus dem Publikum.

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  • des Wissenschaftscafés
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Ethique, science et médecine: mariage de raison ou mariage d’amour? /alma-georges/articles/2020/ethique-science-et-medecine-mariage-de-raison-ou-mariage-damour /alma-georges/articles/2020/ethique-science-et-medecine-mariage-de-raison-ou-mariage-damour#respond Mon, 19 Oct 2020 09:47:31 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=11754 A l’occasion du Global Ethic Day, le mercredi 21 octobre, Les Cafés scientifiques de l’Unifr se penchent sur les complexes relations entre éthique, science et médecine. Ivo Wallimann-Helmer, directeur de l’Environmental Sciences and Humanities Institute répond à nos questions.

Sciences, médecine et éthique: mariage pluvieux ou mariage heureux?
Il ne s’agit pas d’un mariage entre trois partis, mais d’un mariage entre l’éthique et les deux autres. Le mariage entre éthique et médecine correspond à une nécessité urgente, car de nombreuses décisions médicales impliquent des conflits éthiques. Mais s’il s’agit d’un large consensus en médecine, cette prise de conscience fait défaut dans de nombreux domaines des sciences. On pense que la science empirique est neutre en termes de valeur. Cependant, plus la recherche est pertinente pour l’application, plus grande devient la probabilité de conflits éthiques.

En cette époque troublée, la science et les scientifiques sont constamment sous les feux de la rampe et – par voix de conséquence – des critiques. Quels sont les enjeux ici, à votre avis?
A mon avis, l’objectif de toute apparition publique de la science devrait être critiquée ou mieux discutée. Car ce n’est que de cette manière que la science peut devenir pertinente pour la politique et la vie quotidienne. Cependant, il y a des limites à la critique légitime. Si les recommandations politiques des scientifiques sont légitimement sujettes à la critique du public, les résultats scientifiques, en revanche, doivent être discutés au sein de la communauté scientifique et non par des profanes.

Existe-t-il des normes éthiques à suivre ou des limites à ne pas franchir pour les scientifiques? Quelles sont-elles?
Il faut distinguer ici au moins deux domaines: l’éthique de la science et le comportement éthique de la science en public. L’éthique scientifique consiste à ne pas faire preuve d’inconduite scientifique et à respecter les règles générales de la recherche honnête. En public, je pense qu’il est important que les chercheuses et chercheurs fassent la distinction entre leur rôle de scientifiques et leur rôle de citoyens. En tant que scientifiques, ils ont un rôle consultatif. En tant que citoyens, ils sont autorisés à intervenir activement dans les événements politiques. Cependant, je ne pense pas qu’il soit permis d’instrumentaliser notre rôle de scientifique pour des intérêts politiques.

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Numérique fribourgeois: «Le décor est planté et a fière allure» /alma-georges/articles/2019/numerique-fribourgeois-le-decor-est-plante-et-a-fiere-allure /alma-georges/articles/2019/numerique-fribourgeois-le-decor-est-plante-et-a-fiere-allure#respond Wed, 25 Sep 2019 07:54:21 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=9389 Mercredi 2 octobre, le deuxième Café scientifique de la saison s’interroge sur la révolution numérique au sein des institutions. La Suisse et ses administrations peuvent-elles suivre le rythme effréné de l’évolution numérique? Sommes-nous prêts à affronter ces nouveaux défis et à protéger les citoyens de ses éventuels dangers? Alexandre Gachet, directeur IT, a accepté de répondre à quelques questions.

On parle toujours de révolution numérique. Cela paraît bien peu compatible avec une application institutionnelle… Comment faire pour adapter ses deux notions l’une à l’autreÌý?
Il s’agit précisément d’un enjeu fondamental de la numérisation aujourd’hui! En ouverture de la conférence nationale «Suisse numérique», qui s’est tenue au début du mois de septembre, le Président de la Confédération Ueli Maurer a rappelé que si la Suisse est à la pointe de la recherche et du développement dans le numérique, elle reste en milieu de peloton en ce qui concerne son application dans la vie de tous les jours. Pour combler cet écart, il faut renforcer les conditions cadres favorisant l’application du numérique, notamment au travers d’une législation et d’investissements appropriés. La stabilité politique de la Suisse est certainement un atout dans ce domaine. A l’inverse, son fédéralisme peut parfois jouer un rôle de frein dans l’application du numérique. Il y a potentiellement autant de stratégies numériques que de cantons, sans oublier la stratégie de la Confédération…

Le numérique évolue à très grande vitesse, l’Etat est-il capable de suivre un tel essor, voire de le devancerÌý?
Le numérique se caractérise par ce qu’on appelle les trois «V»Ìý: volume, vitesse et variété. Il est donc indéniable que la vitesse en est et en restera un élément constitutif. Cela dit, il ne faut pas se laisser obnubiler par cette vitesse, et surtout ne pas la laisser se muer en précipitation. On constate parfois une certaine tendance à l’évaporation de principes fondamentaux dès qu’on parle de numérique! Or la société est en train de prendre la pleine mesure des côtés sombres de la numérisation, notamment dans le domaine de la protection des données. L’Etat doit donc s’assurer que le numérique ne mette pas à mal la relation de confiance établie avec les citoyennes et les citoyens. Suivre l’essor du numérique est possible, mais demande des investissements importants, notamment en termes d’éducation et de formation.

Où en est le Canton de FribourgÌý?
Fribourg a publié il y a une année son plan directeur de la digitalisation et des systèmes d’information, qui se veut un instrument au service de l’administration numérique. Ce document est bien né et pose les bases d’une cyberadministration transversale et sûre, plaçant l’humain au centre de la réflexion technologique. Des investissements importants ont été consentis par les politiques et les organes de gouvernance ont évolué pour s’adapter à la réalité du numérique. Le décor est planté et a fière allure. Il faut désormais que la pièce se joue.

Quel rôle l’Université peut-elle jouer dans ce processus?
L’Université est clairement un atout pour le Canton de Fribourg. La numérisation n’est pas qu’une affaire de technologie. Elle soulève aussi des questions légales, sociales, éthiques et de gouvernance. Fribourg bénéficie d’une université dite «complète ^», c’est-à-dire couvrant toute la largeur du spectre des disciplines académiques. Elle peut aider à trouver des réponses à toutes les questions énumérées. En outre, la numérisation va également générer d’importants besoins de formation continue. Là encore, l’Université est très bien équipée pour participer à ce processus, conformément à l’objectif de dialogue avec la société exprimé dans le récent programme d’activité du Rectorat. Enfin, l’Université a joué un rôle de précurseur en lançant en 2012 déjà la refonte de son système d’information, dans une logique de cyberadministration.

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  • est directeur IT à l’Université de Fribourg
  • La question vous intéresse? Rejoignez-nous au le mercredi 2 octobre 2019 pour notre discussion intitulé .
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«Alleine aus Asien sind im letzten Jahr fast 15 Millionen Pakete in die Schweiz gekommen» /alma-georges/articles/2019/alleine-aus-asien-sind-im-letzten-jahr-fast-15-millionen-pakete-in-die-schweiz-gekommen /alma-georges/articles/2019/alleine-aus-asien-sind-im-letzten-jahr-fast-15-millionen-pakete-in-die-schweiz-gekommen#respond Wed, 30 Jan 2019 08:13:18 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=7684 Das Aufkommen des Online-Shoppings hat den Detailhandel dramatisch verändert und ein Ende ist nicht absehbar. Sind Diskussionen zu Ladenöffnungszeiten bald überflüssig? Und wann kommen Lieferroboter, selbstfahrende Autos und das E-Voting? Die einzelnen Puzzleteile derÌýneuen TechnologienÌýsetzen sich allmählich zusammen zur intelligenten Stadt der Zukunft. Am jährlichen Wissenschaftscafé auf Deutsch in Düdingen stellen sich zwei Uniprofessoren sowie die Leiterin Entwicklung und Innovation der Post den Fragen des Publikums. Dirk Morschett, Experte für Handel und E-Commerce, äussert sich in einem Kurzinterview zu diesem spannenden und ebenso komplexen Thema.

Herr Morschett, die Shopping-Center verlieren an Umsatz, während jene im E-Commerce steigen. Bahnt sich da ein gewaltiger Umwälzungsprozess an?
Wir beobachten im Detailhandel bereits seit einigen Jahren, dass Kunden immer seltener in stationäre Geschäfte gehen und stattdessen immer häufiger ihren Bedarf online decken. In einigen Branchen, v.a. bei Bekleidung, steht der stationäre Handel unter einem enormen Druck. Auch Unterhaltungselektronik, Spielwaren und einige andere Warengruppen gehen in diese Richtung. Bei Lebensmitteln sieht das noch ganz anders aus, da werden erst knapp 2% des Umsatzes in der Schweiz online erzielt.

Shopping-Center sind in der Schweiz über Jahrzehnte hinweg geboomt, aber nun wird es schwer. Wir beobachten Leerstände, weil die Kundenfrequenz zurückgeht. Auch hier werden wir einen Umbruch erleben und Shopping-Center werden sich sehr stark in Richtung Freizeitangebot orientieren müssen, wenn sie überleben wollen.

Welche Vorteile ergeben sich für uns als Kunden? Und welche Nachteile?
Nun, der Online-Handel hat ja für viele Kunden – v.a. bei den genannten Branchen – ganz offensichtlich einen Vorteil, denn es zwingt sie ja niemand, dort zu kaufen; sie tun es freiwillig.

Da ist natürlich die Bequemlichkeit ein wichtiger Aspekt – man kauft zuhause von der Couch aus und die Ware wird nach Hause geliefert. Die Webseiten der Händler bieten zudem ein spannendes Einkaufserlebnis und viele Suchmöglichkeiten. Häufig ist dieser Prozess auch noch mit sozialen Medien verknüpft, wo der Kunde oder die Kundin den Freunden auch gleich zeigen kann, was man gekauft hat.

Die Nachteile sehe ich in erster Linie auf einer gesellschaftlichen Ebene – Leerstände in Innenstädten nehmen zu und damit verliert der öffentliche Raum an Bedeutung. Zudem ist der stationäre Handel ein wichtiger Arbeitgeber und hier werden wir Einschnitte erleben. Aus Schweizer Sicht nimmt mit dem Online-Handel auch der Kaufkraftabfluss ins Ausland zu. Dies beobachtet man schon heute. Amazon, Alibaba und Zalando gehören zu den wichtigsten Online-Händlern im Schweizer Markt. Es ist sehr wahrscheinlich, dass gerade diese ausländischen Anbieter noch stärker wachsen werden.

Aus individueller Sicht ist die Thematik der Daten, die der Online-Handel über den Kunden sammelt, sicherlich aufmerksam zu beobachten. Einerseits hilft dies dem Kunden, weil der Handel dem Kunden damit genau die Produkte anbieten kann, die auch relevant sind für ihn. Andererseits geht damit natürlich auch eine enorme Macht der Online-Händler einher, die ihr Wissen vielfältig ausnutzen können.

Von der virtuellen in die reale Welt, denn Produkte müssen letztlich immer zugestellt werden: Welche Innovationen darf man von den Akteuren in diesem liberalisierten Markt künftig erwarten?
Alleine aus Asien sind im letzten Jahr fast 15 Millionen Pakete in die Schweiz gekommen. Diese und alle anderen Pakete müssen auch zugestellt werden, mit den logischen Konsequenzen für das Verkehrsaufkommen. Das ist nicht nur schlecht für die Umwelt, sondern die Online-Händler stehen sich damit letztlich auch selbst im Weg. Wenn immer mehr Pakete versendet werden, wird es immer schwieriger, pünktlich zu liefern.

Es laufen deshalb zahlreiche Tests, wie man dieses Dilemma lösen kann. Lieferungen per Drohne sind vermutlich nicht die Lösung. Lieferroboter werden ausprobiert und sicherlich werden autonome Fahrzeuge langfristig ein Element der Online-Logistik sein. Aber mittelfristig werden wahrscheinlich andere Konzepte – vom Velo-Kurier über kleine, elektrische Lieferfahrzeuge – eingesetzt werden. Zentrale Paketboxen, bei denen der Kunde sein Produkt auf dem Heimweg dann mitnimmt werden wichtiger. Und man wird versuchen, Paketanlagen beim Kunden zuhause (z.B. in grossen Mehrfamilienhäusern) zu installieren, damit man wenigstens kein zweites Mal anfahren muss, nur weil der Kunde gerade nicht zuhause ist.

Viele Rabatte gibt es überhaupt erst für jene, die ihre Daten preisgeben. Das bedeutet also auch, dass Daten einen Wert haben.
Selbstverständlich haben Daten einen Wert. Einige der grössten Unternehmen der Welt – z.B. Google, Amazon, Facebook – erzielen hohe Gewinne damit, dass sie genaue Informationen über den Kunden haben. Das ist nicht nur negativ für den Kunden, denn es hat eine enorme Bequemlichkeit und gute Problemlösungen mit sich gebracht. Aber es ist wichtig, dass der Kunde einerseits transparent weiss, welche Daten über ihn gesammelt werden und dass er andererseits auch wieder stärker die Kontrolle darüber zurückerhält.

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  • Das findet am Donnerstag, 7. Februar 2019 um 18.00 Uhr im Restaurant & Hotel Buffet Düdingen (beim Bahnhof) statt.
  • , Professor am Lehrstuhl für Internationales Management, ist Experte für Handel und E-Commerce.
  • Weitere Teilnehmende:
    Claudia Pletscher, Leiterin Entwicklung und Innovation, Schweizerische Post
    Prof. Dr. Edy Portmann, Experte für Smart Cities und Cognitive Computing
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Fake news – A quelles sources se vouer? /alma-georges/articles/2018/fake-news-a-quelles-sources-se-vouer /alma-georges/articles/2018/fake-news-a-quelles-sources-se-vouer#respond Mon, 03 Dec 2018 14:22:58 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=7563 Comment se retrouver dans l’océan de l’information? Comment faire la part du vrai et du faux? Sommes-nous tous de bons clients pour les fake news? Un économiste, un spécialiste des réseaux sociaux, ainsi qu’un psychologue en discuteront avec vous lors du Café scientifique du mercredi 5 décembre. En attendant, l’un de nos intervenants, Pascal Wagner Egger, nous propose un bref fact-checking.

Posons les bases: que sont les fake news?
De fausses informations fabriquées qui imitent les vraies informations

A quoi ou à qui servent-elles? Existe-t-il un créateur type de fake news?
Le but est politique. Il s’agit de modifier l’opinion des gens afin d’en tirer profit. Les tendances politique extrémistes vont les utiliser davantage que les partis modérés.

En tant que psychologue, pouvez-vous nous dire à qui elles s’adressent? Peut-on dresser le portrait type du «bon client» de fake news?
Les premiers résultats des études en psychologie sur le sujet montrent que les gens qui raisonnent de manière intuitive (par opposition à analytique) croient davantage les fake news.

A part le fact-checking, existe-t-il un moyen de lutter contre le phénomène?
L’entraînement à la pensée critique (analytique)!

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  • Les fake news seront au cÅ“ur du prochain Café scientifique de l’Université de Fribourg, le mercredi 5 décembre prochain au Nouveau Monde. Plus de renseignements .
  • Pascal Wagner Egger estÌý lecteur en psychologie sociale appliquée à Unifr. Il vient de publier une étude sur les biais des croyances alternatives.
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Initiative pour l’autodétermination: y voir plus clair /alma-georges/articles/2018/initiative-pour-lautodetermination-y-voir-plus-clair /alma-georges/articles/2018/initiative-pour-lautodetermination-y-voir-plus-clair#respond Fri, 02 Nov 2018 08:10:38 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=7299 Le 25 novembre nous voterons sur l’initiative pour l’autodétermination. Tout au long du mois, l’Université de Fribourg propose des conférences et des rencontres avec le public pour discuter des relations Suisse – Europe en général et des Ìýimplications complexes de cette décision en particulier. Non des moindres, quelles en seraient les conséquences pour le paysage suisse des hautes écoles? Réponse d’Astrid Epiney, rectrice de l’Université de Fribourg.

La Suisse et l’Europe, c’est une longue histoire d’accords et de désaccords… Entre le 9 février 2014 et la votation du 25 novembre sur l’initiative pour l’autodétermination, sommes-nous en train de tourner une page?
La votation du 25 novembre ne concerne pas directement les relations avec l’Union européenne. Toutefois, puisque nos accords avec l’UE sont aussi des accords internationaux, ils sont également touchés. L’idée de base qui consiste à remettre en question des accords internationaux en cas de différends avec la Constitution implique la possibilité de conclure de tels accords, tout en annonçant que l’on veut les renégocier ou les résilier si une incompatibilité avec la Constitution apparaît ou est en porte-à-faux avec le principe selon lequel des traités librement conclus doivent être respectés. Dans ce sens, l’acceptation de l’initiative dite sur l’autodétermination impliquerait en effet un changement de paradigme, bien qu’il soit possible que son application et son interprétation concrète pourraient atténuer certains de ses aspects.

Cette votation peut-elle avoir un impact direct sur le paysage suisse des hautes écoles?
Il n’y aura pas d’effet direct sur le paysage suisse des hautes écoles. Toutefois, l’Union européenne exigerait – en cas d’acceptation – des explications en ce qui concerne les effets de cette initiative, par exemple quels accords seraient touchés ou comment la primauté du droit constitutionnel sera appliquée concrètement. Par ailleurs, il est probable que toute négociation avec la Suisse soit suspendue jusqu’à la clarification des effets de l’initiative respectivement des nouveaux articles constitutionnels.

En cas d’acceptation, peut-on dire que nous sommes en train de nous tirer une balle dans le pied?
En cas d’acceptation, la situation serait très difficile, car l’initiative contient de nombreux aspects peu clairs et soulève une multitude de questions juridiques complexes, par exemple celle de savoir qui détermine s’il y a une contradiction entre la Constitution et un traité international, comment il faut interpréter l’obligation d’adaptation de certains traités internationaux ou encore comment savoir sous quelles conditions une résiliation d’un accord international doit avoir lieu. Il en résulte probablement une insécurité juridique qui va durer un peu, probablement jusqu’à la clarification de ces questions en dernier lieu par le Tribunal fédéral, ce qui n’est pas très avantageux pour la crédibilité de la Suisse à l’étranger.

Et en cas de refus, comment mesurer l’impact d’un status quo?
En l’état, il y a une jurisprudence très constante du Tribunal fédéral concernant les relations entre droit international et droit national. Il est faux de prétendre qu’en 2012, le Tribunal fédéral aurait modifié sa jurisprudence, au contraire, il l’avait confirmée. Au final, la situation actuelle est très satisfaisante. Rappelons dans ce contexte que des conflits entre droit national et droit international sont extrêmement rares. En général, une interprétation conforme est possible. Très souvent, simplement en prenant en compte le contexte et les autres dispositions et principes constitutionnels, l’interprétation des dispositions constitutionnelles amène à la conclusion qu’elles peuvent, respectivement doivent, être interprétées en accord avec le droit international.

Concrètement qu’est-ce que tout cela implique pour une université comme celle de Fribourg?
L’impact majeur serait probablement le fait que l’acceptation de l’initiative risquerait de compromettre la participation de la Suisse aux programmes européens de recherche, des programmes très convoités aussi par des chercheurs fribourgeois, qui ont, par ailleurs, décroché un certain nombre de projets ces dernières années. La possibilité de prendre part à ces programmes représente un facteur d’attractivité important et bien entendu une opportunité de mener des recherches en collaboration avec des partenaires européens. Il est à craindre que certains très bons chercheurs préfèreraient alors se tourner vers une université d’un pays membre de l’UE, plutôt que de venir en Suisse, à Fribourg, ce qui serait très dommage.

Agenda

5 novembre 2018
Le droit international et nous – Wir und das Völkerrecht
ouverte au grand public

Une soirée de discussion bilingue F-D autour de l’initiative populaire pour l’auto-détermination, suivie d’un apéritif offert par la Société suisse de droit international
Intervenants: Prof. Samantha Besson, Université de Fribourg (présidence), Prof. Oliver Diggelmann, Universität Zürich, Prof. Marco Sassoli, Université de Genève
17h15–19h00, auditoire B, Avenue de l’Europe 20, Fribourg

7 novembre 2018
La Suisse – petit pays, grandes relations
ouvert au grand public

La Suisse joue-t-elle les équilibristes entre une neutralité jalousement gardée et une implication internationale forte? Historiquement, juridiquement, économiquement, culturellement, comment se construit, se développe et se nourrit cet ancrage dans le monde? Quels intérêts sont en jeu? Comment réagir face aux enjeux géopolitiques actuels? Y a-t-il une bonne recette pour préserver notre légendaire stabilité?
Intervenants: Astrid Epiney, professeure de droit international et de droit commercial, Unifr, Claude Hauser, professeur d’histoire contemporaine spécialiste des relations culturelles internationales, Unifr, Philippe Nell, chef du secteur Amériques au Secrétariat d’Etat à l’économie et privat docent de la Faculté des sciences économiques et sociales, Unifr
18h00–19h30, Nouveau Monde, Place de la Gare 1, Fribourg

13 novembre 2018
Initiative pour l’auto-détermination
ouvert au grand public

¶Ùé²ú²¹³Ù bilingue F-D ayant pour thème l’initiative populaire «pour l’auto-détermination», suivi d’un temps de discussion avec le public et d’un apéritif.
Intervenants: M. Roger Nordmann, conseiller national PS, M. Yves Nidegger, conseiller national UDC, M. Roger Köppel, conseiller national UDC, Mme Johanna Gapany, conseillère communale à Bulle, Prof. Jacques Dubey, Faculté de droit, Unifr
18h00, Aula magna, Avenue de l’Europe 20, Fribourg

14 novembre 2018
Dissenting Opinions am Bundesgericht? Transparenz vs. richterliche Unabhängigkeit

en allemand ouverte au grand public
Intervenants: Prof. Helen Keller, Université de Zurich et Juge auprès de la Cour européenne des droits de l’homme et docteure H.C. 2018 de la Faculté de droit
17:15–18:15, Auditoire A, Avenue de l’Europe 20, Fribourg

20 novembre 2018
Die Beziehungen Schweiz – EU: Bedeutung, status quo und zukünftige Herausforderungen
en allemand ouverte au grand public

Für die Schweiz ist die Europäische Union (EU) der wichtigste Wirtschaftspartner. Die Schweiz und die EU teilen aber auch kulturelle, soziale und politische Werte, die über den wirtschaftlichen Rahmen hinaus- gehen. Durch bilaterale Abkommen, eine Reihe von sektoriellen Abkommen in Schlüsselbereichen, betei- ligt sich die Schweiz am EU-Binnenmarkt. Der bilate- rale Weg, für welchen sich der Bundesrat für seine Beziehungen zur EU entschieden hat, muss gefestigt werden. Nur in einem stabilen und vorhersehbaren Rahmen kann sich dieser bilaterale Weg entwickeln.
Intervenants: Staatssekretär Roberto Balzaretti, Direktor der Direktion für europäische Angelegenheiten
17h15–18h45, salle 3117, Avenue de l’Europe 20, Fribourg

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«Je crois à un réel impact du cinéma engagé» /alma-georges/articles/2018/je-crois-a-un-reel-impact-du-cinema-engage /alma-georges/articles/2018/je-crois-a-un-reel-impact-du-cinema-engage#respond Mon, 08 Oct 2018 08:19:52 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=7249 Le cinéma engagé représente un genre à part avec ses propres codes. Public et spécialistes en discuteront lors du prochain Café scientifique, le mercredi 10 octobre, au Nouveau Monde. En attendant, rencontre avec Walter Stoffel, professeur de droit et passionné du septième art.

Walter Stoffel, avez-vous une définition du cinéma engagé?
Il s’agit d’un cinéma qui s’emploie à mettre en évidence un problème social ou économique en vue d’une certaine solution. Il prend parti. Il accuse et s’engage pour qu’une solution soit apportée à une question qu’on sous-estime ou pour laquelle on ne s’engage pas assez.

Quelle différence avec le cinéma militant?
Il s’agit d’une différence graduelle. Je dirais que le cinéma militant est particulièrement engagé, tandis que le cinéma engagé a une approche plus nuancée. Le terme militant comporte une connotation plus guerrière, il sous-entend l’appartenance à une structure organisée et peut entraîner un appel à la révolte ou à la violence. L’engagement représente un parti pris, mais avec une argumentation construite et la volonté de prendre en compte les différentes versions d’une même histoire.

Vous êtes professeur de droit économique et international privé à l’Unifr. Mais vous avez aussi accepté la présidence du Festival international de films de Fribourg pendant quelques années et, dans le cadre de votre enseignement, vous proposez régulièrement un cycle intitulé «Droit dans le cinéma». Pour vous, y a-t-il un lien direct entre les deux?
J’ai accepté la présidence du FIFF sans rapport direct avec ma fonction de professeur, avant tout par passion pour le cinéma. Mais, oui, en effet, pour moi il y a un lien étroit entre droit et cinéma, qui se situe dans la mise en scène. Le droit a une dimension très théâtrale: au tribunal, nous jouons des rôles, le jeu scénique est important: les intervenants portent des costumes, le juge est surélevé et les débats ont lieu en présence d’un public, par exemple. C’est une des raisons pour lesquelles le cinéma a souvent représenté des séances de tribunal.

Mais dans les cycles que je propose aux étudiants, ce qui nous intéresse avant tout, c’est la manière dont le droit est représenté dans les films. Est-il bon, mauvais ou n’assume-t-il aucun rôle alors qu’il le devrait? Comment sont dépeints les avocats et les juges?ÌýSe situent-ils du côté des oppresseurs ou des victimes?ÌýJ’amène les étudiants à discuter de la manière dont leur futur rôle est perçu dans le cinéma. Nos cycles tournent toujours autour d’une thématique, telle que la liberté l’année dernière ou l’identité pour l’année à venir. Dans ce contexte, le cinéma engagé occupe, évidemment, une place importante.

La Suisse a-t-elle une tradition du cinéma engagé?
Bien sûr, plusieurs noms me viennent à l’esprit: récemment Fernand Melgar, Jean-Stéphane Bron et Fredi Murrer, par exemple ou, plus tôt, Alexandre Seiler, Jacqueline Veuve et bien d’autres encore…

En Suisse, la tradition est plutôt documentaire. Les réalisateurs choisissent un sujet et l’observent de façon engagée. Ailleurs en Europe, des réalisateurs comme Ken Loach ou les Frères Dardenne passent plus volontiers par la fiction. Mais l’engagement est une valeur cinématographique très ancienne. Prenez le Cuirassé Potemkine d’Eisenstein, par exemple.

A votre avis, le cinéma engagé a-t-il un réel impact sur les causes qu’il espère servir?
Je crois à un réel impact du cinéma engagé. Un sujet filmé de façon saissante marque plus fortement les esprits qu’un texte ou un article. Evidemment, l’impact n’est pas forcément positif et le medium peut aussi être utilisé à mauvais escient. Les nazis, par exemple, ont très bien su utiliser le cinéma engagé, de manière moralement négative, mais efficace.

En 1997, la diffusion d’un film coproduit par la BBC et la RTS, Or nazi et avoir juif, sur les fonds en déshérence avait eu un impact négatif très marqué. Sur l’image de la Suisse à l’étranger, à tel point que le Conseil fédéral avait dû répondre à concernant ses éventuelles retombées négatives.

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  • de Walter Stoffel
  • Retrouvez notre expert lors du «Cinéma engagé – Une image vaut-elle plus que mille mots?Ìý» qui se tiendra dans la Salle du Nouveau Monde, le 10 octobre prochain, à 18h00.
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Justice restaurative – Du glaive à l’aiguille /alma-georges/articles/2018/justice-restaurative-du-glaive-a-laiguille /alma-georges/articles/2018/justice-restaurative-du-glaive-a-laiguille#respond Mon, 16 Apr 2018 11:25:52 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=6229 En cas d’infraction, vaut-il mieux trancher et punir ou tenter de renouer le lien et recoudre le tissu social déchiré? Le concept de justice restaurative met l’accent sur cette deuxième approche. Mercredi 18 avril, les intervenants du Café scientifique discuteront de ses avantages et de ses inconvénients. Nicolas Queloz, professeur de droit pénal et criminologie pose les bases.

La justice restaurative: qu’entend-on exactement par ce concept?
La justice restaurative est un mode de règlement pacifique des conflits par la mise en dialogue des acteurs concernés. Elle repose sur le primat de la réparation des torts causés, de la responsabilisation des personnes concernées et de la reconstruction des liens sociaux perturbés, voire brisés. La justice restaurative vise à permettre à la victime d’exprimer ses souffrances et ses besoins. Réciproquement, elle donne à l’infracteur l’occasion d’écouter la victime, de prendre la mesure des souffrances infligées, ainsi que de parler de sa perception du conflit qui les a opposés et des circonstances de son acte. Elle vise à ce que l’infracteur exprime des excuses, fasse des efforts de réparation des dommages causés, afin qu’auteur et victime puissent repartir sur des bases nouvelles et pacifiées. Son impact sera d’autant plus fort que ce dialogue et ces engagements ont lieu en présence de référents de la communauté.

Comment est née cette idée?
Community justice, puis restorative justice: c’est l’expression que des pénalistes et criminologues anglo-saxons, notamment Howard Zehr, ont utilisée, en s’inspirant des pratiques traditionnelles de résolution des conflits des peuples indigènes ou autochtones d’Amérique du Nord, d’Australie ou de Nouvelle Zélande. Dans les années 1970, certains de ces auteurs ont proposé que la justice restaurative soit une 3e voie de développement de la justice pénale moderne, après la justice rétributive (centrée sur la punition du coupable) et la justice réhabilitative (centrée sur le traitement et la resocialisation du condamné).

Finalement, à qui profite cette démarche?
Elle est bien davantage une philosophie de rétablissement d’un équilibre qu’une perspective utilitariste ou de profit. L’idéal de la justice restaurative est de ne pas laisser de perdant à l’issue d’un conflit, d’une rupture de communication ou après la commission d’infractions. Elle vise à permettre à l’auteur et à la victime de renouer le dialogue et leurs interactions. Si ce processus est couronné de succès, c’est l’entourage des deux parties et la communauté dans laquelle elles vivent qui en sortiront gagnants et renforcés.

Cette approche est-elle déjà souvent utilisée en Suisse, respectivement dans le Canton de Fribourg?
La Suisse, dans son cadre légal et institutionnel, n’exploite qu’une petite partie des potentialités de la justice restaurative. Cela concerne surtout les processus de médiation (familiale, scolaire, commerciale, pénale, carcérale). Dans le domaine pénal, c’est essentiellement la justice des mineurs qui connaît et met en œuvre la médiation pénale. Depuis 2004, le Canton de Fribourg a fait œuvre de pionnier en instaurant le Bureau de la médiation pénale pour mineurs, qui a démontré ses compétences et son efficacité durable.

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  • Le consacré à la justice restaurative aura lieu le mercredi 18 avril à 18h00 au Nouveau Monde.
  • Page de Nicolas Queloz
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Start-up, il y a du boulot! /alma-georges/articles/2018/start-up-il-y-a-du-boulot /alma-georges/articles/2018/start-up-il-y-a-du-boulot#respond Thu, 22 Mar 2018 14:18:37 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=6047 Le 28 mars prochain, le Café scientifique observera le paysage fribourgeois des start-ups. Le Conseiller d’Etat Olivier Curty, Gregory Grin, directeur de Fri up et Emmanuelle Fauchart de la Chaire d’entreprenariat de l’Unifr esquisseront les grandes lignes des défis qui attendent les jeunes entrepreneurs, mais aussi des instruments de soutien qui leur sont proposés et des niches que peut offrir Fribourg. En attendant, Alma&Georges revient sur les bases et sur le rôle des universités avec la Professeure Emmanuelle Fauchart.

Emmanuelle Fauchart, reprenons les bases: qu’est-ce qu’une start-up? Quelle est la différence avec une entreprise classique?
Une start-up est une entreprise nouvellement créée, typiquement très innovante et possiblement promise à une croissance très forte. Une start-up a généralement besoin de trouver des financements importants pour assurer son développement et se trouve, le plus souvent, dans les secteurs de haute technologie ou dans le domaine médical, comme le biotech par exemple.
La majorité des entreprises nouvellement créées ne sont pas des startups: ce sont des micro entreprises, créées par une ou deux personnes, qui utilisent peu de capital, et qui vont peu se développer.

Le cliché du start-uper: jeune, branché, idéaliste… On dirait que créer une start-up est aussi simple que de monter une puzzle. Qu’en est-il en réalité?
Quand on pense start-up, on pense généralement à la «Silicon valley» et au glamour qui va avec. Si créer une start-up est une aventure qui réserve des surprises et permet de faire de nombreuses et belles rencontres, c’est aussi une épreuve. Les entrepreneurs sont confrontés quotidiennement à des problèmes qu’il faut régler et doivent faire face sans cesse à des évènements qu’ils n’avaient pas prévus et qui remettent en cause une partie de leurs efforts passés. Il ne faut donc pas penser que créer sa start-up est une promenade de santé.

Les universités, qui s’axent à priori plus sur la recherche théorique, ont-elles un rôle à jouer dans ce phénomène? Et si oui lequel?
Les universités suisses sont effectivement axées sur la recherche théorique, tandis que les HES se focalisent plus sur la recherche appliquée et les enseignements pratiques. On pourrait croire que l’entreprenariat est donc réservé aux HES: C’est faux: les universités ont un rôle à jouer dans le paysage entrepreneurial d’une région ou d’une ville. Car toutes deux sont dans des logiques différentes: tandis que les HES produisent des connaissances appliquées, destinées à aider les entreprises, en particulier les PME locales, à améliorer leurs processus et leurs produits, les universités produisent des connaissances théoriques qui peuvent donner lieu à des applications radicalement nouvelles, même si parfois la valorisation économique est moins immédiate. Ainsi les innovations qui sortent des HES, des universités et des EPF, et qui peuvent être exploitées notamment dans la création de nouvelles entreprises, tendent à être très différentes. Elles sont pourtant toutes nécessaires.

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  • Le «Start-up Fribourg – pépinière ou coquille vide?» se tiendra le 28 mars 2018 à 18h00 au Nouveau Monde.
  • Pour préparer le Café, Emmanuelle Fauchart et Grégory Grin dans , sur RadioFR
  • d’Emmanuelle Fauchart
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Initiative monnaie pleine… pour qui? /alma-georges/articles/2018/initiative-monnaie-pleine-pour-qui /alma-georges/articles/2018/initiative-monnaie-pleine-pour-qui#respond Fri, 16 Feb 2018 09:54:19 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=5885 Nous voterons bientôt pour savoir qui a le droit d’émettre de la monnaie en Suisse. Avant le Café scientifique du mercredi 21 février prochain, retour sur les bases avec le Professeur Sergio Rossi.

Qui a le droit d’émettre de l’argent en Suisse?
L’émission des billets de banque et la mise en circulation des monnaies métalliques en francs suisses se font par le truchement de la Banque nationale suisse, qui émet aussi la monnaie scripturale dont se servent les banques pour régler le trafic des paiements entre elles. Ces dernières émettent la monnaie scripturale nécessaire pour assurer la finalité de tout paiement entre les agents hors-banques, entendez les ménages, les entreprises et les collectivités publiques.»

Comment ces émissions sont-elles régulées?
L’émission de monnaie scripturale est, en général, tributaire d’une ligne de crédit que la banque émettrice ouvre à la demande de son propre débiteur, qui doit payer de manière finale sa contrepartie. L’émission des billets de banque et des pièces métalliques dépend des besoins de l’économie nationale pour le trafic des paiements de petits montants. Il n’y a pas de véritable régulation de l’émission monétaire en l’état, car toute banque est libre, en fait, de déterminer le volume de crédit qu’elle décide d’octroyer à n’importe quel agent économique.

Que signifie «monnaie pleine»?
Cela signifie qu’elle a une valeur légale: toute somme de monnaie pleine est un moyen de paiement légal, c’est-à-dire que le vendeur d’un bien, d’un service ou d’un actif réel ou financier quelconque est tenu d’accepter cette somme, lors du paiement final de ses ventes. Aujourd’hui, la monnaie scripturale émise par les banques n’est pas un moyen de paiement légal, car personne n’est tenu de l’accepter dans une transaction, même si cela peut paraître surprenant au vu de l’utilisation de cette monnaie dans le trafic des paiements.

Si l’initiative passe, qu’est-ce qui changera?
Toute somme de monnaie nouvellement émise le sera par le truchement de la Banque nationale suisse, car les banques n’auront plus la possibilité d’émettre de la monnaie en ouvrant une ligne de crédit. Si les banques veulent prêter de l’argent, elles devront, dès lors, obtenir des sommes de monnaie par la Banque nationale suisse ou par leurs clients, qui décideront de déposer ces sommes sur des comptes d’épargne.

Et pour moi, concrètement?
Les personnes physiques ou morales en Suisse, qui ont des dépôts à vue, ne seront plus soumises au risque de voir disparaître leur épargne suite à la mise en faillite de la banque auprès de laquelle ces dépôts sont enregistrés. Les dépôts à vue ne figureront plus dans le bilan de la banque, mais seront mis hors-bilan afin de les préserver de toute faillite bancaire.

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  • est professeur ordinaire de macroéconomie et d’économie monétaire à l’Université de Fribourg
  • des Cafés scientifiques de l’Unifr
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