Brexit – Alma & Georges /alma-georges Le magazine web de l'Université de Fribourg Thu, 18 Aug 2016 07:51:50 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.5 Revue de presse – juin et juillet 2016 /alma-georges/articles/2016/revue-de-presse-juin-et-juillet-2016 /alma-georges/articles/2016/revue-de-presse-juin-et-juillet-2016#respond Thu, 18 Aug 2016 07:51:50 +0000 http://www3.unifr.ch/alma-georges/?p=2755 Qu’on dit les membres de l’Unifr dans la presse entre le 1er juin et le 31 juillet 2016? Quelques échos.

«Le président américain a raison. Mais l’intéressant c’est ce qu’il ne dit pas. La croissance est très faible depuis la crise de 2008, elle ne bénéficie presque qu’aux plus aisés, les inégalités se sont creusées, les salaires de la classe moyenne stagnent et de nombreux emplois se précarisent…»

– , professeur à la , , 28.07.2016


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«Le mot terrorisme en Allemagne, notamment de l’Ouest, renvoie toujours aux heures noires soit du terrorisme palestinien à Munich, soit surtout à celui de la fraction de l’armée rouge avec la Bande à Bader-Meinhof. Depuis ce jour-là le terme terrorisme à relativement décliné dans la prise de conscience allemande et, étant donné que l’Allemagne n’a pas la même communauté venue des pays du Maghreb, par exemple, ou d’autres pays musulmans – Turquie exceptée – il n’y a pas la même vision de cette question là que dans d’autres pays, notamment si on fait la comparaison avec la France, voire la Grande-Bretagne.»

– , professeur d’, RTS, , 23.07.2016


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«Pour moi, ces plantes sont précieuses car elles font partie de notre patrimoine, au même titre par exemple qu’une église ancienne, qu’on ne voudrait pas voir disparaître.»

– , directeur du , , 19.07.2016


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«L’intégration fonctionne majoritairement bien en Suisse et cela parce que, grâce à notre structure fédéraliste, on a une insistance sur les projets locaux. L’intégration doit se faire à partir du local.»

– , responsable de recherche au , RTS, , 13.07.2016


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«Un bon droit successoral devrait s’adapter à toutes les personnes qui ne rédigent pas de testament – c’est-à-dire à 80% de la population.»

– Alexandra Jungo, professeure à la Chaire de droit civil I, , 06.07.2016


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«Je trouverais catastrophique qu’un joueur qui manifesterait sa foi se rende ensuite coupable de tricherie ou de manque de respect vis à vis de l’arbitre ou des adversaires.»

– , professeur à la , RTS, , 07.07.2016


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«Was die Bevölkerung nicht interessiert, hat im Parlament wenig Chancen. Im Parlament sitzen zwar viele Juristen und Rechtsanwälte. Aber die Gerichte und das Parlament wollen eigentlich nicht, dass die Leute klagen.»

– Arnold Rusch, Professor am Institut für Schweizerisches und Internationales Baurecht, zum Erfolgshonorar, , 6.7.2016


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«Les rites et les éléments symboliques, c’est pour ceux qui restent, pas pour le défunt.»

– , professeur à la , RTS, , 05.07.2016


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«La réalité virtuelle nous offre un outil très puissant pour analyser les réactions humaines face à différents stimuli.»

– , Maître-assistant au , , 05.07.2016

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«La Suisse se trouve extrêmement bien située en terme d’utilisation des antibiotiques. C’est un des pays européen, si ce n’est le pays européen, qui consomme le moins d’antiobiotiques et en fait le meilleur usage.»

– Patrice Nordmann, professeur à la , RTS, , 10.07.2016

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«Je früher die Krankheit diagnostiziert wird, desto grösser sind die Chancen, effektive und dauerhafte Therapien dagegen zu entwickeln – und wahrscheinlich wird eines Tages sogar eine komplette Heilung möglich sein.»

– , , zu Alzheimer, , 5.7.2016

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«Le Brexit ajoute une couche de crise à celle des subprimes, de la dette souveraine, plus récemment des migrants. Aucune n’a été résolue. Je ne veux pas parler de troisième guerre mondiale, mais ce qui se prépare est similaire et tout aussi dramatique.»

Ìý– , professeur à la , , 30.06.2016

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«Sex muss nicht spontan sein, um Freude zu machen.»

Ìý–  Psychologin FSP am , zu einschlafendem Sexualleben, , 28.6.2016

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«C’est l’équilibre du remboursement de la dette qui en soi devient un objectif et donc, c’est une perversion du système.»

– , professeur à la , RTS, , 29.06.2016

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«Wenn es tatsächlich stimmt, dass in Davos zum heutigen Zeitpunkt noch kein Handlungsbedarf besteht, verstösst die Gemeinde mit einem vorläufigen Massnahmenverzicht nicht gegen Bundesrecht.»

– Prof. Bernhard Waldmann, Lehrstuhlinhaber für Staats- und Verwaltungsrecht III, zu Zweitwohnungen, , 28.6.2016

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«On dit que les jeunes veulent tout, tout de suite, mais cette attitude se comprend: ils n’ont aucune garantie que ce qu’ils investissent sur la durée va être récompensé.»

– , maître d’enseignement et de recherche au , , 27.06.2016

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«Il est assez rare que l’ego d’un seul homme cherchant à asseoir l’hégémonie sur son parti détruise un pays, fissure un continent et change le monde en une seule nuit. C’est sans doute ainsi que David Cameron passera à l’histoire.»

– , professeur à la , , 28.06.2016

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«Der Austritt Grossbritanniens aus der EU gefährdet die Stabilität, die Sicherheit und den Wohlstand des ganzen Kontinents – und damit auch der Schweiz.»

Ìý– , Professor für , zu Brexit, , 25.6.2016

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«Ainsi, il n’y a aucune raison juridique de ne pas conclure le protocole sur la Croatie.»

– , rectrice et professeure à la, , 24.06.2016

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«Les pièces de monnaie et les billets de banque vont être rangés dans des musées dans un avenir assez proche, à commencer par la Suisse et quelques autres pays avancés sur le plan économique.»

– , professeur à la , , 23.06.2016

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«Wer einen Satz liest, macht sich dazu Bilder in seinem Kopf.»

– , Dozent für und Co-Leiter des PPSA, zu Automatismen unseres Denkens, , 16.6.2016

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«L’inauguration du Centre suisse islam et société est un symbole qui va rassembler différents groupes de la société civile suisse, de la politique et des communautés religieuses pour célébrer ce nouveau pas.»

– , directeur du, RTS, , 13.06.2016

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«Il n’y a sans doute pas qu’un seul institut financier impliqué à Fribourg. Des multinationales de la place utilisent ce type de services, comme des personnes privées. On voit qu’il y a une véritable industrie de la vente de sociétés offshore, un business qui rapporte un peu à tout le monde, tant qu’il est légalement possible. En Suisse, cette situation découle d’une cécité voulue pendant des dizaines d’années.»

– , professeur à la , à propos de l’affaire des Panama Papers, 09.06. 2016

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«In vielen Berufen ist es nötig, nähere Kenntnisse des Islams und der Muslime im Kontext der Schweizer Gesellschaft zu haben.»

– , Co-Leiter des , , 08.06.2016

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«Man will damit ein Risiko auf die Allgemeinheit, also den Steuerzahler, abwälzen. Wenn es dem Kanton derart wichtig ist, kann Graubünden ja eine eigene Schneemangelversicherung ins Leben rufen.»

– , Leiter des , zur Forderung der Bündner Bergbahnen nach mehr Geld, , SRF, 08.06.2016

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«Ce que Frankenstein, le roman, a apporté, c’est la figure d’un savant fou archétypique. Donc si on parle de Frankenstein au sujet de tous ces débats contemporains, si on importe cette figure du savant fou, peut-être au fond que, plutôt qu’une aide, c’est un écran à une pensée complexe qu’on pourrait développer sur ces questions de génie génétique.»

– , professeur à la , RTS, , 08.06.2016

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«Wir konnten die Abstammungslinie dank neuer statistischer Methoden nach Süden verlängern, bis zum griechischen und türkischen Teil der Ägäis.»

– , , zur Abstammungslinie europäischer Bauern, , 07.06.2016

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«Die einzelnen Teile sind schwer zugänglich und es gibt bisher kaum systematische Kataloge.»

Ìý– , Professor am , zur neuen Suchmaschine für Handschriftenfoschung , , 02.06.2016

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«Ein Abseitsstehen in diesen Programmen [Horizon 2020 und diverse Austauschprogramme] hätte aber kaum zu überblickende, denkbar negative Auswirkungen auf den Forschungs- und damit auch Innovationsstandort Schweiz.»

– , Professorin und Direktorin am sowie Rektorin der Universität, zum Abschluss des Kroatien-Protokolls, , 01.06.2016

 

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Revue de presse – avril 2016 /alma-georges/articles/2016/revue-de-presse-avril-2016 /alma-georges/articles/2016/revue-de-presse-avril-2016#respond Fri, 13 May 2016 13:26:27 +0000 http://www3.unifr.ch/alma-georges/?p=2439 L’Université de Fribourg dans la presse du 31 mars au 30 avril 2016.

«Das Verhältnis der monotheistischen Religionen zur Gewalt ist schon immer ambivalent und widersprüchlich gewesen.»
, Leiter des Schweizerischen Zentrums für Islam und Gesellschaft, , 29.4.2016

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«Die rätoromanische Sprache ist kein Pflegefall.»
, Professor für Rätoromanisch, , 29.4.2016

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«La formation des imams en Suisse ou en Allemagne pourrait empêcher la radicalisation et rendre le financement plus transparent. Les imams pourraient étudier en Allemagne et suivre des formations continues en Suisse. En outre, il est du devoir des associations d’approfondir la formation pratique de leurs imams. Ce serait une contribution à la lutte contre la radicalisation et la coexistence constructive.» , directeur du Centre Suisse Islam et Société, , 28.04. 2016

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«A l’époque, nous pensions que les réseaux étaient destinés aux produits commerciaux. Mais les expériences des universités américaines nous ont convaincus de leur utilité pour une institution. Le site Internet joue certes un rôle important, mais les réseaux apportent une plus grande visibilité et un potentiel de communication énorme.»
– , co-responsable de la communciation à la Faculté des sciences économiques et sociales, , 20.04.2016

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«Il faut soigner cette voie-là [le gymnase], car l’université a un rôle culturel: c’est un espace de recul et de liberté pour l’auto-analyse de la société. Les jeunes qui y arrivent ont appris la manière d’approcher les problèmes, grâce aux mathématiques et à l’histoire par exemple. Dans la vie, on doit savoir prendre de la distance avant de prendre une décision. Il faut aussi avoir des connaissances de base auxquelles rattacher des événements et, lorsqu’on en a besoin, savoir où chercher.»
– , rectrice, , 25.04.2016

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«Die Schweiz ist reicher, als es diese Zahlen zeigen.»
– , Leiter des Seminars für Finanzwissenschaft, , 26.4.2016

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«L’Autriche est le seul pays en Europe qui a un parti – le FPÛ – qui n’a jamais rompu avec le nazisme.»
, professeur en Etudes Européennes, , 26.04.2016

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«Heimweh sollte nie ein Grund sein, einem Kind ein Lager vorzuenthalten.»
, Psychologin am Institut für Familienforschung und –beratung, , 25.4.2016

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«Es geht vielmehr um soziale und um Schweiz-spezifische Fragen. Dazu gibt es vonseiten muslimischer Verbände und Imame ein grosses Interesse.»
– , Leiter des Schweizerischen Zentrums für Islam und Gesellschaft, zum Weiterbildungsprogramm für Imame, , 24.4.2016

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«L’Union a été bâtie trop vite et de façon superficielle, ce qui la mène aujourd’hui au bord de l’éclatement – Grexit, Brexit. Elle se résume à une union monétaire, alors qu’il faudrait une union politique aussi pour qu’elle fonctionne.»
– , professeur au Département d’économie politique,, 23.04.2016

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«On ne peut pas parler de drogue, mais presque: recevoir un upvote, c’est comme un petit chocolat, ça booste, et on en veut à nouveau.»
Andreas Fahr, professeur au Département des sciences de la communication, à propos du réseau social Jodl, , 22.04.2016

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«La crise économique de l’Euroland ainsi que la crise des migrants et le terrorisme islamiste qui frappent l’Europe ne vont pas disparaître tant que l’idéologie dominante sera celle qui vise à réduire, sans solution de continuité, le ‹coût du travail› afin d’augmenter sans cesse le rendement du capital financier, ignorant les règles de la méritocratie au détriment de l’intérêt général. Tant que la radicalisation néolibérale de la pensée économique évitera coûte que coûte de considérer la cause finale de la situation de crise et de terreur en Europe, la haine autodestructrice mortelle l’emportera sur tout le reste. Asinus asinum fricat…»
–, professeur au Département d’économie politique, , 21.04.2016

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«Rappeler l’‹idéal› permet de poser les bonnes questions dans chaque contexte et de trouver quel est le ‹meilleur choix possible›. Mais le souverain pontife invite à valoriser tout ce que les autres types d’union et de famille comportent de vrai, de bon, de stable pour que chacun-e puisse se sentir intégré-e dans l’Eglise, reconnu-e et entendu-e dans sa liberté et sa responsabilité, et invité-e à poursuivre son chemin de conversion permanente. Sur cet arrière-fond, un discernement peut s’opérer. Distinguer les relations homosexuelles des mariages sacramentels entre une femme et un homme ne signifie pas rejeter les premières. Plutôt que le slogan du soi-disant ‹mariage pour tous›, François préférerait sans doute celui de ‹l’amour pour tous›.»
– , professeur au Département de théologie pratique, , 20.04.2016

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«Les stéréotypes nous permettent de pallier nos capacités mentales qui sont relativement limitées. C’est simplement que cela nous prendrait énormément de capacité pour traiter toute l’information qu’on a autour de nous. Donc on utilise des simplifications du monde qui nous permettent d’évoluer sans avoir tout le temps mal à la tête.»
– , lecteur au Département de psychologie, RTS La Première, , 20.04.2016

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«Bei einem Bau, der schon ewig lang steht, sollen die Behörden gemäss Verwaltungsrecht mit Augenmass handeln.»
Peter Hänni, Professor für Verwaltungsrecht, zur Berner Gemeinde, die nachträglich Baugesuche für kleine Hütten und Ställe forderte, , 19.4.2016

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«J’aimerais que l’Allemagne ait un jour son Coluche.»
– , professeur en Etudes Européennes, RTS la Première, , 18.04.2016

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«Bei Zwangsmassnahmen gibt es keine Erfolgsgarantien.»
Christof Riedo, Strafrechtsprofessor, zur Berner Strafverfolgung, , 18.4.2016

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«Les vidéos de propagande [de l’EI] sont systématiquement développées à l’intention d’un certain public. Celles qui s’adressent aux Français ne sont pas les même que celles qui s’adressent aux Néerlandais, aux Palestiniens ou aux Somaliens. Elles partent toujours des conditions structurelles à partir desquelles la personnes se sent exclue pour conforter son image de victime et lui proposer un autre projet de vie. Cela se passe essentiellement sur Internet. A ma connaissance, il n’y pas de prêches qui vont dans ce sens dans les mosquées.»
– , responsable de la recherche au CSIS, RTS LA Première, , 16.04.2016

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«Die Vorurteile nehmen zu.»
– , Soziologin, zu muslimischen Kindern im Schulzimmer, , 10.4.2016

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«L’adultère est courant dans les jeunes générations qui se caractérisent par un sérieux moins prononcé dans leur implication dans une relation.»
– , professeur au Département de psychologie, , 08.04.2016

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«Ganz klar, die Schweiz müsste bei der EU-Asylpolitik mitziehen.»
– , Professor für Europastudien, zum Verteilschlüssel für Asylbewerber, , 7.4.2016

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«Il sera nécessaire de développer une toujours plus grande compréhension de ce que l’informatique peut apporter aux métiers de la communication, et des changements que la révolution numérique induit, notamment au niveau de la régulation et de la protection des jeunes. Mais aussi de ce qu’elle implique comme changements pour les médias.»
Manuel Puppis, président du Département des sciences de la communication et des médias, , 07.04.2016

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«Avec le revenu de base, on libère des forces créatrices.»
– , professeur au Département d’économie politique, RTS1, , 06.04.2016

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«Gerade in einer Zeit der Informationsüberlastung bleiben neue Logos und Auftritte beim Kunden so oder so schlecht hängen.»
Prof. Silke Bambauer-Sachse, Inhaberin des Lehrstuhls für Marketing, zum Rebranding der Bank Valiant, , 6.4.2016

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«Le dialogue islamo-chrétien n’est donc pas une ‹branche à option› pour la Faculté de théologie et l’Université de Fribourg, mais une nécessité, selon le vÅ“u-même du Magistère catholique. Afin de favoriser l’intégration effective dans la société suisse de nos frères et soeurs en humanité de tradition musulmane, et donc d’approfondir la connaissance mutuelle du christianisme et de l’islam. C’est pour cela que nous ne parlons pas d’un ‹Centre islam› de l’Université, mais d’un ‹Centre islam et société›.»
– , professeur au Département de théologie pratique, , 06.04.2016

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«Bei Zahlungen mit mobilen Geräten ist es unmöglich, vollumfängliche IT-Sicherheit zu garantieren.»
– , Professor für Makroökonomie und Geldwirtschaft, zur Relevanz von Bargeld, , 5.4.2016

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«Angesichts dieser Resultate beurteile ich die Thurgauer Pläne sehr skeptisch.»
– ,
Professor am Institut für Mehrsprachigkeit, zur Abschaffung des Frühfranzösisch im Thurgau, , 2.4.2016

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«L’insécurité dure trop longtemps. J’entends, par exemple, dire que des professeurs renoncent à venir travailler dans les universités suisses, car ils ne sont pas sûrs de pouvoir participer aux projets de recherche européens.»
– , rectrice, , 31.03.2016

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«II ne faut jamais oublier qu’à la fin de la chaîne d’innovation se trouvent des produits concrets! Pour parvenir à implémenter avec succès une idée dans un produit, il est essentiel que les partenaires académiques et industriels maintiennent un contact étroit.»
– , directeur associé de l’Institut Adolphe Merkle, , 31.03.2016

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«L’incertitude sape le moral des chercheurs» /alma-georges/articles/2016/lincertitude-sape-le-moral-des-chercheurs /alma-georges/articles/2016/lincertitude-sape-le-moral-des-chercheurs#respond Tue, 10 May 2016 11:34:24 +0000 http://www3.unifr.ch/alma-georges/?p=2424 Le risque d’un divorce entre le Royaume-Uni et l’Union européenne inquiète les chercheurs britanniques. Promotrice pour la recherche de l’Université anglaise de Coventry, Gillian Overend veut anticiper en s’inspirant de l’expérience helvétique. Elle a rencontré Julian Randall, responsable du Service Promotion Recherche de l’Université de Fribourg, et son collaborateur Cyrille Girardin.

Quel sentiment habite l’Université de Coventry, à deux mois du vote sur le Brexit?
Gillian Overend: Une grande incertitude. Bien entendu, nous espérons que le peuple refusera le Brexit, le 23 juin prochain, car notre Université entend poursuivre et renforcer ses collaborations internationales. Garder une liberté de mouvement en Europe, dans les domaines de la recherche et des échanges estudiantins, est capital. En Grande-Bretagne, la peur d’une sortie de l’UE est aussi alimentée par les arguments relayés dans la presse. Ceux-ci sont souvent simplistes. Ils se polarisent entre diabolisation de l’UE et enthousiasme naïf. Les arguments factuels manquent.

Justement, que sait-on aujourd’hui des conséquences pour la recherche britannique, si le Royaume-Uni devait quitter le navire européen?
G.O.: Difficile à dire. Aujourd’hui, le Royaume-Uni reçoit davantage d’argent du fonds européen qu’il ne le finance. Le pays obtient ainsi 15,40 % du programme de recherche européen Horizon 2020 et 22 % de l’ensemble des bourses accordées par le prestigieux Conseil européen de la recherche (ERC), selon la revue International Innovation. Ces bourses sont sans équivalent. En sortant de l’UE, la Grande-Bretagne compromettrait autant son prestige que ses perspectives financières, car la recherche est très compétitive.

Comment la Suisse peut-elle aider le Royaume-Uni en cas de Brexit?
Julien Randall: En partageant notre expérience, notamment, même si la situation des deux pays diffère sur le financement du programme Horizon 2020. Aujourd’hui, les institutions britanniques sont financées par Bruxelles, tandis que la Suisse, en tant que pays tiers, bénéficie d’un accord partiel et temporaire lui donnant, entre autres, l’accès au premier pilier du fonds européen (lequel comprend les bourses ERC). Une sortie de la Grande-Bretagne nécessiterait de longues discussions entre Londres et Bruxelles avant d’être effective.

La recherche suisse a connu l’incertitude, entre autres avec les sanctions prises par l’UE au lendemain de l’acceptation de l’initiative contre l’immigration de masse, le 9 février 2014. En quoi cette expérience peut-elle fournir des pistes aux Britanniques?
J.R.: Cela nous a montré que cette incertitude suffit à polluer le climat de collaboration entre partenaires. Elle sape le moral des chercheurs et les décourage de travailler avec l’Europe. La confiance s’ébranle et, comme dans toutes relations, chaque partie devient alors plus prudente. En cas de Brexit, agir pour remotiver la communauté scientifique deviendra très important pour le Royaume-Uni.

Comment cette prudence se manifeste-t-elle au quotidien?
Cyrille Girardin: Un simple exemple. Un projet avec un partenaire industriel suisse a été soumis en vue de toucher un financement européen. Lors de son évaluation, un expert a relevé que le projet était bon, mais que ses résultats profiteraient à une entreprise en Suisse, soit à un Etat non-membre de l’UE. Aujourd’hui déjà, à l’échelon européen, des réflexions similaires émergent à propos du Royaume-Uni.


De gauche à droite: Gillian Overend, promotion pour la recherche de l’Université de Coventry, Cyrille Girardin et Julian Randall, respectivement collaborateur et responsable du Service Promotion Recherche de l’Université de Fribourg.

Gillian Overend, vous avez aussi visité l’Université de Zurich et les Ecoles polytechniques fédérales de Zurich et Lausanne. Qu’en retenez-vous?
G.O.: Pour la recherche de fonds européens, j’ai surtout pris conscience de l’importance de mettre sur pied des stratégies de communication efficaces. Au cas où le Royaume-Uni devrait effectivement quitter l’UE, quoi qu’il arrive, il s’agira de pouvoir rassurer les chercheurs, les partenaires et les étudiants sur les questions et les craintes que ceux-ci pourraient rencontrer.

Et concernant Fribourg?
G.O.: L’équipe fribourgeoise a également partagé ses expériences quant aux problématiques rencontrées, en Suisse, pour la recherche de fonds européens. Nous avons aussi visité le parc d’innovation BlueFactory. Des synergies intéressantes seraient possibles entre son centre de recherche dans le domaine de l’habitat durable, le Smart Living Lab, et plusieurs de nos centres. A Coventry, nous étudions, par exemple, l’impact des constructions sur l’environnement, la fabrication de matériaux ou le développement de systèmes de transport en lien avec internet.

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  • Photo: Pierre Koestinger – Unicom

 

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Brexit: gagner un statut spécial /alma-georges/articles/2016/brexit-gagner-un-statut-special /alma-georges/articles/2016/brexit-gagner-un-statut-special#respond Thu, 25 Feb 2016 15:17:59 +0000 http://www3.unifr.ch/alma-georges/?p=1977 British exit: Le Royaume-Uni quittera-t-il volontairement l’Union européenne? Ses citoyens se prononceront le 23 juin. En attendant, le Premier ministre David Cameron a obtenu un «statut spécial» du Conseil européen. Qu’en pense notre expert en histoire et politique européennes, le Professeur Gilbert Casasus?

Que veut le Royaume Uni?
La Grande-Bretagne veut ce qu’elle a obtenu, à savoir bénéficier d’un statut spécial au sein de l’Union européenne. De par sa propre volonté, ce statut spécial l’exclut de tout processus d’approfondissement de l’espace communautaire, «zone euro» incluse. L’objectif de Londres est d’avoir droit à des dérogations, notamment en matière sociale, pour préserver des avantages et des prérogatives, notamment en matière économique. C’est la conception de la droite libérale et conservatrice anglo-saxonne qui, de Churchill à Cameron en passant par Thatcher, a toujours plaidé pour une Europe dont le Royaume-Uni ferait partie ou non, selon ses propres intérêts financiers et ses objectifs stratégiques.

Quelles conséquences sur l’Europe?
Si la volonté communautaire pouvait renouer avec son esprit d’antan, le Brexit ou le statut spécial dont bénéficie la Grande-Bretagne, devrait même contribuer à approfondir  l’Union européenne. Cela peut surprendre, mais est, somme toute, assez logique: l’idée de redynamiser de nouvelles structures du type «Euroland», voire le «noyau dur», referait surface. Elle inciterait les Etats membres qui le désirent à aller de l’avant. Tout dépendra alors du rôle moteur des pays fondateurs de la construction européenne, et surtout du tandem franco-allemand.  A l’exemple de ce qui s’est passé en 1984, du temps de Kohl et Mitterrand, après le remboursement du chèque britannique à Thatcher, les deux pays auraient aujourd’hui les cartes en main pour relancer l’Europe, avec le soutien de leurs principaux partenaires; sauf que les relations franco-allemandes au service de la construction européenne n’ont pas encore atteint la qualité qu’elles avaient durant les années 80.

La Suisse est-elle concernée?
La Suisse n’est pas concernée par l’accord trouvé entre l’UE et le gouvernement de Londres. Elle ne fait pas partie du jeu communautaire. Qu’elle comprenne: n’étant pas membre de l’UE, elle ne peut pas revendiquer des droits et des dérogations qui ne sont même pas accordés à des Etats membres de l’Union européenne. Contrairement à la Suisse, le gouvernement dirigé par David Cameron s’est  rapidement rendu compte qu’il ne pouvait pas mettre le principe de la libre circulation des personnes sur la table des négociations, car il n’aurait jamais obtenu ce qu’il a reçu.  Qu’il y ait Brexit ou non, la Suisse est prise au piège de sa propre politique. Est-ce par naïveté, par méconnaissance des dossiers ou en raison d’une trop grande judiciarisation de la politique européenne helvétique que la Suisse ose toujours prétendre au moindre statut spécial? Cela ne peut pas être le cas.  Exit, par conséquent, la clause de sauvegarde et exit une remise en cause du principe de la libre circulation.

© Unicom

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est professeur au Domaine études européennes.

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