Animal – Alma & Georges /alma-georges Le magazine web de l'Université de Fribourg Wed, 09 Feb 2022 08:10:13 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.5 «Interdire la recherche humaine est contraire à la vocation médicale» /alma-georges/articles/2022/interdire-la-recherche-humaine-est-contraire-a-la-vocation-medicale /alma-georges/articles/2022/interdire-la-recherche-humaine-est-contraire-a-la-vocation-medicale#respond Wed, 09 Feb 2022 07:30:53 +0000 /alma-georges?p=15271 Peut-on proposer une loi aux conséquences néfastes sur le bien-être de la population et sur son économie et qui, de surcroît, bloquerait tout progrès en médecine? Non, répondent Leo Bühler, responsable du groupe de recherche Surgical Research Unit de l’hôpital cantonal de Fribourg et de la Faculté des sciences et de médecine de l’Unifr, et Curzio Rüegg, professeur de pathologie au Département d’oncologie, microbiologie et immunologie de l’Université de Fribourg. 

L’initiative du 13 février prochain vise à interdire complètement les expériences sur les animaux et les humains. C’est la quatrième fois qu’on vote sur ce thème en Suisse. Quel sentiment général cela vous inspire-t-il?
Leo Bühler:
Ce genre d’initiative, qui dit «On va simplement bloquer toute la recherche», naît d’une réaction trop émotionnelle, trop naïve. On ne peut pas exclure tout progrès en se focalisant sur un aspect émotionnel. Nous devons accepter le débat et les discussions, mais ce genre d’initiative va à contre-courant de toute avancée sociétale. Ailleurs qu’en Suisse, aucun gouvernement – quelle que soit son orientation politique – ne bloquerait les progrès médicaux dont dépendrait la santé de sa population.

Curzio Rüegg: Actuellement, la santé de la population suisse est en grande partie garantie grâce à l’expérimentation animale et humaine. Chaque citoyen·ne a déjà pris au moins une fois un antibiotique et chacun·e de nous connaît un proche diagnostiqué d’un cancer, qui a été traité de manière optimale. Sans ces expérimentations, tout cela n’aurait pas été possible. Tout progrès futur de la santé humaine et animale nécessite encore ces méthodes, même si l’on comprend que leur disparition serait souhaitable.

De fait, son acceptation compromettrait-elle sérieusement le progrès médical, la formation scientifique et la prise en charge des patient·e·s en Suisse?
Leo Bühler: Cette initiative vise à bloquer toute recherche animale et humaine. Si elle est acceptée, tout progrès en médecine humaine et animale serait arrêté. Il y aurait donc un impact majeur sur la prise en charge des patient·e·s, lesquel·le·s chercheraient à se faire traiter à l’étranger pour recevoir des traitements innovants. Des chercheuses et chercheurs de toutes les universités quitteraient la Suisse. Le pays perdrait de manière irrécupérable son patrimoine scientifique, l’un des meilleurs au monde. Le départ de ces corps de métier affaiblirait significativement l’enseignement supérieur.

Curzio Rüegg: Je la qualifierais de «chasse aux sorcières». Elle touche l’individu dans ses besoins et droits fondamentaux à recevoir des soins appropriés. On focalise sur un point, à savoir l’expérience animale et la recherche clinique, alors que le contexte global est beaucoup plus grand, puisqu’on parle de santé et de besoin des patient·e·s. On cherche un bouc émissaire au nom de principes fondamentalistes. L’initiative vise un maillon de cette chaîne. Dans les faits, aucun médicament n’est administré à un humain, s’il n’a pas été testé au préalable en éprouvette ou sur un animal. Si les effets toxiques primaires peuvent être découverts en éprouvette, en revanche les effets secondaires apparaissent seulement lorsqu’une molécule est introduite dans un organisme vivant. Pour cette raison, on préfère tester de nouveaux médicaments d’abord sur un animal, avant de l’administrer à un humain. Bien sûr, comme il existe des différences entre animaux et humains, des effets secondaires graves peuvent encore survenir chez l’humain par la suite, alors que ceux-ci n’étaient pas présents chez l’animal. Raison pour laquelle, la recherche clinique utilise plusieurs phases de tests avec un nombre croissant de patient·e·s recevant une nouvelle molécule.

Qu’en est-il des garanties éthiques pour la protection des personnes prenant part à une étude? La loi fédérale relative à la recherche sur l’être humain (LHR) en vigueur en Suisse est-elle suffisamment forte à ce sujet ?
Leo Bühler: La Suisse s’est dotée d’une loi fédérale réglementant l’expérimentation animale en 2010. Celle sur la recherche clinique a été adoptée 2014. J’ai fait moi-même partie d’une  commission cantonale d’éthique pour la recherche sur l’être humain. Pour chaque protocole, quinze personnes se réunissaient, dont la moitié était composée de médecins et d’infirmières et l’autre moitié de personnes issues de la société civile et de juristes. Chaque document était relu par les quinze, puis présenté par deux rapporteurs·euses. Chaque protocole était discuté entre quinze et soixante minutes selon la complexité du sujet. Rien n’était accepté du premier coup et tout ce qui n’était scientifiquement pas fondé était rejeté. Certains protocoles étaient refusés parce que redondants ou scientifiquement invalides. Des statisticien·ne·s faisaient également entendre leurs voix lorsqu’il y avait trop peu ou trop de patient·e·s testé·e·s. Des pasteur·e·s intervenaient également lorsqu’il y avait des incompréhensions liées au consentement ou à l’information aux patient·e·s. Sur le plan juridique, on évaluait minutieusement la possibilité et la faisabilité de chaque protocole. Bref, on avait affaire à une régulation extrêmement forte et précise, qui disait ce qu’on pouvait faire et de quelle manière. La Suisse était parmi les premiers pays au monde à se doter d’une loi fédérale pour régler ces aspects-là. Si l’on se penche sur les sujets vulnérables – thème hautement délicat – on y regarde non pas à deux, mais à dix fois. A titre d’exemple, la question de la recherche clinique impliquant des immigré·e·s ne parlant pas une langue du pays a été longuement discutée. De fait, la loi suisse est, à mon avis, extrêmement bien faite.

Curzio Rüegg: J’ajouterais que toute cette réglementation a aussi beaucoup aidé les chercheuses et chercheurs clinicien·ne·s et expérimentaux·ales à mieux mener leurs recherches en amont grâce à une palette d’évaluations très larges. Ce fut, à mon sens, une étape majeure dans cette restructuration de la réglementation de la recherche.

Si cette initiative était en vigueur aujourd’hui, la Suisse serait probablement le seul pays au monde dont la législation lui interdirait de vacciner sa population contre la covid-19. Une dangereuse absurdité du système politique?
Leo Bühler:
Le fait que tout·e citoyen·ne puisse s’immiscer dans le débat politique, c’est à la fois une force et un problème de la démocratie suisse. L’expérimentation animale et la recherche humaine sont fondamentalement nécessaires à tout progrès en biologie et en médecine. On ne peut pas s’en passer. La Suisse a même un rôle de pionnière en la matière, car elle était parmi les premiers pays au monde à disposer de lois fédérales régulant ces activités. A l’heure actuelle, nous vivons une pandémie virale qui affecte la santé et le moral du monde entier. Afin de lutter contre cette maladie, la recherche a fait de rapides découvertes permettant de mettre au point des vaccins et des médicaments efficaces. Ces remèdes n’auraient pas pu voir le jour sans une recherche clinique active.

En guise de conclusion, quel message en particulier aimeriez-vous faire passer?
Curzio Rüegg:
A mon sens, le dialogue est nécessaire sur ce sujet très sensible mais, en définitive, on doit voter et décider en tenant compte du fait qu’on parle d’un besoin essentiel de la société depuis la nuit des temps: celui de jouir d’un système de santé performant. Dans cette optique, il me paraît beaucoup plus efficace d’avoir un système structuré et contrôlé, plutôt qu’une interdiction complète de ces expérimentations. Cela créerait une nouvelle vague de problèmes, pour ne citer que le tourisme médical, un risque élevé de recherche incontrôlée ou encore de grandes inégalités à l’intérieur du pays en matière de formation et d’éducation. Dernière chose et non des moindres,  la recherche vétérinaire bénéficie aussi de ces expérimentations, qu’il s’agisse d’animaux de compagnie ou d’animaux d’élevage.

Leo Bühler: J’aimerais évoquer la recherche humaine sur les sujets vulnérables que sont les enfants. Durant mon mandat de membre de la commission d’éthique humaine du Canton de Genève en 2014, j’ai appris que les enfants qui présentent une leucémie – cancer du sang rare, mais hautement létal – sont en principe toujours traités en Suisse au sein d’un hôpital universitaire. Dans la mesure où leur maladie est très agressive et très rare, ces patient·e·s sont toujours inclu·e·s dans un protocole de recherche clinique international. L’objectif étant d’intensifier la coopération en vue d’obtenir rapidement et progressivement de meilleurs traitements. En cas d’acceptation de cette initiative, la prise en charge de ces patient·e·s pédiatriques serait mise en danger.

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  • Le a effectué sa formation chirurgicale et de recherche aux Universités de Fribourg, Genève et Harvard Medical School. Il est président de la section de recherche de la Société suisse de chirurgie et rédacteur en chef du journal scientifique Xenotransplantation. Il dirige actuellement un groupe de recherche à l’Université de Fribourg qui utilise des méthodes d’expérimentation animale dans le domaine de la xénotransplantation afin de traiter les patient·e·s avec diabète et insuffisance hépatique.
  • Le Professeur Curzio Rüegg a suivi une formation en médecine, immunologie, biologie cellulaire et moléculaire. De 1993 à 2019, il a travaillé à l’Hôpital universitaire et à l’Université de Lausanne, ainsi qu’à l’Institut suisse de recherche expérimentale sur le cancer. Depuis 2009, il est professeur de pathologie à l’Université de Fribourg. Il a rejoint plusieurs comités scientifiques nationaux et internationaux et a organisé de nombreuses conférences internationales sur le cancer. Ses recherches portent sur le micro-environnement tumoral, les métastases et les biomarqueurs dans le cancer du sein. Il a créé deux start-ups et conçu un test sanguin pour la détection du cancer colorectal.
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«La loi suisse protège davantage que celle de nombreux autres pays» /alma-georges/articles/2022/la-loi-suisse-protege-davantage-que-celle-de-nombreux-autres-pays /alma-georges/articles/2022/la-loi-suisse-protege-davantage-que-celle-de-nombreux-autres-pays#respond Wed, 19 Jan 2022 12:00:19 +0000 /alma-georges?p=15127 Biologiste en post-doc à l’Université de Fribourg, Noémie Frezel s’active au sein du réseau de réflexion scientifique Reatch pour un débat informé, transparent et apaisé sur la question de l’expérimentation animale, enjeu de l’initiative populaire du 13 février prochain. Elle nous décrit le sens de son engagement.

Noémie Frezel, comment est né votre intérêt pour cette question de l’expérimentation animale?
Ma motivation trouve sa source avant tout dans les discussions menées au sein de , même si j’étais déjà bien consciente de l’importance du sujet auparavant. En Suisse, la possibilité de s’exprimer directement sur des questions de société grâce aux votations est une chance pour la démocratie. Néanmoins, cela implique une grande responsabilité de la part des actrices et acteurs du monde scientifique pour communiquer clairement et ouvertement avec le grand public. C’est vrai en général, mais cela devient particulièrement évident lorsqu’il s’agit d’une question comme celle de l’expérimentation animale, qui pourrait affecter l’ensemble de la communauté scientifique suisse. Elle aurait des conséquences sur de très nombreux domaines, parmi lesquels la qualité de la recherche dans le pays, la compétitivité des universités, mais aussi la recherche médicale et la capacité de la Suisse à trouver/utiliser des traitements pour de nombreuses maladies.

Il est important que les gens aient accès à des informations fiables et transparentes pour alimenter un débat constructif, plutôt qu’à des disputes idéologiques, souvent alimentées d’informations détournées ou fallacieuses circulant sur Internet.

La Suisse possède l’une des lois sur la protection des humains et des animaux les plus sévères au monde. L’initiative serait-elle superflue? Cette protection existe-t-elle pour ainsi dire déjà?
La loi suisse protège davantage que celle de nombreux autres pays, en Europe et ailleurs. Une conséquence, peut-être négligée par les opposants à l’expérimentation animale en Suisse, est que celle-ci risquerait d’être «exportée», réduisant ainsi le rayonnement et la qualité de la recherche helvétique, mais malheureusement pas les souffrances animales. En effet, les expériences risquent d’être réalisées dans de moins bonnes conditions, dans des pays où la règlementation est moins stricte.

Si l’on refuse également d’importer des traitements issus de ces recherches, le système médical et la qualité des soins seront grandement affectés et les gens qui en ont les moyens iront se faire soigner à l’étranger. Cela représenterait un grand frein à l’égalité d’accès aux soins et affecterait de nombreuses personnes en situation difficile.

Que signifierait l’acceptation de l’initiative pour la recherche en général? Pourquoi nuirait-elle à la recherche médicale en particulier, et qu’en est-il des répercussions sur l’économie?
Une telle interdiction mettrait fin à une grande partie de la recherche préclinique, biomédicale et clinique, mais aussi à la recherche fondamentale. Elle pourrait conduire à un départ de Suisse de chercheuses et chercheurs de renommée mondiale pratiquant dans ce domaine et à une baisse de la qualité de l’enseignement, notamment en sciences de la vie. Bref, à une diminution de l’attractivité générale de la Suisse pour les scientifiques. L’industrie pharmaceutique serait aussi fortement affectée, de même que toutes sortes d’investissements liés à la recherche médicale. La recherche vétérinaire, autrement dit le savoir-faire et les traitements nécessaires pour soigner les animaux d’élevage, serait aussi compromise.

Supprimer purement et simplement l’expérimentation animale, serait-ce la fin de la recherche médicale?
Je me permets, à ce sujet, de citer le Fonds National Suisse et les Hautes Ecoles Suisses, pour qui une telle interdiction «restreindrait drastiquement la recherche sur les animaux et les êtres humains, et notamment les essais cliniques et psychologiques, ainsi que les études en sciences du sport réalisées avec des êtres humains. La recherche relative à la détention des animaux d’élevage et de compagnie, et aux soins médicaux qui leur sont apportés, ne serait également plus autorisée». L’Académie des sciences naturelles déclare pour sa part que l’on ne peut pas se passer de l’expérimentation animale, car «la recherche biomédicale reste tributaire d’animaux de laboratoire, d’une part pour la recherche fondamentale et, d’autre part, pour le développement de médicaments, vaccins et autres traitements efficaces et sûrs. La recherche clinique se fonde sur les connaissances acquises grâce à la recherche fondamentale. Il existe, en outre, des questions scientifiques qui ne peuvent pas, actuellement, être étudiées à l’aide de méthodes de substitution».

De nombreux scientifiques témoignent aussi de l’impossibilité au quotidien de continuer à travailler sur un grand nombre de maladies et de traitements. C’est justement pour entendre la voix de ces chercheuses et chercheurs que Reatch propose une sur les réseaux sociaux du 23 au 30 janvier. Parallèlement, d’autres événements et débats sont organisés. J’invite toutes les personnes intéressées à regarder le site et à suivre le de Reatch pour en être informées.

Quelles sont les différentes formes d’expérimentation animale? Y en a-t-il de plus invasives que d’autres?
On parle de degré de sévérité pour classifier la «gravité» du stress subi par les animaux. Ce degré doit être anticipé dans la demande d’autorisation et monitoré tout au long d’une expérience. Par ailleurs, toutes les mesures visant à réduire le stress et la douleur doivent être mises en œuvre et détaillées dans une demande d’approbation. Selon l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires, en 2019, 39% de tous les animaux de laboratoire en Suisse entraient dans la catégorie du niveau de gravité 0; 30% ont été exposés à un niveau de gravité 1 (stress léger), un peu moins de 28% ont été exposés à des tests de niveau de gravité 2 (stress moyen) et 3% à un niveau de gravité 3 (stress important -– ce niveau est fortement découragé lors des demandes d’autorisation et doit être justifié par un gain important pour l’humain). Dans mon expérience portant sur les souris, les procédures «invasives» comportant une chirurgie ou une anesthésie – même peu importantes – sont au minimum classées de sévérité 2.

L’initiative exprime une position extrême, car l’expérimentation animale et humaine est déjà, autant que possible, remplacée par des méthodes alternatives en Suisse. Quelles sont-elles?
Le droit suisse exige que l’on renonce aux expériences sur les animaux lorsque cela est possible. Toutes les expérimentations doivent suivre la règle des 3R – réduire, remplacer, raffiner – pour minimiser et améliorer l’utilisation des animaux. Les cultures de cellules et de tissus, les simulations informatiques ou les approches de type «organ chip» (approches non animales qui tentent de simuler des systèmes d’organes entiers), qui sont de plus en plus utilisées, sont des exemples de méthodes non animales dites «alternatives». Il est important de souligner que même le développement de ces méthodes non animales dépend de l’expérimentation animale. Les résultats de cette dernière sont souvent à l’origine de nouvelles méthodes. Les organes miniatures, appelés «organoïdes», en sont un bon exemple. D’autres tests, autrefois réalisés sur des animaux, comme la capacité d’une substance à déclencher de la fièvre, sont aujourd’hui réalisés sur des cultures de cellules humaines.

Peut-on exclure complètement les effets indésirables potentiellement graves d’un médicament après un test animal?
Malheureusement non, en raison, entre autres, du nombre d’animaux testés et du fait que certains effets secondaires n’apparaissent que lorsque le médicament est testé dans des conditions «réelles»: pour détecter des effets secondaires très rares, un plus grand nombre d’animaux et d’humains serait souvent nécessaire dans le cadre d’essais précliniques et cliniques. Cependant, cela ne pourrait pas toujours être justifiable et possible d’un point de vue éthique, économique et logistique. Les tests sur les animaux bien réalisés ont une valeur prédictive importante, notamment pour les effets graves ou fréquents, c’est pourquoi ils sont réalisés avant les essais sur l’homme pour qui certains risques ne seraient pas acceptables.

A l’aune de l’avancée de la recherche génétique à laquelle on assiste actuellement – avec les vaccins à ARN messager notamment – la recherche animale n’est-elle pas amenée à disparaître progressivement dans la mesure où la génétique humaine n’est pas du tout comparable à la génétique animale ?
Je ne pense pas, car c’est souvent un préalable à la recherche clinique. Les expériences sur les animaux ont une grande valeur prédictive et sont souvent nécessaires pour ne pas «tester» des méthodes ou traitements qui présenteraient des risques directement chez les humains. Elles permettent aussi de comprendre et de modéliser des maladies, afin de définir en amont la direction de la recherche de traitement. La possibilité d’utiliser des technologies basées sur l’ARN sont un parfait exemple de l’importance de la recherche fondamentale, avec ou sans animaux. A l’origine, des scientifiques étaient juste curieux de découvrir le fonctionnement d’une molécule présente dans l’ensemble du monde vivant – mais pas du tout dans l’idée de développer des médicaments. Aujourd’hui, 30 à 40 ans plus tard, on se sert de ces connaissances pour développer des outils biotechnologiques servant à produire vaccins et autres médicaments. Et sauver ainsi des millions de vies.

Une semaine d’échanges et de discussions
En vue de l’initiative populaire du 13 février «Oui à l’interdiction de l’expérimentation animale et humaine – Oui aux approches de recherche qui favorisent la sécurité et le progrès», le groupe de réflexion scientifique Reatch organise un , dans l’idée d’offrir une meilleure visibilité à des informations factuelles et vérifiées sur l’expérimentation animale et humaine, et de permettre aux chercheuses et chercheurs actifs en Suisse dans ce domaine de s’exprimer. L’idée est de donner l’occasion au plus grand nombre de comprendre vraiment comment ces questions sont réglementées en Suisse. De fait, l’expérimentation animale place devant un dilemme fondamental: d’une part, on ne veut pas infliger de douleur aux animaux; d’autre part, la société veut profiter des connaissances biomédicales et aider les personnes malades. Ce dilemme est réel, complexe, et il le restera encore longtemps. D’où la nécessité d’un débat à la fois ouvert et scientifiquement fondé sur la question.
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  • Noémie Frezel a grandi en région parisienne. Elle a effectué des études de biologie à l’Ecole Normale Supérieure de Cachan, où elle a passé l’agrégation. Après un stage de recherche en neurosciences d’un an à San Francisco, elle est revenue finir son master dans cette discipline à Paris, à l’Université Pierre et Marie Curie. En septembre 2015, elle a choisi Zurich pour faire sa thèse. Elle est actuellement en post-doc à l’Université de Fribourg.
  • Page concernant la protection des animaux à l’Université de Fribourg
  • Plus d’informations sur les des études impliquant des animaux sur le site de Reatch
  • De plus amples informations sur les sur Reatch
  • » de l’Académie suisse des sciences naturelles:
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«Chinesische Buchsbaumzünsler gibt es hier erst seit dem chinesischen Exportwunder» /alma-georges/articles/2018/chinesische-buchsbaumzuensler-gibt-es-hier-erst-seit-dem-chinesischen-exportwunder /alma-georges/articles/2018/chinesische-buchsbaumzuensler-gibt-es-hier-erst-seit-dem-chinesischen-exportwunder#respond Tue, 20 Mar 2018 12:43:41 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=6027 Wenige Leute werden so oft zitiert wie der Invasionsbiologe Sven Bacher. Das bestätigt das «Citation-Ranking» von clarivate.com, gemäss welchem Bacher zum Top-1-Prozent der meistzitierten Biologen weltweit gehört. Ein Gespräch mit einem, der es sich zum Beruf gemacht hat, Äpfel mit Birnen und Tigermücken mit Riesenbärenklau zu vergleichen.

Sven Bacher, zunächst einmal herzliche Gratulation. Wie wird man zu einem der meistzitierten Biologen weltweit?
Nun, mein erfolgreichster Artikel ist ein reiner Statistik-Artikel. Der wird auch in der Medizin, den Sozialwissenschaften, der Wirtschaft und vielen weiteren Fächern zitiert. Der überwiegende Rest meiner Arbeiten stammt allerdings aus meinem eigentlichen Fachgebiet: der Invasionsbiologie. Und es sind eigentlich ausnahmslos Kollaborationen.

Wie muss man sich die Arbeit eines Invasionsbiologen überhaupt vorstellen? Gehen Sie auf eine Wiese, stecken sich einen Quadratmeter ab, schauen, was es an Tieren und Pflanzen hat, und überlegen sich dann, was da hingehört und was nicht?
Das wäre eine Möglichkeit. Meine Stärken liegen allerdings mehr im konzeptionellen Bereich. Ich arbeite mehr am Computer und überlege mir, wie alles zusammenpasst. Wie fügen wir die vielen Mosaiksteinchen zu einem grossen Bild? Und welche Mosaiksteinchen brauchen wir überhaupt noch, um einen Überblick zu erhalten?
Am meisten Spass macht mir die Arbeit an Modellen, die beschreiben, was passiert, wenn Arten verschleppt werden.

Sie beschreiben also, was geschieht, wenn jemand Hirsche nach Neuseeland bringt?
Auch. Aber die Modelle müssen auch für Vögel funktionieren, für Fische, Milben, Bakterien, Amphibien, Pflanzen oder Pilze. Und das nicht nur in Neuseeland, sondern in Ökosystemen auf der ganzen Welt. Um solche Modelle zu entwickeln und zu testen, braucht es riesige Datenmengen. Darum auch die Kollaborationen: Da kommen verschiedenste Forscher zusammen, jeder bringt seine Datenbank und dann schauen wir, wie alles zusammenpasst.

Und was passiert nun konkret, wenn Arten verschleppt werden?
Das erste was wir sehen ist, dass es eine Sequenz von Ereignissen gibt. Es ist nicht so, dass eine Art – plopp – auf einmal alles kahl frisst. Die Art wird in einem ersten Schritt ausgewählt und verschleppt durch den Menschen. Am neuen Ort muss sie dann auch wirklich freigelassen werden. Eine Mücke in einem Flugzeug ist noch keine invasive Art. Wenn die verschleppte Art freigesetzt wird, muss sie erst mal überleben. Dann muss sie sich erfolgreich reproduzieren; und das nicht nur einmal, sondern mehrfach. Wenn das gelingt, beginnt sich die Art auszubreiten und dann irgendwann merkt man, dass die Art einen Schaden verursacht. Wir haben also eine Sequenz von Ereignissen. Die unterteilen wir und schauen bei jedem Schritt genau hin: welche Arten die nächste Hürde schaffen und welche nicht.

Sie sagten eine Art wird «ausgewählt». Werden Arten denn bewusst verschleppt?
Einige schon. Nehmen wir beispielsweise Vögel: Sie wurden oft wissentlich umgesiedelt. Vor 150 Jahren galt das als sehr modern, da gab es sogar Vereine, sogenannte «acclimatisation societies», die das gezielt gefördert haben. Man hat aus Europa Tiere in die Kolonien mitgebracht, um sie dort auszusetzen. Damit man sich in der Fremde ein bisschen heimisch fühlen konnte. Umgekehrt hat man auch exotische Tiere aus den Kolonien hierher gebracht, damit’s hier ein bisschen bunter wird.

Wirklich? Nicht als Attraktion, sondern um die Wälder farbiger zu machen?
Ja, man wollte die Natur schöner machen. Denken Sie an den Fasan: unsere Vögel sind ja alle eher grau, der Fasan ist schön bunt. Ausserdem kann man ihn jagen.
Sein Aussehen hat den Fasan hierher gebracht, aber das allein half ihm nicht, hier zu überleben. Erst wenn eine Art erfolgreich überlebt, kommt sie irgendwann an den Punkt, wo sie sich überlegen kann, ob sie mal ein Problem machen will. Und um das alles zu beschreiben, haben wir eine Sequenz von Phasen entwickelt, die sich nicht nur für Vögel eignet, sondern auch für Bakterien, Pflanzen, Fische. Der Artikel wird sehr oft zitiert.

Und was bringt uns dieses Modell?
Der nächste Schritt wird sein, dass wir Prognosen machen können, welche Typen von Arten es schaffen, die Sequenz zu durchlaufen. Dass wir herausfinden, worauf wir achten müssen, wenn wir das verhindern wollen. Denn es ist eine Frage der Dimension: es werden so viele Arten verschleppt, dass wir uns unmöglich um alle kümmern können.
Seit etwa 1500, also seit der Entdeckung anderer Kontinente, steigt die Zahl der verschleppten Arten rasant an. Pflanzen, Tiere, Bakterien. Und wir sehen, dass sämtliche Massnahmen, die wir heute zur Kontrolle ergreifen – Handelsbeschränkungen, Einfuhrkontrollen – dass die, nun, sagen wir, dass sie nicht das bringen, was wir gerne hätten.

Was kann man denn gegen Verschleppungen überhaupt tun?
Das hängt stark davon ab, wie die Arten verschleppt wurden. Denken Sie zum Beispiel mal an ihren Garten: All die schönen Blumen, nichts davon ist einheimisch. Das sind alles exotische Arten, die hierher gebracht wurden, damit’s hier etwas farbenfroher aussieht. Sehr viele Pflanzenarten, die uns Probleme bereiten, kommen aus Gärten. Oder aus botanischen Gärten. Ein schönes Beispiel ist der Riesenbärenklau, eine krautige Pflanze mit grossen Blättern, an denen man sich verbrennen kann, wenn man sie berührt.
Der Riesenbärenklau wurde zuerst im Royal Botanical Garden in Kew angebaut, von da büxte er im 19. Jahrhundert aus. Es gibt ein Lied der Gruppe «Genesis» namens «The Return of the Giant Hogweed», wo beschrieben wird, wie die Pflanze aus dem botanischen Garten entwischt und sich dann überall ausbreitet.
Wenn wir etwas gegen die Verschleppung von Pflanzen unternehmen wollen, wäre es gut, wenn wir unsere Vorstellungen von Gartenbau überdenken würden.

Was passiert denn, wenn so eine Gartenpflanze in die Umwelt entwischt?
Nehmen Sie die Wälder im Tessin. Eigentlich sind die im Winter grau; die Bäume werfen das Laub ab. Das Buschwindröschen und andere Pflanzen überwintern als Knolle im Boden und treiben im Frühling wieder aus, wenn das Licht den Waldboden erwärmt.
Inzwischen ist das aber anders. Heute finden Sie dort im Unterwuchs Lorbeerpflanzen und Palmen. Die sind aus Gärten entkommen und führen dazu, dass die Tessiner Wälder einen immergrünen Unterwuchs haben. Das Buschwindröschen und die anderen Pflanzen verschwinden, weil sie den Lichtimpuls nicht mehr erhalten.

Das heisst, man geht jetzt in den Wald und reisst die Palmen aus?
Damit würde man am hinteren Ende der Kette ansetzen. Man kann aber auch in die Gärten gehen und den Leuten sagen, schaut doch bitte, dass Eure Palmen nicht blühen. Oder man geht zum Grosshändler und sagt, nimm doch bitte die Palmen aus dem Sortiment. Und da kommen wir Biologen wieder ins Spiel: Wir müssen herausfinden, welcher Zugang am effizientesten ist.

Und die Palmen sind ja nicht das einzige Problem, gegen das man etwas tun könnte.
Richtig, die einen sagen «da sind diese Palmen in unseren Wäldern», die andern sagen «da ist dieser chinesische Marienkäfer» und die dritten sagen «da ist ein Fisch, der uns Ärger macht». In der Schweiz gibt es etwa eintausend Arten, die nicht hierher gehören. Wir können nicht gegen alle etwas tun, sondern sollten uns auf die schlimmsten konzentrieren. Also müssen wir das, was der Marienkäfer anstellt mit dem vergleichen können, was die Palme macht. Damit wir wissen, wo wir zuerst ansetzen sollten – und wo es nicht so dringend ist.
Mit solchen Fragen beschäftige ich mich sehr gerne: wie entscheiden wir, ob wir besser beim Fisch aktiv werden oder bei der Palme oder beim Käfer?

Und? Wie entscheiden wir das?
Wir haben ein fünfstufiges System entwickelt, das anzeigt, wie stark eine einheimische Art unter der fremden Art leidet. So können wir vergleichen, welche Art wie schädlich ist. Unser System wurde jetzt auch von jener UNO-Behörde aufgegriffen, die auch die roten Listen der bedrohten Arten definiert.

Und wie sieht es mit den Schäden aus, die für den Menschen entstehen?
Das war unser letztes Projekt – und nicht ganz einfach. Denn wir hier in Europa haben natürlich ganz andere Möglichkeiten, mit Schäden umzugehen, als etwa ein Fischer in Uganda. Wenn sein See wegen einer eingeschleppten Wasserpflanze zuwächst, muss er schlicht aufgeben. Trotz potentiell schlimmer Folgen ist das Problembewusstsein hier recht gering.

Ich habe kürzlich ein Interview mit Ihnen bei universitas gelesen. Von den ganzen aufgezählten Arten kannte ich gerade mal die Varroa-Milbe – und ich habe vergessen, warum die mal ein Thema war.
Wegen dem Bienensterben. Sehen Sie: ob Sie das wissen oder nicht, es  passiert trotzdem. Und wenn die Honigproduktion oder die Bestäubung von Kulturpflanzen betroffen ist, wird es sehr schnell sehr relevant. Aber Sie haben richtig beobachtet: das Wissen über eingeschleppte Arten ist hierzulande wenig ausgeprägt. Das sieht beispielsweise in Südafrika ganz anders aus. Dort kennt jeder Gärtner das Problem und die Bevölkerung empfindet die gebietsfremden Arten als negativ. Denn einige dieser Arten senken zum Beispiel den Grundwasserspiegel. Und Sie wissen ja, welche Wasserknappheit gerade in Kapstadt herrscht.

Aber in Europa hat die Problematik der eingeschleppten Arten keine Priorität?
Was Priorität hat, ist eine gesellschaftliche Entscheidung. Wollen wir uns um invasive Arten kümmern oder ist es dringender, die SRG zu bodigen? Als Wissenschaftler können wir da in erster Linie beratend zur Seite stehen und aufzeigen, was passiert, wenn man etwas gegen die Folgen der Artenverschleppung tut, was passiert, wenn man nichts tut und wie man vorgehen sollte, wenn man etwas tun möchte.
Aktuell unterstützen wir hier in Freiburg gerade das naturhistorische Museum bei einer Ausstellung. Zurzeit lancieren wir eine Art «Pokemon Go», bei dem die Leute in der Umgebung des Museums invasive Arten aufspüren können. Das wäre ein kleiner Beitrag zur Sensibilisierung. Denn dass eingeschleppte Arten bei uns relativ wenig Probleme machen, muss nicht so bleiben. Es kann sein, dass wir auf einer Zeitbombe sitzen.

Was könnte denn in den nächsten zehn Jahren Probleme bereiten?
Einerseits gibt es zunehmend mehr neu eingeschleppte Arten, andererseits kommt es aber auch vor, dass eine Art erst nach Jahrzehnten oder nach Jahrhunderten anfängt, Probleme zu bereiten. Nehmen wir wieder den Riesenbärenklau: Der ist schon seit 150 Jahren in Europa, hat sich aber erst nach dem Zweiten Weltkrieg schlagartig verbreitet. Damals hat man nicht verstanden, warum. Inzwischen scheint die Ausbreitung auch ohne unser Zutun wieder zurückzugehen.

Wenn der Riesenbärenklau jetzt keine Probleme mehr macht, wird er dann irgendwann heimisch?
«Heimisch» ist eine Definitionssache. Und für mich ist es relativ unwichtig. Viel wichtiger ist, dass wir keine instabilen oder zerstörten Ökosysteme haben. Schliesslich wollen wir nicht, dass die Landwirtschaft plötzlich stark schwankende Erträge einfährt. Oder dass in den alpinen Erosionsgebieten plötzlich Bewegung reinkommt. Oder dass die Flussufer mal halten und mal nicht. Wir wollen Ökosysteme, die wir verstehen und mit denen wir arbeiten können. Bei den Debatten um «Einheimisches» und «Fremdes» schwingen immer auch weltanschauliche Positionen mit.

Was gehört hierher, was gehört nicht hierher?
Solche Debatten sind schwierig. Nur schon weil es unmöglich ist, einen status quo zu definieren, seit wann eine Spezies an einem Ort sein müsste, damit sie «dort hingehört». Ohnehin ist die Natur, die den Menschen vorschwebt, wenn sie sagen, «wir wollen die Natur erhalten», eine Natur, die hochgradig menschgemacht ist. Die schönen, artenreichen Bergwiesen beispielsweise würden ohne Landwirtschaft komplett verbuschen. Eine andere Frage ist, welche Natur wir uns leisten wollen. Wir können in der Schweiz gerade mal 50% der Menschen ernähren. Ist das die Nachhaltigkeit, die in der Verfassung steht? Privat habe ich da durchaus eine Meinung, als Wissenschaftler kann ich aber bloss beratend zur Seite stehen. Solche Fragen muss die Gesellschaft entscheiden.

Welche Möglichkeiten gibt es denn heute zur Bekämpfung der Artenverschleppung?
Die Möglichkeiten haben abgenommen: Alle Güter, die innerhalb Europas unterwegs sind, unterliegen dem Freihandel und werden nicht mehr kontrolliert. Güter, die von ausserhalb Europas kommen, erreichen uns hauptsächlich per Schiff oder über die Flughäfen. Dort gibt es phytosanitäre Dienste. Die haben eine Liste von etwa 200 unerwünschten Arten. Wird eine dieser Arten gefunden, wird die Ladung normalerweise verbrannt. Das Problem sind die Mengen. Kontrolliert werden gerade mal etwa 2 Prozent der Waren. Und bei denen muss man auch noch schauen, wie gründlich die kontrolliert werden – immerhin sucht man keine Elefanten. Die Frage ist, was alles auf diese Liste drauf soll. Das ist auch nochmal eine Wissenschaft für sich: zu antizipieren, was in Zukunft problematisch sein könnte.

Und was mal im Land ist, ist kaum mehr wegzukriegen.
Es ist auf jeden Fall sehr kostspielig. Vor ein paar Jahren gab es hier in Freiburg einen Ausbruch des Asiatischen Laubbockkäfers, der Bäume in der Nähe von Marly befallen hat. Es mussten 700 Bäume gefällt und eine Schutzzone eingerichtet werden. Inzwischen ist das etwa vier Jahre her und hat mehrere Millionen gekostet, aber der Käfer ist seit dem nicht wieder aufgetaucht. Die Massnahme gilt deshalb als Erfolg, aber Sie sehen, wie aufwändig und teuer das war.

Und alles kann man so auch nicht verhindern.
Mit vielen Arten werden wir uns anfreunden müssen. Mit dem globalen Handel und dem Tourismus werden einfach extrem viele Arten verschleppt werden. Wir schätzen, dass zwischen zwei und 15 Prozent aller Arten weltweit verschleppt werden können.

Mit welchen Folgen?
Wir homogenisieren die Ökosysteme. Am Anfang klingt das vielleicht noch nett, es gibt immer wieder Leute die sagen: fremde Arten steigern die Biodiversität. Das mag lokal sogar stimmen, aber global schadet die Verschleppung der Diversität. Es sind ja immer die gleichen Arten: Die Amseln, die man hier sieht, findet man auch in Sidney oder New York.
Oder Tigermücken: Weltweit werden Autoreifen verschifft, in denen sammelt sich Regenwasser und darin brüten die. Oder Ratten, ein grosses Problem auf vielen Inseln. Die leben auf praktisch allen Schiffen und früher oder später schaffen sie es irgendwo an Land. Mit teilweise grossen Folgen für die lokale Umwelt.

Die Globalisierung der Arten folgt der Globalisierung des Welthandels.
Absolut. Man sieht, wer mit wem Handel betreibt, wer stärker oder weniger stark ins globale Netz eingebunden ist. Chinesische Buchsbaumzünsler, Tigermücken und Co. gibt es hier erst seit dem chinesischen Exportwunder.

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Revue de presse – août 2016 /alma-georges/articles/2016/revue-de-presse-aout-2016 /alma-georges/articles/2016/revue-de-presse-aout-2016#respond Tue, 13 Sep 2016 07:41:52 +0000 http://www3.unifr.ch/alma-georges/?p=2809 Même au mois d’août, les collaborateurs de l’Unifr parlent dans la presse.

«Que l’on s’en émeuve ou pas, cette disparition progressive et programmée du français à l’Université de Zurich traduit aussi une crise identitaire de la Suisse. Mais plus encore, elle prive des centaines d’étudiants de s’ouvrir à l’Europe. N’est-ce pas par la pratique des deux langues nationales les plus parlées au sein de l’Union européenne que les Suisses font preuve d’un esprit d’ouverture?»

–, professeur en , 29.08.2016

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«Nur wer exakt weiss, wo sich der Fahrer in unmittelbarer Nähe aufhält oder dessen Telefonnummer bereits kennt, muss ihn vorgängig kontaktieren und dazu anhalten, sein Auto wegzuschaffen.»

Arnold Rusch, Professor am , zu Falschparkierern, , 28.8.2016

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«En Suisse, les standards de recherche sur les animaux sont très élevés et la surveillance très stricte. Une interdiction conduirait à l’exportation des expérimentations dans des pays avec des conditions plus précaires pour les animaux.»

– , professeur au , RTS, , 27.08.2016

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«Le pergélisol est constitué en Suisse de roches fines et de sédiments, qui sont maintenus ensemble par de la glace gelée. Or cette glace joue, en quelque sorte, le rôle de ciment en stabilisant les morceaux de roche. Avec le dégel, nous observons une augmentation des éboulements et des laves torrentielles qui, dans certains cas, menacent des villes et villages.»

– , professeur de , , 27.08.2016

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«Aujourd’hui, il nous semble incroyable que des femmes de 17 ans aient pu être internées dans les années 1960 encore, du simple fait de leur grossesse hors mariage.»

– , professeure au , , 26.08.2016

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«Wenn die Leute einen Fernseher haben, am Abend die Füsse auf den Tisch legen und ein Bier trinken, wenn sie also – einfach gesagt – verbürgerlichen, dann ist es mit der Verbrüderung gegen den Staat gelaufen.»

Marcel Niggli, Professor für , zum Identitätsproblem der Linken, , 25.8.2016

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«La tradition française, héritée d’Erasme, qui parle des jeux comme d’‹appâts séduisants›, voit dans le jeu une manipulation. On ne voit que la partie superficielle: c’est un jeu, donc ça va motiver les élèves.»

– , professeur au , , 25.08.2016

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«Le marché suisse du jeu vidéo a besoin d’innovation donc c’est toujours génial quand des Romands lancent quelque chose de novateur.»

, , , 25.08.2016

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«La personne qui n’obtient pas la propriété de l’animal peut alors prétendre à une indemnité qui lui servira par exemple à acheter un autre compagnon à poils. [Par ailleurs], le juge a la possibilité de prévoir un droit de visite».

Christina Fountoulakis, professeure à la , à propos de la garde d’un animal domestique en cas de séparation, , 23.08.2016

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«Die Fläche des Sees war noch nie so gross. Jedoch verringert sich die Höhe des maximal erreichbaren Seespiegels jedes Jahr ein wenig, da der Gletscher durch die Schmelze langsam absinkt. Gleichzeitig wiederum vergrössert sich parallel dazu das potenzielle Volumen.»

Dr. , Glaziologe, zum Plaine-Morte-Gletscher, , 20.8.2016

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«La radicalisation ne se limite pas à des signes d’ostentation.»

–, , RTS, , 19.08.2016

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«La burqa et le niqab sont presque devenus un outil politique, un objet de transgression. Une manière de revendiquer visiblement et publiquement sa foi. Sortir avec un voile intégral en France va susciter des réactions, et cela aura tendance à renforcer chez ces femmes le sentiment que la France est islamophobe.»

– , , 20.08.2016

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«Ce serait tellement facile de faire bénéficier les petits enfants déjà de l’apport de la langue partenaire.»

– , Maîtresse d’enseignement et de recherche au (CERF), RTS la Première, 19.08.2016

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«C’est une catastrophe! Nous formons des générations qui ne seront pas prêtes à faire face aux nouveaux défis de la société, et qui ne connaissent rien aux processus qui vont gouverner nos vies.»

– , professeur au , à propos de l’analphabétisation numérique des jeunes romands, , 18.08.2016

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«La politique monétaire est impuissante désormais. On le voit dans la zone euro.»

– , professeur à la , RTS La Première, , 13.08.2016

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«La crédibilité d’un pays est mise à mal quand il annonce que certains accords ne seront plus appliqués.»

– , professeure de , au sujet de l’initiative UDC «Le droit suisse au lieu de juges étrangers», , 11.08.2016

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«Beim Schreiben von Wörtern mit orthografischen Besonderheiten wie Dehnungen, Verdoppelungen oder <z> schnitten die Freiburger Kinder bereits ab der 2. Klasse signifikant schwächer ab als die deutschen.»

– , Professor am , zur Orthografie von Schweizer Schülern, , 10.8.2016

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«Zahlreiche Organismen haben Strukturen entwickelt, die Licht durch Interferenz reflektieren.»

– , Senior Scientist am , zum Schönheitsgeheimnis der Pfauenspinne, , 10.8.2016

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«Un dicton populaire japonais dit qu’on ne peut pas mentir avec les yeux, mais qu’on peut mentir avec la bouche.»

– , professeur au , RTS LA Première, , 09.08.2016

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«La chimie est partout autour de nous.»

– , professeure au , RTS La Première, , 05.08.2016

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«Un carré perpétue les distinctions, même dans la mort.»

– , professeur en , à propos des carrés musulmans dans les cimetières, , 05.08.2016

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«Il faudra trouver un nouveau contrat social.»

– , professeur à la , à propos de la robotisation des emplois, RTS, , 02.08.2016

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«Cet intérêt académique est dû au fait que l’utilisation de robots se fait de plus en plus sentir dans notre vie quotidienne. Quant à l’attribution d’un statut de ‹personne électronique›, elle est surtout discutée en relation avec des questions de responsabilité civile ou pénale, lorsque l’utilisation d’un robot cause des dommages corporels ou matériels.»

Christina Fountoulakis, professeure à la , à propos de l’identité des machines, , 31.07.2016

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