Allemand – Alma & Georges /alma-georges Le magazine web de l'Université de Fribourg Mon, 04 Mar 2024 16:40:25 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.5 «La littérature ne se résume pas aux grands prix littéraires» /alma-georges/articles/2024/la-litterature-ne-se-resume-pas-aux-grands-prix-litteraires /alma-georges/articles/2024/la-litterature-ne-se-resume-pas-aux-grands-prix-litteraires#respond Mon, 04 Mar 2024 14:09:45 +0000 /alma-georges?p=19874 Le Festival de traduction et de littérature aller↔retour revient le 9 mars 2024 dès 10h30 à l’Espace Culturel le Nouveau Monde, à Fribourg. Créé par la Fondation ch en 2019, cette manifestation est unique en son genre, puisqu’elle est le seul événement littéraire public de Suisse exclusivement consacré à la traduction. Velia Ferracini, doctorante et assistante diplômée en Littérature française à l’Unifr, représentera le podium d’ouverture en compagnie d’autres professionnelles de la littérature suisse. Elles se pencheront sur les ponts indispensables que construit la traduction vers les autres régions linguistiques de notre pays. 

Velia Ferracini © Indra Crittin, Spectrum

Votre thèse de doctorat a un lien particulier avec le festival aller↔retour.
Absolument. Ma thèse porte sur la Collection ch, projet de l’institution Fondation ch qui a elle-même créé, en 2019, le Festival aller↔retour. L’enjeu de ma thèse est de présenter une autre vision de la littérature et porte sur l’étude historique et sociologique de cet objet, ainsi que la manière dont elle a proposé un renouvellement de l’image de la littérature suisse, jusqu’alors clivée en trois littératures bien distinctes, francophone, germanophone et italophone. La Collection ch soutient depuis 1974 la traduction d’ouvrages littéraires suisses dans les autres langues nationales.

Justement, la Collection ch fête ses 50 ans d’existence cette année. Pouvez-vous nous dire quelques mots à son sujet?
La Fondation ch a été prévue pour encourager les liens du fédéralisme entre les cantons, les discussions étaient donc essentiellement politiques. Petit à petit, la Fondation ch s’est rendu compte qu’il était également essentiel de promouvoir la culture pour favoriser les liens entre les cantons, indifféremment des langues. Plus précisément, l’idée était de diffuser la culture et la littérature au-delà des frontières linguistiques. La Collection ch est un objet qui a eu beaucoup d’influence dans la création d’une nouvelle image littéraire suisse et qui nous a permis à toutes et tous de découvrir de nouvelles et nouveaux écrivain·e·s. C’est malheureusement un objet peu étudié, voire pas du tout, car peu de monde en connaît l’existence. C’est, entre autres, pour cette raison que ma thèse porte sur la Collection et tout ce qu’elle apporte à la littérature helvétique. Elle compte aujourd’hui 338 titres traduits dans une ou plusieurs langues nationales suisses. C’est un paradoxe que cet organisme, qui est financé par l’ensemble des cantons et occupe une place primordiale dans le seul festival de littérature traduite en Suisse, ne soit pas davantage reconnu.

La traduction est-elle toujours aussi peu populaire?
Oui, la traduction est assez peu populaire, car elle est risquée; certains textes n’ont que très peu de résonance, tandis que d’autres explosent. La traduction est incontestablement un tremplin et donne une chance aux auteur·e·s dès qu’elle est mise en œuvre, mais économiquement parlant, c’est un risque pour les maisons d’éditions. En participant financièrement, la Collection encourage la diffusion des ouvrages des petit·e·s auteur·e·s suisses et participe à leur rayonnement à travers les régions. La traduction est un magnifique métier qu’il faut remettre en lumière et c’est du reste le cheval de bataille de la Collection ch et du festival aller↔retour.

C’est une première pour vous de représenter le festival de traduction. Quel sujet allez-vous animer?
Nous allons partager une table ronde avec d’autres professionnelles de la littérature sur les ponts que la traduction et la littérature peuvent créer vers les autres régions linguistiques. L’idée est de dialoguer sur toutes les difficultés que rencontrent la littérature en Suisse. C’est un milieu qui a relativement peu de soutien comparativement aux arts visuels et aux arts de la scène. Un des enjeux de notre discussion est de montrer le besoin de faire des liens entre les différentes régions linguistiques, de rapporter également l’importance de maintenir, pour notre identité, la littérature suisse.

Le thème principal de cette année est la transgression. Comment comptez-vous parler de ce sujet dans votre intervention?
Je préfère utiliser le terme de diversité, qui pourrait, par certains points de vue, pencher vers la marginalité. C’est un terme qui se rapproche de la transgression. L’idée est de souligner cette diversité, cette richesse des identités. Ça peut aller des voix féminines à l’identité de genre, de l’émigration à l’antisémitisme, etc. On ne peut pas dire que le terme de marginalité soit représenté par la Collection ch, mais elle met aussi en avant cela. Il y a là une volonté de transgresser l’image canonique de la littérature suisse. C’est également ce que je veux développer le 9 mars pendant le festival. La littérature suisse n’est pas seulement cette littérature réductrice agricole, telle qu’on a souvent voulu l’établir.

Et vous-même, que pensez-vous de la transgression dans la littérature?
Pour moi c’est essentiel. Dans mes séminaires, où j’ai abordé des thèmes tels que les génocides ou encore les troubles alimentaires, j’essaie toujours de me questionner au-delà des canons, sans les remettre en question bien sûr, car ils ont la nécessité d’exister. Mais en tant que chercheuse, je pense qu’il est important de donner une place à d’autres types de littérature, car elle ne se résume pas aux grands prix littéraires. Il faut mettre en avant d’autres écrits, peut-être plus marginaux, mais plus proches de la vie réelle des gens. Je ne remets pas en question les grands noms littéraires car je suis une passionnée, mais j’aime laisser la place à d’autres types d’ouvrages. Cette ouverture d’esprit et cette volonté de changer l’image de la littérature se reflètent également dans les enseignements au Département de français à l’Université de Fribourg, dont l’offre devient de plus en plus riche et variée.

La troisième édition du Festival aller↔retour du 9 mars 2024 à Fribourg est consacrée au thème de la transgression, qui sera exploré sous de multiples angles: exploratoire, ludique, sérieux, léger, controversé. Au programme : tables rondes, discussions, lectures avec ou sans musique, ateliers de traduction pour adultes et enfants – en français, allemand, italien, sursilvan, bosniaque, tagalog ou en langue des signes. Le bar à traduction est l’occasion de s’informer sur des formations dans le domaine de la littérature. Le festival est accompagné d’un concours de traduction ouvert à tout le monde.

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  • Page de Mme Velia Ferracini
  • complet du festival
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Un cours de français aussi intensif que festif! /alma-georges/articles/2023/un-cours-de-francais-aussi-intensif-que-festif /alma-georges/articles/2023/un-cours-de-francais-aussi-intensif-que-festif#respond Wed, 27 Sep 2023 07:14:49 +0000 /alma-georges?p=18934 C’était une vraie tour de Babel! Début septembre, les cours intensifs de français de l’Université de Fribourg ont réuni plus de 69 participant·e·s issu·e·s des quatre coins de la planète. Toutes et tous avaient au moins une chose en commun: une forte envie d’apprendre la langue de Molière.

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  • L’université de Fribourg offre des cours intensifs pré-semestriels d’allemand et de français. Les prochains auront lieu du 5 au 16 février 2024.
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«Ich schreibe jeden Tag – ausser an Weihnachten» /alma-georges/articles/2022/ich-schreibe-jeden-tag-ausser-an-weihnachten /alma-georges/articles/2022/ich-schreibe-jeden-tag-ausser-an-weihnachten#respond Fri, 18 Nov 2022 11:31:41 +0000 /alma-georges?p=16871 Sie ist eine Koryphäe der deutschen Linguistik, Konrad-Duden-Preisträgerin und begeisterte Uni-Hopperin: Nun beehrt Prof. Dr. Christa Dürscheid auch die Unifr mit einem Besuch.

Christa Dürscheid ist Professorin für Deutsche Sprache am Deutschen Seminar der Universität Zürich und Mitglied der Deutschen Akademie für Sprache und Dichtung.

 

Christa Dürscheid, Sie werden am 1. Dezember 2022 einen Gastvortrag halten mit dem Titel «Das Deutsche und seine Grammatik(en)». Warum setzen Sie «Grammatik» in den Plural?
Im Vortrag werde ich zunächst zeigen, dass es eine Grammatik der gesprochenen Sprache und eine Grammatik der geschriebenen Sprache gibt. Typisch gesprochensprachliche Phänomene sind etwa Konstruktionsabbrüche, Formulierungen wie dem Otto seine Operation oder Verbzweitsätze vom Typ weil ich hab keine Zeit. Einige dieser Phänomene resultieren daraus, dass die Formulierungen erst im Äusserungsprozess selbst, gewissermassen online entstehen. Danach gehe ich auf eine andere Art von Variation in der Grammatik ein. Diese ist regional bedingt. Schauen wir uns z. B. Zeitungstexte aus Berlin, Wien oder Bern an, sehen wir, dass es hier nicht nur Unterschiede in der Lexik, sondern auch auf grammatischer Ebene gibt. Diese betreffen beispielsweise Wortstellungsmuster, die in einem Land vollkommen unauffällig sind, im anderen Land aber markiert. Ich denke da an Abfolgen wie Das Eis ist dick genug vs. Das Eis ist genug dick.

In der Vorlesungsreihe wird das Thema «Sprachnormen» behandelt. Was muss mensch sich darunter vorstellen?
Normen sind Erwartungen, die wir an den Sprachgebrauch herantragen. Sie betreffen alle sprachlichen Ebenen, reichen also von der Rechtschreibung und Aussprache über die Grammatik bis hin zur Textgestaltung und zum Gesprächsverhalten. Diese Erwartungen können unausgesprochen bleiben, aber dennoch als selbstverständlich vorausgesetzt werden, sie können ihre Verbindlichkeit aber auch dadurch erhalten, dass sie schriftlich fixiert sind (z. B. in Wörterbüchern und Grammatiken). Was die Rechtschreibung betrifft, so ist diese im Deutschen sogar kodifiziert, hier gibt es eine Amtliche Regelung, die festlegt, was richtig und was falsch ist. Auch die Normaussagen in anderen Nachschlagewerken lassen sich präskriptiv, d.h. als Handlungsanweisungen mit Verpflichtungscharakter lesen, sie können aber, anders als das Rechtschreibregelwerk, auch deskriptiv aufgefasst werden – in dem Sinne, dass sie den Sprachgebrauch im Standarddeutschen beschreiben, nicht vorschreiben wollen. In der Linguistik wird weiter auch immer wieder betont, dass es pragmatische Normen gibt. So gelten für das Verfassen eines Kommentars in einer Online-Zeitung andere Normen als für das Formulieren eines Bewerbungsschreibens. Das betrifft auch die Unterscheidung von gesprochener und geschriebener Sprache. In einem Gespräch wird man wohl nicht die Erwartung haben, dass die anderen in ganzen Sätzen antworten müssen.

Die meisten denken bei Sprachnormen wohl ans «Gendern». Das Thema wird auch unter Sprachwissenschaftler_innen immer beliebter. Haben Sie jemals daran gedacht, selbst über gendersensible Sprache zu forschen?
Daran gedacht habe ich schon, ich habe mich aber dagegen entschieden. Meine Forschungsinteressen liegen in anderen Bereichen, in der Grammatik, der Variationslinguistik, der Medienlinguistik, der Schriftlinguistik und der Sprachdidaktik. Arbeiten zum gendersensiblen Sprachgebrauch betreue ich am Deutschen Seminar gerne und ich spreche das Thema auch immer wieder in meinen Lehrveranstaltungen an. Es ist aber kein Thema, das mich so umtreibt, als dass ich darüber forschen wollte.

Sie haben letztes Jahr «Wie sagt man wo?» (siehe Infobox) im Duden-Verlag veröffentlicht. Dürfen wir uns auf weitere Werke dieser Art freuen?
«Wie sagt man wo?» basiert auf Texten, die ich auf Twitter unter dem Namen @VariantenGra verfasst habe. Ich habe sie für das Buch nach regionalen Aspekten ausgewählt. Vom Verlag wurden einige der Texte auch sehr schön illustriert; die Fotos, die ich dazu jeweils auf Twitter gepostet hatte, wurden aber nicht übernommen. Nun möchte ich gerne ein Buch mit dem Titel «365 Tweets zur deutschen Sprache» veröffentlichen – mit neuen Texten, unter Bezugnahme auf ganz verschiedene sprachliche Phänomene und nach Möglichkeit auch mit meinen Fotos, die das Ganze so authentisch machen. Ich habe dazu gerade einen Verlag angefragt.

Warum hat sich das Eszett (ß) in der Schweiz bisher nicht durchgesetzt?
In der Amtlichen Regelung für deutsche Rechtschreibung ist eigens vermerkt, dass man in der Schweiz und in Liechtenstein immer mit Doppel-s schreiben kann. Es besteht also gar keine Notwendigkeit, auf das Eszett umzustellen; die Schreibweise ist auch so rechtschreibkonform. Und da wir in der Schweiz Tastaturen haben, mit denen in allen Sprachregionen gearbeitet werden kann, musste man Kompromisse machen. So sieht die Schweizer Tastaturbelegung Tasten für die Akzentschreibungen é, à und è vor, aber keine separate Tastaturbelegung für das Eszett und auch nicht für die relativ selten gebrauchten Grossbuchstaben Ä, Ö und Ü. Würde sich das Eszett in der Schweiz durchsetzen, dann müsste man also die Tastatur umstellen. Und welches Zeichen sollte dafür weichen? Genug Platz für alle ist nicht.

Sie kommen ursprünglich aus Deutschland. Welche Helvetismen haben Sie mittlerweile ins Herz geschlossen und eventuell schon in den eigenen Sprachgebrauch eingebaut?
Es gibt schweizerische Varianten, die ich verwende, ohne es zu merken, z.B. Entscheid, Beschrieb, Unterbruch, parkieren. Dann habe ich auch den Wortakzent übernommen, betone also Abkürzungen wie USA und SMS nun auf der ersten Silbe. Auch das geschieht schon unbewusst. Daneben gibt es einige Ausdrucksweisen, deren Gebrauch ich regelrecht inszeniere – einfach, weil ich so froh bin, dass ich sie nun habe und es umständlich fände, das anders zu formulieren. Dazu gehören Wörter wie parat, ²¹±ô±ô´Úä±ô±ô¾±²µ und traktandieren.

Wie Ihrem Twitter-Profil zu entnehmen ist, sind Sie begeisterte Uni-Hopperin. Waren Sie schon immer so häufig unterwegs? Oder hat der erhaltene Konrad-Duden-Preis Ihren Alltag beeinflusst?
Ich war immer schon gerne auf Reisen – sowohl privat, wo ich z. B. bis zu den Osterinseln gekommen bin, als auch als Gastdozentin an ausländischen Universitäten wie z.B. in Nanjing oder in Budapest. Dazu kommen die vielen Konferenzen in meinem Fach. An diesen nehme ich immer wieder gerne teil – auch weil ich dort geschätzte Kolleginnen und Kollegen treffe. Durch den Duden-Preis ist das nicht noch mehr geworden; es hat sich in den letzten Monaten einfach so ergeben, dass ich an verschiedenen Universitäten war.

Ihnen gehört auch das Twitter-Profil «Variantengrammatik». Wie erklären Sie sich diese Begeisterung für das Thema? Schliesslich haben Sie aktuell über 6900 Follower!
Sprachthemen interessieren immer, das sieht man ja auch an den vielen populären Titeln, die dazu auf dem Markt sind. Auf Twitter präsentiere ich diese Themen als leichte Kost, zum Nachdenken anregend, linguistisch fundiert, aber nicht belehrend. Die Tweets geben oft Anlass zu Diskussionen; viele haben eine Meinung zu dem jeweiligen Phänomen oder steuern Beispiele aus ihrem eigenen Sprachgebrauch bei. Dazu kommt, dass ich (bisher zumindest) jeden Tag – ausser an Weihnachten – etwas schreibe. Dadurch gibt es eine Kontinuität, der Account wird immer wieder wahrgenommen. Viele Tweets werden auch retweetet oder es wird im Bekanntenkreis darauf hingewiesen, dass man hier interessante Beobachtungen zur deutschen Sprache findet. Und so zieht das Ganze nun immer weitere Kreise.

Sie sind eine erfolgreiche Wissenschaftlerin und für viele Linguist_innen ein Role Model. Welche Tipps geben Sie jungen Menschen, die in Ihre Fussstapfen treten wollen?
Wichtig ist, dass man schon als Studentin aus der Anonymität heraustritt, dass man das Gespräch mit Dozierenden sucht, sich an den Seminardiskussionen beteiligt, zu Tagungen geht, ein Poster einreicht oder einen Vortrag hält. So kommt man in die Community hinein und lernt die Menschen hinter den Publikationen kennen. Ich finde es ausserdem wichtig, immer einen Ausgleich zu haben. So z.B. auch bei Tagungen. Ich verbinde meine vielen Tagungsbesuche z. B. oft mit anderen Aktivitäten, dadurch habe ich nicht das Gefühl, dass ich immer nur arbeite.

Viele wissen, dass man in Berlin eine »Schrippe«, in München eine »Semmel« und in Bern ein »Weggli« kauft. Dass man in der Schweiz »parkiert« und nicht »parkt«, wenn man sein Auto auf einem Parkplatz abstellt, ist vielleicht schon weniger bekannt. Und wann genau man das Wörtchen »halt« verwendet, ob man es nur sagen oder auch schreiben kann und was es eigentlich bedeutet, ist für die meisten wohl eine Frage des Sprachgefühls. Die Autorin sammelt solche sprachlichen Besonderheiten und Entwicklungen und erklärt kurz und bündig, was dahintersteckt.

Titel: Wie sagt man wo? Erstaunliche Sprachvielfalt von Amrum bis ins Zillertal
Autorin: Christa Dürscheid
Verlag: Duden-Verlag
Seiten: 144
Richtpreis: sFr. 16.90
Erscheinungsjahr: 2021

 

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  • von Christa Dürscheid
  • Christa Dürscheid auf der der Deutschen Akademie für Sprache und Dichtung
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«Sprachen schaffen Verbindungen» /alma-georges/articles/2017/sprachen-schaffen-verbindungen /alma-georges/articles/2017/sprachen-schaffen-verbindungen#respond Wed, 12 Jul 2017 13:14:02 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=4535 Fünf Tage, 800 Präsentationen, 1600 Gäste: Die internationale Deutschlehrerinnen- und Deutschlehrer-Tagung (IDT) ist ein Grossanlass. In diesem Jahr findet sie an der Universität Freiburg statt. Grund für ein paar Fragen an Professor Thomas Studer, den Präsidenten des Organisationsteams.

Herr Studer, Was ist die IDT und warum findet die Tagung in diesem Jahr ausgerechnet in Freiburg statt?
Die IDT ist die internationale Tagung der Deutschlehrerinnen und Deutschlehrer. Sie findet alle vier Jahre statt und ist der wichtigste Anlass des Internationalen Deutschlehrerinnen- und Deutschlehrerverbandes (IDV). Dieser vertritt die Interessen von etwa 250‘000 Deutschlehrerinnen und Deutschlehrern in über 100 Ländern auf fünf Kontinenten. Die Tagung bietet Sprach- und Fachlehrpersonen, Studierenden, aber auch Akteuren von Mittlerorganisationen und aus der Bildungspolitik Gelegenheit, den Forschungsstand in Deutsch als Fremd- und Zweitsprache (DaF/DaZ) zu sichten und zu diskutieren, Innovationen zu lancieren, disziplinäre Fragen zu erörtern, das Networking zu stärken und sprach(en)politische Positionen zu erarbeiten. Nebst dem Fachprogramm wartet die IDT 2017 mit einem attraktiven Rahmenprogramm mit Ausflügen und Begegnungen mit Schweizer Kulturschaffenden auf. Kurz: die IDT ist eine Fach- und Begegnungstagung.

Nach 1986 und 2001 findet die IDT nun zum dritten Mal in der Schweiz statt. Wir freuen uns und sind auch ein bisschen stolz, diesen Grossanlass nach Freiburg geholt zu haben. Damit wollen wir auch zeigen: Hey, die Schweiz gehört auch zu den deutschsprachigen Ländern, Deutsch besteht hier nicht nur aus einer Vielzahl schwer verständlicher Dialekte, sondern umfasst mit dem Schweizerhochdeutschen auch eine Standardvarietät. Und diese ist nicht einfach nur «herzig», sondern funktioniert ebenso gut wie die Standardvarietäten Deutschlands und Österreichs, sei es in der Kommunikation mit Anderssprachigen, sei es in der Sprachlehre oder sei es als Wissenschaftssprache. Und was in der Schweiz an Arbeit für DaF /DaZ geleistet wird, ist gerade aufgrund des genuin schweizerischen Bezugs zur Mehrsprachigkeit durchaus international von Belang. Das gilt z.B. für schulische Sprachencurricula genauso wie für politische, etwa kantonale Sprachenkonzepte.

Warum Freiburg? Freiburg ist die einzige Schweizer Universität mit einem Lehrstuhl für DaF/DaZ – was im Übrigen gerade heute schwer nachvollziehbar ist, wenn man sich die Bedeutung von Deutsch als einer Sprache der Integration vor Augen führt. Von daher wird von Freiburg erwartet, dass es eine Leader-Position für das Fach einnimmt, ausübt, aber auch verantwortet. Ein zweiter Grund hat mit dem Motto der IDT 2017 zu tun: «Brücken gestalten – mit Deutsch verbinden». Das passt in doppelter Weise zu Freiburg, wörtlich durch die vielen historischen und modernen Brücken, vor allem aber auch im übertragenen Sinn: Die alltägliche Zweisprachigkeit der Stadt, das Mit- und manchmal auch Gegeneinander von Deutsch und Französisch zeigt: Sprachen schaffen Verbindungen zwischen Menschen und Kulturen. Deshalb lohnt es sich immer, in das Sprachenlehren und -lernen zu investieren. Umgekehrt werden Sprachen auch oft genug instrumentalisiert und stehen dann für Ab- und Ausgrenzung, was es kritisch zu reflektieren und zu benennen gilt.

Was haben eine Deutschlehrerin aus Kamerun und ein Deutschlehrer aus Düdingen miteinander zu besprechen?
Hmh; nehmen wir mal an, die Kamerunerin und der Düdinger treffen sich beim Video-Loop. Das ist eine neue Einrichtung auf der Freiburger IDT, bei der sich Tagungsteilnehmende beim Erzählen besonderer Spracherwerbserlebnisse mit Deutsch filmen lassen können. Die Filme werden dann anderen Teilnehmenden in einer Schlaufe zugänglich gemacht: Was hat Lernende zum Deutschlernen besonders motiviert? Wann hat es Klick gemacht? Was hat einen Flow ausgelöst? Markante Einschnitte in der Sprachlernbiographie im Sinne von persönlichen Brückenschlägen mit Deutsch sind spannende, wechselseitige Denk- und Diskussionsanstösse, für die Kamerunerin und den Düdinger, was auch immer ihre Funktionen in den Arbeitsfeldern von DaF und DaZ sind.

Oder nehmen wir an, unsere beiden Teilnehmenden begegnen sich bei der gemeinsamen Sektionsarbeit. Thema könnte z.B. die mündliche Fehlerkorrektur sein. Die neueren wissenschaftlichen Befunde, die es dazu gibt, sind das eine. Wie diese kontextspezifisch umgesetzt werden sollen, ist das andere. Und hier kann es zwischen der Kamerunerin und dem Düdinger zu einem fruchtbaren Austausch über ihre sehr verschiedenen Erfahrungen kommen: Die Kamerunerin hat vielleicht Erfahrung im Grossgruppenunterricht, der Düdinger kennt sich in der Arbeit mit kleinen Gruppen gut aus. Mündliche Fehlerkorrektur sieht in diesen beiden Unterrichtsformen sehr verschieden aus. Diese Konfrontation wissenschaftlicher Befunde mit ganz verschiedenen Unterrichtsrealitäten kann beiden Lehrpersonen helfen, ihr Bewusstsein für kontextuelle Faktoren zu schärfen, die für das Gelingen des Sprachunterrichts entscheidend sein können.

Was erhoffen Sie sich von der Tagung?
Diese Liste ist lang, aber drei Punkte haben besondere Priorität: Zunächst einmal hoffe ich, dass nicht etwas Grobes passiert, was wir nicht oder falsch antizipiert hätten. Und ich hoffe auch, dass wir finanziell über die Runden kommen. Das Budget war lange Zeit tief rot, jetzt sind wir bei einer schwarzen Null. Angesichts des mehrjährigen, riesigen Aufwandes mit einem enormen Volumen an Gratisarbeit wäre es nicht einfach hinzunehmen, wenn dunkle Wolken dieser Art über der Tagung hängen blieben.

Inhaltlich erhoffe ich mir, dass der Spagat zwischen Innovation und Tradition gelingt, den wir mit der IDT 2017 wagen. Innovativ ist z.B. der «politische Montag». Das ist der erste Kongresstag, der ganz den sprach-, bildungs- und fachpolitischen Dimensionen von DaF und DaZ gewidmet ist. Diese Diskussionen wurden bislang kaum geführt, obwohl sie auf die Lehr- und Lernpraxis einen erheblichen Einfluss haben.

Drittens schliesslich wünsche ich mir, dass die Teilnehmenden ein aktuelles, authentisches Bild der Schweiz in sprachlicher und kultureller Hinsicht mitnehmen. Sowie natürlich differenzierte Eindrücke von der Stadt Freiburg!

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