Univox – Alma & Georges /alma-georges Le magazine web de l'Université de Fribourg Thu, 23 Mar 2023 16:34:03 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.5 Rectorat 2024-2029: qui reprendra la barre? /alma-georges/articles/2023/rectorat-2024-2029-qui-reprendra-la-barre /alma-georges/articles/2023/rectorat-2024-2029-qui-reprendra-la-barre#respond Thu, 23 Mar 2023 16:34:03 +0000 /alma-georges?p=17843 Le 4 avril 2023, nous saurons qui sera la nouvelle ou le nouveau capitaine de notre bateau Unifr. En lice Katharina Fromm, professeure de chimie et vice-rectrice Recherche et Innovation, et Christian Bochet, lui aussi professeur de chimie et ancien doyen de la Faculté des sciences et de médecine. A quelques jours de l’élection, les deux candidat·e·s ont accepté de répondre à quelques questions.

En quelques mots, qui êtes-vous ?
Katharina Fromm: Eine mehrsprachige, interdisziplinär interessierte Chemikerin, die passioniert für ihren Job (der auch ihr Hobby ist) und ihre Uni lebt, die in Freiburg Heimat gefunden hat und die sich für guten Wein und Kunst interessiert.

Christian Bochet: Un passionné! Depuis toujours, je suis animé par le désir de comprendre le monde autour de moi. Je tiens de mon père genevois, chimiste également, la rigueur intellectuelle du scientifique. En même temps, je tiens de ma mère, issue d’une famille d’agriculteurs zurichois, le pragmatisme et le respect de la réalité. Et j’ai toujours suivi cette ligne: une idée, aussi audacieuse soit-elle, n’a aucun avenir si elle n’est pas accompagnée d’un chemin pour la réaliser. J’ai fait un parcours académique assez classique: études universitaires à Genève, post doctorat à Stanford, puis retour en Suisse comme maître-assistant à Genève et enfin professeur à Fribourg. En parallèle de mes études, j’ai aussi pratiqué la musique et je suis encore maintenant violoniste à l’Orchestre symphonique genevois depuis plus de 35 ans. Et dans un orchestre, jouer sans écouter les autres conduit immanquablement au désastre! Je me suis également engagé au profit de ma commune en siégeant pendant trois législatures à son conseil communal.

A ce point de votre carrière académique, pourquoi vous proposer candidat·e?
Christian Bochet: Cela fait plus de vingt ans que je travaille à l’Unifr et j’y suis profondément attaché. Je souhaite ainsi partager et développer ma vision d’une université tournée vers l’avenir, tout en respectant les valeurs qui font de Fribourg un lieu unique (humanisme, bilinguisme, respect). Un Rectorat n’est pas une machine administrative; il doit donner une impulsion et une direction. C’est un moteur et un gouvernail, et c’est le moment pour moi de transmettre ma passion et mon énergie… chose que j’ai déjà eu l’occasion de faire dans mon propre Département puis dans ma Faculté en tant que doyen.

Katharina Fromm: Als Vize-Rektorin wird einem die Bandbreite der verschiedenen Aufgaben im Rektorat und die damit verbundene Verantwortung bewusst. Durch diese Tätigkeit konnte ich viel über die lokale Politik, Gesellschaft und Wirtschaft lernen und mich gut vernetzen. Meine Erfahrung als Forschungsrätin, Präsidentin der interdisziplinären Abteilung «Programme» des SNSF und als Vizepräsidentin des Forschungsrats bis Ende 2019 hilft mir, über den eigenen Tellerrand hinauszuschauen und andere Disziplinen zu verstehen und zu vertreten. Durch die Arbeit auf internationalen Expertenpanels zur Evaluation von Exzellenzzentren lerne ich ebenfalls sehr viel zum Thema Strategie in der Forschung und in der Lehre. All das zusammen genommen ist sicher ein gutes «Ausstattungs-Paket», um in der logischen Folge aus dem Vize-Rektorat heraus ein Rektoratsmandat zu stemmen.

L’Université de Fribourg en 2030 en quelques mots clés?
Katharina Fromm: Eine Unifr-Familie mit Herz und Verstand, voller Elan, toleranter Diskussionskultur, Weltoffenheit, die anerkannt und bekannt, vom Kanton mit Begeisterung und Stolz getragen wird.

Christian Bochet: Dynamique, sérieuse, complète, bilingue, accueillante!

Pourquoi êtes-vous la candidate ou le candidat idéal?
Christian Bochet: Ideal ist ein etwas hochtrabendes Wort! Aber ich hatte das Privileg, am Aufschwung der Naturwissenschaftlichen und Medizinischen Fakultät teilhaben zu dürfen, und ich habe gesehen, wie sehr die Persönlichkeit des Dekans den Lauf der Ereignisse direkt beeinflusst. Mit klaren Zielen und einem wohlwollenden Ohr für alle beteiligten Partner kann man wirklich Berge versetzen. Und ich habe vor, dies auf der Ebene der gesamten Universität fortzusetzen.

Katharina Fromm: Je suis passionnée par l’Uni de Fribourg! Je la vois comme institution que je veux faire avancer, mais je vois aussi l’Unifr dans son environnement, donc la Ville, le Canton et la Suisse (et au-delà). Cette vue d’ensemble, the big picture, est importante pour le futur développement de l’Université et pour sa stratégie. En plus, je suis très connectée, créative, dynamique et (re)connue.

Et si vous perdez…?
Katharina Fromm: …werde ich sicher nicht Daumen drehend im Büro sitzen – es gibt soooo viel zu tun!

Christian Bochet: En tous les cas, l’Université sera dans de bonnes mains!

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  • Page de Katharina Fromm
  • Page de Christian Bochet
  • Page du Rectorat
  • vers les statuts de l’Unifr
  • Photo de une: © Pedro Pires | Portraits: Katharina Fromm © STEMUTZ, Christian Bochet © Université de Fribourg
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«Si l’Université s’ouvre aux Fribourgeois, les Fribourgeois s’ouvriront à l’Université» /alma-georges/articles/2022/si-luniversite-souvre-aux-fribourgeois-les-fribourgeois-souvriront-a-luniversite /alma-georges/articles/2022/si-luniversite-souvre-aux-fribourgeois-les-fribourgeois-souvriront-a-luniversite#respond Wed, 06 Apr 2022 08:15:53 +0000 /alma-georges?p=15589 En novembre dernier, Sarah Progin-Theuerkauf a rejoint Antoinette de Weck à la présidence du Sénat, l’organe délibératif suprême de l’Unifr. En compagnie de la Rectrice Astrid Epiney, elles forment un triumvirat féminin bien décidé à s’attaquer aux priorités de l’Alma mater.

Quels sont les principaux défis actuels liés à l’Université de Fribourg?
Astrid Epiney
: LE grand défi, c’est la planification financière de notre institution. Ou plus précisément, une augmentation raisonnable et nécessaire des moyens alloués à l’Unifr. Par rapport à d’autres universités comparables, nos moyens financiers sont très limités au regard des tâches à accomplir, et ce sur plusieurs plans.

°ä’e²õ³Ù-à-»å¾±°ù±ð?
Astrid Epiney:
D’une part, en ce qui concerne le rapport entre le nombre d’étudiant·e·s et les dépenses. Tandis que l’Unifr dispose de 22’000 francs par étudiant·e, les Universités de Bâle, Lausanne, Berne ou encore Genève en ont toutes plus de 30’000. A Bâle, tout comme à Zurich d’ailleurs, ce montant dépasse même 40’000 francs. D’autre part, en ce qui concerne le pourcentage des dépenses supportées par le Canton par rapport au budget total de l’institution, il est inférieure chez nous à ceux des autres cantons universitaires. Seuls Lucerne, Saint-Gall et le Tessin font moins bien. Mais leurs universités ne sont pas complètes.

A combien ce pourcentage se monte-t-il dans le Canton de Fribourg?
Astrid Epiney:
Pour l’année 2019, il était d’environ 43%, contre 56% dans le Canton de Berne, 63% dans les Cantons de Vaud et de Bâle ou encore 67% dans celui de Genève. Certes, jusqu’à présent, nous sommes parvenus à faire aussi bien que les autres avec moins de moyens. Mais la situation devient très difficile.

Antoinette de Weck: Il est utile de préciser que l’Unifr a déjà fait des efforts conséquents en haussant les taxes des étudiant·e·s et en réallouant des ressources à l’interne. Mais cela n’est de loin pas suffisant. Si nous souhaitons maintenir le rayonnement de notre Université au-delà des frontières cantonales, conserver sa position au niveau national, il faut revoir à la hausse la contribution du Canton. Car sans argent, vous avez beau être bon, vous ne faites pas le poids. La question que j’ai déposée l’an dernier avec mon collègue député Grégoire Kubski auprès du Conseil d’Etat va dans ce sens. Faut-il le rappeler? Sans son Université, Fribourg n’est pas Fribourg. Et là, je parle aussi bien de la Ville que du Canton.

Concrètement, en quoi l’augmentation des capacités financières de l’Unifr pourrait-elle contribuer à son rayonnement?
Antoinette de Weck:
Prenons l’exemple des bâtiments: ils sont particulièrement importants pour conférer une image forte à une Université. Le site de Miséricorde, qui est la figure de proue de notre institution, mériterait d’être modernisé.

En parlant de Miséricorde: le dossier de la Tour Henri n’a pas fini de donner du fil à retordre aux instances dirigeantes de l’Alma mater…
Astrid Epiney:
En effet, il est probablement à l’origine d’une bonne partie de nos cheveux blancs! (Rires) Pour mémoire, ce projet, devisé à 100 millions de francs, prévoit la construction d’un nouveau bâtiment pour la Faculté de droit sur le site jouxtant la tour médiévale emblématique. Or, alors que la décision de concrétiser à cet endroit l’extension de l’Unifr date d’il y a plus de dix ans, les travaux n’ont toujours pas démarré.

Antoinette de Weck: Pourtant, avec la tour Henri, nous aurions vraiment la possibilité de dynamiser l’image de l’Université…

Astrid Epiney: Pour en revenir à la toute première question que vous avez posée, celle des principaux défis de l’Unifr: comme vous le constatez, le développement des infrastructures et des bâtiments est définitivement l’un d’entre eux. Hormis la tour Henri, on peut aussi citer les locaux de la Faculté des sciences et de médecine sur le site de Pérolles. Ils datent des années 1970 et ne répondent plus aux exigences et aux besoins d’aujourd’hui. Des projets sont en cours ici aussi.

Entre gros sous et grosses pierres, le Sénat et le Rectorat de l’Unifr ont de quoi s’occuper; quels sont les autres dossiers prioritaires?

Sarah Progin-Theuerkauf: L’internationalité de l’Unifr nous tient particulièrement à cœur, ainsi que l’accès aux fonds de recherche. Sans oublier la question de la diversité, notamment la lutte contre le racisme et le sexisme, ainsi que la meilleure intégration des étudiant·e·s en situation de handicap. Sur ce dernier point, les choses avancent gentiment mais sûrement. L’Université comporte une Commission égalité, diversité et inclusion, ainsi qu’un nouveau règlement ad hoc, entré en vigueur en juin 2021. Mais idéalement, il faudrait aller encore plus loin, davantage éduquer l’ensemble de la communauté universitaire à cette thématique à l’aide d’affiches, de conférences, de petites vidéos formatives, etc.

Quid de l’écoresponsabilité, qui est sur toutes les lèvres dans notre société?
Sarah Progin-Theuerkauf:
Dans ce domaine aussi, de nets progrès ont été réalisés grâce au travail main dans la main de la Commission durabilité et du Groupe NEUF, qui s’engage pour la promotion des pratiques durables à l’intérieur et à l’extérieur de l’Unifr. Parmi les actions et projets de ce dernier figure le jardin communautaire de Pérolles, la location gratuite de gobelets réutilisables ou encore l’agenda durabilité. Ce que je constate, c’est que les étudiant·e·s tendent à être de meilleurs élèves en la matière que les enseignant·e·s. Peut-être est-ce un point sur lequel on pourrait travailler spécifiquement.

Il a été question précédemment du rayonnement de l’Unifr, ainsi que de son importance pour la Ville et le Canton de Fribourg. Pensez-vous que cette institution bénéficie d’une vraie culture?
Astrid Epiney:
Oui, j’ai vraiment l’impression que l’ensemble de la communauté universitaire s’identifie fortement à l’Unifr. Nous essayons par divers moyens d’encourager ce phénomène, d’autant plus en période de crise sanitaire. L’Université met aussi beaucoup d’énergie dans le dialogue avec la société. Elle participe aux grands débats d’aujourd’hui à travers ses recherches, son enseignement et ses manifestations, tout en couvrant une large palette de domaines scientifiques remplissant ainsi aussi un certain rôle culturel.

Antoinette de Weck: En effet, l’Université ne peut pas – ou devrais-je dire «ne peut plus» – être une tour d’ivoire du haut de laquelle une élite intellectuelle observe le reste de la population. Dans une société qui devient de plus en plus transversale, les hautes écoles se doivent de l’être aussi. Les représentants du Grand Conseil au Sénat ont un rôle-clé à jouer: faire remonter les besoins de la population auprès des instances dirigeantes de l’institution. Si l’Unifr s’ouvre aux Fribourgeois, les Fribourgeois s’ouvriront à l’Unifr! Quitte à me répéter: elle doit rester un phare dans le Canton, et pas seulement pour former les cerveaux.

Pouvez-vous donner un exemple concret de ce que l’Université peut apporter à l’ensemble de la population?
Antoinette de Weck: Un très bon exemple est le futur Centre pour les sciences de l’alimentation. Cet institut interdisciplinaire rassemblera sous un même toit l’expertise des différentes facultés. Les thèmes abordés comprendront entre autres la production alimentaire (notamment la protection des plantes et l’agriculture durable), la transformation des aliments (fermentation, digestion, emballage), ainsi que l’interface avec les consommatrices et consommateurs.

Cette volonté d’ancrage régional ne contraste-t-il pas avec les ambitions internationales de l’Unifr?
Astrid Epiney:
Non, l’un n’exclut pas l’autre. Sans un ancrage et un soutien régional forts, les ambitions internationales ne pourraient pas être réalisées. Au fond, il s’agit des deux faces de la même médaille. Moi aussi, ce thème me tient très à cœur.

Un autre thème vous tient-il particulièrement à cœur?
Astrid Epiney:
La liberté académique! Je suis fondamentalement convaincue que la société a besoin d’institutions académiques indépendantes et autonomes. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les hautes écoles sont presque toujours les premières victimes des régimes totalitaires. Notre devoir est de cultiver le dialogue ainsi que le débat d’idées dans le respect d’autrui, un aspect essentiel pour la formation des étudiants.

Sarah Progin-Theuerkauf: En effet cela ne va pas forcément de soi. Le côté «formaté» de certains étudiant·e·s me surprend parfois. Ils s’étonnent, par exemple, du fait que je puisse ne pas être d’accord avec une décision du Tribunal fédéral. Bien sûr, on ne peut pas généraliser. Mais il me semble clair que le rôle de l’Université est de former des esprits critiques, toutes facultés confondues. Surtout à une époque où l’on se retrouve facilement noyé sous l’information.

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  • Sarah Progin-Teuerkauf est vice-présidente du Sénat et professeure en droit européen et en droit européen des migrations à l’Unifr. Elle y codirige par ailleurs le Centre de droits des migrations.
  • est la présidente du Sénat de l’Unifr. Avocate et ancienne vice-syndique de la Ville de Fribourg, elle est cheffe du groupe PLR au Grand Conseil fribourgeois.
  • Astrid Epiney est la rectrice de l’Unifr, où elle enseigne le droit international, le droit européen et le droit public suisse. Elle y dirige en outre l’Institut de droit européen.
  • Le Sénat est l’organe délibératif suprême de l’Université. Il est composé de douze membres, dont six sont désignés par l’Etat et six par la communauté universitaire. Il constitue un bureau en vue de la préparation des délibérations. En plus de compétences stratégiques, qualitatives et financières, il s’occupe de tâches législatives et dispose de compétences d’élections.
  • Photos: Stéphane Schmutz,
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Prendre la mesure d’un retour au présentiel /alma-georges/articles/2021/prendre-la-mesure-dun-retour-au-presentiel /alma-georges/articles/2021/prendre-la-mesure-dun-retour-au-presentiel#respond Tue, 27 Apr 2021 17:43:47 +0000 /alma-georges?p=13645 Ce matin, Alain Berset était reçu par le Conseil d’Etat du Canton de Fribourg. La visite a débuté dans les locaux de l’Unifr avec un échange autour des conditions qui devraient présider à un retour des cours en présentiel.
Quand et comment pourrons-nous étudier – et travailler – «comme avant»? La question est dans toutes les têtes, mais sa résolution tient vraiment de la quadrature du cercle. Ce matin, le Conseiller fédéral Alain Berset, Jean-François Steiert, président du Conseil d’Etat, Anne-Claude Demierre, directrice de la santé et des affaires sociales, Jean-Pierre Siggen, directeur de l’instruction publique, de la culture et du sport, Christophe Monney, médecin cantonal adjoint et Virginie Masserey, cheffe du contrôle de l’infection et programme de vaccination à l’Office fédéral de la santé publique, ont rencontré Astrid Epiney, rectrice de l’Université de Fribourg, pour examiner les paramètres de l’équation.

L’Unifr à disposition pour une phase pilote de vaccination
Astrid Epiney s’est réjouie de la participation de l’Université de Fribourg au projet pilote de test à large échelle les 23 et 24 mars derniers, au sein de la Faculté des sciences et de médecine. Le projet s’adressait uniquement aux membres du personnel. La Rectrice a souligné le taux élevé de participation, en particulier lors d’une période où prévaut le télétravail, puisque 42% des 900 personnes éligibles ont répondu présentes.

Astrid Epiney a tenu à rappeler l’importance de l’enseignement en présentiel dans le cadre d’un cursus universitaire. Elle appelle de ses voeux son retour pour l’automne. Elle a cependant souligné la difficulté de conditionner ce retour uniquement à la mise en place de tests systématiques en relevant les caractéristiques particulières du contexte universitaire: une population de près de 13’000 personnes, l’extrême mobilité des étudiant·e·s et des membres du personnel, des horaires très fluctuants… Elle évoque ainsi l’éventualité de proposer une phase pilote de vaccination aux membres de la communauté universitaire, proposition qui sera étudiée par les autorités cantonales.

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L’AGEF relaie le cri du coeur de la communauté universitaire /alma-georges/articles/2021/lagef-relaie-le-cri-du-coeur-de-la-communaute-universitaire /alma-georges/articles/2021/lagef-relaie-le-cri-du-coeur-de-la-communaute-universitaire#respond Thu, 25 Mar 2021 07:03:34 +0000 /alma-georges?p=13300 Isolement, démotivation, manque de ressources financières… Les temps sont durs pour tout le monde, mais les conséquences du semi-confinement ont un impact particulier sur la communauté estudiantine. L’Association générale des étudiant·e·s de l’Université de Fribourg tire la sonnette d’alarme en rédigeant une prise de position, que nous relayons ici.

L’Association générale des étudiant·e·s (AGEF ) est forcée de constater que la situation des étudiants et des étudiantes est alarmante. En effet, depuis le mois d’octobre 2020, les cours sont dispensés à nouveau entièrement à distance. Le semestre de printemps 2021 a ainsi donc commencé directement en ligne. Cette situation, devenue désormais la norme, rend le bon accomplissement des études de plus en plus compliqué. Devant ce constat, le Conseil des étudiant·e·s, dont les membres représentent l’entier du corps estudiantin, a chargé le comité exécutif de l’AGEF de vous faire parvenir la prise de position suivante.

Situation
Il n’y a pas de doutes, les étudiant·e·s sont gentiment à bout. C’est désormais le troisième semestre en ligne et l’isolement et l’éloignement nous frappent durement. L’AGEF a écho de plus en plus d’abandons ou de prolongements d’études. En effet, des étudiant·e·s ont lâché leur session d’examens car complètement dépassé·e·s par la situation. Certain·e·s étudiant·e·s choisissent de mettre temporairement leurs études en pause, en prenant que très peu de cours et préférant attendre des jours meilleurs pour pouvoir assister aux cours en présentiel. C’est globalement un ralentissement général que nous constatons. Les études dans ces conditions n’ont que peu de saveur…

En outre, il ne faut pas négliger les problèmes financiers et psychologiques, qui sont importants. Cela est dû à la disparition d’une bonne partie de l’offre de jobs étudiants, qui a privé de leur revenu principal de nombreux·ses étudiant·e·s. L’isolement et le manque d’interactions sociales affectent l’équilibre psychologique et contribuent à rendre difficile le bon suivi de l’enseignement. C’est en effet très difficile de garder le rythme depuis chez soi et sans contact avec les autres. Au-delà des études, ces aspects affectent durement la vie quotidienne des étudiant·e·s et auront un impact conséquent sur leur santé future.

Il est clair que la vie universitaire ne consiste pas uniquement en la transmission pure d’un savoir, mais en une vie sociale et un échange entre étudiant·e·s et professeur·e·s et entre étudiant·e·s entre eux·elles. Il semble inutile de préciser que ce ressenti est partagé par les étudiant·e·s de toutes les universités affectées par de telles mesures.

Certes, les étudiant·e·s savent que la situation est extrêmement compliquée pour tout le monde, que ce soit les professeur·e·s, restaurateurs·ices, commerçant·e·s, et autres acteurs et actrices de la société, qui souffrent profondément de la situation. Nous savons aussi que les différentes instances universitaires font de nombreux efforts et soutiennent le corps estudiantin, dans la limite que leur permettent les injonctions fédérales. Le dialogue entre le corps estudiantin et les Facultés et le Rectorat a été riche et a permis de rendre les décisions compréhensibles. Toutefois, malgré les efforts consentis par les étudiant·e·s, la situation devient insoutenable. C’est pourquoi il est grand temps de réhabiliter la condition des étudiant·e·s au coeur des préoccupations car ils et elles représentent aussi l’avenir de notre société.

Revendications
Au vu des faits évoqués, le corps estudiantin demande qu’une attention particulière soit portée aux points suivants :

• Ré-ouverture de l’Université dans les plus brefs délais, accompagnée d’un enseignement en présentiel. Il est toutefois indispensable de garantir, au moins temporairement, la possibilité de suivre les cours à distance (en cas de quarantaine, résiliation de bail, situation à risque, etc.) ;
• Maintien de l’ouverture des bibliothèques et des bâtiments universitaires aux horaires normaux ;
• Renforcement des structures sociales universitaires, afin d’accompagner au mieux les étudiant·e·s en détresse ;
• Permettre aux instances universitaires et politiques de siéger en présentiel ;
• Permettre aux étudiant·e·s qui le souhaitent de se restaurer dans les Mensa, les cafétérias et les zones de picnic.
• Reprise des activités sportives.

Conclusion
Pour rappel, en septembre 2020, le semestre d’automne avait commencé en présentiel avec des mesures strictes, qui avaient permis d’empêcher la prolifération des cas au sein de la communauté universitaire. Il est dès lors encore plus difficile de comprendre les mesures actuelles. Le sacrifice qui nous a été demandé et auquel nous avons consenti doit désormais prendre fin. Il est temps de permettre aux étudiant·e·s de redevenir des étudiant·e·s.

Le corps estudiantin espère sincèrement que le printemps sera plus clément et que nous pourrons progressivement reprendre le cours ordinaire des choses. Toute la communauté universitaire a à coeur un enseignement en présentiel et un contact étroit entre les différents acteurs de la vie universitaire.

Nous vous remercions de votre préoccupation concernant la situation des étudiant·e·s et nous espérons sincèrement que vous ferez chacun et chacune votre possible afin d’améliorer la situation. L’AGEF reste à votre entière disposition afin d’améliorer la situation et de collaborer dans cette direction.

Pour le Comité exécutif de l’AGEF,
Olivia Trippel

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L’Université de Fribourg parmi les meilleurs employeurs de Suisse /alma-georges/articles/2021/luniversite-de-fribourg-parmi-les-meilleurs-employeurs-de-suisse /alma-georges/articles/2021/luniversite-de-fribourg-parmi-les-meilleurs-employeurs-de-suisse#respond Wed, 24 Mar 2021 14:58:31 +0000 /alma-georges?p=13427 Recommanderiez-vous votre employeur à quelqu’un d’autre? C’est la question que Le Temps, et le Handelszeitung, en collaboration avec l’entreprise d’analyses statistiques Statista, ont posé à leur lectorat. Avec une 5e place dans la catégorie formation, l’Université de Fribourg, tire un excellent parti de ses valeurs humaines. Qu’en pense Patrick Erni, chef du Service du personnel?

L’Université de Fribourg occupe le 5e rang dans le secteur de la formation et le 64e sur 1500 dans la liste générale. Qui faut-il féliciter?
Tous les membres de la communauté universitaire y contribuent par leur engagement au quotidien.

Peut-on en déduire que le bateau Unifr se porte bien?
Je pense que l’Université de Fribourg est un employeur attractif qui propose un large éventail de fonctions intéressantes et diverses.

Vous-même, en quels termes recommanderiez-vous l’employeur Unifr à l’un·e de vos ami·e·s?
Absolument, j’apprécie la culture ouverte, bilingue et internationale qui valorise l’égalité et la diversité.

L’article du Temps souligne d’entrée que les critères d’évaluation ont changé avec la pandémie. Les collaboratrices et collaborateurs n’ont pas les mêmes besoins aujourd’hui qu’il y a un an. Est-ce à dire que nous avons bien négocié le virage?
Le télétravail a beaucoup changé la façon de collaborer et demande beaucoup d’adaptation personnelle. Je pense que les besoins peuvent changer, mais les valeurs sont restées les mêmes: la confiance, le respect et la volonté de développement personnel.

Selon vous, qu’est-ce qui est important pour les collaboratrices et les collaborateurs de l’Unifr?
Il faut rester ouverts, communicatifs et curieux. Laisser de la place à la créativité, trouver des possibilités pour remplacer les contacts informels qui nous manquent à l’heure actuelle est également très important.

Qu’a donc l’Université de Fribourg à offrir de plus?
L’Université de Fribourg privilégie la qualité, la responsabilité, la durabilité et l’esprit de dialogue. De plus, Fribourg est une ville universitaire par excellence, les distances sont courtes et le campus est présent dans toute la ville.

Si la pandémie a modifié les critères, le «retour à la normale» doit aussi être envisagé comme une évolution plutôt que comme un simple retour à l’ancienne approche. Quels sont les prochains grands défis du Service du personnel?
La situation actuelle est un grand défi pour toute la communauté universitaire, mais il y a tout de même des points positifs à relever: nous avons toutes et tous appris de nouvelles techniques et nous nous sommes organisés de manière différente. Il faut garder cet esprit innovateur qui cherche à améliorer constamment l’existant. Notre souhait est de nous positionner en tant que centre de compétences pour toutes les questions liées aux ressources humaines et dégager du temps pour être plus à l’écoute. On pourra gagner du temps par la digitalisation et la standardisation des tâches de base.

²Ñé³Ù³ó´Ç»å´Ç±ô´Ç²µ¾±±ð
Concernant la méthodologie, Le Temps indique que «Le classement 2020 des Meilleurs employeurs a été réalisé à partir d’un panel en ligne et au sein des lecteurs de la Handelszeitung et du Temps. Plus de 1500 entreprises suisses, de 200 employés au minimum et sélectionnées à partir de la liste de l’année précédente ainsi que d’une recherche étendue basée sur de nombreuses sources, ont été retenues pour ce sondage indépendant. Plus de 200’000 évaluations ont été recueillies entre mai et juin 2020.»

  • complet
  • Page de Patrick Erni
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Job verloren? Keine Angst vor Uni-Social! /alma-georges/articles/2020/job-verloren-keine-angst-vor-uni-social /alma-georges/articles/2020/job-verloren-keine-angst-vor-uni-social#respond Fri, 27 Mar 2020 13:30:20 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=10659 Vor lauter Sorge um die betagte Bevölkerung ging die Jugend bislang fast vergessen. Die wirtschaftlichen Folgen der Coronapandemie treffen sie aber knüppelhart. Die Dienststelle Uni-Social unterstützt Studierende in Form von finanziellen Beihilfen und bei persönlichen Schwierigkeiten.

Frau Linder, ich nehme an, die Anfragen nach Studienbeihilfen sind in Coronazeiten am Explodieren. Können Sie noch alle betreuen?
Wir beantworten sämtliche Gesuche innert nützlicher Frist. Schnelle und pragmatische Lösungen werden wo immer möglich gesucht, um den Studierenden bestmöglich finanziell zu helfen. Eine Professionelle Betreuung ist auch in dieser ausserordentlichen Situation gewährleistet.

Wie findet der Austausch nun statt, wo alle Räumlichkeiten der Universität geschlossen sind?
Gesuche können jederzeit an uni-social@unifr.ch gesendet werden. Abklärungs- und Beratungsgespräche führen wir per Skype oder Telefon und passen uns wo immer möglich flexibel den Umständen an.

Was ist momentan Ihre grösste Sorge?
Es wäre tragisch, wenn Studierende aufgrund der Coronakrise und ihren damit einhergehenden finanziellen Schwierigkeiten das Studium abbrechen müssten. Soweit wollen wir es nicht kommen lassen. Uni-Social kann helfen! Wir tun alles dafür, dass es an der Universität Freiburg keine durch die Pandemie entstandene ökonomische Zugangsbeschränkungen gibt.

Welchen speziellen Rat haben Sie für Studierende?
Haben Sie keine falschen Hemmungen. Meldet Sie sich jetzt!

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  • Uni-Social
  • im Newsletter des Rektorats von Mai 2018
  • Coronavirus
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Organisation de l’Unifr en temps de coronavirus /alma-georges/articles/2020/organisation-de-lunifr-en-temps-de-coronavirus /alma-georges/articles/2020/organisation-de-lunifr-en-temps-de-coronavirus#respond Fri, 27 Mar 2020 11:42:30 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=10645 Ces deux dernières semaines de nombreux défis ont dû être relevés par la communauté universitaire. Astrid Epiney a tenu à souligner tous les efforts consentis et remercie chacune et chacun pour sa flexibilité, son inventivité et sa solidarité.

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  • Toutes les informations concernant l’organisation actuelle de l’Université de Fribourg se trouvent ici.

 

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Rectorat 2015-2019: petit bilan à deux voix /alma-georges/articles/2019/rectorat-2015-2019-petit-bilan-a-deux-voix /alma-georges/articles/2019/rectorat-2015-2019-petit-bilan-a-deux-voix#respond Tue, 26 Feb 2019 09:12:24 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=7864 Le 1er février 2019 avait lieu la cérémonie de passation du Rectorat. Une excellente occasion pour tirer le bilan du dernier exercice. La Rectrice Astrid Epiney et le Conseiller d’Etat Jean-Pierre Siggen se sont prêtés à l’exercice devant nos caméras.

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  • web du Rectorat
  • d’Astrid Epiney, rectrice de l’Université de Fribourg
  • de Jean-Pierre Siggen, Président du Conseil d’Etat, Direction de l’instruction publique, de la culture et du sport
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Qui dirigera l’Université ? /alma-georges/articles/2018/qui-dirigera-luniversite /alma-georges/articles/2018/qui-dirigera-luniversite#respond Fri, 06 Apr 2018 09:19:42 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=6171 Une chose est sûre, ce sera une rectrice. Deux femmes se sont portées candidates pour assumer la direction de l’Université de Fribourg durant la période 2019-2024. Astrid Epiney (52 ans) première femme nommée rectrice de l’Université de Fribourg pour la période 2015-2019, et Bernadette Charlier Pasquier (61 ans), nouvelle candidate. L’élection aura lieu lors de l’assemblée plénière du 11 avril 2018.

Qu’est-ce qui vous a motivée à présenter votre candidature?
Astrid Epiney:
L’Université de Fribourg est une institution importante pour la Ville et le Canton de Fribourg, et elle a sa place au niveau national tout en rayonnant au niveau international. Son bilinguisme me paraît une caractéristique importante. Toutefois, le paysage des hautes écoles connaît un profond changement depuis quelques années et il s’agira de renforcer la position de notre Université dans un environnement qui devient de plus en plus «concurrentiel» à différents niveaux. Pendant ces trois dernières années, nous avons pu entamer – avec toute l’équipe du Rectorat, que je profite de remercier vivement pour son engagement et sa grande loyauté envers l’institution – un ensemble de projets importants, qui sont en partie déjà réalisés. Il serait important de continuer sur cette voie. C’est pourquoi je suis très motivée à poursuivre mon engagement pour l’Université dans son ensemble.

Bernadette Charlier: J’ai perçu cette candidature comme urgente et nécessaire. De par ma connaissance de notre Université, mais aussi de l’environnement des hautes écoles en Suisse et en Europe, je voudrais orienter notre Université vers une gouvernance caractérisant les meilleures universités au monde. Une gouvernance alliant le prestige – c’est-à-dire une gouvernance respectant et valorisant tout notre capital humain – et l’excellence, qui est une qualité construite par ses propres acteurs et non imposée par d’autres, par l’appropriation de standards et de critères non adaptés à nos objectifs et à notre identité.

Quels sont vos objectifs pour les cinq années du mandat?
Bernadette Charlier:
Il s’agira, bien entendu, d’assurer la continuité et la réussite de projets et de chantiers déjà à l’agenda du Rectorat actuel, comme indiqué dans la convention d’objectifs qui vient d’être signée avec le Canton: «l’introduction du Master en médecine humaine avec une orientation vers la médecine de famille; le renforcement des infrastructures, en particulier l’élargissement du site Miséricorde (projet «Tour Henri»); l’accréditation institutionnelle de l’Université selon l’art. 28 al. 1 let. a de la Loi» (extrait de la convention d’objectifs, UNIFR, 2017, p. 4)». Il s’agira également de réussir à dépasser la contradiction entre la poursuite d’objectifs apparemment difficiles à concilier («revoir certaines prestations, fixer des priorités et opérer des réallocations de moyens») et «le maintien et le renforcement de la position en tant qu’université complète, d’envergure nationale et au rayonnement international».  Pour cela, je voudrais que l’Université – chaque faculté et département – fasse des choix en connaissance de cause, c’est-à-dire en ayant une vue d’ensemble des défis et des priorités actuelles – les siens, mais aussi ceux des autres – en tenant compte également des éléments de prospectives qu’ils connaissent, puisque ce sont des expert·e·s de leurs disciplines, de leurs domaines. Ceci n’est malheureusement guère possible pour le moment. L’Université fonctionne en silos: l’accès est limité aux données et aux processus de décision. Peu de place est laissée aux débats à propos des perspectives et orientations d’avenir. Le principal défi sera donc d’ouvrir progressivement les différentes composantes de notre Université aux autres, par le dialogue, l’écoute et la participation pour construire ensemble une université ayant une identité forte: celle d’une institution bilingue, orientée vers l’avenir, associant une recherche de pointe avec un enseignement de qualité au cœur de la Suisse et de l’Europe. Dans ce cadre, il s’agira de développer et de mettre en œuvre un véritable plan de développement durable et de veiller à un plus grand bien-être au sein de l’institution, notamment par des actions favorisant le lien entre le travail et la vie familiale.

Astrid Epiney: Premièrement, il convient de continuer à mettre en œuvre la révision de la Loi sur l’Université, qui connaît tout un ensemble de nouveaux instruments, entre autres la convention d’objectifs entre l’Université et le Canton, des conventions de prestations entre le Rectorat et les facultés, le Fonds d’innovation et de développement. Ces instruments doivent servir à mieux positionner l’Université dans le paysage des hautes écoles en Suisse, tout en garantissant la liberté de la science et en permettant à tous les acteurs de développer leur stratégie. Par ailleurs, il s’agit de les mettre en œuvre en respectant les rôles et les compétences des uns et des autres dans un esprit de dialogue et de collaboration. Les expériences faites jusqu’à maintenant sont très positives: ainsi, la première convention de prestation avec une faculté a déjà pu être conclue et deux autres sont quasiment prêtes. Le processus consensuel avec les facultés lors de leur élaboration a d’ailleurs très bien fonctionné. De même, divers actes législatifs (p.ex. les statuts, les directives sur les fonds tiers, bientôt le règlement sur les professeurs) ont pu être adoptés suite à plusieurs procédures de consultation.

Deuxièmement, il s’agit de garder le caractère de l’Université de Fribourg comme université complète avec ses cinq facultés, tout en la profilant dans certains domaines précis. Dans ce sens, il est important de soutenir l’excellence et l’originalité dans les domaines de l’enseignement et de la recherche, tout en préservant la largeur de l’offre. L’Université de Fribourg est actuellement très bien placée à ce niveau: elle a pu – ces dernières années – développer des centres de gravité importants dans différentes facultés (p.ex. le Centre suisse Islam et Société, les Sciences des matériaux à l’Adolphe Merkle Institute [AMI], le Centre Human-IST [interaction «homme-machine»], ainsi que des cursus d’études interdisciplinaires [p.ex. droit et économie]). Il conviendra de continuer ces efforts de «profilage», en collaboration avec les facultés.

Finalement, il faudra essayer d’augmenter la marge de manœuvre financière afin de pouvoir réagir (plus) rapidement à des défis et des opportunités. C’est sans doute un très grand défi, mais à mon sens, il est indispensable de le relever, afin que l’Université de Fribourg développe sa position nationale et son rayonnement international.

Que pensez-vous pouvoir apporter personnellement?
Astrid Epiney:
Il me semble que mon expérience professionnelle passée (notamment membre du Conseil national de recherche pendant dix ans et vice-présidente de sa division IV, présidente du Conseil suisse de la science, responsable d’environ 15 projets de recherche soutenus par le Fonds national suisse), ainsi que mes responsabilités actuelles (entre autre au sein de swissuniversities) et l’expérience des trois dernières années comme rectrice peuvent aider à continuer à assumer cette fonction.

Ansonsten würde ich mich als konsensorientierte Person bezeichnen, die aber auch Entscheidungen trifft bzw. mitträgt, die sich als notwendig erweisen. Autonomie (der Universität) bedeutet auch (Selbst-) Verantwortung, die ihrerseits mit der Bereitschaft, die Kompetenzen wahrzunehmen, einhergehen muss. Gleichzeitig sind mir korrekte Verfahren ein grosses Anliegen: Legitimation erhalten Entscheidungen auch durch das Durchlaufen der vorgesehenen Verfahren. Sodann versuche ich, Argumente und Gegenargumente jeweils möglichst rational und unter Einbezug aller relevanter Gesichtspunkte abzuwägen, was auch die Bereitschaft impliziert, sich von Argumenten anderer überzeugen zu lassen.

Schliesslich erscheint mir ganz allgemein eine gewisse Berechenbarkeit und eine «Linie» für das Rektorat von grosser Bedeutung zu sein, müssen sich doch alle Akteure auf das Rektorat verlassen können.

Bernadette Charlier: Honnêteté, sincérité et passion, ce sont les qualités qui me sont attribuées. Mais au-delà de ces appréciations très ou trop flatteuses, j’apporte une expérience dans de nombreux domaines indispensables à une fonction aussi complexe. Tout d’abord une connaissance «de l’intérieur» des disciplines qui constituent notre Université complète. En effet, j’ai collaboré avec des spécialistes de toutes les disciplines dans le cadre de ma responsabilité de directrice du Centre Multimédia de l’Université de Namur en Belgique, et j’ai rencontré de nombreux enseignant·e·s de toutes les facultés de l’Université de Fribourg, grâce à ma fonction de directrice du Centre de didactique universitaire. J’apporte aussi ma connaissance de l’enseignement supérieur suisse et européen par ma participation au conseil scientifique de l’OAQ pendant plusieurs années (Agence d’évaluation de la qualité de l’enseignement supérieur suisse, remplacée aujourd’hui par l’AAQ) et ma contribution comme experte aux travaux d’autres conseils du même type en Europe: AEQES pour la Belgique, ANR pour la France, Conseil Qualité de l’University of Natural Resources and Life Sciences, Vienna (BOKU) en Autriche, Centre national d’enseignement à distance (CNED) en France. Ensuite, je peux faire valoir mes compétences de direction et de gestion de projets de recherche innovants, par mes responsabilités antérieures comme directrice de service, coordinatrice de projets de recherche européens et doyenne de la Faculté des lettres et sciences humaines. Weil ich nicht Zweisprachig bin, ist mir die Zweisprachigkeit unserer Universität umso wichtiger!

Quelles difficultés devrez-vous surmonter? Et comment?
Bernadette Charlier:
Une des difficultés centrales est sans aucun doute le financement de notre Université et, en lien avec cette contrainte: la nécessité de faire des choix. La question du financement dépasse largement la seule Université de Fribourg. En Suisse, le soutien financier à la formation est important. Cependant, les modalités de ce financement ont changé de manière très importante ces dernières années et sont encore appelées à évoluer. Ainsi, la nouvelle loi sur les hautes écoles a modifié certaines règles. Le contrôle externe des institutions est de plus en plus présent. Ensuite, l’évolution des besoins de tous pour une formation tout au long de la vie conduira peut-être à une répartition différente des moyens financiers au bénéfice de soutiens publics aux formations continuées. Dans ce contexte, il est demandé aux institutions, depuis déjà près de dix ans, de se profiler, de définir leurs spécificités et de garantir la qualité de leurs prestations. Notre Université peut et doit répondre à ces exigences. Ce défi devient réalisable grâce au partenariat avec les facultés, sans avoir peur d’adresser les problèmes ou les questions qui se posent, en favorisant la connaissance des informations utiles par toutes les personnes concernées et en construisant des solutions véritablement concertées. Cette proposition ne correspond pas à un vœu idéal, mais à des actions que j’ai déjà menées dans le contexte de la Faculté des lettres. Il faudra aussi être présent dans le réseau des universités suisses afin de participer aux projets communs. Ensuite, bien sûr, il faudra préparer la prochaine planification et la stratégie 2030 et, cette fois-ci, selon une direction cohérente et concertée. A cet égard, non seulement nous devrons travailler ensemble dans l’écoute et le respect des besoins de chacun·e, mais nous aurons également besoin du Canton. Pour cela, nous devons d’ores et déjà travailler à améliorer notre image dans le Canton, par nos services, nos activités culturelles, nos relations avec les institutions d’enseignement, nos messages dans la presse et nos relations avec les responsables cantonaux.

Astrid Epiney: Le développement de la marge de manœuvre financière, déjà mentionnée, constitue sans doute un des défis très importants. Weiter geht es darum, den Bedürfnissen angepasste Infrastrukturen, insbesondere Gebäude, zur Verfügung zu stellen, was u.a. die möglichst baldige Realisierung der in erster Linie für die Rechtswissenschaftliche Fakultät vorgesehenen Erweiterung des Standorts Miséricorde («Projekt Tour Henri) impliziert, wobei die Universität hier eng mit dem Kanton – der Bauherr ist und die diesbezüglichen politischen Entscheidungen trifft – zusammenarbeiten muss.

De manière générale, il s’agit de garantir les meilleures conditions-cadres possibles pour un enseignement et une recherche de haut niveau, ceci avec des moyens nécessairement limités:
– Die Fakultäten und Forschenden sollen ihre Verantwortung für eine qualitativ hochstehende Lehre und Forschung bestmöglich wahrnehmen können.
– Studierende sollen attraktive Lehrbedingungen geboten werden.
– Die Mitarbeitenden sollen möglichst gute Arbeitsbedingungen finden, damit sie ihre Aufgaben im Interesse der Gesamtinstitution effektiv und effizient erfüllen können.
– Dem wissenschaftlichen Nachwuchs soll ein inspirierendes Umfeld geboten werden.

In diesem Sinn wurden in den letzten Jahren grosse Anstrengungen unternommen (so z.B. die Einrichtung einer Ombudsstelle, die Intensivierung der Unterstützung von Forschenden bei der Einwerbung von Drittmitteln oder die Erneuerung diverser Infrastrukturen), die – unter angemessener Beteiligung aller – fortgeführt werden sollen (so z.B. im Bereich der Scientific IT, aber auch etwa im Zuge der Umsetzung und Weiterentwicklung der Leistungsvereinbarungen mit den Fakultäten).

Nicht zu vergessen ist in diesem Zusammenhang auch das Engagement in den schweizweiten Hochschulorganen: Mir erscheint es sehr wichtig, sich im Rahmen der Rektorenkonferenz (swissuniversities) sowie der Kammer Universitäre Hochschulen sowohl für die Interessen der Universität Freiburg als auch für diejenigen des Hochschulplatzes Schweiz insgesamt einzusetzen, einem Thema, dem ich in der letzten Zeit (seit 2016 als Vizepräsidentin der Kammer Universitäre Hochschulen und Mitglied des Vorstandes der Rektorenkonferenz) besondere Aufmerksamkeit geschenkt habe.

Comment mettrez-vous en œuvre votre politique?
Astrid Epiney:
Mir erscheinen drei Punkte wichtig:
1) Kultur der Exzellenz, des Dialogs und der Transparenz. Es geht darum, vielversprechende Projekte und Personen zu fördern. Weiter ist mittels diverser, bereits heute institutionalisierter Gremien und Verfahren (regelmässige Treffen mit allen Dekanen, Konferenz der Dekane, regelmässige Treffen mit den Vorständen aller Körperschaften, Vernehmlassungen, interne Informationen über die Entscheidungen des Rektorats u.a.m.), aber auch im Rahmen weiterer, noch zu entwickelnder Plattformen, ein Austausch über die relevanten Themata und Entwicklungen zu pflegen; diese Gefässe erlauben es allen Beteiligten, die ihnen bedeutsam erscheinenden Fragen zu thematisieren, was auch für das Rektorat von sehr grosser Bedeutung ist.
2) Die Interessen der Universität sind effektiv zu vertreten, dies sowohl im Kanton (für den die Universität eine sehr wichtige Rolle spielt, auch in wirtschaftlicher Hinsicht) als auch schweizweit. Im Kanton konnten in den letzten Jahren die Kontakte zur Politik intensiviert werden, ein Tag der offenen Tür («Explora») wurde ins Leben gerufen und diverse weitere Aktivitäten (z.B. cafés scientifiques) intensiviert.
3) Schliesslich ist die gesetzlich vorgesehene Rolle des Rektorats (für das ein «Teamgeist» für das gute Funktionieren von grosser Bedeutung ist, ein Aspekt, der in den letzten Jahren nach meinem Dafürhalten exemplarisch gelebt wurde) in angemessener Weise wahrzunehmen: Entscheidungen sind – nach der Einbindung und der Anhörung aller Akteure – transparent zu treffen und zu verantworten, auch wenn sie nicht immer bei allen auf Zustimmung stossen (können).

Prof. Bernadette Charlier: Il s’agira de composer une équipe rectorale forte, équilibrée entre hommes et femmes, dans laquelle il y aura dans l’idéal 3 germanophones et 2 francophones. J’aimerais aussi que les vice-recteurs et vice-rectrices développent un réseau plus étroit avec les personnes qui, dans les facultés et les services, sont en charge des dossiers similaires: enseignement, recherches, relève, bibliothèques. Je voudrais que l’on renforce la communication et que l’on exploite mieux les nombreuses compétences présentes dans l’institution. Il s’agira aussi, puisque je ne me représenterai pas, de préparer une relève pour le Rectorat suivant.

Bio express

Astrid Epiney

© Stéphane Schmutz / STEMUTZ.COM

Née en 1965 à Mayence (Mainz, D), double nationalité suisse et allemande. Mariée et mère de deux enfants.
Etudes de droit à la Johannes-Gutenberg Universität Mainz, ainsi qu’à Lausanne dans le cadre d’un semestre d’échange. Doctorat en droit international en 1991, puis habilitation en 1994, à l’Université de Mainz. Etudes postdoctorales à Florence. Collaboratrice scientifique à l’Institut des hautes études en administration publique (IDHEAP) à Lausanne. Professeure associée (depuis 1994) et ordinaire (depuis 1996) de droit international, droit européen et droit public suisse à l’Université de Fribourg. Lauréate du Prix Latsis national (1995), Directrice exécutive de l’Institut de droit européen de l’Université de Fribourg. Membre du Conseil de recherche du Fonds national suisse (2002-2010). Présidente du Conseil suisse de la recherche et de l’innovation (2012-2016).

Bernadette Charlier Pasquier

Née en 1956 à Liège (Belgique), double nationalité suisse et belge. Mariée, mère de deux enfants et grand-mère de trois petites filles.

Etudes de Master en Sciences de l’Éducation à l’Université de Liège, 1979. Professeure à l’Ecole Normale Moyenne Saint Barthélemy à Liège (1979-1984), chercheure, maître de conférences et directrice du centre audiovisuel puis du Centre multimédia des Facultés Universitaires Notre-Dame de la paix en Belgique (1985-2002). Chargée de Cours à l’ICHEC-Bruxelles (1986-1996). Doctorat en Sciences de l’Education à l’Université catholique de Louvain, Belgique en 1996. Chargée de Cours à l’UCL (1996-2002). Professeure associée en Sciences de l’éducation, responsable du centre de didactique universitaire de 2002 à 2011 et professeure ordinaire en Innovation, Formation et Didactique universitaire de l’Université de Fribourg, depuis 2011.

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  • Page du Rectorat
  • d’Astrid Epiney
  • de Bernadette Charlier
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Communiqué der Dekane der Universität Freiburg /alma-georges/articles/2017/communique-der-dekane-der-universitat-freiburg /alma-georges/articles/2017/communique-der-dekane-der-universitat-freiburg#respond Thu, 30 Nov 2017 14:11:32 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=5330 Die Dekanin und die Dekane der fünf Fakultäten der Universität Freiburg sehen sich angesichts der neueren Ereignisse und Aktionen des Komitees («Stop la hausse») sowie einzelner Medienberichte zu einer Stellungnahme veranlasst, obwohl die Zuständigkeit zur Festlegung der Einschreibegebühren nicht bei den Fakultäten, sondern beim Rektorat als Antragsteller und beim Staatsrat als entscheidende Behörde liegen.
  1. Die teilweise verbreitete Behauptung, dass die Dekane und die Fakultäten sich geschlossen gegen die Erhöhung der Einschreibegebühren gestellt haben, ist falsch.
  2. Die Behauptung, einzelnen Mitgliedern der Universitätsgemeinschaft (insbesondere den Professorinnen und Professoren) sei es seitens des Rektorats untersagt worden, an der Kundgebung vom 9. November oder an anderen Aktionen teilzunehmen, ist falsch. Im Gegenteil haben Rektorat und Dekane auf entsprechende Anfragen einzelner Professoren hin auf die Meinungsäusserungs- und Versammlungsfreiheit hingewiesen.
  3. Die Dekane verwehren sich gegen die teilweise in den herkömmlichen und sozialen Medien kursierenden Gerüchte, die Fakultäten würden durch ein autokratisches Regime des Rektorats unterdrückt. Es gibt zwar in einzelnen Dossiers durchaus Meinungsverschiedenheiten; von einem autokratischen Klima kann aber keine Rede sein.
  4. Die Dekane distanzieren sich in aller Form von jeglichen Angriffen auf die Personen des Rektorats, insbesondere die Rektorin.
  5. Schliesslich stellen die Dekane die Legitimität des Komitees („Stop la hausse“) in Frage. Die Studierenden sind, wie die wissenschaftlichen Mitarbeiterinnen und Mitarbeiter und die Professorenschaft je in einer Körperschaft organisiert, in welcher sie ihre demokratischen Mitwirkungsrechte auf universitärer und fakultärer Ebene ausüben.

Prof. Luc Devillers, Doyen Faculté de Théologie

Prof. Bernhard Waldmann, Dekan Rechtswissenschaftliche Fakultät

Prof. Martin Wallmeier, Dekan Wirtschafts- und Sozialwissenschaftliche Fakultät

Prof. Bernadette Charlier Pasquier, Doyenne Faculté des lettres

Prof. Christian Bochet, Doyen Faculté des sciences

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