Sandrine Fessler Kocian – Alma & Georges /alma-georges Le magazine web de l'Université de Fribourg Mon, 25 Sep 2017 11:49:26 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.5 Uni-informel – Sous mes yeux: la naissance d’une fresque /alma-georges/articles/2017/uni-informel-sous-mes-yeux-la-naissance-dune-fresque /alma-georges/articles/2017/uni-informel-sous-mes-yeux-la-naissance-dune-fresque#respond Wed, 30 Aug 2017 09:11:40 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=4667 A l’Université on assiste souvent à l’éclosion de jeunes carrières, mais n’est pas tous les jours qu’on a la chance d’assister en direct à la naissance d’une Å“uvre d’art. C’est le privilège qu’a eu, cet été, Sandrine Fessler à son bureau d’Uni-Info.

Jeudi 13 juillet, par un chaud après-midi. En levant les yeux de mon écran d’ordinateur, j’aperçois un tagueur en train de faire un graffiti sur le mur menant à la cité St-Justin, en pleine journée, au vu et au su de tous! Il y en a qui ne manquent pas de toupet, quand même! En y regardant mieux, je m’aperçois qu’il a pris soin de scotcher une protection plastifiée sur la chaussée et qu’il dispose d’un mini-échafaudage portatif… Mmhh… Il s’agit donc vraisemblablement d’un projet officiel! Grâce à la paroi complètement vitrée du bureau d’Uni-Info, je suis aux premières loges pour suivre l’avancée du travail. Le peintre tient, d’une main, un dessin qui lui sert de modèle et, de l’autre, un spray de peinture dorée, avec lequel il esquisse les contours de son dessin. On devine des personnages, beaucoup de personnages.

Lundi 17 juillet, par une matinée déjà chaude. La fresque a pris des couleurs. L’artiste se trouve maintenant à la moitié du mur, mais pas à la moitié de son labeur. En effet, en raison de la pente du sol, le mur devient de plus en plus haut à mesure que l’on s’approche du foyer estudiantin. A droite, le dessin n’est encore qu’une esquisse dorée sur du béton gris, alors qu’à gauche, des personnages colorés et stylisés, parfois de face, parfois de profil, un peu imbriqués les uns dans les autres, semblent discuter. En cette phase de coloriage, j’admire la dextérité de notre homme à manier les bombes de peinture: sans avoir recours à aucun cache ou autre pochoir, ses traits sont d’une netteté parfaite.

En fin d’après-midi, je me permets d’aborder le graffeur. Il s’appelle Adrian Gander, et si ce projet est né de sa propre initiative, il n’a pas eu de peine à convaincre la direction de St-Justin, avec sa représentation colorée de rencontres internationales. Il me montre volontiers son brouillon. Il en parle un peu aussi, sans en dire trop toutefois. En effet, il aime laisser un peu de place à l’interprétation du spectateur.

Lundi 31 juillet, par une matinée non moins chaude. De retour de vacances, je découvre la fresque dans sa totalité. Les personnages colorés se sont multipliés. Si, sur la droite, la terre est bien reconnaissable, ce qui la soutient l’est beaucoup moins. Une main, peut-être? En-dessous du globe terrestre, des arcs de cercle tissent des liens entre des personnages.

Le jour précédent, en épluchant mon courrier en retard, j’avais constaté que cette réalisation n’était pas passée inaperçue: Adrian Gander a non seulement fait l’objet d’un article très détaillé dans La Liberté (25.07.2017), mais il est également l’une des «Têtes d’affiche de la semaine» dans ±ô’I±ô±ô³Ü²õ³Ù°ùé (n°31, 02.08.2017).

Une question me taraude néanmoins: sauf erreur, Adrian Gander m’avait dit que son projet concernait les deux côtés du mur. Or, la face située côté chapelle est encore vierge. C’est pourquoi je vous conseille de garder l’œil ouvert: il n’est pas impossible que l’un de ces quatre matins, en levant les yeux de votre écran d’ordinateur, vous assistiez comme moi à la naissance d’une fresque.

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  •  Site d’
  • , le site d’Adrian Gander
  • sur Adrian Gander dans La Liberté du 25.07.2017

 

 

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Uni-informel – Perles de fin d’année /alma-georges/articles/2016/uni-informel-perles-de-fin-dannee /alma-georges/articles/2016/uni-informel-perles-de-fin-dannee#respond Fri, 23 Dec 2016 10:59:15 +0000 http://www3.unifr.ch/alma-georges/?p=3627 Lorsque l’automne rougeoyant laisse sa place au froid et à l’humidité, et que le passage à l’heure d’hiver nous fait regagner nos pénates au crépuscule, on serait prêt à décerner un trophée aux personnes qui apportent de la poésie, voire de l’absurde à notre quotidien. Voici quelques anecdotes qui m’ont fait sourire ces derniers temps.

Lorsque le Service d’admission est fermé, Uni-Info réceptionne parfois son courrier. Une femme, qui vient de me confier des documents à transmettre à ce service, s’enquiert du temps nécessaire au traitement de son dossier. «C’est que, me dit-elle, je n’ai pas seulement mis l’original de mon diplôme, mais aussi mon passeport original, dans l’enveloppe.

Une étudiante venue d’Ouganda m’explique qu’elle voudrait étudier le tourisme, car le job de ses rêves serait de devenir… contrôleuse de train aux CFF.

Un futur étudiant, au nom exotique et très long, établi depuis peu en région bernoise m’épelle son adresse email. C’est presque une déclaration d’amour à son nouveau pays : « B wie Bern, A wie Aarberg, R wie Rapperswil…»

Petit florilège téléphonique…
Un jeune homme m’appelle depuis le Pakistan. Il voudrait faire un Master en soins infirmiers par le biais de l’armée (sic), se montre fort étonné, lorsqu’il apprend que les études d’infirmier ne se donnent pas en anglais à Fribourg, et encore plus étonné lorsque je lui dis que les patients fribourgeois sont principalement francophones ou germanophones, pas anglophones.

– Allô, bonjour, je voudrais savoir où trouver des télémètres, svp. Oui, vous savez, ce sont des jumelles pour observer les animaux et calculer leur distance !

– J’ai besoin d’un appareil dentaire. Je me demandais si l’Université de Fribourg a des étudiants en orthodontie, et si ceux-ci cherchent des cobayes.

– Je voudrais savoir si vous proposez une formation pour s’occuper des poissons d’eau douce.

– Je souffre d’insomnie et je voudrais le numéro direct du Professeur Björn Rasch pour en discuter avec lui.

– Je vais commencer mes études universitaires dans quelques mois et suis en train d’établir mon budget. Quel est la différence entre le menu à 7.50 et le menu à 9.- , s’il-vous-plaît?
Il faut bien sûr résister à l’envie de répondre du tac au tac : 1.50!

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Uni-Informel – Hâte-toi lentement! /alma-georges/articles/2015/uni-informel-hate-toi-lentement /alma-georges/articles/2015/uni-informel-hate-toi-lentement#respond Wed, 16 Dec 2015 08:52:37 +0000 http://www3.unifr.ch/alma-georges/?p=1678 Choisir ses études et s’informer sur l’entrée à l’Université sont des démarches éminemment personnelles que chacun mène à son rythme. Fourmis prévoyantes et cigales de la dernière heure se croisent souvent au bureau d’Uni-Info.

A la mi-novembre a lieu l’InfoDay, la journée d’information pour les gymnasiens. Cet événement (organisé une fois en français et une fois en allemand) leur permet de faire connaissance avec notre institution et sa généreuse offre d’études. Cette journée s’adresse en priorité aux collégiens qui viennent d’entamer leur dernière année, espèrent obtenir leur maturité au début de l’été et projettent de commencer leurs études universitaires à la mi-septembre.

Quand on pense qu’un petit humain a besoin de neuf mois de gestation, les dix mois qui séparent l’InfoDay de la Journée d’accueil des nouveaux étudiants semblent donc être un laps de temps raisonnable pour digérer les informations de cette journée et se préparer à entrer dans la vie universitaire. Si cela est vrai pour une large majorité d’étudiants, il y a bien évidemment des exceptions.

Cela se vérifie en particulier en été, période durant laquelle se croisent dans notre bureau les plus-que-prévoyants et les ouvriers de la dernière heure pour une joyeuse foire aux questions. Certaines familles allemandes ou luxembourgeoises, de passage dans la région, viennent in corpore repérer les lieux où leur fils, respectivement leur fille, fera peut-être ses études… d’ici deux ou trois ans, alors que, pendant ce temps, nos ordinateurs de consultation sont assaillis par les indécis ou les spontanés qui remplissent leur formulaire de demande d’admission tardive. A notre comptoir se rencontrent aussi de jeunes Fribourgeois, frais émoulus… de l’école secondaire, qui profitent de leurs vacances pour s’enquérir des conditions d’accès à l’Université, tout comme de simple passants à qui l’idée de reprendre des études n’est venue que parce qu’ils sont passés devant notre porte… mais qui entendent bien se faire admettre immédiatement!

Pourtant, quel que soit leur profil, pressés ou indécis, que le projet d’étudier soit spontané ou mûrement réfléchi, une chose est certaine: tout le monde arrivera en même temps à Noël… et aux examens !

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