Gaël Monney – Alma & Georges /alma-georges Le magazine web de l'Université de Fribourg Thu, 02 Mar 2017 15:52:49 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.5 Le cancer du sein: écrit dans nos gènes? /alma-georges/articles/2017/le-cancer-du-sein-ecrit-dans-nos-genes /alma-georges/articles/2017/le-cancer-du-sein-ecrit-dans-nos-genes#respond Fri, 03 Feb 2017 12:35:34 +0000 http://www3.unifr.ch/alma-georges/?p=3671 Chez une femme sur cinq, le cancer du sein produit des métastases au cerveau. Aujourd’hui, les médecins ne peuvent pas prédire cette migration de cellules cancéreuses, mais le décryptage du code génétique pourrait permettre une avancée déterminante dans le traitement de ce cancer. C’est dans ce but que le Professeur Curzio Rüegg a initié une collaboration avec le Swiss Integrative Center for Human Health (SICHH).

En 2003, le décryptage complet du code génétique d’un être humain a ouvert la porte d’un vaste monde que la science commence à explorer.

Qu’est-il écrit dans nos gènes? Nos comportements en sont-ils la simple conséquence ? Nos pathologies y sont-elles gravées ? C’est ce qu’explore , professeur en pathologie et médecine clinique à Fribourg.

Sa collaboration avec le , installé depuis peu sur le site de la BlueFactory, permet au Professeur Rüegg d’accéder au savoir et aux compétences de chercheurs hautement qualifiés, ainsi qu’à un séquenceur d’ADN, un équipement à la pointe la technologie actuelle, qui permet d’obtenir la séquence des molécules d’ADN à partir d’un échantillon de cellules. Alma&Georges a suivi Curzio Rüegg et son équipe dans leur exploration.

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  • Page du de l’Unifr
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MT180: les coulisses d’une victoire /alma-georges/articles/2016/mt180-les-coulisses-dune-victoire /alma-georges/articles/2016/mt180-les-coulisses-dune-victoire#respond Wed, 21 Dec 2016 13:39:05 +0000 http://www3.unifr.ch/alma-georges/?p=3575 Desirée König est la vainqueur de Ma Thèse en 180 secondes (MT180), un concours international où de jeunes chercheurs présentent en trois minutes le sujet de leur thèse à un public non-initié. Doctorante à l’Université de Fribourg, elle revient sur son parcours en trois étapes et nous confie les secrets d’une présentation qui fait mouche.

Intéressée par la communication scientifique, Désirée s’inscrit en avril au concours interne de l’Université. Son sujet de thèse? Les mécanismes de régénération des organes chez le poisson zèbre, un petit poisson qu’on trouve dans les aquariums privés ou, soigneusement étiquetés, dans le laboratoire d’Anna Jazwinska, professeure de biologie à l’Unifr. Qu’on lui coupe une nageoire ou qu’il fasse un infarctus, ses organes se reconstruisent en quelques semaines. Les traces de l’accident disparaissent totalement.

Désirée n’a pas une grande expérience de la prise de parole en public. «J’ai seulement fait deux ans de théâtre amateur et je présente parfois mes travaux dans le département de biologie. Pour le premier concours, j’ai tenté une accroche qui rejoint les gens, afin qu’ils se sentent impliqués. Mon sujet a l’avantage d’être concret et de se laisser facilement illustrer. Ça a marché!»

Au niveau suisse, le concours est organisé par la Conférence Universitaire de Suisse Occidentale (la CUSO) qui offre un coaching aux candidats. «Nous avons surtout travaillé le fil rouge. Après l’introduction, l’enchaînement des idées manquait de fluidité. L’auditeur doit être embarqué sans peine dans le discours, il s’agit donc de réduire les obstacles sans entraver la rigueur scientifique. Le vocabulaire ne doit pas être trop technique non plus. Un bon exercice consiste à présenter son sujet sans utiliser de mot de plus de trois syllabes. Le jargon scientifique est souvent constitué de termes longs et fastidieux pour un public novice.»

Le secret: rester simple et naturel
Le coaching a aussi apporté une touche d’humour que Désirée n’avait pas osé. «L’humour, c’est à double tranchant. On peut gagner un auditoire, mais aussi le perdre si cela paraît forcé. Lors de la finale internationale, la troisième étape, le jury a retenu ma performance pour son authenticité. C’est vrai que j’ai simplement cherché à informer sans jouer de rôle. D’autres ont davantage théâtralisé leur prise de parole, au risque de devenir condescendant. Je ne voulais pas entrer dans ce côté show. Les gens qui ont envie d’apprendre, ceux qui s’intéressent à la science, n’ont pas besoin qu’on leur monte un spectacle. La science parle d’elle-même. C’est presque une question de respect.» Voici donc les secrets de Désirée: prendre au sérieux son public, rester naturelle et simple sur scène, dans son attitude comme dans ses propos. Facile? Pas si sûr.

Avant de reprendre le chemin de la vulgarisation scientifique, la jeune chercheuse se consacre aujourd’hui pleinement à sa thèse. Elle est occupée à soumettre une nouvelle version de son article scientifique sur le fameux poisson et ses capacités prometteuses pour l’avenir de la médecine. Espérons qu’elle saura embarquer sans peine les arbitres de la communauté scientifique dans un récit plus technique cette fois-ci.

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  • Vous faites une thèse à l’Université de Fribourg et vous avez envie de tentez l’aventure MT180? Pour en savoir plus, ou rendez-vous directement au .
  • L’article d’Alma&Georges sur le .
  • Site officiel du .
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L’Université se lance dans le pop-corn /alma-georges/articles/2016/luniversite-se-lance-dans-le-pop-corn /alma-georges/articles/2016/luniversite-se-lance-dans-le-pop-corn#respond Thu, 01 Dec 2016 10:18:37 +0000 http://www3.unifr.ch/alma-georges/?p=3474 A l’occasion du dernier Goûter Scientifique, une centaine d’enfants des écoles primaires fribourgeoises ont occupé les bancs de l’Université. Au programme, la création d’une entreprise de pop-corn.

«Savez-vous ce qu’est une entreprise?» A cette première question, soulevée par le Prof. Olivier Furrer, qui occupe la Chaire de marketing à l’Université de Fribourg, de nombreuses mains se lèvent déjà. La première partie du goûter est lancée. Les divers secteurs d’une entreprise sont présentés à la lumière d’une grande enseigne horlogère suisse et discutés avec une interactivité rare dans ces murs universitaires.

La deuxième partie de l’après-midi est plus concrète: on décide de fonder une entreprise de pop-corn pour la prochaine fête d’école. Processus de création, achat de matériel, production, publicité, vente, tout est décortiqué en petits groupes. Les idées seront présentées par des enfants porte-parole devant l’auditoire réuni à nouveau.

L’après-midi se conclut naturellement par un goûter où, devinez, le pop-corn est roi. Alma&Georges y a interviewé quelques volontaires plutôt bien informés.


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  • Le site des
  • Un sur cet événement
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Joël Gapany: un regard en arrière avant de tourner une page /alma-georges/articles/2016/joel-gapany-un-regard-en-arriere-avant-de-tourner-une-page /alma-georges/articles/2016/joel-gapany-un-regard-en-arriere-avant-de-tourner-une-page#respond Fri, 22 Apr 2016 09:15:04 +0000 http://www3.unifr.ch/alma-georges/?p=2292 Depuis 18 ans, Joël Gapany œuvre au sein du Décanat de la Faculté des lettres. La mise en place de la réforme de Bologne a occupé une place importante dans son travail. Son départ approche puisqu’il reprendra en mai la tête de la Haute école de travail social de Fribourg. Il revient sur ses années à l’Université et partage sa vision du futur du paysage des hautes écoles en Suisse.

Joël Gapany, expliquez-nous votre rôle au sein de l’Université.
Je suis adjoint au doyen de la Faculté de lettres. Mon travail se définit en trois axes. Je dirige l’administration centrale de la Faculté, j’assure la coordination entre ses différentes instances et je conseille le doyen ou la doyenne dans les affaires de politique universitaire, tant aux plans international que suisse et local. Il s’agit donc d’une responsabilité dans la conduite opérationnelle. Le nom de la fonction a récemment changé, je suis désormais «administrateur de Faculté». Ce changement n’est pas si anodin. Il y a quelques années, l’adjoint était plutôt perçu comme un académique engagé dans l’administration. Aujourd’hui, la fonction a une dimension plus opérationnelle.

Quel a été votre principal défi durant ces 18 années?
La mise en place de la réforme de Bologne a occupé une large partie de mon engagement. On le disait à l’époque – et je crois que cela se confirme aujourd’hui –, la réforme de Bologne a constitué l’un des plus grands bouleversements du paysage des hautes écoles de ces 150 dernières années. La transition a été un processus global qui a, à la fois, permis une restructuration de l’Université et du paysage de l’enseignement supérieur et ouvert de nouvelles opportunités.

Quels sont donc les effets de la réforme de Bologne, outre l’introduction du système de bachelors et masters?
D’un point de vue général, les différents types de hautes écoles ont repensé leur intégration mutuelle. Nous avons besoin de davantage de collaborations, des collaborations appelées à se renforcer dans les années à venir. Nous avions aussi besoin d’une réflexion globale sur les cursus et les plans d’études. Celle-ci a, de mon point de vue, eu des effets positifs. La réforme nous a aussi permis de repenser notre lien à la cité; une réflexion qui a généré des projets intéressants, par exemple l’organisation d’un cours-pilote visant à mettre en contact les étudiants de la Faculté des lettres et les entreprises.

L’Université s’était-elle déconnectée des besoins de la société?
Je ne dirais pas que l’Université était déconnectée, mais ce lien avec la cité n’était pas son souci primordial. En exagérant le trait, on pourrait utiliser la métaphore de la tour d’ivoire. Aujourd’hui, on est plus attentif à cette question et je pense que c’est une bonne chose. La société s’est largement transformée durant ces dernières années et nous devons en tenir compte. Pour prendre un exemple, l’accès aux études s’est fortement démocratisé et cela modifie, bien sûr, le rayonnement de l’institution.

L’Université doit-elle offrir des études utiles et adaptées au monde du travail?
Je ne pense pas qu’on doive vouloir à tout prix offrir des études utiles. La préoccupation première d’une faculté des lettres n’est pas de former des gens à un type particulier d’activité, sauf, peut-être, en ce qui concerne la carrière académique et certains domaines spécifiques, comme l’enseignement ou la pédagogie spécialisée. Nous devons cependant nous soucier de donner à nos étudiants les compétences qui vont leur permettre de valoriser leurs études dans la société actuelle. C’est une responsabilité importante.

Vous vous tournez maintenant vers le monde des hautes écoles spécialisées. Qu’est-ce qui motive ce virage?
A l’avenir, les grands défis vont sans doute concerner les hautes écoles spécialisées. Elles auront un rôle important à jouer dans le développement du paysage des hautes écoles. Dans l’élan de Bologne, celles-ci ont créé une conférence commune avec l’organe swissuniversities. C’est un signe fort. On se dirige vers une distribution en termes de pôles de compétences. Prenons un exemple concret: on a dit durant des années que les universités s’occupaient de recherche fondamentale, alors que les hautes écoles spécialisées étaient davantage concernées par la recherche appliquée. La recherche fondamentale peut cependant avoir des retombées très pratiques et, à l’inverse, la recherche appliquée peut déboucher sur des résultats inspirants pour la recherche fondamentale. Nous devons donc repenser notre rapport au savoir, à la recherche et à la formation. C’est un défi passionnant dans un monde en évolution et je me réjouis d’apporter ma contribution à ce processus.

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Ìý³Õ¾±»åé´Ç: Gaël Monney

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Après la canicule, nos glaciers transpirent encore /alma-georges/articles/2015/nos-glaciers-transpirent-encore /alma-georges/articles/2015/nos-glaciers-transpirent-encore#respond Wed, 28 Oct 2015 12:56:54 +0000 http://www3.unifr.ch/alma-georges/?p=853 Après un été particulièrement chaud, on nous annonce un hiver des plus rigoureux. Doit-on s’inquiéter pour nos glaciers? Réponse de Reynald Delaloye, professeur en géomorphologie alpine.

Comment nos Alpes gèrent-elles ces écarts de température?
En fait, plutôt bien. Il faut voir le problème avec un peu de recul et examiner la question sur le long terme. Nous venons de procéder à une dernière campagne de mesures dans les Alpes valaisannes avant que la neige ne recouvre tout. Les glaciers rocheux continuent d’avancer de plus en plus rapidement, mais les chaleurs estivales n’ont pas encore eu de réels effets car la montagne a une grande inertie. D’autres facteurs entrent aussi en ligne de compte. Par exemple, au printemps passé, la neige est restée deux semaines de plus que lors de l’été caniculaire de 2003, et elle a partiellement limité le réchauffement estival du sol. Ce qui signifie que si l’hiver qui arrive est rigoureux, l’excès de chaleur de l’été pourra être compensé.

Où se situe véritablement le problème?
Les régions de pergélisol alpin, où le sol est gelé en permanence, approchent du zéro degré. C’est comme quand on sort de la glace du congélateur. Lorsque la glace se réchauffe, passant de -5°C à -4°C, rien ne se passe ou presque, mais lorsque vous passez de -1°C à 0°C, tout s’accélère. La dynamique de la glace entre dans un régime tout à fait différent.

Quelles en sont les conséquences ?
Les , on atteint des vitesses jamais encore observées. Dans une zone du glacier du Jegi, dans la vallée de Saas-Fee, on a enregistré cet été une vitesse de 17 mètres par année, huit fois supérieure aux valeurs de 2010 à 2013. Ces évolutions créent des instabilités en altitude qui se répercutent le long de la montagne jusque dans les vallées, où l’on observe des chutes de pierre ou des laves torrentielles.

 

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