Flore Martinson – Alma & Georges /alma-georges Le magazine web de l'Université de Fribourg Thu, 23 Nov 2017 14:06:28 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.5 Le Ciné-club, toute une stratégie /alma-georges/articles/2017/le-cine-club-toute-une-strategie /alma-georges/articles/2017/le-cine-club-toute-une-strategie#respond Thu, 23 Nov 2017 10:40:35 +0000 https://www3.unifr.ch/alma-georges?p=4679 Cela fait quatre mois qu’Emma Schneider a repris la présidence du Ciné-club de l’Université de Fribourg. Si l’étudiante voit une réelle opportunité à saisir en exerçant cette fonction, elle reste toutefois bien consciente des challenges qui l’attendent pour maintenir à flot le club, qui a fêté ses 50 ans l’année passée.

Les clichés, qui peuvent parfois mener la vie dure aux associations, sont notamment nourris par des idées trop établies et difficiles à faire bouger. Il est donc plus que jamais important de définir une stratégie afin de s’assurer que la perception externe soit en phase avec la réalité. Nous pouvons donc bel et bien considérer les associations comment étant de petites entreprises animées par la passion…

Quel positionnement?
Le premier défi qui attend Emma est celui de (re)définir le positionnement du Ciné- club. Une multitude d’interrogations apparaissent, lorsque l’on se penche sur la question. «Les ciné-clubs traînent indéniablement une étiquette snob. Nous pouvons essayer de casser cette image ou de plonger dedans et  clairement la revendiquer», note Emma. «Faut-il avoir une programmation plus populaire pour attirer plus de monde ou, au contraire, la différenciation fait-elle notre force?». Ou encore «Faut-il organiser plus ou moins de séances de projection?» Autant de décisions qu’il faut prendre tout en essayant de tenir compte de l’avis de chacun… Un avis qui est, par ailleurs, l’une des valeurs du Ciné-club dont la présidente est fière et qu’elle souhaite indiscutablement conserver. «Il n’ y a pas de miracle: pour intéresser et conserver des membres, il faut les impliquer», explique-t-elle. Tous les membres sont donc cordialement invités à proposer des sujets, des films, des idées…

Panachage permis
La ligne qui semble être la plus pertinente à ses yeux est de conserver un choix cinématographique pointu tout en proposant, de temps à autre, un titre plus accessible. Et Emma de relever qu’il est important de «rester varié». Le thème qui encadrera les projections, dès la rentrée 2017 et pour tout le premier semestre, est l’autofiction. Si son origine est littéraire, il est également applicable au cinéma, ce que prouvera la sélection du Ciné-club. Les titres à l’affiche cet automne sont, entre autres: PI de Darren Aronofsky en cinéconcert à Fri-Art avec le groupe DCP, Amarcord »å±ðÌý¹ó±ð±ô±ô¾±²Ô¾±,ÌýYour Name – Kimi No Na Wa de Makoto Shinkai et Holy Motors de Leos Carax.


Anciens programmes et affiches du Ciné-club.

Apporter une plus-value
Ce semestre, le Ciné-club proposera, à nouveau, à des spécialistes d’horizons différents (membres de l’Université, professionnels et passionnés du cinéma ou artistes fribourgeois) de collaborer en présentant l’un des films du programme en le mettant en lien avec la thématique du cycle sous l’angle de leur spécialité et de leur sensibilité. Ces présentations durent environ 15 minutes et peuvent, parfois, déboucher sur un débat. Les projections ont lieu à l’Université de Fribourg, sur le site Miséricorde et, même si c’est le mardi soir, le Ciné-club ne lésine pas sur l’apéritif, véritable plateforme d’échanges. De temps à autre, certaines séances sont projetées à Fri-Art ou même à l’Arena.

Un solide plan de communication
La concurrence est au rendez-vous parmi la foule d’associations présentes à l’Université. Mettre en palce une stratégie et un solide plan de communication devient donc plus que nécessaire. Au sein du comité du Ciné-club, deux personnes sont  chargées de mettre en œuvre une communication moderne et adaptée aux étudiants. Le Ciné-club est actif sur , pour annoncer ses prochaines projections et rappeler à ses plus de 593 likeurs  de venir prendre l’apéro. De nouveaux moyens technologiques sont en place avec, notamment, le projet d’une newsletter envoyée par What’s app et le dévoilement du programme sur . La page d’accueil du annonce également la couleur par un texte invitant chacun à se délester, le temps d’une soirée, du stress et de la fatigue des examens.


Le Ciné-club propose non seulement des films, mais aussi des rencontres dans des lieux insolites, comme ici à Fri-Art, le centre d’art contemporain fribourgeois.

L’association a également la chance de pouvoir compter sur les bons et loyaux services d’un graphiste bénévole. «Avoir une image sexy passe aussi par l’identité visuelle», rigole Emma. En effet, la nouvelle identité du club se veut cinématographique en jouant sur la confusion entre le réalisateur et les personnages qu’il met en scène…

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  • du Ciné-club
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Dans l’ombre, mais attentive aux moindres détails /alma-georges/articles/2017/dans-lombre-mais-attentive-aux-moindres-details /alma-georges/articles/2017/dans-lombre-mais-attentive-aux-moindres-details#respond Wed, 14 Jun 2017 08:39:39 +0000 http://www3.unifr.ch/alma-georges/?p=4341 Lucienne Geinoz Kuhn a occupé pendant 20 ans le poste de collaboratrice deplusieurs vice-recteurs et d’une vice-rectrice, en réalité un véritable bras droit, une assistante directement impliquée dans la préparation de décisions aux enjeux cruciaux. Et une femme littéralement amoureuse des multiples facettes de son travail… Portrait.

Lucienne aime le contact. Les relations internationales et les échanges en général sont une passion qui l’anime depuis toujours. Elle a commencé par étudier et enseigner les langues, un aspect qu’elle retrouve avec plaisir lors de son premier travail à l’Université comme secrétaire du doyen au Décanat des lettres. «J’étais chargée d’examiner les dossiers des étudiants étrangers et d’en préparer les synthèses, afin de décider de leur admission.» Un poste qu’elle quitte en 1994 pour la plus belle raison du monde. C’est 2 ans plus tard que la jeune maman se voit proposer le nouveau poste de collaboratrice des vice-recteurs.

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Lorsque, les yeux pétillants, elle élabore la liste de toutes les tâches qui lui ont été assignées, on a de la peine à imaginer qu’elle travaillait alors à 20%. «J’ai effectué, il est vrai, de nombreuses heures supplémentaires. Mais j’avais une véritable envie de faire avancer les choses, j’étais passionnée et très engagée dans mon travail.»

Etre collaboratrice de vice-recteurs, c’est changer de hiérarchie et de bureau tous les 4 ans. C’est aussi anticiper les choses. «Ces 4 ans sont hyper intenses pour un vice-recteur, je suis là pour les soutenir et leur rappeler certains éléments importants, afin d’assurer la continuité des dossiers.» Véritable veilleuse, Lucienne se chargeait notamment de se tenir au fait de l’information académique nationale, parfois européenne, puis de contribuer à en tenir compte dans la mise en place de nouvelles procédures à l’Université de Fribourg.

Collaboratrice dites-vous? Enquêteuse!
Chargée, en outre, pendant cinq ans de la coordination des programmes doctoraux Swissuniversities pour Fribourg, Lucienne a enquêté sur l’ensemble de l’information  existante sur le web à ce propos. Elle s’est engagée pour son amélioration, afin que les (futurs) doctorants soient au courant des nombreuses possibilités de se former à un avenir professionnel: «Moins de la moitié des titulaires d’un doctorat continuent dans le monde académique,  il est donc crucial qu’ils développent d’autres compétences, utiles au-delà des murs de l’université. Ce sont les fameuses compétences transversales, pour lesquelles ils existe une offre d’ateliers très vaste.»

Amoureuse des langues
Sa langue maternelle est le français et, partie une année aux Etats-Unis avec l’organisation YFU, elle maîtrise aussi l’anglais. Même si Lucienne ne s’estime pas bilingue, sa compréhension de l’allemand a joué un rôle fondamental dans son travail, notamment pour prendre connaissance de longs documents non traduits en provenance de Berne. Des dossiers pour lesquels il importait de saisir les nuances de la langue de Goethe. Un exemple concret d’application du bilinguisme à l’Université de Fribourg, où chacun est en droit de s’exprimer dans sa langue.

L’allemand est sans doute une langue qu’elle porte dans son cœur, c’est d’ailleurs pourquoi elle décide en 2012 de refaire un séjour linguistique à Berlin.

Internationale
Lucienne a, à plusieurs reprises, été sÅ“ur et mère d’accueil d’étudiantes étrangères. Engagée comme bénévole auprès de l’organisation YFU, elle suit aussi régulièrement des familles d’accueil et leur apporte conseil. De temps en temps, elle participe à l’organisation d’excursions pour des boursiers étrangers au Service des Relations Internationales de l’Université. «L’ouverture vers le monde et les autres me tient à cÅ“ur.» Elle voit donc le changement comme l’un des aspects les plus intéressants de son travail. Mais peut-être aussi ce pourquoi elle a décidé en 2017 de prendre un virage professionnel. «Je me verrais bien travailler dans le domaine des échanges linguistiques et culturels; être en contact avec des étudiants», glisse Lucienne, qui n’est décidément pas prête de s’arrêter. Elle est encore récemment partie 2 semaines à Alicante pour un cours intensif  d’espagnol.
A Lucienne, il faut offrir des moments forts !

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L’égalité: mission possible /alma-georges/articles/2017/legalite-mission-possible /alma-georges/articles/2017/legalite-mission-possible#comments Tue, 07 Mar 2017 16:14:51 +0000 http://www3.unifr.ch/alma-georges/?p=3789 Les clichés ont la vie dure: même en 2017, pas si facile pour une femme de choisir une carrière perçue comme masculine ou de concilier parcours académique et vie de famille. A l’occasion de la Journée de la femme, petit portrait du Service de l’égalité entre femmes et hommes, où l’on est prêt à donner de la voix pour que, Mesdames, vous trouviez votre voie.

Un service trop peu connu et qu’on aurait tendance à trouver silencieux, si l’on ne connaissait pas la puissante voix qui l’anime. Limer les inégalités liées au genre, non seulement au sein de l’Université mais à travers la société en général, c’est la mission d’un trio féminin énergique qui n’a pas encore dit son dernier mot. A tous ceux qui utilisent encore l’appellation sexe faible pour parler des femmes, merci de passer votre chemin…

Historiquement, c’est en 1991 qu’est née la Commission Femmes et Université. En 1996, entre en vigueur la loi sur l’égalité; elle concerne désormais aussi les universités. Helene Füger devient la première préposée aux questions féminines, jusqu’à ce que le Service se constitue entre 2001 et 2004.

Pas d’acquis
Le Service a fait son bonhomme de chemin et, à plus de 20 ans maintenant, force est de constater une réelle évolution… Notamment en ce qui concerne la charge de travail! «Non, l’égalité femmes-hommes n’est pas encore acquise. Nous croyons, à tort, que nous sommes une société où il n’existe plus de différences, mais c’est faux», martelle Muriel Besson, à la tête du service depuis deux ans. Si on ne parle peut-être plus de réelles injustices, restent encore de nombreuses attitudes et clichés ancrés dans l’inconscient collectif et la culture en général.

Un engagement mené par trois mousquetaires, avec notamment Claudia Möri qui s’occupe de coordonner les programmes pour les jeunes chercheuses et Sandra Gellura qui chapeaute le programme «Internet&Code pour les filles». Des actions dont le but est de faire prendre conscience aux filles qu’il n’y pas que certaines filières qui leur sont réservées. «Nous tentons de les sensibiliser dès le plus jeune âge», explique Sandra Gellura. En effet, le cours «Internet&Code pour les filles», en partenariat avec l’EPFL et la HES-SO Fribourg s’adresse aux demoiselles de 6H à 8H – 10-12 ans – déjà. «Nous leur faisons découvrir la programmation et l’informatique, domaine encore trop perçu comme masculin», renchérit-elle.

C’est une œuvre de coulisse pour un travail qui peut s’avérer frustrant, tant il est difficile d’en déceler les résultats directs. Cela est en revanche «vraiment réjouissant lorsque, par exemple, une fille nous écrit pour nous dire qu’elle a choisi de suivre une filière informatique», sourit Claudia Möri.

Dans les deux sens
Plus loin dans la formation, leur mission vise aussi à encourager les femmes à poursuivre leur carrière académique vers le professorat, une fois leur doctorat en poche. «Plus le niveau augmente, plus la représentation féminine diminue», constate Muriel Besson à qui le thème de la conciliation entre vie professionnelle et vie privée tient à cœur. Il est malheureusement vrai que, au moment de fonder une famille, c’est trop souvent par défaut la femme qui réduit son temps de travail. Et la responsable du service d’ajouter que «la question ne se pose encore que trop rarement au sein d’un couple qui souhaite fonder une famille.»

Plus largement, le trio est là pour cerner les besoins au sein des facultés et s’interroger sur l’amélioration des conditions d’égalité.

Si dans la lutte pour l’égalité on imagine, de facto, des messages adressés aux femmes, il existe aussi, bien entendu, certaines préoccupations du côté masculin. Prenons l’exemple du service militaire. «Il est juste qu’un homme qui a l’obligation de servir puisse bénéficier des conditions adéquates pour ses études», estime Claudia Möri. Toutes les brochures et autres conseils sont également adressés aux deux sexes. Le but est vraiment de réduire au maximum la ségrégation transversale dans les 2 sens.

Tant que la question se pose…
Les idées, les envies et les projets ne manquent pas au Service de l’égalité de l’Unifr! Ce sont plutôt les ressources qui font défaut. «Notre rôle est de donner une impulsion. La suite dépend surtout du suivi et du soutien nécessaire pour assurer notre mission», relève Muriel Besson.

Plus idéal, leur but ultime est, bien sûr, que la question du genre ne se pose plus. «Nous aurons ainsi atteint notre mission, rient les trois femmes. Tant qu’on se pose la question, c’est que l’inégalité persiste!»

Le 8 mars, à l’occasion de la Journée de la femme, le trio ne manquera pas de revêtir son superbe t-shirt rose, créé l’année passée. Loin du kitsch, la couleur se veut encourageante, positive et porteuse d’avenir.

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  • Photo: Flore Martinson – Unicom
  • du Service de l’égalité
  • du Service de l’égalité

 

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